- Suite aux accusations des étudiants, la fac a décidé d’ouvrir une enquête. Bien sûr ils n’ont aucune preuve, mais ils ne pouvaient pas laisser passer une accusation aussi grave, alors ils ont fait des compromis. Mia n'est expulsée que pour deux semaines et ils n’ont pas averti la police, ce sont les services sociaux qui mèneront l’investigation. En contre partie je dois coopérer. La fille mènera ses recherches et à la fin si elle n'obtient aucun résultat l’affaire sera classée.
- Malin, ainsi ils évitent tout scandale qu'aurait provoqué une enquête, c’est bien joué. Bon nous allons inviter cette fille chez nous, décréta soudainement le curé.
- Mais  pourquoi ?
- Je ne suis pas sûr que nos fausses identités tiennent le coup face à des fouilles poussées. Face à lui beau secouait la tête en signe de dénigrement. Il continua, on ne peut donc pas prendre ce risque. Et puis nous sommes censés coopérer, non ? Ça irait plus vite. En concentrant son attention sur nos actes et non sur qui nous sommes nous échapperont au pire. Vous surveillerez juste votre comportement, il n’est plus question de dormir ensemble !
Et voila la remarque en décalage.
    Ce soir là ,après mon quatrième cauchemar, je descendis prendre un verre d’eau, c’était devenu une habitude. Il y avait de la lumière dans la chambre de Célian, sans trop réfléchir je franchissais le pas de la porte.
- Coucou, tu dors ? Je peux entrer ?
- Bien sûr, viens tu as encore fait des cauchemars ?
Je hochais la tête.
- Je suis tellement désolée, je n’avais pas…
- Arrête de t’excuser pour des choses dont tu n’es pas responsable !
- Mais ça n’empêche pas que…
Il m’ébouriffa les cheveux dans un geste dorénavant familier.
- Je sais fillette, moi non plus je n’aime pas ça.
- Dis beau je peux dormir avec toi cette nuit ?
- Je savais que t’y prendrais goût !
- Non mais c’est pas vrai, quel vantard tu fais dis-je en m’installant.
Il éteignit la lumière, nous parlâmes encore quelque temps avant que l’assoupissement nous emporte.
Ce furent ses mouvements qui me réveillèrent au matin.
- Dors petite fille tu n’as pas école aujourd’hui, laisse les grands aller travailler.
Mais qu’est ce qu’il raconte ? c’est vrai je suis expulsée, j'avais oublié. J’ouvris les yeux pour découvrir qu’un ange était penché sur mon sommeil.
- Avons nous Internet ici ?
- Pourquoi faire ? il était sur la défensive, je ne comprenais pas.
- Je suis exclue pendant 15 jours et étonnamment je ne compte pas sur la solidarité des étudiants pour me faire passer les cours. Sur le net je pourrais trouver des infos et peut être même commander des livres en français, je pourrais ainsi me remettre à niveau.
Après un instant de réflexion il me fit :
- D'accord, je vais te faire confiance. Tu peux accéder à la toile par mon portable. Mais il te faudra respecter deux règles : tu n’ouvres aucun de mes dossiers et interdiction totale de communiquer avec tes amis. Compris ?
- Bien sûr.
Sur ce il me laissa. Je méditai sur ses paroles quelques minutes et finis par me rendormir. Ma journée passa vite. Je m’étais installée dans le salon profitant du soleil. Je faisais des fiches sur l’ordinateur, jouais au solitaire, regardais les derniers potins sortis, j’étais justement en train de vérifier une de ces informations capitales quand padre rentra. Furieux il fondit directement sur moi.
- Arrête ça tout de suite !
- Qu'y a-t-il ? Qu'ai-je fait de mal ?
- Où as-tu eu cet ordinateur ?
- C’est celui de beau, il me l’a prêté.
- Il est totalement inconscient.
Soudainement sa suspicion m'énerva :
- Ou il a juste confiance en moi ! Il serait peu être temps que toi aussi tu t’y mettes !
- Moi je ne couche pas avec toi !

Divin témoin 33