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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 20:59

femme-chat.jpg- Giselle, murmurai-je, rendez-vous, ces hommes sont l’élite des Angels, vous ne pouvez rien contre eux.
J’étais libre, profitant de la discussion pour brûler mes liens, qui Dieu merci étaient faits de cordes. J’étais blessée aux poignets, mais étant donnée la situation je m’en tirai bien. Enfin nous n’étions pas encore tiré d‘affaire. En effet je n’avais plus aucun espoir de la raisonner, paniquée la femme semblait prête à faire feux sur le premier venu.

Le salut vint de Tya. Entendant ma voix ma petite peluche décida de me rejoindre. Son arrivée attira l’attention de la femme juste assez longtemps pour que je me décide à agir. Dans un mouvement brusque je sautai de mon siége et la plaquai au sol. J’étais certaine d’échouer, jusque là toutes mes tentatives de sauvetages avaient été lamentables. Mais à ma grande surprise je réussi. Ce fut donc totalement ébahie que je me découvrais allongée sur mon agresseur. Bien sûr je n’avais pas prévu la réussite de mon stratagème, que faire maintenant ? Je ne pus me poser la question plus longtemps, plus vive que moi Giselle m’avait déjà retournée. À cheval sur moi elle s’apprêtait à me frapper lorsque Bo l’assomma à l’aide d’un vase. À terre je contemplais mes complices :
- Hé pour une fois on est tous indemnes, on s’améliore!
- Il faut dire que cette fois on n’avait qu’une faible femme à vaincre. Échouer aurait été déshonorant.
Je tendis les bras vers Noa pour obtenir une étreinte bien méritée, le prêtre ne se fit pas prier. Il me rejoignit au sol m’enlaçant tendrement. Ce ne fut que dans ses bras que je pu avouer que j’avais eu peur qu’ils n’arrivent pas à temps cette fois-ci.
- Hé c’est moi qui suis arrivé le premier, pourquoi c’est le curé qui a le droit au câlin?
Doucement à terre je levai mon visage vers le sien, frôlant du bout du nez son menton je remontai lentement. Mon nez caressa le sien quelques secondes puis d’une petite secousse je lui fis le hausser la tête, dégageant ainsi un chemin vers ses lèvres.  Sans perdre plus de temps je l’embrassai.
- Ha d’accord, je vais chercher les motos.
Aucun de nous ne vit que notre agresseur avait repris ses esprits. Petit à petit la femme se glissait vers l’arme, elle s’en empara, se releva mais avant qu’elle puisse faire feu un fauve avait bondi sur elle. Mon chat qui ne mesurait que quelques centimètres quelques secondes avant s’était changé en une véritable panthère. Dans un rugissement sonore il plaqua la tueuse a terre, enfonçant ses griffes dans son dos, elle perdit à nouveau connaissance. Tya s’assura du bout du museau que le danger s’était éloigné, puis elle me regarda droit dans les yeux. Je reconnu immédiatement ce regard.
- Merci Luna, murmurais-je.
L’animal commença alors à rapetisser pour redevenir le chaton que j’adorais. Dans un étirement il miaula puis alla s’allongé un peu plus loin au soleil.
- Désolé de vous déranger mais il faut partir maintenant, vous reprendrez cela plus tard.
Bo était revenu, la scène n’avait durée qu’une poignée de seconde. À regret je m’éloignai de celui qui ne serait plus jamais mon époux. Ses yeux étaient ébahis mais je savais qu’il garderait le silence, du moins pour le moment.
- Au fait, continua Bo s‘étant aperçut de rien, lorsque je suis arrivé tu hurlais qui est le traître. Qu’est ce que ça veut dire ?
Il ne m’en fallu pas plus, j’ouvris grand les yeux et fis un bond en arrière. J’avais oublié un des deux est un diablos. Oui mais lequel ?  Comment  déterminer celui qui m’avait vendue ?
- Mélodie nous avait retrouvé grâce à un Angel. Heureusement personne ne l’a cru, le traite ne devait pas être fiable, elle agissait seule.
- Merde.
Un instant nous nous regardâmes tous.
- C’est simple étant donné que ce n’est pas moi, c’est forcement toi le prêtre.
Mon sang se glaça, était-ce possible ? De Bo ou de Noa duquel la trahison serait la moins douloureuse ?

 

