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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 18:59
Cali se rapprocha et posa ses mains sur les cuisses de son époux
- Impossible qu’un ange aime un démon et que celui-ci l’aime en retour. Impossible qu’un démon prenne du plaisir dans les bras d’une femme. Et le troisième, impossible de donner un enfant à un vampire….. Sil est enceinte.
- Et qui est le père ?
Elle se retint de le gifler, c’était une réaction normale après autant d’années de fausses croyances, mais elle espérait qu’Etanne serait plus intelligent.
- Son époux évidement !
- Impossible
- Tadam ! C’est pour cela qu’on l’a appelé le troisième impossible ! Elle soupira la moquerie ne mènerait à rien.
- Les vampires sont stériles !
- Pas les anges !
Elle se reprit
- Je viens de comprendre,  je crois que ça fait longtemps que Sil elle le sait. Nous sommes pas différents, nous nous opposons pas réellement, nous sommes un tout, tu saisis ? Non apparemment. Tout le jour tu es un vampire mais la nuit quand tu me prends dans tes bras, quand tu m’aimes, que tu unis nos deux corps, nos deux âmes et que sous tes caresses je gémis ton nom. Là à cet instant, quand nous sommes tout les deux, alors tu es un ange. Les vampires n’aiment pas, mais dans mes bras tu t’abandonnes. Tu m’aimes et cela fait de toi un ange. Au contraire lorsque je déclenche des guerres, quand je meurtris, je manipule, je piège ou je hais je deviens un démon. Nous ne sommes pas soit l’un soit l’autre, nous sommes les deux faces d’une même pièce, c’est pour cela qu’on s’accorde si bien ! Nous n'avons pas besoin de sort pour n’être qu’un. Vous n'avez de vampire plus que le nom.
Au loin le cri de joie d’Etanne retentit. Cali sourit, visiblement le garde avait bien pris la chose. Elle continua
- C’est étonnant je pensais que ça nous arriverait en premier.
- Ça  nous arriverait ?
- En effet ça nous arrivera.  



FIN





Voila, Le prisonnier de l'ange est fini. C'était le tome 1 de mon cycle, le tome 2 est déjà écrit ,il sera bientôt disponible sur le site mais avant je vais finir de corrigé Cali, vos remarques générales me seront donc utiles .

De plus lorsque j'ai écrit Cali j'avais une autre fin en tête, aujourd'hui l'envie de modifier mon roman dans ce sens me revient, j'aimerai avoir votre opinion. Il faut se replacer à la découverte du premier tueur, lorsque Lucas découvre cali sur le sol, gisante ses noires dépliées tel un linceul il la songe morte. Avant de repartir tuer Brice il accomplit un rituel trés ancien qui est de transpércer le coeur des morts. Le corps des vampires retournent à la poussière, libérant ainsi leurs âmes. Ca fait lontemps que les corps ne se changent plus en poussière, mais le rite est resté. Lucas perce donc le coeur de sa femme.
Lorsque Siléa lui apprend que les ailes noires signifient la douleur et non la mort le roi comprend qu'il a tué sa femme et sombre dans la folie.
Le mariage se transforme en enterrement, Alucard reste le second meurtrier mais Etanne et Siléa ne partent pas en lune de miel.
Les mois passent n'apportant aucun réconfort à Lucas, déséspéré Etanne accepte sa requête et met fin à la vie de son ami. Ce soir là il apprendera que Siléa est enceinte.
Le jour du sacre des nouveaux rois, deux femmes assistent à la cérémonie. La premiere, une ange,  ne sais pas encore qu'elle est enceinte, elle nommera sa fille Cali en mémoire de celle qui a ramené la paix. La seconde, une humaine, porte bien ses mois de grossesses, un garçon lui a prédit la rebouteuse. Erwan songe-t-elle pour le prénom. "Non" lui souffla une voix, il s'appellera Lucas.
- Merveilleuse cérémonie fit la premiere à la seconde.
- En effet répondit-elle dans un sourir.
C'est ainsi qu'elles sympathisérent.

J'attends toute remarque, critiques ou suggestions sans aucune limite. Si vous aimez ou non, si vous avez des idées, des suggestions, ou même pour marquer votre présence avec juste un c'était sympa ça me ferais plaisir. La seule chose que je vous demnde c'est de me laisser un message.
 
Voila.

Bientôt vous découvrierez Gaïa, j'ai essayé un autre style j'espère qu'il vous plaira.


