Lien Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Je fus émus de voir comme leur base était semblable à la nôtre. Un majestueux immeuble d'un autre temps. Personne pour le garder, surtout. Ils étaient comme nous, certains d'être entourés d'un secret opaque. Le parc intérieur était lui aussi aménagé tant pour la détente que pour l'entraînement. Sans tarder, je repérai les écuries et fis en sorte d'être déposée par Mistral au sommet d'un arbre. Je me dirigeai vers le sol avec mille observations alentours pour vérifier d'être effectivement hors de vue de quiconque.
Mon propre château devait lui aussi être vide à l'exception de la présidente, et peut être un ou deux des garçons s'ils n'étaient pas sortis comme Claire. Pourtant la tranquillité, ici, me sembla suspecte. Arrivée au sol je me résolus à en faire le plus possible, mon bouclier devant moi, jusqu'à être assaillie pour les quatre ou cinq occupants des lieux. Rien ne dit qu'ils sont organisés comme nous, me souffla une partie de moi. Mais je l'ignorai. Je courais d'arbre en arbre. Les écuries étaient vraiment proches de là où j'avais quitté Mistral. Je n'avais plus que quelques mètres à parcourir à découvert. Mais aussitôt après avoir eu cette pensée, j'ouïs quelque chose siffler tout près de mon visage. La flèche poursuivit sa course et mon bouclier en arrêta une seconde.
Je jurai et me précipitai vers les stalles. Enfin, j'y étais! J'en ouvris une première. Et l'homme qui brossait la licorne m'adressa un regard surpris. Ma dague à bout de bras je murmurai :
- Chhhhh... Tu restes tranquille et il ne t'arrivera rien.
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- Qui êtes vous!
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- Cristal. J'aurais aimé faire la causette mais à la place vous allez me laisser vous emprunter cette jolie demoiselle, fis-je en montrant la licorne.
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- Jeune garçon. Hors de question, au demeurant, ajouta-t-il en posant la main sur la poignée de l'épée qui pendait à son côté. Ni une ni deux, je lui envoyai le manche de mon arme à la figure. Sonné il se laissa aller en arrière et s'affala contre le mur du fond.
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- Lance ton épée à mes pieds, et il ne t'arrivera rien de plus. Allez, sois mignon, ça peut bien se passer.
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- C'est vous qui allez lâcher votre arme, dit on derrière moi. Je me tournai, la mine dépitée. Deux hommes pointaient leur arbalète sur mon front. Je lâchai la dague et sentis pour la première fois de ma vie la peur de mourir. Mais à cet instant une vague de feu attaqua les hommes qui hurlèrent dans un bel ensemble. Je crus réellement que Mistral venait de me sauver la vie, et la remerciai intérieurement de s'être assez attachée à moi pour avoir pris l'initiative de me suivre jusqu'ici. Mais la lame qui se posa contre ma gorge m'ôta bien vite cette idée de la tête. Je voulus tourner la tête pour voir qui c'était mais je compris sans cela qu'il s'agissait de l'homme que j'avais frappé quelques minutes avant.
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- Pas d'héroïsme, cracha-t-il, ou je te décapite sans délai.
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- Tu vas les laisser se débattre comme des torches humaines tout ça pour faire une prisonnière?
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- Non. Donc je vais en finir avec toi tout de suite.
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- Je ne suis pas un vampire ! J'avais hurlé, avec l'énergie du désespoir. Tu ne vas pas tuer un être humain, si ? Allez laisse moi partir, et va aider tes amis, me calmai-je. Il ne m'avait pas encore tranché la gorge, il me semblait que c'était bon signe.
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- Fais voir ça. Il fit le tour de ce corps qui voulait se débattre pour sa survie, le mien, que je maintins immobile. L'épée toujours plaquée sur ma gorge, il souleva mes lèvres. A la recherche de crocs. Déguerpis, reprit il.
J'aurais pu me précipiter au château. La voie était libre. Mais j'étais reconnaissante à ce type. Je sacrifiai donc Ceara sur l'hôtel de la gratitude. Mistral plongea dès que je sortis du box. Je bondis sur son dos et m'éloignai des cris perçants des grand brûlés. Merci, merci, telles furent les paroles que je roucoulai aux oreilles de la dragonne blanche ivoire.