Divin témoin 179

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 20:39

assassin.jpgTu es prête?
- Une dernière question. Comment avez-vous fait pour me retrouver ?
- C’est vrai que tes déguisements sont épatants, et la passion qui semble vous animer avec Noa est éloquente. J’ai douté à de nombreuses reprises lorsque je vous voyais ensemble, il est tellement évident que vous êtes un couple. Puis j’ai compris, vous êtes juste tombés amoureux l’un de l’autre, quelle meilleure couverture que la réalité ?
- Nous ne sommes pas un couple, et cela ne répond pas à ma question.
- Vraiment ? incroyable. Nous avons seulement suivit le parcours de tes notes. Après le rapport de notre traître nous avons enquêté, retrouver ta trace ne fut pas difficile étant donné ton apparence de l’époque. Mais ce n’était pas croyable alors pour nous assurer de ton identité nous t’avons volé une tasse. Tes transformations sont certes surprenantes, mais nul ne peut changer ses empruntes.
Dénoncée par ma tasse préférée, j’appréciais l’ironie.
- Et puis, reprit-elle, maintenant que tu vas mourir je peux te l’avouer. Mélodie…
- Mélodie ?
- Oui, Mélodie, dit-elle l’œil brillant, avait un complice. Quand elle a prétendu avoir retrouvé ta trace personne ne l’a cru. Elle a donc coupé tout contact avec nous et a mené ses opérations seule.
Je jubilai un instant, avant de comprendre la signification de ses phrases.
- Qui ? Qui de Bo ou de padre m’a trahi ? Hurlai-je au désespoir.
- Pas moi en tout cas.
Bo venait de passer le pas de la porte. Giselle se crispa.
- Un pas de plus et je la tue, affirma-t-elle en remuant son colt.
- Bo qu’est ce que tu fais là ?
- Tu as oublié ton téléphone, je m’en suis aperçu quand il a sonné. C’était Noa pour te dire qu’il rentrait, il ne va pas tarder. Je suis donc venu te rapporter l’appareil dans l’espoir de passer une soirée avec vous deux. Mais ce n’est pas vraiment le temps des explications, c’est qui celle là ?
- Giselle, la patronne de Mélodie. (je ne fis aucune remarque autre remarque, ligotée sur ma chaise j‘étais en train de présenter un Diablos à un Angel, cette conversation me paraissait un brin surréaliste  )
- Merde, je te dois des excuses !
- Coucou vous deux vous…
Padre venait d’arriver, nous étions au complet. Son regard froid, professionnel se posa sur moi puis alla sur mon agresseur.
- Giselle pourquoi menacez vous ma femme ?
- Vous n’êtes même pas un couple ! Si l’un de vous deux bouge elle cessera de respirer.
- D’accord c’est vous qui avez le contrôle. Nous faisons quoi ?
Elle était totalement débordée. Les deux hommes lui firent face avec un regard de prédateur. Quelle que soit sa décision elle ne s’en sortirait pas, Bo et Noa avaient certes des allures de nounours mais s’étaient des tueurs, en cet instant c’était l’évidence même. Leurs attitudes, leurs auras, avaient changé, ils étaient des exterminateurs.
- Giselle, murmurai-je, rendez-vous, ces hommes sont l’élite des Angels, vous ne pouvez rien contre eux.

 

Divin témoin 178

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 18:56

ballerine.jpg- Allo.
- Allo, c’est Giselle. Je sais que mon appel va vous sembler étrange, mais il faut qu’on parle de ce qui s’est passé hier.   
- Au sujet de la démission de Noa, c’est arrangé.
- C’est de cela en partie que j’aimerai vous parler. Est ce que vous pourriez me rejoindre à votre domicile ? Je sais que cela peut paraître bien énigmatique, mais j’ai mes raisons.
- Bien sûr j’arrive.
- Une dernière chose ne parlez de ce rendez vous à personne.
- D’accord.
Je raccrochai dubitative :
- C’était qui ?
- Giselle, le femme du patron de Noa elle veut me voir à la maison pour me parler.
- A quel sujet ?
- Je ne sais pas, mais parait  important, je pense y aller.
- D’accord, je te couvre.
Je sais que j’avais promis de parler à personne, mais Bo c’était Bo et puis j’avais besoin de son aide pour dissimuler mon absence. Giselle était là, devant la maison, elle se cachait. Je me dépêchai d’ouvrir en me demandant pourquoi tant de mystère. Dès que la porte fut refermée sur nous, elle me sauta dessus et m’assomma. Ce fut surprenant et rapide. J’ouvris les yeux sur un cri :
- Vas-tu crever  !
Charmant réveil.
- Pourquoi ?
- Pourquoi ? Pourquoi tu dois mourir ? Pourquoi je désire te tuer ?
 J’étais attachée au centre du salon sur la chaise où s‘asseyait padre lorsqu‘il réfléchissait à une toile, mes mains liées aux accoudoirs je n’avais aucune chance de me défaire.
- Un peu tout, répondis-je évasive.
- Tu dois mourir car tu es le témoin principal contre mon patron. Et c’est aussi pour cela que je veux te tuer.
Conclusion irrémédiable :
- Vous êtes un Diablos.
- Bien, quelle perspicacité. Je dois avouer que votre plan était parfait. Envoyé un tueur pour nous faire croire que le contrat avait été accompli, une idée grandiose. J’ai beaucoup apprécié. Tu te doutes certainement que nous nous en sommes pas rester là, bien sur nous avons mener notre enquête, mais le faux corps était très ressemblant et après quelques mois de surveillance nous avons relâché notre vigilance. Même quand le prêtre est réapparu nous n’avons rien suspecté. Mais dans votre malheur vous avez croisé le chemin d’un de nos indiques. Il n’aurait peut être pas réagit si vous ne l’aviez pas attaqué. Finalement c’est de votre faute, et voila je dois tuer une morte.  Cette fois ci c’est la fin.
Elle sortit un pistolet.
- Je vous pensais un peu plus intelligente. Un témoin clef dans l’affaire des Diablos est retrouvée assassinée chez elle. À votre avis qui sera le principal suspect ? Je vous donne un indice, en ce moment il porte une jolie tenue orange. 
- Un effroyable cambriolage. Elle se mit à pleurer. Quand je suis arrivée j’ai retrouvé cette pauvre Eya gisant à terre. Je n’ai rien pu faire, si seulement j’étais arrivée plus tôt ! Et dire que c’était ma faute, je lui avais donné rendez vous pour la convaincre de nous aider à garder Noa au seing de notre cabinet. Pauvre enfant, comme je m’en veux ! Et voila, me dit elle avec un sourire triomphant effaçant ses larmes de crocodile. Ce n’est pas original, je le concède, mais ça fera l’affaire. Bien sûr j’aurais préféré la noyade ou l’allergie, mais cela a échoué. Tu es prête?