Tome 2 : Divin témoin 1
Je suis consciente que Gaïa n'est pas parfaite, alors pour celles et ceux qui n'ont pas la patience de le lire voici le tome 3 : Les crocs de la justice 1



   

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 01:20
Cette fois ce fut un rire franc qui inonda le balcon. De toutes façons Etanne avait prévu d’enlever sa femme. Les émotions qu’elle avait traversées la marquaient plus qu’elle ne voulait bien le laisser paraître. Depuis quelque temps elle était fatiguée et avait des malaises, il l‘avait même surpris en train de vomir un matin. Il était temps de se reposer ! Lucas leur accorda leur congé et ils partirent un mois.

L’été était déjà bien implanté lorsque les couples d’amis se retrouvèrent. Cela faisait une semaine que les guerriers étaient rentrés. Installés sur l’herbe du jardin, qui avait du mal à repousser après le passage d’Etanne, les amis profitaient de l’accalmie, quelque chose leur disait que ça n’allait pas durer. Les deux femmes regardaient les nuages en silence quand Cali constata en langage angélique.
- Tu es magnifique, ce voyage vous a fait du bien.
- Ce n'est pas le voyage mais Etanne. Tu avais raison, il est une promesse d’avenir. J’avais tellement envie de le remercier pour ce bonheur, mais je ne trouvais pas les mots alors j’ai décidé de briser le troisième impossible.
Cali soupira
- Il est certain que si tu veux faire plaisir à Etanne, c’est celui là que tu dois annuler, mais ne pouvons  pas tout faire. Nous en avons déjà brisé deux, chaque chose en son temps.
- J’ai réussi.
Un silence plana quelque seconde puis Cali bondit:
- C’est génial ! C’est magnifique ! Rien ne pouvait être plus… elle ne put achever sa phrase, le visage de son ami doucha son enthousiasme. Qu'y a-t-il ?
- J’ai peur, Cali imagine qu’il ne me croit pas. Imagine qu’il n’en veuille pas. Pire imagine que je le perde, avec tout ce qui m’est arrivé ça ne serait pas étonnant ! Je suis terrifiée je n’ose même pas lui dire !
A coté Etanne finit sa pomme et dans un geste d’apparente désinvolture jeta son trognon en soupirant, il pensait avoir dépassé le stade où il terrifiait sa femme, selon toutes vraisemblance ce n'était pas le cas. Dans le langage des jeunes filles il demanda naturellement :
- C’est quoi le troisième impossible ?
Il avait prévu la stupéfaction des anges, mais pas la réaction de sa femme. Lentement elle se leva,  dépoussiéra sa robe et prit la fuite. Et merde fit le démon tout en s'élan à sa poursuite. Alors que Cali s’apprêtait à en faire de même son époux l’arrêta.
- Laisse les seuls, ils doivent régler ça à deux. Je ne vois pas pourquoi elle en fait toute une scène, elle devrait lui dire tout simplement.
Cali le regarda longuement sans rien dire, gêné il ajouta
- Si je me souviens bien le premier impossible c’est qu’un démon aime un ange, le second impossible c’est qu’un démon prenne du plaisir, et le troisième impossible c’est qu’un ange aime un vampire. Si elle est tombée amoureuse qu’elle le lui dise, c'est tellement évident !

