liens Résumé du péché pour leur vie.

Le péché pour leur vie 101.

...

• - Je le veux, Aiden. Je me fiche pas mal de tout ce que tu viens de dire. De toute ma vie je n'ai jamais autant vibré pour personne. Les hommes normaux sont bourrés de défauts ; lorsque l'on parle d'eux c'est pour se moquer de cela. Tu es tout ce dont j'ai toujours rêvé, tu es ma raison de vivre et de me battre. Je sais que c'est réciproque, aucune malédiction ne ternira jamais notre amour plus de quelques jours. Sais-tu pourquoi?

• - Parce-que tu étais faite pour moi. Et que je passerai toute ma vie à faire de la tienne un rêve.

• - A continuer de la faire, plutôt. Mon beau fiancé.

   

Cette nuit de travail fut aussi calme que les autres mais quelque-chose dans le regard des derniers vampires que je vis scintillait étrangement. Je m'approchais de la base quand des sons me parvinrent. En un quart de secondes je sus ce qu'ils me rappelaient. La prise du château des chevaliers. Misère. Bien-sûr, la foule seule pouvait émettre une rumeur pareille. Par réflexe, du haut des cieux sur ma monture immaculée, je baissai les yeux ; mon cœur bondit dans ma poitrine. La foule ! Elle marchait vers le château ! Nous étions en danger !

J'accélérai ; mon organe vital manqua un battement quand je vis Goliath foncer à ma rencontre. Claire arriva sur moi en moins de temps qu'il n'en fallut à mon subconscient pour identifier la créature dorée comme étant sa monture.

• - J'étais chez des amis quand Aiden m'a envoyé un message pour m'ordonner de ne pas rentrer au château avant maintenant ! Cria-t-elle pour se faire entendre. J'ai peur qu'il y ait un danger, est-ce que tu entends...

• - Mon Dieu, m'affolai-je, aurait-il voulu nous tenir en dehors d'une attaque ?

• - Je ne sais pas, grimaça-t-elle.

Elle sortit deux épées puis me fit signe de la suivre, une arme blanche dans chaque main, ses longs cheveux roux et lisses flottant autour d'elle, ses grands yeux verts étincelants, elle était une magnifique guerrière.

- A l'attaque ! Cria-t-elle.

Je lançai Mistral à sa suite mais fus surprise par mon mobile qui vibra dans ma poche. Je lus mon message : « Rentrez par les balcons ». Claire aussi avait reçu le second message de Aiden, puisqu'elle me lança un regard par dessus son épaule.

Nous fîmes ce qu'il disait. Ce devait être un moyen d'être plus utiles sur le lieu de la bataille. La rumeur emplissait l'air à présent, nos assaillants devaient emplir le parc. Nos balcons ne donnaient pas sur cet endroit, mais sur la forêt que nous survolions pour le moment, donc nous ne vîmes pas nos ennemis, cachés par le château. Claire et moi bondîmes sur mon balcon, laissant nos montures partir dans les cieux. En passant de la position accroupie, celle de la réception, à la position debout, de détestai l'air grave de mon amant. Il dit quelque-chose à l'oreille de ma coéquipière, qui me regarda gravement avant de rentrer dans mes appartements par la porte fenêtre et de marcher à grands pas vers la porte.

Je voulus la retenir pour savoir ce qui se tramait, mais mon blond amour m'en empêcha.

• - Tu vas devoir me faire confiance, souffla-t-il, très sérieux. Le plan est étrange mais ça peut marcher.

Je fus incapable de parler. Une boule d'appréhension s'était formée dans ma gorge. Je me laissai mener chez moi et bander les yeux avec un foulard doré. Aiden me déshabilla puis me rhabilla, je pensai à un déguisement. Puis il me mena dans les couloirs. Il m'y laissa un bref instant. Plus tard j'appris qu'il était entré chez Claire pour lui bander les yeux à elle aussi.

Les bruits de voix se firent plus précis au fur et à mesure que nous avancions, je n'osais pas croire ce que j'entendais. C'étaient des sons de fête. Les gens paissaient heureux. Était-ce une stratégie quelconque ? Bientôt tout le monde se tut et mon sang se glaça. Lugubrement Aiden nous dit d'enlever nos bandeaux.

J'écarquillai les yeux. Nous étions tout en haut des larges escaliers qui menaient à la salle de bal, laquelle couvrait tout un étage du château. Tous les vampires de mon territoire devaient être là. Ils nous souriaient. Je vis Karl, Alexandre, Zack, Ceara, puis je vis Marianne, Lily, et Elias. Soudain les acclamations me firent sursauter.

Un immense sourire me monta aux lèvres ; Claire et moi nous fixâmes, les yeux chargés d'une amitié évidente. Ils étaient venus nous montrer qu'ils nous aimaient, nous qui avions travaillé pour eux comme des lionnes.

Le péché pour leur vie 103.