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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 03:47

Clio - Résumé

Clio - tous les articles

Il fut assailli par une joie primaire, celle de voir Hiléria se comporter envers lui comme il n'avait jusque-là eu l'occasion de la voir faire qu'à travers les fenêtres, envers d'autres que lui.

Ou bien comme d'autres l'avaient traité, des centaines d'années auparavant, lorsqu'il n'était qu'un courtisan, dans sa première vie – la seule qu'il avait vécue normalement. Il appelait une vie, un laps de temps durant lequel il restait dans une même ville, avec une même identité. Avec le temps, il avait presque entièrement oublié cette époque. Seules restaient des sensations, des impressions. Comme être accusé parce qu'il avait fait une bêtise.

rose-a-pleure-copie-1.jpgDe l'autre côté du mur immaculé, Clio, jusque-là perdue dans ses pensées, écarquilla ses yeux émeraude. La pierre s'était allégée. Elle n'était pas avec son père, et la pierre avait perdu du poids ! Des larmes de joie emplirent ses yeux clairs. Elle sursauta, fragile, lorsque sa mère déverrouilla la porte avec une force inutile. La pierre redevint lourde au cou de la jeune femme, qui voulut interroger sa maman, mais celle-ci lui fit signe de ne pas parler.



Mallaurie tournait en ronds dans la galerie, il ne resterait pas longtemps, mais il avait promis à son amie qu'il viendrait voir ses œuvres. Lorsque son mobile sonna, il découvrit qui l'appelait et se chargea d'espoir.

Mais la conversation fut désagréable. Hiléria venait d'apprendre qu'il connaissait Uriel, les promesses qu'il avait dû lui faire, les menaces proférées à l'encontre du rouquin. Il finit par en avoir son compte :

  • - Écoute, grogna-t-il alors qu'il ne haussait jamais le ton sur elle, qu'il sentait fragile ce qui en passant, ajoutait à son charme qu'il trouvait irrésistible. Il a dit qui il était, il a promis une mort lente si je te faisais souffrir, sauf à m'éloigner tout de suite, mais je suis resté, je me suis accroché parce que je crois sincèrement pouvoir tenir parole. Je vois mal ce que tu me reproches. J'ignore ce que je ferais si je voulais partir, je crois simplement que j'irais trouver les flics, mais ce n'est pas le cas, Hilly.

Après quelques phrases inachevées, pris de colère, il raccrocha l'appareil, sortit de la galerie puis arpenta quelques rues, jusqu'à se sentir épuisé, rentrer chez lui et se couler entre ses draps nacrés.

Hiléria retourna dans la chambre, où elle trouva Clio avec son père, qui s'interrompit lorsqu'elle passa le seuil.

  • - Écoute, dit Uriel en se redressant dans ses couvertures. Il n'y a aucun problème de mon côté, quoi que vous choisissiez je peux m'y adapter.

Elle ne vit pas comme en peu de temps, elle venait de métamorphoser le lorialet. Elle était entrée dans sa vie de nouveau, lui qui d'ordinaire ne fréquentait jamais plus d'un humain en même temps. Lui s'en était aperçu, sans doute mieux encore que leur fille pour qui ce n'était encore qu'un espoir. Encore coléreuse, elle hocha la tête, puis fit signe qu'elle partait, interrogeant Clio de son regard noisette. Celle-ci embrassa son père, puis se pressa vers elle, légère alors qu'elle avait tant pleuré en début de soirée. Elles coururent presque jusqu'à la voiture, s'assirent en silence, puis la brune aux yeux sombres lança le véhicule, de plus en plus légère elle aussi.

  • - J'aimerais avoir aussi ta pierre, hurla sa fille pour couvrir le bruit du vent parce qu'ayant besoin d'air, Hiléria avait ouvert sa vitre en grand.

Elle coula vers la jeune femme un regard chargé d'amour et de défi – celle-ci se dit qu'il y avait longtemps que ça ne lui était pas arrivé.

  • - T'as qu'à demander, princesse (comme disait Uriel), je te dirai comment est ma pierre.

Elle s'accorda le plaisir de lire le bonheur sur les trais de sa fille, qui en avait au moins autant besoin qu'elle. C'était la première fois qu'elle entendait la jeune femme parler de cette façon, qu'elle affectionnait tant. Elles rirent ensemble. Lorsqu'elles se calmèrent, presque rendues à la maison, sans un mot la brune aux yeux sombres tendit la main vers la pierre de lune, au cou de sa fille qui se s'écarta pas. Elle était lourde comme une ancre. Elle l'interrogea d'un air sincèrement inquiet.

  • - Tu vas t'habituer, lui promit Clio, toujours légère malgré tout.

Saisie d'une impulsion, la brune aux yeux sombres proposa à sa fille :

  • - J'ai envie d'aller chez Mallo. Je te pose chez Lison ou ailleurs ?

La jeune femme pouffa de rire, avant de lui faire remarquer d'un ton joueur :

 

  • - J'ai fac, demain. On n'est pas en week-end, maman.

  • Clio 21.

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commentaires

L
Donc Mallo a été "menacé" par Uriel, il est plus attentionné 'Uriel) qu'il n'y parait au premier abord!<br /> La relation Hiléria Mallo vient d'arriver à un tournant si je ne me trompe!<br /> <br /> Sinon petites fautes de frappes: "elle s'accorda la (le) plaisir de lire le bonheur sur les trai(t)s de sa fille"<br /> <br /> Vivement la suite. J'avoue ne pas mesurer entièrement l'impact du fait qu'Uriel choisisse de réintégrer Hiléria à sa vie. EN plus je me demande vraiment ce qui c'est raconté dans cette chambre<br /> d'hopital!
Répondre
C
<br /> <br /> merci pour les corrections et pour être toujours aussi patiente (ça y est comme j'ai repris le taf je n'ai plus trop le temps)<br /> <br /> <br /> et ravie que l'histoire se révèle contenir du suspense :)<br /> <br /> <br /> <br />

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