le prisonnier de l'ange 125
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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 00:20
La cérémonie fut grandiose et la fête sublime. La robe de Cali resterait dans les mémoires effaçant le souvenir de sa première. Elle était d’un blanc translucide qui laissait le corps de la jeune femme se deviner quand un rayon la frappait. Des broderies noires judicieusement placées soulignaient ses courbes, et la lourde jupe faisait ressortir le rouge des joues de cette princesse resplendissante. Pour sa coiffure elle avait enfin bénéficié de l’aide de demoiselles mais elle avait refusé, une queue de cheval ferait très bien l’affaire. Elle avait appris que c’était la coiffure préférée de son époux.  Enfin la reine put danser avec son époux. Il aura fallut attendre un nouveau mariage pour avoir cet honneur. Siléa les regardait tournoyer au milieu de la piste comme si rien d’autre au monde n’existait. Elle tourna la tête et vit que tout le monde l'imitait admirant les amoureux évoluer. Une femme prit place à coté d’elle :
- Ils sont magnifiques
- Effectivement, qui aurait cru qu’un ange et un démon puissent aussi bien s’accorder.
- En parlant d’accord, quelle est la relation qui vous unit avec Etanne.
L’ange détailla la femme qui la questionnait. elle était grande, élancée, mais j’ai plus de poitrine qu’elle triompha Siléa cependant elle dut reconnaître que cette dame était sublime, tout à fait le genre de son mari, alors elle lui répondit
- Je suis son esclave, seulement son esclave.
Tout d’un coup deux bras puissants l’enlacèrent.
- Excusez la elle ne parle pas encore très bien notre langue, elle confond les mot esclave et épouse, c’est drôle non ?
- Très.
Pourtant elle n’avait pas l’air de trouver ça comique. Entre la fatigue et l’émotion les jambes de l’ange en profitèrent pour se dérober et alors qu‘un silence se faisait entre deux chansons il répéta.
- C’est ma femme.
Il la prit dans ses bras et l’emmena sur le balcon afin qu’elle reprenne des couleurs.
- Je peux marcher protesta-t-elle faiblement.
- Peut être, mais avoue que c’est plus agréable comme ça.
Il la posa sur la rambarde et lui fit face. Dans un mouvement qui leur était maintenant familier elle enroula ses jambes autour de ses hanches.
- Pourquoi tu lui as dit, elle ne te plaisait pas ?
- Si elle était très jolie, mais étant donné que j’ai une tendance à déchiqueter tous ceux qui t’embrassent je préfère prévenir ceux qui s’y risqueraient.
- Tu avais tes chances avec elles.
- Si je veux je les ai toujours.
Elle baissa la tête.
- Dis maître ça te dérangerait de m’être fidèle ?
Etanne réfléchit avant de répondre
- Je le suis déjà petit ange. Elle releva la tête. Bien sûr si tu interroges ces femmes elles te diront que j’étais dans leurs lits la semaine dernière, mais c’est faux puisque j’étais dans le tien. Le garde se rendait compte qu’il n’avait aucune preuve et les raisons de douter étaient nombreuses. Comment convaincre son épouse ? Cependant en la regardant il vit ses yeux s’illuminer, elle le croyait sur parole.
Etanne frissonna, malgré l’arrivée de l’été il faisait froid, le percevant Siléa sortit ses ailes et l’enveloppa. Il fut émerveillé, les ailes de sa femme étaient magnifiques et immenses, assez pour l’entourer. Un doux silence se fit puis elle reprit en désignant les jeunes remariés :
- Ils ont l’air très amoureux
- Oui, je n’ai jamais vu Lucas aussi heureux. C’est bien, il le mérite.
Elle le regardait et il savait ce qu’elle attendait :
- Je sais les mots que tu voudrais entendre petit ange, mais je peux pas les prononcer si je ne sais pas. Je comprends pas ce que je ressens, je…
- C’est compliqué le coupa-t-elle, il hocha le tête. Pas besoin de mot ses yeux lui disaient déjà je t’aime. Ce n’est pas grave, prends ton temps, je sais que tu es déjà à moi maître. Il grimaça et un nouveau silence se fit.
- Tu veux peut être un nouveau mariage toi aussi, si je me souviens bien il y avait une tache à coté de toi au notre, lui demanda-t-il soudain. Elle rit.
- Une autre cérémonie jamais ! Mais j’aimerais bien une lune de miel.
- Alors c’est d’accord, dés demain je t’emmène sur une petite île magnifique. Tu vas adorer.
- Dés demain ?
- Hum, hum tu n’auras pas besoin de grand-chose, un maillot peut être, et puis non, finalement ne prends rien.