 

Divin témoin 177

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 23:22

gaia-pluie-rue.jpgLe reste mourut sur mes lèvres. Selon toutes vraisemblances je le dérangeai puisque je le trouvais en train d’embrasser Andy.
- Excusez moi, dis-je et je refermai la porte.
Comme un automate je regagnais l’ascenseur, j’avais la sensation d’avoir oublié quelque chose. Je me retournai, ha oui mon cœur gisait sur le pas du bureau. Pas grave, il était brisé de toute manière. « Ding » j’entrai et les lourdes portes se refermèrent sur le curé pas assez rapide. La rue chaude m’accueillit, j’appuyai sur le bouton et attendis que le feu passe au vert. Je m’élançai sur le passage, l’abri bus devint mon but, unique source de ma concentration.
- Eya, hurlait-on derrière.
Je pivotai pour découvrir le curé blême, il cria à nouveau mon nom. Je l’ignorai et me retournai juste à temps pour voir une voiture me foncer dessus. D’un coup mon esprit réagit, je sortis de ma léthargie retrouvant mes réflexes de gymnaste. Je sautai, et atterris sur le capot avant, un salto me propulsa sur le toit et un second me permit d’arriver sur le capot arrière. La réception sur le bitume ne fut pas la plus belle de ma carrière mais j’avais la vie sauve. Il ne fallut pas plus d’une seconde à Noa pour me rejoindre. Il me palpait en me demandant hystérique si je n’avais rien. Je ne pus que répondre :
- Est ce que tes lèvres ont touché les siennes ?
- Pardon ? as-tu mal quelque part ? Saignes tu ? Tu es blessée…
- Est ce que tes lèvres ont touché les siennes ? Hurlais-je avec ma voix nouvellement retrouvée.
- Grand Dieux non, ça fait plus de dix ans que mes lèvres n’en n’ont pas touché d’autres que les tiennes! Je lui ôtais un poussière dans l’œil ! Est ce que tu es meurtrie ? Je t’en supplie réponds moi !
- Non, ça va.
Je me rendis compte qu’il tremblait. Nous rejoignîmes le trottoir où tout le cabinet attiré par la scène était présent. M’enlaçant de nouveau Noa me murmura :
- Je vais démissionner, j’ai eu une offre de Fay et cie. Je vais les rejoindre.
Je perçus tous les spectateurs se raidir.
- Mais tu adores ton cabinet.
- Non, soyons clair, tu comptes plus que n’importe quel travail. Alors si le fait que je côtoie Andy te blesse alors je m’en vais c’est tout. Je le regardai intensément, il ne plaisantait pas. Droit dans les yeux il me dit. Bon sang tu as failli mourir!
Nous nous quittâmes pas des yeux lorsque la voix de Mr Shmith s’éleva :
- Je suis prêt à augmenter votre salaire pour vous garder. Et si cela pose réellement problème je licencierai Andy.
Les cris de protestations de l’intéressée m’allèrent droit au cœur (c’est méchant je sais).
- C’était un accident mon âme. Ne pars pas. Je ne suis plus jalouse !
Il me regardait dubitatif, je lui expliquai donc.
- C’est vrai qu’elle ressemble à un ange, mais moi je suis une déesse !
Il explosa de rire. Ce fut le moment que choisit Mr Shmith pour intervenir de nouveau :
- Prenez votre journée tous les deux, je vais appeler votre bureau pour les informer. Demain vous aurez les idées plus claires.
- Je ne suis pas en état de conduire m’avoua mon époux. En effet il tremblait encore. Au loin je voyais le multiplexe se dessiné.
- Un film suivi d’une quête pour les rideaux du salon ça te tente?
Il me sourit, ainsi se passa la journée. Jamais padre ne fut si câlin, cependant nous restâmes chastes. J’étais justement en train d’expliquer les raisons de mon absence de la veille à Bo lors de notre pause café quand mon téléphone sonna :
- Allo.

