.Lien Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus. 

- A l'instant où tu sirotes ce verre, répliqua-t-il  (Zack) en le désignant, moi je sens l'odeur sucrée de ton jeune sang de charmante jeune femme. Quand je t'ai vue devant la porte j'ai pensé « parfait, j'ai le ventre vide ». Voilà pourquoi. Les anges sont pour nous les seuls humains dont on se refuse à goûter le sang au détour d'une ruelle. Nous ne sommes pas masochistes au point de rechercher votre compagnie. Désolé de te décevoir.

- Non, tu me réponds franchement, c'est gentil de ta part.

- C'est honnête, à défaut d'être gentil. Alors, ce verre?

- Parfait, j'en aurais eu bien besoin, de toute façon. Connais tu Aiden? Il fronça les sourcils et s'adossa au fauteuil qu'il occupait face à moi.

- Pourquoi?

- Je suis obligée de te répondre?

- Non, mais moi non plus.

- C'est que tu le connais. Qui est il pour toi?

- Bien, je te laisse le finir, fit-il en désignant mon verre, je vais me préparer à sortir. Pour chasser. J'ai faim.

- Si je te dis pourquoi tu me répondras? Il se rassit.

- Peut être. Je réfléchis un moment et finis par trouver une approche qui ne me compromette pas trop tout en allant droit au but :

- C'est mon entraîneur, et j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de spécial à votre propos, sans qu'il ait voulu m'expliquer. J'aimerais savoir ce qui se passe exactement pour décider si vous êtes des gens à protéger tout spécialement ou si cela n'a rien à voir.

- Dors sur tes deux oreilles, nous ne sommes pas plus menacés que les autres. La porte s'ouvrit et un éclat de voix féminin s'éleva depuis l'entrée du spacieux appartement :

- C'est Ceara, tout va bien ici?

- Parfait, répliqua Zack. Viens voir un moment, Cristal est ici. Je ne pus m'empêcher de réprimer un frisson quand la belle femme entra dans la pièce. Elle portait sa nature sur elle et je me sentis une proie facile.

- Bonsoir, fit-elle. Enchantée. Il y a un problème?

- Aucun. Mais je voulais me présenter, simplement.

- Et autre chose, aussi, commença le jeune homme.

- Absolument pas, répliquai-je en lui assénant un regard dur. La jeune femme fronça les sourcils mais regardant sa montre elle ne put qu'ajouter, tandis que mon mobile se mettait à sonner :

- Je dois vous laisser pour me préparer à aller travailler. Mais n'hésitez pas à venir me voir dans mon bureau si vous avez besoin.

- Merci, fis-je en décrochant. Je me levai et ce faisant croisai le regard du garçon que je surpris à reluquer mon cou. Un nouveau frisson me prit quand Claire m'asséna à l'autre bout du fil :

- Et bien! Où es tu donc, je suis rentrée te faire un rapport, j'aimerais bien aller me coucher aussi vite que possible, je suis crevée!

- Fais le moi par téléphone, je suis en ville. Zack m'observait, affalé dans son fauteuil, un sourire en coin. Qu'est ce qu'il y a?

- Ce que j'ai, grogna ma coéquipière, à qui la question ne s'adressait nullement, c'est que j'ai survolé une ville ordinaire pendant douze heures sans savoir quoi chercher, et donc sans rien trouver d'intéressant. Mais j'ai vu ma première morsure. Indolore, semble-t-il. A un sombre coin de rue. Le type est reparti un peu groggy, mais sur ses deux jambes. Dès que j'aurai assez dormi je chercherai ces fameux chevaliers blancs, les traquer me semble plus utile que de survoler ainsi les rues. Un vampire peut très bien être mort chez lui aujourd'hui, je n'en aurai rien su.

- Tu as raison, répliquai-je, c'est une bonne idée. Je suis chez Ceara Black, l'une des nôtres. Je me renseigne. Je te raconterai ça demain, dors, Claire, tu dois être épuisée.

- Avec plaisir. Amuse toi bien sourit elle ostensiblement.

- Merci. Je vais peut être aller faire un tour à la boîte de nuit qu'elle tient. Je pensais qu'elle me réprimanderait mais elle répondit juste :

- Honnêtement ce n'est pas moi qui t'en blâmerais. Aujourd'hui j'ai réalisé que notre travail n'est pas ce que j'ai fait. C'est d'enquêter pour prévenir des meurtres. Du moment que c'est ce que tu fais, je ne trouverai rien à redire à ce à quoi tu passeras ces douze heures. Mais n'essaie pas de draguer, de toute façons personne ne sera intéressé.

- Merci, raillai-je. Je te souhaite plein de doux cauchemars. Elle souffla probablement dans un sourire et raccrocha.