le prisonnier de l'ange 124
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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 23:34
Au loin Etanne arrivait, surprenant ainsi le comte en train d'embrasser sa femme. Lorsqu’il vit l’immonde homme poser ses lèvres sur son angélique épouse, une furie sans nom s’empara de lui. Il traversa les jardins sans se soucier des plantes qui lui barraient la route, il les arrachait, il les coupait, il les brisait. Propulsé par la jalousie, la colère, il fonça droit sur le comte, malheur à ce qui ce trouvait sur son passage.  Dans un ultime rugissement il brandit son épée et fit un carnage malgré les supplications des deux femmes. Etanne était redevenu un prédateur. Pendant que le démon déchiquetait son adversaire, impuissant Lucas tranquillement détacha les anges.
- Arrête le !
- Pourquoi ?
Sa femme le regardait implorant.
- De toutes façons quand il est dans cet état je ne peux rien faire. En fait je ne l’ai jamais vu dans cet état, mais déjà quand il est en colère j’ai du mal à l’arrêter, alors m’opposer à un Etanne enragé je ne m’y risquerai pas. Vous aviez oublié que nous n’étions pas des nounours.
La mise à mort fut vite finie. Épuisé par sa fureur le garde tomba à terre, essoufflé. Sa femme rampa vers lui.
- Pour m’avoir défendu cela mérite un baiser mon maître.
Il s’approcha tendrement, et alors qu’il n’était que colère il y a une seconde il ne fut que douceur sous les lèvres de sa maîtresse.  Etanne la prit dans ses bras, Lucas fit de même avec Cali et tandis qu’ils rentraient la reine murmura à son époux.
- Désolée mon prince mais je crois que pour demain.
- Tu as raison nous allons annuler le mariage.
- NON ! Çava aller, jamais je ne veux pas réorganiser ça ! Dit Siléa dans une piètre tentative d’humour. Je vais dormir, et demain je serai comme neuve. Je ne veux pas être la cause de votre non remariage ! Je refuse car après il y aura fatalement un reremariage et c’est vraiment trop laid comme mot !
Etanne la porta jusqu’à la chambre et soigna une à une ses blessures avec patience et passion. Maintenant qu’ils étaient seuls Siléa ne disait plus rien elle était secouée.
- Dors mon ange, je reste là.
Mais la guerrière était trop choquée, les images de l’agression passaient et repassaient dans sa tête formait un boucles de regrets et remords. Son époux perçut le problème, il mit son indexe entre les deux yeux de sa femme et entonna :
« Dors mon cœur
Demain tu n’auras plus peur »
C’était le seul sort qu’il connaissait. Instantanément la jeune femme s’endormit. Il avait appris ce sort pour bercer Lucas qui faisait des cauchemars quand il était plus jeune, il avait mis des mois avant d’arriver à le maîtriser, mais aujourd’hui il ne regrettait pas l’investissement. Lorsque la jeune femme s’éveilla elle était reposée et calme. Elle sourit à son époux et se coula dans ses bras. Il lui fit l’amour et la fit rire. Ils apprirent par un garde que Cali  avait décrété le nom du comte Alucard comme maudit, il sera désormais connu sous le nom de Dracula un des plus féroces démons assoiffé de sang. Il fut destitué de sa noblesse et son nom effacé des annales. C’était la pire punition après la mort (mais comme il était déjà mort). Elle pris ensuite une ordonnance commandant la recherche et la mise à mort du jumeau. Puis ils descendirent affronté la foule, parés pour le marriage. Elle avait choisi une robe argentée assortie aux yeux de son époux. Son bustier noir créait un décolleté plantureux alors que sa longue jupe ouverte laissait apercevoir ses jambes. Sur celle de droite elle avait fixé sa lame. Le contact du fer sur la peau délicate de la cuisse de sa femme avait éveillé chez Etanne des désirs inavouables. Elle était époustouflante ! Mais avant qu’ils puissent arriver à l'eglise Cali attrapa la jeune femme au vol et l’entraîna à l’infirmerie. Elle fit un premier bilan de son état de santé, Etanne avait bien travaillé elle était en voie de guérison, puis elle entreprit de faire disparaître les marques. Siléa resta silencieuse, elle savait que sa compagne parlerait quand elle en aurait le courage, d’ici là tous mots serait inutile.
- Sil je suis désolée, je ne voulais vraiment pas, quand je pense à ce que tu as du endurer. Je suis désolée ….
La guerrière la prit dans ses bras.
- Pleure pas mère, je te pardonne c‘est ton cadeau, j‘ai mangé l‘autre dit elle ironique.
Il était rare que les deux jeunes femmes se rappellent leur lien juridique, mais lorsqu'elles le faisaient c’était pour créer un moment de complicité. 
- Mais…
- C’est en remerciement, c’est pour Etanne.
Elles se regardèrent et se comprirent.
le prisonnier de l'ange 123
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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 21:11
désolée pour le retard j'étais en vacances. Bonne lecture à tous.