 

Divin témoin 176

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 21:52

couplllllllleeee.jpg- Non mon ange je vais bien.
Je regardai l’homme sur lequel j’étais allongée. Je songeai à toutes ces choses que je ne lui avait jamais dites, alors je me mis doucement à le caresser. D’abord j’effleurai l’endroit de sa blessure, puis mes mains dévalèrent, vagabondant sur sa chair alors que j’enfouissais mon visage dans son cou. Je lui chuchotai tous ces mots trop longtemps retenus. Je lui déclarai combien il était exceptionnel, combien il comptait à mes yeux, la place inestimable qu’il avait pris dans ma vie. Je lui susurrai mon amour pour lui, le berçai de mes mots joignant mouvements et paroles. Il m’interrompit d’un baiser, tendre et sensuel. Nos ébats étaient généralement passionnés, cette fois je n’avais pas que faim de son corps, je voulais aussi son âme. Mes murmures, mes gestes, mes lèvres lui avouaient je t’aime sans jamais prononcer les termes. Je fis appel à mon aura, à mon âme la laissait glisser au bout de mes doigts rendant mes effleurements magiques. Il me regarda étonné par le plaisir nouveau que lui procurait cette attention. Nous prîmes notre temps pour nous cajoler, nous enflammer. Le plaisir jaillit de cette union fut sans commune mesure. Ne pouvant retenir ma magie je la laissai tisser des liens entre nos âmes et lorsque nous nous possédâmes entièrement, nos esprits aussi ne faisaient qu’un. Les yeux de mon amant débordaient de délice lorsqu’il murmura « il faut qu’on dorme ». Épuisée je me rangeai à son avis. Le lendemain je le trouvais fatigué dans la cuisine. Il avait l’air contrarié, je peux le comprendre, ça faisait trois fois qu’il brisait ses vœux :
- Écoute …
Ces mots devaient avoir une suite mais je ne l’écoutai pas. Une image morbide m’avait envahie, je me dirigeai vers lui déboutonnai sa chemise et plaçai ma main sur son cœur. Ce cauchemar m’avait réellement atteinte, ce n‘était pas normal. Serait-ce le sort d’un sorcier ? En ce moment la magie était perturbée, je le sentais, mais pourquoi un sorcier voudrait me faire souffrir ? La magie déployée à cet effet devrait être immense, elle devait traverser les mondes car il n’y a aucun sorcier ici, cependant l’hypothèse reste possible. Pourquoi ? Je restai là bouleversée à écouter les battements. Il m’enferma dans ces bras en me disant. D’accord fillette, prends ton temps mais rassure toi. Je voulu enlever ma main mais l’angoisse me ressaisit alors je la replaçai et me laissai bercer jusqu’à ce que je sois saoule de sa vie. Je pense que même lui n’avait pas prévu que cela prendrai si longtemps. J’aurais aimé parler mais j’étais aphone alors je restai là silencieuse. Puis nous allâmes au bureau comme si de rien était. Quand je rentrai je trouvai le curé endormi sur le canapé. Les émotions de la nuit l’avaient épuisé. Il nous fallut bien le week end pour nous rétablir, je mis plus de trois jours pour retrouver ma voix normale. Le lundi suivant j’allai déposer le projet d’orphelinat au bureau de Noa, finalement j‘aimais bien ce voyage. J’avais convenu avec mon employeur que j’irais déposer nos dossiers, cela me faisait une bonne occasion de voir mon époux. Je crois que cette demande surprit Bo mais il ne fit aucun commentaire. Mes deux anges ne s’étaient pas revus depuis longtemps, mais l’ange s’interrogeait sur nos relations avec le prêtre, seulement il était assez diplomate pour ne pas me questionner. Je sortis du bus en saluant le ciel. La journée était magnifique, les rayons de soleil mettaient l’illustre bâtiment en valeur. Comme d’habitude je m’arrêtai quelques secondes pour rendre hommage au géni créateur puis m’engouffrai dans l’ascenseur climatisé. 15 « ding » plus tard je souriais au réceptionniste :
- Eya Bretam.
Il me laissa entrer.
- Au fait, mon époux est là ?
- Oui.
Pourquoi avait il cet air gêné ? Je déposai rapidement les plans puis passai la tête par la porte entrebâillée du bureau de Noa.
- Salut je ne te…
Les reste mourut sur mes lèvres. Selon toutes vraisemblances je le dérangeai puisque je le trouvai en train d’embrasser Andy.

 

