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- C'est vrai, parut-il se rattraper, les scientifiques qui ont organisé la migration nous ont expliqué qu'ici il existait des saisons très marquées.
Je hochai profondément la tête. Il parut saisir à cet instant que sur Terre, il ne serait pas toujours possible de vivre aussi légèrement vêtus que ce jour-là. Qu'à présent, il faudrait apprendre à fermer les fenêtres. Je pouvais comprendre que même si on lui avait fourni les chiffres, il n'avait pas réalisé les incidences pratiques. Il ne pouvait simplement pas concevoir ce qu'il n'avait jamais connu. Son expression s'assombrit violemment.
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- Mais on ne descend jusque-là que rarement, me rattrapai-je. Vous n'aviez pas de saisons sur Xivia ?
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- Bien sûr que si, se moqua-t-il. La moitié de l'année il fait vingt degrés environ et l'autre, vingt-huit. Environ.
Je remerciai intérieurement leurs scientifiques, que je soupçonnais de ne pas avoir voulu inquiéter la population avec ce genre de détails désagréables. Je jetai un coup d’œil circulaire sur tous ces humains d'une autre terre. Ils paraissaient désorientés.
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- Je suis désolée de vous apprendre, lançai-je plus fort, qu'ici il y a quatre saisons.
J'expliquai tout cela et lorsque j'eus fini les gens semblaient déprimés.
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- Mais vous allez aimer, repris-je en me forçant à sourire.
Je leur expliquai les différences de couleurs, de fruits et de légumes, le cycle de la floraison, l'attente fébrile des premiers fruits dans le jardin, mais aussi les feux de cheminée, les jolis manteaux, le ski, la beauté d'une montagne enneigée ou d'un lac gelé. Cela fonctionna parfaitement, ils avaient tous hâte d'aller voir cela. Du moins, furent-il d'assez bonne composition pour l'affirmer. Une fois beaucoup d'échantillons récupérés, nous passâmes au rayon animaux. Les gens me regardèrent bizarrement tandis que j'expliquais les croquettes pour chiens, pour chats, les aliments pour rongeurs ou pour oiseaux.
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- Mais vos animaux ne supportent ils pas les aliments primaires, demanda une femme ?
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- Si, expliquai-je, déjà fatiguée, avant d'expliquer le pourquoi du comment.
Puis j'eus le malheur d'expliquer les jouets pour animaux et les friandises.
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- Mais ne mangiez vous pas les animaux, sur Terre ? Demanda un homme ?
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- Pas tous, je défends à quiconque de tuer un chat ou un chien pour les manger, tonnai-je. Ou même un cheval (j'avais toujours été contre, autant en profiter).
Bien sûr il fallut expliquer à quoi ressemblaient certains animaux. Du même coup je décrivis ceux qu'on mangeait, mais je m'arrêtai bien vite en concluant :
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- Je vous montrerai sur un livre. Par ici pour le bricolage.
J'expliquai le peu que je savais, mais personne ne comprit grand chose. Ce fut plus facile au rayon jardinage et au rayon vêtements. Je m'assis dans un coin tandis que les gens piaillaient avec enthousiasme.
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- Tu veux faire une pause ? Proposa gentiment Gareth. Je commence à avoir faim, je suis sûr que toi également.
Je fis signe que non, avec l'odeur nauséabonde qui planait toujours.
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- Je vais ordonner qu'on sorte, on va faire un repas improvisé dehors, en conclut le prince.