Cali avait vu Siléa sortir, elle la laissa un moment, nul doute que ce mariage lui rappelait des souvenirs. Et puis habituée à être rejetée la jeune femme était d’un  naturel assez farouche, Cali se demandait souvent comment Etanne avait réussit à la dompter. Cependant après une demi heure sans la voir revenir elle décida d’aller la rejoindre. En passant elle informa les vampires de leur pause et les invita à y participer.
- Nous n'avons pas le temps de faire une pause nous grogna Etanne.
Depuis le début les vampires avaient repoussé leurs tâches, ils se retrouvaient donc avec une journée chargée. Elle les encouragea en continuant sa route. Une fois arrivée en bas, elle sourit, elle avait vu juste son amie était bien ici. Elle se hâtait pour la retrouver lorsqu’elle entendit la guerrière vocifère « Tu étais avec moi chez les anges quant elles sont mortes! ».
En un éclaire elle comprit que son amie était en danger et sans réfléchir plus elle courut pour la défendre. Contournant le buisson elle aperçut comte Aculard, trop tard hélas, des lianes l’avaient aussi immobilisée.
- Tiens, tiens regardez qui vient nous rendre visite, notre souveraine en personne ! C’est gentil j’ai enfin la mère et la fille. Nous allons pouvoir commencer les réjouissances. Tant que je serais sur le gazon rien ne peut m’arrêter, et si vos crétins de maris tentent de venir ils subiront le même sort. Alors hurlez mes demoiselles, appelez à l'aide. Rien ne me fera plus plaisir que de vous égorger devant vos époux impuissants. L'éspoire est une denrée rare qui s'amenuise dans vos yeux. Et encore je n'ai pas encore commencé. Honneur aux reines, puisque c'est Sil qui m'oin tuer sa meilleure amie devant ses yeux ne pourra être que… délectable.
 Il s’approcha de Cali, paniquée la guerrière commença à brûler ses liens, mais ceux-ci la serraient tellement qu’elle était obligée de se brûler aussi. Faisant fi de sa douleur elle commençait à se libérer quand il se retourna vers elle.
- Tut tut tut, qu’est ce que c’est que cette méchante fille. Tu crois pouvoir m’échapper ? Tu rêves mais vas y fais toi mal, ça m’excite.
S’engagea alors un combat entre les deux anges, lui créant des liens sur des nouvelles parties de son corps et elle les détruisant au fur et à mesure. Il s’était assis en face d’elle jouissant visiblement du spectacle. Dans son dos Cali s’était mise à psalmodier  à voix basse, elle créait une boule d’énergie. Son but n’était pas de tuer l’ange, non il devait rester en vie afin de s’expliquer. Elle voulait le faire souffrir jusqu’à ce qu’il tombe sous le coup de la douleur. S'apercevant de son entreprise Siléa captiva le conte espérant ainsi le distraire. Cependant ce dernier avait lui aussi perçu le déplacement d’énergie, il avait compris ce qui se tramait. Quand la reine lança enfin sa boule il se décala et ce fut Siléa qui la reçut de plein fouet. La surprise alliée à la souffrance firent pousser à Siléa un hurlement qui déchira le cœur de sa compagne. Cali aussi cria mais sa plainte fut couverte. Dans le château un silence suivit cette clameur, comme si la mort elle-même venait de se manifester. De nombreux serviteurs avaient fait tomber leur plateau et le temps d’une respiration le palais cessa de vivre, figé par ce cri qui dura à l’infini. Puis Etanne reconnut la voix de son amante.
- Les anges !
Il se précipita vers le jardin.
    Siléa n’avait pas perdu connaissance, elle aurait pourtant aimé mais son esprit luttait. Des étoiles envahissaient sa vue, elle n’entendait plus rien, elle était enfermée dans un cocon de tourments où l’éternité semblait la torturer. Puis le calme revint, la lumière d’abord, ensuite des sons étouffés. Peu à peu elle sentit la réalité la rappeler. Le comte lui faisait face, il se nourrissant de ce combat. Dans un murmure il lui susurra d'un air menaçant :
- Tu as bien fait de revenir, je n'aurais pas aimer devoir attendre. Ne bouge pas je vais maintenant devoir aller punir ta reine, mais avant…
Il se pencha soudainement pour l’embrasser mais l'étreinte n'eut pas l'effet escompté. Profitant de sa proximité Siléa s'empara de sa lèvre et la mordit jusqu'au sang. Sans un cri il s'éloigna d'elle essuyant son sang avec sa manche.
- Pour ça aussi c'est ta souveraine qui va payer.