Divin témoin 175

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 21:17

baise.jpgJe criai mon désespoir au ciel, je criai ma peine à Dieu et je peux vous affirmer qu’il l’entendit.
- Bon sang qu’est ce qui te prend !
Le voisin, je sentais qu’il me prenait dans ses bras pour me consoler mais je restai indifférente à sa tentative. Ma clameur déchirait le temps et l’espace. J’appelai mon époux, me cassant la voix dans l’espoir de le réanimer, dans l’espoir qu’il m’entende. À peine le temps de reprendre ma respiration que mon chant lugubre de nouveau reprenait. Mon mari avait été tué, quel sens aurait ma vie maintenant ? Et que faisait ce maudit tireur, pourquoi ne m’abattait-il pas ? Je voulais mourir. Je l’exhortais à tirer. «Tue moi » réclamai-je.
 - Arrête, ce n’est qu’un cauchemar.
Effectivement c’était un cauchemar, jamais je n’avais eu si mal.
- Fillette réveille toi, ouvre les yeux, je t’en supplie regarde moi.
Mais qui était ce voisin qui me serait contre lui ? Je rouvris les yeux pour tomber sur deux océans émeraudes où nageait une inquiétude sans nom : Enzo. Je lui arrachai son T-shirt à la recherche de la blessure. Rien son torse était intact.
- C’est rien tout va bien, c’est fini maintenant.
Il essayait de m’apaiser, c’était un échec. Je regardai mes mains, elles étaient couvertes de sang.
- Ce n’est rien mon ange, tu nous as griffé quand tu dormais, ce n’est pas grave.
Aucun de ses mots ne m’atteignait, j’étais hystérique. Je fermai les yeux dans l’espoir de me calmer mais l’image du curé mort me rejoignit, je me remis à hurler. Un tremblement violent me prit. Je n’arrivai pas à revenir. Dans un mouvement brusque le curé nous souleva et nous plaça sous une douche froide. Le contact de l’eau adoucit un peu ma terreur. Réfugiée dans les bras de l’homme je continuai à trembler. Je discernai à peine ses mains sur mon corps, prisonnière de mon rêve. J’eus bien conscience de ma nuisette qui tombait et des lèvres, chaudes, vivantes de Noa sur les miennes, mais cela me paraissait être un rêve. J’étais enfermée dans l’allée et repensait aux instants que nous avions passé à nous aimer. Je levai des yeux effrayés sur mon amant pour découvrir que les siens étaient amplis de désarroi. Il me caressait le visage murmurant inlassablement mon nom, depuis quand m’appelait il ? Se lassant de mon inhérence, il se mit à me frapper, une gifle tendre au début puis plus forte. Le choc me sortit de ma transe, immédiatement je le rassurai par un baiser. Je tremblai toujours mais ce n’était plus de peur. Le curé plaqua ses mains sur mon visage écartant mes cheveux mouillés.
- Que s’est-il passé ? Bon sang qu’est ce que tu m’as fait peur. Je suis désolé je n’ai pas trouvé d’autre moyen pour te ramener, je t’ai appelé mais tu semblais si loin.
J’éclatai de rire, dieu ce que ça faisait du bien. Il me serra fort et on resta ainsi plusieurs minutes sous le jet de la douche :
- J’ai froid lui murmurai-je.
Il opina, arrêta le flot et nous emporta de nouveau au lit :
- Raconte moi.
 Je lui décris mon cauchemar, le réveil, le salut, la tache, la mort. Je lui fis part de la douleur innommable qui m’avait envahie. Mon récit faisait remonter les images, je me remis à trembler.
- Chut mon cœur.
- Tu étais mort.
- Non je suis en vie.
- Ton sang recouvrait mes mains.
- Non mon ange je vais bien.

 

Divin témoin 174

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 20:47

gothic-prayer.jpgLa question me surprit, quel enchaînement d’idées avait pu traverser sa jolie tête pour qu’elle vienne sur ses lèvres ?
- Jamais, j'ai failli, mais mon fiancé et mort avant. Ceci étant dit il va falloir que nous nous dépêchions si nous souhaitons pas être en retard au restaurant.
Nous avions prévu de passer la soirée avec son patron et sa femme. Sans lui laisser le temps de répliquer je sautai du lit, m’emparai d’une robe et réquisitionnai la salle de bain. Le repas fut agréable. Le dimanche matin je quittai à regret ce petit château pour retrouver la vraie vie. Cependant le lundi Bo m’attendait avec un sourire enjôleur. Tout fut oublié et ce fut avec une énergie nouvelle que j’attaquai ma semaine, ignorante du drame qui allait se jouer. Ce matin là je m’éveillai seule, comme d’habitude. Je passai quelques minutes à chercher le corps du prêtre pour ne trouver que sa chaleur. Enfin j’enfilai un peignoir en allant le rejoindre dans la cuisine. Notre rituel matinal était bien réglé. Je souris, une fois n’était pas coutume je m’étais levée plus tôt et surpris mon époux dans l’allée, le journal à la main. Le ciel resplendissait déjà d’un bleu annonciateur d’une chaude journée. Je devinai un sourire sur les lèvres de mon compagnon alors qu’il levait le journal pour me saluer. J’admirai la grâce de ce mouvement, le corps parfait qui se dessinait en filigrane sous ses vêtements, son visage si merveilleux. Sans y prendre gare mon cœur s‘attachait au sien. Qu’allait il se passer après ? Ne puis-je m’empêcher de me demander. Je balayai toutes ces questions en lui rendant son salut. Immobile je plantai mes yeux dans les siens, me délectant des émotions qu’ils faisaient naître en moi. Brusquement je les vis s’écarquiller. D’attendris, ses yeux m’exprimèrent plus que de l’étonnement. Intriguée à mon tour je cherchai la cause de son émoi, soudain j’entraperçus une tache rouge se disperser sur sa chemise. Au début ce n’était rien, juste une toute petite tâche, à peine une larme. Puis elle s’agrandit, ronde, voyante, déplacée. Avec horreur je vis Noa tomber au ralenti, je me précipitai dans l’allée et le mis sur le dos. Ses yeux avaient déjà compris ce que je refusai : il était mourrant, une balle avait transpercé le torse de mon amant. « Non, non » murmurai-je en essayant en vain d’arrêter le flot de sa vie qui s’écoulait. Mes mains furent bientôt recouvertes de son sang, poisseuses, une odeur écoeurante me prit mais je ne lâchai pas la pression. Accroupie prés de lui mes larmes inondèrent nos visages.  Doucement il leva sa main pour caresser ma joue, mon regard fut attiré par le sien. Je crois qu’il me murmura quelque chose, je n’entendais pas. Puis ses yeux se firent vitreux, sa main tomba. Sous mes paumes je sentis son cœur manquer un battement, puis deux et finalement s’arrêter. C’était fini, Enzo gisait mort à mes pieds. Une dernière fois je posai mes yeux sur les siens dans un ultime espoir d’y percevoir une étincelle de vie, ils restèrent opaques. La chaleur sous mes mains désertait le corps de l’homme que j’avais aimé. Je ne puis en supporter plus. Je me redressai contemplant mes doigts sanguinolents. Clic :
- Que se passe t-il  ?
Un voisin m’avait rejointe, je n’eus aucune attention pour lui, j’observai mes mains. Le nuage  qui obstruait le ciel était passé accentuant la lumière comme pour me mettre face à l’évidence, padre n’était plus. J’étais seule. Je fermai les yeux essayant de me faire à cette idée, mon mari s’était éteint par ma faute. La douleur brutale, surprenante, me saisit, je m’y abandonnai. J’imaginai l’homme vivant, son rire, ses colères, tous nos instants partagés défilèrent. Je me mis à rugir, un hurlement tel qu’aucun être humain ne pouvait pousser. Je criai mon désespoir au ciel, je criai ma peine à Dieu et je peux vous affirmer qu’il l’entendit.

