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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 11:29
Cali laissa son époux retourner à ses pensées tandis qu’elle méditait ces paroles. Cette conversation n’eut pas l’effet apaisant escompté par la jeune femme, et ce fut donc extrêmement angoissée qu’elle arriva au palais. Se pliant aux ordres de son mari elle s’était habillée sobrement veillant à ce qu’aucune partie de son corps ne soit découvert mis à part son visage. Cependant malgré ses efforts tout le monde la dévisageait. Le sultan vint les accueillir en personne, c’était un homme jovial, rond avec le visage rubicond qui aurait plu à Cali si il ne l’avait pas regardée avec un air de gourmandise prononcée. Mal à l’aise Lucas commença les salutations rituelles :
- Salut à toi Hô grand sultan de l’empire Tarant.
- Que le bonheur t’accompagne ami, répondit le petit homme comme il en était tenu par les traditions. Mais la rumeur disait vrai, te voila enfin comblé par une épouse.  Je crois que chez vous vous n’en avez qu’une. C’est un adorable objet que vous avez  là.
- Effectivement et on ne le partage pas.
- Quel dommage ! Avoir ta femme dans mon lit aurait été un honneur d’autant plus grand que sa beauté ne trouve aucune comparaison parmi mes femmes. Nous aurions tous été comblés par cet échange ajouta-t-il à l’adresse de la jeune femme.
-  Merci du compliment répondit Lucas qui s’apprêtait à aider Cali à descendre de cheval, mais le Sultan l’avait devancé. Conciliante la princesse se laissa faire tandis que les mains du souverain se baladaient là où elles n’auraient pas dû. De rage Lucas allait lui expliquer sa façon de penser mais Etanne l’en empêcha :
- On ne bat pas, on ne tue pas et on ne mange pas lui rappela son comparse. Surtout quand c’est pour protéger l’honneur d’un bout de viande ! Prends ton mal en patience et ne va pas commettre l’irréparable sous l’influence d’un sort. Ton bifteck n’en vaut pas la peine et tu le sais, réfléchit bon sang !
- Mouais, il va falloir souvent me le rappeler lui murmura-t-il.
Pendant ce temps Cali était à terre et se débarrassa de l’homme envahissant.
- Je suis enchantée de faire votre connaissance. Quant à mon bien être qui semble tant vous préoccuper sultan ne vous en faites pas mon mari me comble pleinement.
En entendant cette réplique Lucas décida de reprendre les choses en mains avant qu’elles ne glissent :
- Nous avons fait un long voyage votre grandeur pourriez vous nous montrer notre chambre. Le prince insista sur le mot « notre » afin de dissiper tout malentendu et espoir.
La chambre mise à disposition était petite mais coquette. Lucas la trouva belle, les chambres qu’il avait eu jusque ici étaient petites et lugubres. Le sultan aimait vivre dans le luxe et appréciait avant toute chose posséder ce que les autres n’ont pas. Cette réflexion valait d’ailleurs aussi bien pour les femmes. Les chambres qu’il mettait à disposition de ses invités avaient pour fonction de leur rappeler leur statut de subalternes. Pendant que le sultan se vautrait dans la soie, les convives se battaient contre une douche récalcitrante, quand il y en avait une. Ainsi plus de la moitié de personnes présentes aux réceptions Tarantes étaient sales et défaites mettant en valeur la bonne mine du sultan ravi de son effet. Ces bals étaient devenus la hantise des nobles femmes, non seulement pour les coutumes du pays mais aussi pour les conditions austères de séjour. Donc quand Lucas découvrit que la chambre avait une fenêtre et un lit digne de ce nom il fut agréablement surpris, mais il ne put s’empêcher de se demander ce qui lui valait ce privilège. 
En arrivant Cali découvrit que les bagages de Lucas tapissaient déjà le sol alors qu’aucun des siens n’étaient encore parvenu. Bizarre se dit la jeune femme mais elle n’y prêta pas plus d’attention, elle avait repéré une douche séparée de la chambre que par une mince paroi. Rapidement elle se déshabilla et se jeta sous le jet avant que Lucas ne puisse protester. C’est ennuyeux qu’elle se soit précipitée,  songea-t-il mauvais, si elle avait un peu attendu je lui aurai expliqué qu’il y a de fortes chances pour que la douche ne marche pas. Le prince attendit vainement un cri prouvant l’absence d’eau chaude ou froide mais rien ne vint. Ce n’est pas drôle, cette année nous avons même une salle de bain qui fonctionne. Cette constatation renforça sa suspicion et sa mauvaise humeur, l’idée que sa femme prenne une douche froide l’avait réjoui d’avance.