ler prisonnier de l'ange 122
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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 16:07
Ils se réveillèrent dans une ambiance fébrile, le mariage approchait à grands pas et ce n’est pas peu dire, puisque la cérémonie devait avoir lieu le lendemain. Tout le monde s’attelait aux derniers arrangements, s'affairant de toutes parts, cette ambiance angoissait Siléa. Elle se rappelait les préparatifs de son propre mariage et combien il lui avait été nécessaire de s’aérer l’esprit. Ça doit être les mariages, ils ne me réussissent pas, même si ils sont heureux, se dit en en sortant de la pièce. Longeant les patios elle profita du jardin, le temps était ensoleillé, l’été arrivait enfin. Au loin elle vit comte Alucard, cela ne la surprit pas puisqu'il avait choisi de rester pour la cérémonie. D’un pas décidé elle se résolut à aller faire des excuses de la part de son époux. Etanne qu’est ce que tu me fais pas faire grogna-t-elle mentalement, ça va se payer ! Dans un grand soupir elle commença
- Comte Alucard je viens au nom de mon épo…..
Elle ne put finir, des lianes étaient sorties de terre et l’immobilisaient totalement. Paniquée elle le regarda :
- Je peux savoir ce que ça signifie  ?
- Nous allons voir ce que ça donne lorsque ta protectrice ou ton mari ne sont pas là pour te protéger. Tu es mon épouse quoiqu’en disent les autres. Aucune femme ne m’a jamais résistée, ce n’est pas toi qui vas commencer.
- Espèce de dégénéré, tu n'es qu'un lâche ! Jamais, tu m'entends jamais…
Doucement il posa son doigt sur sa bouche et lui murmura :
- Chut mon ange, tu ne sais pas, tu ne sais rien. Je vais te narrer une conte, écoute, écoute ma confession. Il était une fois un démon désoeuvré il avait tout pour être heureux, mais il cherchait en vain à avoir la seule chose qu’il n’avait pas : le plaisir. Ce petit vampire hantait mes terres et sans le vouloir je tombai sur lui. Triste, il me raconta son histoire tandis que je me vidai de mon sang à ses cotés. Il affirmait que personne d’autre ne pouvait comprendre.
Il avait eu une idée, graver des sorts sur le corps des femmes, mais que faire de ces malheureuses après ? Cela devait être très douloureux, elles ne seraient pas consentantes, alors un fois relâchées elles pourraient avoir la mauvaise idée de se plaindre. Ça ferait désordre vue la haute position du petit démon. Avant de m’achever il me demanda si j’avais une idée. Bien sûr que j’avais la solution, il suffisait de les tuer. Non me répondit-il, je rechigne à tuer des démones. Seule la rivière formée par mon sang m'empêcha de rire, dans un râle je lui soufflai "moi non". Il me soigna et voila comment est véritablement né le premier pacte entre un ange et un démon. Vous croyez être les premières peut être à vous unir, vous êtes pitoyables! Notre duo a fonctionné pendant plus de deux ans et fonctionnerait encore si vous n’aviez pas tué mon partenaire ! Je lui avais pourtant dit que s’en prendre à Cali était trop risqué, mais non ! Il me disait que c’était la proie idéale, qu’une fois le sort défait elle serait à lui. Je n’ai jamais vu une femelle lui faire autant d’effet, il la suivait partout comme un petit chien, se pâmait devant elle,la traquait. Je l’ai laissé faire, après tout la tuer m’était indifférent, moi ce que j’aime c’est juste l’odeur du sang.
Siléa vit sa reine arriver de loin, quelque pas encore et ils seront à découvert. La garde devait gagner du temps ! L'égo démesuré du comte lui serait fatal, aimant se vanter Siléa gagnerait ainsi les précieuses minutes qui lui manquait. Elle entra donc dans son jeu en se mettant à tonner :
- Tu mens ! Tu te vantes d’exploits que tu n’as pas pu commettre. Jamais tu n’aurais pu tuer ces femmes, tu étais avec moi chez les anges quant elles sont mortes !
Pourvu que Cali ait entendu se dit elle, mais surtout qu'elle ait le réflexe d’aller chercher les vampires. Trop fier de son stratagème, le tueur ne s'aperçut pas que la colère ne suffisait pas à elle seule à justifier le ton de la voix de sa victime. Un sourire victorieux empli sa face :
- Tu te demandes comment j’ai fait ? Je vais te le dire, j’ai un jumeau.