 

Divin témoin 173

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 20:25

chapeau.jpgL’eau me permettait de me sortir de ma transe alors que la fin de l’histoire m’apparaissait, j’étais morte ce jour là.
- Gaïa.
Padre m’avait pris dans ses bras et doucement m’appelait pour me faire revenir à lui.
- Tu me parlais de respect, mon temple sert de cabane à outil pour les bourreaux de ses constructeurs. Je te retourne la question, qui n’a aucun respect pour l’autre ?
Ses yeux douloureux se posèrent sur les miens, durs, exigeants. La pluie rendant ma robe transparente découvrant le tracé de mes ailes. Il ôta sa veste et me recouvrit.
- Allez viens, rentrons.
Tendrement il me reconduisit à l’intérieur où l’homme d’église avait repris sa récitation. Je m’installai sur un banc prés de Giselle, Noa prit place à mes cotés et m’attira dans ses bras. Le trajet se déroula ainsi enlacés et silencieux puis nous fûmes séparés par ses obligations. De mon coté je profitai de la plage et des échoppes qui l’entourait afin de tromper ma tristesse. Nous fûmes réunis quelques heures avant le repas. J’étais au lit en train de feuilleter un magazine lorsqu’il poussa la porte de la chambre. Il s’allongea à mes cotés puis finit par dire après un long moment de silence :
-  Détestes-tu dieu ? Vêtir
La question me choqua mais je pris quand même le temps de réfléchir avant de répondre :
- Je suis une déesse.
Son regard vide se posa sur moi. Il ne pouvait me croire.
- Tu ne me crois pas ?
- Non, c’est évident.
- Pourtant tous les matins j’allume notre gazinière sans aucun briquet. Je pourrais faire brûler notre maison que tu ne me croirais toujours pas.  Il y a bien longtemps, si longtemps que même la mémoire des hommes l’a oublié ma sœur a passé un pacte avec lui.  Il régnait sur le ciel et sur les êtres de cette planète, moi je restais sur terre pour protéger la création. Afin d’éviter les guerres inutiles nous convîmes que je serais oubliée. Personne ne pourrait croire en ma nature, sauf une personne : mon sois disant partenaire. Cela semblait équitable au début mais voila le contrat tourna nettement en ma défaveur lorsqu'il tua mon aimé. Aujourd’hui je suis condamnée à équilibrer le bien et le mal, mais comme il y a plus de mal que de bien c’est sur moi que les ennuis pleuvent selon une logique implacable, si c’est moi qui subis ce n’est pas un innocent. C’est pour ça que lorsque je vais fumer une cigarette, je vois un meurtre, que quand je bois un verre d’eau au bord d’une piscine il y a un somnifère dedans, que la tourte que je mange est nocive. Toutes mes vies sont ainsi. Ajoute à cela la solitude ineffaçable qui m’accompagne et la douleur de ne pas pouvoir en parler et tu auras en aperçu de ma vie. Alors est ce que je déteste Dieu ? J’aurais mes raisons, mais non. Je ne peux pas le haïr car de tous il est le seul à connaître mon existence et à me croire. Il est mon unique confident sur cette planète, et mon seul soutien. Ce jour là quand le temple à brûlé j’étais là.  J’ai essayé de sauver les habitants mais mes pouvoirs étaient trop faibles. Et tandis que je mourais dans cette tentative, je vis Dieu pleurer. Il n’était pas responsable du comportement des hommes. Ce jour là je fus la seule à mourir, à nous deux nous avons sauvé le village, nous arrivâmes à ouvrir les portes à la dernière seconde. En nous unissant nous sommes plus fort, que je le veuille ou non il est un partenaire. Si je le détestais alors ma solitude serait infinie, je n‘aurais plus personne. Donc non, je ne le haïs pas, par contre je lui en veux ! 
- Tu es éternelle ?
- Oui et non. Mon corps meurt mais pas mon esprit. Mon âme est attachée à cette terre. Je renais toujours. Je sais qui je suis et quelle est ma mission mais en c’est tout ce dont je me rappelle.
- T’es tu déjà mariée ?
La question me surprit, quel enchaînement d’idées avait pu traverser sa jolie tête pour qu’elle vienne sur ses lèvres ?
- Jamais, j'ai failli, mais mon fiancé et mort avant. Ceci étant dit il va falloir que nous nous dépêchions si nous souhaitons pas être en retard au restaurant.