 La jeune femme mit du temps à se débarrasser de l’odeur du sultan, cependant cette période n’avait pas permis à ses malles de revenir. Elle en fit la remarque à son époux :
- C’est étrange aucune de mes affaires n’est là
- Ha oui répondit le jeune homme visiblement peu intéressé par le problème de toilette de sa femme.
- C’est dommage je vais devoir me balader nue, je risque d’attraper froid en cette saison lui répondit-elle sur le ton de la conversation. Cette remarque eut l’effet voulu et Lucas leva enfin la tête découvrant que sa femme n’était vêtue que d’une serviette. Il détourna rapidement les yeux faisant mine de chercher les valises égarées.
- Pourquoi ne remets tu pas la robe que tu avais en arrivant ?
- Un mystère plane sur mes affaires, elle aussi semble avoir disparu tu as une idée ?
Mince songea Lucas, il avait donné la tenue à un jeune servant chargé de récupérer le linge sale.
- Non je vois pas, ce n’est pas de ma faute si tu égares tes affaires répondit il de mauvaise foi. Toutefois le sourire ironique de sa femme lui montra qu’elle n’était pas dupe. Bon je vais voir grogna-t-il.
Le prince passa plus  d’une heure à chercher vainement les disparues dans tout le palais aidé des gardes puis du sultan lui-même. Rien n’y fait, le sultan était désolé de la perte des affaires de la petite chose alors pour la dédommager il promit de faire monter les plus belles toilettes. Il s’engagea à refaire entièrement la garde robe de la jeune femme. Parfait songea Lucas son épouse allait être ravie, des nouveaux vêtements gratuitement quelle femme n’a jamais fait ce rêve ? Cependant Cali fut moins enthousiaste que son époux, elle sentait venir le guet-apens.
- C’est quand même curieux que tes affaires soient arrivées et pas les miennes.
- Tu vois le mal partout, si c’était un coup du sultan comme tu le sous-entends alors il ne se serait pas donné la peine de t’offrir de nouveaux habits. Cesse donc de t’en faire et comme tu as consenti enfin à sortir de la salle de bain je vais prendre ma douche. Cette réplique mit fin à la conversation. Toutefois quelques secondes après Cali vit son époux passer la tête par la porte de la salle de bain
-Heu rien à signaler pour la douche?
- Non pourquoi
- Pour rien
Et après c’est elle qui était méfiante !

le prisonnier de l'ange 47
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commentaires

K
<br /> En même temps, si sa femme prend une douche froide, il va lui aussi en subir les effets... anatomiques =3 hohoho<br /> (je sais que tes vampires n'ont pas de plaisir sexuel mais ils ont quand même de la testostérone non? =D )(pardon, c'est non constructif xD)<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Oui c'est vrai qu'il risque de ne pas apprécier mais bon il est habituer il a subit un entrainement où les douches froides étaient de rigueure cependant comme c'est pas dit <br /> <br /> <br /> Si si c'est constructif je vais le rajouter !<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> Hum c'est vrai que c'est bizarre le coup de la disparition des habits...<br /> Excellent! A chaque nouveau chapitre/nouvelle partie, Cali et Lucas se rapprochent ^^<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Merci <br /> <br /> <br />
U
Désolé pour le flood, mais je viens juste de voir :<br /> <br /> "Et après c’est elle qui était méfiante !" tu devrais mettre les deux verbes au même temps je pense
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U
Ah on commence en terrain connu "si il" -> "s'il" :)<br /> <br /> "moitié de personnes" -> "moitié des personnes"<br /> <br /> "aucun des siens n’étaient" -> "aucun des siens n’était"<br /> <br /> "de la chambre que par une mince paroi" je te suggère d'enlever le "que" ou de le remplacer par autre chose, "uniquement" par exemple<br /> <br /> "l’avait réjoui" -> "l’ayant réjoui" serait peut-être plus esthétique<br /> <br /> "Rien n’y fait" -> "Rien n’y fit"
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P
intéressant... j'ai hâte de voir quelle genre de robe elle va se farcir la pauvre Cali... <br /> Je m'attaque de ce pas à la suite.
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