le prisonnier de l'ange 121
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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 23:14
La journée se déroula et avec elle son lot d‘incidents. Etanne avait fait circulé la rumeur selon laquelle le comte avait hurlé après avoir croisé un fantôme. Celui-ci devint un objet de moquerie ou d’admiration. Cette popularité soudaine était loin de lui plaire mais les autres s’en moquaient, ils avaient plus important à faire. Il fallait commander le repas du mariage, il y aurait des anges, des humains et des vampires tous devaient trouver des plats à leurs convenance, sans parler des spécialités locales ! Les deux hommes ne se souciaient guère de cette tâche, ils s’étaient assurés qu’il y aurait du sang et leur participation s’arrêta là. Seule l'organisation des repas incombait aux anges, le reste de la cérémonie avait été délégué par diplomatie à des demoiselles bien nées. En effet à l'annonce du mariage plusieurs royaumes avaient envoyé des émissaires pour aider la nouvelle reine. Cali savait qu'elle aurait dû en être reconnaissante, mais ces nobles jasaient inlassablement entre elles rendant ainsi la salle insupportable de bruits et médisances. Et la situation s'empirait à chaque apparition de Siléa. Ignorant les liens qui l'unissaient à Etanne les princesses ne cessaient de confier leurs fantasmes à la guerrière, alourdissant ainsi l'ambiance de la peine de l'ange. Dans cette atmosphère Cali suffoquait, étourdie par les moqueries.
- Pourquoi ne leur annonces-tu pas ton mariage ? Juste pour voir leur tête  !  
- C’est sûr ça serait jouissif, mais je ne peux pas tu le sais bien.
Cali dans un soupir s’éloigna :
- Hélas, je vais voir ce que fait le décorateur. Maudites soient les femmes voulant aider !
Sil lui lança un sourire d’encouragement et la regarda s’éloigner. Elle était déjà à l’autre bout de la salle quand derrière elles, un peu trop fort pour qu’elles ne puissent l’ignorer, elles entendirent un gloussement d'où ces mots s'échappaient :
- Arrêtes ! Tu sais bien que c’est impossible pour un démon d’aimer!
Cali laissa tomber son carnet alors que Lucas cherchait des yeux la responsable. Un silence se fit, chacun devinant  l’incident diplomatique qui se jouait ! Nul besoin de savoir qui était la coupable où pourquoi cette phrase fut prononcé, le mal qu'elle avait causé se lisait sur le visage de la future mariés. Devant ce gâchis Siléa fut la plus prompte à réagir.
- Regarde Cali, regarde cet homme (elle indiqua un garde) il croyait que la paix entre les anges et les démons était impossible. Il était certain toujours pouvoir nous manger.
Elle posa la corbeille de fruits qu’elle tenait et continua en se levant doucement. Du doigt elle désigna le serviteur Tarans
- Cette femme pensait devoir vivre toute sa vie sous un voile. Et cet homme pensait que le pacte qui le protégeait était indestructible.
Elle avançait lentement, tous les regards étaient posés sur elle.
- Lui pensait qu’il ne pourrait jamais aimer fit-elle en montrant Lucas. Son ami pensait ne jamais être aimé. L'homme là-bas était convaincu que c’était impossible de se faire accepter des siens (elle désigna Gaël qui grâce à son amitié avec la reine s’était fait une place parmi les démons). Est il impossible qu’un jour la différence n’exclue plus ?
Cette question fut posée à Cali, mais Etanne la reçut en plein cœur, l’espoir qu’elle contenait le  transperça. Avec l’arrivée des anges il avait pu se renseigner un peu plus sur l’enfance de sa femme. Il savait qu’elle aussi était traitée telle une paria. Soudain il s’en voulut de son attitude envers le petit démon. Il allait s'apaise sur ce remord mais la voix tonnant de Siléa l'en empêcha :
- Impossible d’avoir la paix ! Impossible qu’un ange aime un démon ! Impossible qu’un démon aime un ange !
Elle était arrivée à la hauteur de Cali et la prit dans ses bras. Cette étreinte fondit la brune et la blonde en une seule entité. Leur robes se mélangèrent pour former un écrin de couleur et tissu faisant ressortir la fragilité des anges. Cette image  saisit tout le monde dans une même
émotion. Elles étaient magnifiques bien au-delà de leur physique et de l’embrassade, tous les symboles se rassemblaient en elles . Le mère et la fille, la reine et le soldat, la force et la faiblesse, l‘amitié et l‘amour, l‘espoir et la peur. Ces oppositions semblaient se confondre pour ne créer qu’une seule et même icône, celle de deux amies qui s’enlacent.  Doucement Siléa lui chuchota :
- Impossible qu’un démon puisse éprouver du plaisir à aimer. Impossible qu’un ange donne un enfant à un vampire.
Puis elle reprit pour tout le monde :
- Tu n’en as pas marre de ces conneries ? Quand vas tu arrêter d’écouter les imbéciles ? La seule chose qui est réellement impossible dans cette salle c’est qu’une ces femmes entrent dans les draps de Lucas… un silence se posa avant qu’elle ajoute… ou d’Etanne. Dans un sourire elle lui murmura
- Sur trois impossibles tu en as réalisé deux, c’est un bon score. Ton époux est fou de toi. Comme pour confirmer ses dires son mari fut à ses cotés. Siléa s’éloigna pour qu’il puisse réconforter sa femme et sortit. Elle ne voulait pas affronter Etanne après cette affirmation, elle était certaine qu’il la ferait mentir, mais elle avait adoré la tête des aides !  Pourtant ce soir là Etanne ne lui fit aucun commentaire, il lui adressa seulement un immense sourire. Surprise la jeune femme renonça à comprendre son époux et profita de sa tendresse subite.