 

Divin témoin 172

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 22:34

gaia temple fin- Du respect ? chuchotai-je. Qui es tu pour me parler de respect ?
Je levai les yeux sur lui pour découvrir que tout le séminaire l’avait suivi. Mes mots suivants furent pour notre guide. Je lui montrait la pierre que je tenais  :
- Cette pierre vient d’un très ancien temple dédié à une déesse  pour la protection de Miléa, une petite ville de campagne. Elle est reconnaissable car à cette époque les tailleurs gravaient leurs emblèmes sur les rocs. Voyez là, c’est un peu abîmé mais c’est reconnaissable. C’est le signe de Castre. Le moine se saisit de la pierre :
- Effectivement.
Il la fit vagabonder parmi les visiteur en m’expliquant :
- C’est fortement possible. Il y a pas loin un excentrique qui voue un culte aux anciens Dieux. Il y a quelques années il est parti sur le vieux continent pour y chercher un temple. D’après ce que j’ai compris après d’âpres discussions la Grèce lui en a effectivement cédé un. Cependant l’homme était âgé, il mourut dans l’année. Pour éviter que le temple dépérisse nous l’avons ramené ici, aujourd’hui il nous sert d’abri à outil. C’est la cabane que vous voyez là.
Je blêmis, un abri de jardin. Mon temple servait d’abri à outil pour des moines !
- Eya, m’appela mon époux. Ça va ? Tu es blême.
- Du respect, c’est bien toi qui avait prononcé ce mot ?
Je me tournai vers le modeste édifice qui brillait seulement à mes yeux. Et soudain son histoire me revint. J’eus accès à ma mémoire de déesse, et me mis à entamer mon récit. Je leur narrai comment ce temple avait pris vie après une catastrophe qui avait touché un petit village d’une île, Miléa. Ce village était situé sur des falaises surplombant la mer. Nuit et jour la belle bleue éclaboussait les rochers, faisant ainsi la joie des enfants. Mais un jour les intempéries s'abattirent sur leurs maisons ravageant leur récoltes . Une fois le soleil revenu, les survivants décidèrent de protéger leur communauté par l’édifice d’un temple en l'honneur de Déméter. Le projet fut long car il fallut trouver les fonds, chacun mit tout ce qu’il avait. Puis trois d’entre eux partirent à la recherche d’un architecte pour construire un lieu de culte digne de ceux des grandes cités. Cependant comme ils avaient peu d’argent leur quête s’avéra fastidieuse. Trois ans ils restèrent loin des leurs dans l’espoir de trouver l’homme providentiel. Ils finirent par rencontré Castre qui, touché par leur histoire, décida de les aider. Ils n’avaient pas les moyens d’engager des ouvriers qualifiés alors chacun au village se mit à l’ouvrage. Du plus vieux au plus jeunes, femmes et hommes s’unirent autour du projet. Peu à peu les murs se montèrent. Plus que de la pierre, ce temple naquit de l’acharnement de quelques hommes et de la joie d’une ville. Il fut tissé par la magie de la complicité et la solidarité de tous. Pas un seul ne rechigna à la tache et tous les jours congés se déroulèrent autour des fondations. Au bout de six ans de travail un petit temple se dressait fièrement sur la colline. Certes il ne possédait pas la magnificence des temples des cités ou des futures cathédrales, ce n’était qu’un modeste temple. Mais son édification fut fêtée pendant plus d’une semaine, on murmurait que la déesse elle-même y prit part. Je leur contai les cérémonies, le mariage de la belle Cassandre avec le robuste Alexandre. Leur joie inondait les heures, il faisait beau ce jour là, le rituel s’était déroulé dehors en présence de tout le village. Ma voix de déesse s’élevait parmi les avocats perdus entre leur époque et la mienne. Pour eux je faisais naître les couleurs, les senteurs et eux aussi étaient présent ce jour là. Ils virent la jeune mariée embrasser son époux dans un éclat de rire. Et l’espoir de tout un peuple convaincu que des pierres assemblées pouvaient chasser le malheur. Je leur décrivis la naissance du petit Nicolas et ils pleurèrent la mort d'Octave, le doyen de notre communauté. Le temps ne s’écoulait plus, il se remontait. Ma magie créait pour mes auditeurs les images d’un passé plus heureux. Avec eux je redécouvrais mon histoire, car j’y étais. Le ciel se couvrait subtilement, signe de mauvais présage, mais captivé par mon récit nul n’y prêta attention. Puis vint ce jour fatal où le monde avait évolué, mais pas Miléa, perdu dans son île, le temple l’avait finalement protégé. Las il est impossible d’échapper éternellement aux autres. Les moines catholiques envahirent l’archipel. Au début la cohabitation fut paisible, puis lentement ils imposèrent leur culte. Évangélisant le reste de l’île, Miléa faisait de la résistance continuant à me vouer leur dévotion. Excédés, un jour les hommes de Dieu enfermèrent les habitants du village dans le temple qu’ils avaient si obstinément construit et y mirent le feu. Les cris, la souffrance, le désespoir renaissait dans ma voix. Je voyais les flammes danser, car ce jour là aussi j’étais là. Ayant prévu le drame j’essayai de l’éviter. Ce fut un échec, mon échec. Des larmes inondèrent mon visage, aujourd’hui comme hier la culpabilité s’empara de moi toute entière. Bientôt Helistate joignit ses larmes aux miennes, une fine pluie s’abattit sur nous. Elle mit fin à la magie née de mon récit. Avec des petits cris les spectateurs allèrent se réfugier dans la Cathédrale alors que j’offrais encore une fois mon visage ruisselant à la clémence d’un Dieu triste. L’eau me permettait de me sortir de ma transe alors que la fin de l’histoire m’apparaissait, j’étais morte ce jour là.

 

Divin témoin 171

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 21:35

seule-a-une-fete.jpg- Tu vois, me chuchota-t-il ils n’ont rien remarqué.
Je levai un regard ampli de désire vers lui et le posai au fond de ses yeux :
- Vraiment ?
Nous passâmes le reste de la soirée à essayer de nous faire discrets, de toute façon elle touchait à sa fin.
Le lit à baldaquin me fit faire des rêves de princesse et c’est à regret que je le quittai pour la visite matinale :
- Qu’allons nous voir ? Demandai-je à mon époux mouillé par sa douche.
- Une Cathédrale.
Zut ! j’aurai du me renseigner avant. Je ne suis pas certaine de pouvoir entrer dans une église, elles sont dédiées Helistaste, en vertu de notre pacte je n’étais pas censée interférer dans son culte. Depuis ce temps là j’avais soigneusement éviter tout rapport avec ces édifices. Songeuse en enfilant ma robe blanche, j’espérais ne pas me faire foudroyer (Helistaste adore ce genre d’exercice, au moindre faux pas les éclaires accomplissent leur mission punitive, inutile de dire que j’en ai souvent fait les frais). Dès que j’eu fini de m’apprêter, nous descendîmes rejoindre les autres, un bus nous attendait déjà. Cela faisait très colonie de vacance. J’allais m’asseoir à coté de mon époux lorsque Andy me demanda :
- Ça ne vous dérange pas Eya que je prenne votre place ? J’ai à parler avec Noa.
Bien sûr que  ça me dérange !
- Non, pas du tout.
Durant l’heure de trajet je regardai le paysage défiler, seul le rire tonitruant de la blonde brisait mon silence. À la sortie elle attrapa le curé et l’entraîna dans l’édifice avant même que je puisse le rejoindre. En regardant la scène, je me demandai comment l’homme pouvait être encore dupe de son manége. Et ce fut sur un soupir, je serrant les dents, que je pénétrai dans l’édifice. Rien ne se passa, deux millénaires d’interrogation,d’angoisse pour ça, rien ne se passa. Intriguée, je scrutai le cœur du bâtiment, c’était la première fois que je pouvais examiner l’intérieur d’une cathédrale. Je fus subjuguée par la splendeur des vitraux, la richesse des statues, la qualité du son, les odeurs... C’était un monde à part, la dentelle des sculptures me ravissaient, j’avais l’impression d’être revenue au moyen âge où le savoir faire avait encore de l’importance. Je voyageai comme ça dans le temps quelques minutes avant d’apercevoir l’être crucifié. Jésus se tenait douloureusement en face de moi, pourquoi gâcher la magie du lieu par cette icône ? Soudain les murs se firent lourds autour de moi, la faible lumière teintée de rouge m’oppressait, je n’arrivai plus à respirer. En arrière fond je discernais l’homme d’église réciter une leçon bien apprise. « la cathédrale St Josèphe fut construite en 1514. Même avec les méthodes modernes son achèvement s’étala sur plus de trois générations et coûta la vie à de nombreuses âmes… ». Les murs de cette bâtisse se mirent à  retentir des cris des bâtisseurs, sous mes yeux le sang des innocents se mit à couler. Je devais sortir de cet endroit. Au fond de la nef, une petite porte me faisait signe, sans hésitation je la poussai pour me retrouver dans les jardins. Enfin je pus aspirer l’air pur. Ouvrant les yeux je découvris un mignon potager, apparemment même en plein centre ville les moines cultivaient leur jardinet. Me baladant parmi les plantes je fus attirée par un pierre qui luisait faiblement. En m’en emparant je savais déjà ce que j’allais y trouver.
- Non mais ce n’est pas vrai, pourquoi tu dois toujours te faire remarquer ! Tu ne pourrais pas faire comme tout le monde et suivre la visite ? C’est trop compliqué de montrer un peu de respect ?
Noa m’avait rejoint.
- DU respect ? chuchotai-je. Qui es tu pour me parler de respect ?

 

Divin témoin 170

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