le prisonnier de l'ange 120
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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 22:35
- Il se trouve que je suis pas indifférent au charme de votre soi-disant femme alors que vous vous ne pouvez l’apprécier. C’est un poids mort pour vous. Je sais que les vampires ne peuvent aimer alors elle ne vous sert à rien. Ce gâchis est déplorable ! Je récupère mon bien et vous vous enrichissez voila une affaire bien menée qui ne nuit à personne.
A l’écouter Etanne le trouvait presque convainquant.
- Mais, si vous souhaitez tellement une femme, pourquoi ne pas vous en trouver une à vous plutôt que m’acheter la mienne ?
- Sil a quelque chose qui m’attire.
Il fut offusqué par l’emploi du surnom de sa femme néanmoins il continua avec un sourire entendu.
- Par malheur  le mariage a été consommé. Je ne puis plus rien pour vous.
Finalement il s'était résigné à laisser la vie à cet ange. Il ne pouvait pas risquer d’être condamné pour si peu.
- Alors je peux peut être la louer pour une nuit ?
Cette proposition arrêta net le vampire. Choqué il se retourna.
- De l’humour angélique je suppose ?
- Pas du tout, votre prix sera le mien.
Etanne fut soufflé.
- Votre vie.
Il s’élança sur le comte horrifié, le saisit et avant même que sa victime puisse tirer sa lame, il le mordit. Son intention était de faire le plus de mal possible. L'ange se mit à brailler comme un damné ameutant tout le palais. À leur arrivée les souverains  bloquèrent le couloir pour empêcher la foule de voir Etanne mortifier l’ange, tandis que Siléa tentait de faire revenir son époux à la raison.
- Etanne lâche le ! Lâche je te dit c’est sale ! Tu ne sais pas où cet ange a traîné! On ne t'a jamais dit de ne pas mettre n’importe quoi dans ta bouche !…MAÎTRE… elle soupira, malgré tous ses efforts elle n’arrivait pas à le résigner.
- Etanne, tu m’avais promis un baiser. Je le veux sur le champ !
Surpris le garde laissa choir l’ange et regarda sa femme.  
- Tu trouves que c’est le moment de me réclamer un baiser ?
Siléa fit signe au comte de se sauver :
- En effet non, cependant cela t'a empêché de le tuer.
Une fois debout le noble jura
- Ça va se payer !
Etanne le fixa se préparant de nouveau à l'attaque, il l’aurait de nouveau mordu si sa femme ne s’était pas interposée. Le garde était gorgé de sang, sa force était revenue, oubliés les blessures et les sorts, il était en pleine forme et voulait la mort de cet homme. Siléa n’allait pas pouvoir le retenir longtemps En voyant cela Lucas intervint
- Mais qu’est ce qui s’est passé ?!
- Il a essayé de me louer Sil pour la nuit !
- Ce n’est que cela, fit la jeune concernée.
Etanne la propulsa contre le mur, et l’embrassa violemment devant tous les badauds rassemblés.
- Tu voulais un baiser mon ange. Au fait la prochaine fois qu’un homme veut te louer pour une nuit je suis censé négocier ?
- Non maître
- C’est bien ce qui me semblait !
- En même temps vu le sort que tu as fait subir au comte Alucard, ça m’étonnerait que d’autres veuillent te la louer. Allez venez il n’y a pas mort d’ange, seule la fierté de ce noble a été froissée. Ce que les couples ignoraient encore c’étaient les conséquences de cet acte.

Le prisonnier de l'ange 119
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 22:16
Elle lui fit face, persuadée qu'elle arrivait à masquer ses émotions alors qu'une larme humidifiait ses joues. Fragile. Ce fut la seule pensée d’Etanne. Un rayon de lumière la caressa et la pierre qui roulait depuis des jours finit par tomber, elle s’écrasa au fond des tripes du garde qui sentit son estomac se nouer. Fragile. Il s’approcha d’elle et le plus doucement possible il l’embrassa. Elle accueillit ce baiser alors qu’une larme nouvelle dévalait son visage. Il lui sourit :
- Décidément, petit ange à chaque fois que je t’embrasse tu pleures, je vais finir par être vexé. Elle essuya ses pleures et stoïquement le regarda mais ses lèvres frémissaient. Il lui sourit et la renversa sur le lit au milieu des achats qu’il n’avait pas mis à leur place. Ses gestes étaient hésitants, pour la première fois depuis longtemps Etanne tremblait. Il avait les gestes malhabiles du débutant et la tendresse de l’amoureux. Siléa fut bouleversée par la peur et la maladresse du vampire. Il n’était plus une machine à faire l’amour, il n’était plus l’amant formidable partagé par toutes. Il n’était plus que l’homme, c’était enfin son mari.  Cependant quand il voulut la prendre elle s’opposa :
- Pas sans toi lui fit-elle à son oreille. Je ne veux pas être seule à aimer.
Encore une fois il passa outre ce refus.
- Je ne peux pas t’accompagner petit ange mais je peux t’y emmener.
Il voulait lui faire crier son nom mais ce fut lui qui gémit le sien, goûtant pour la première fois au plaisir d’être avec une femme. Quant à la fin il s’échoua dans ses bras il l'interrogea
- Comment est-ce possible ? Comment as-tu pu mon ange faire entrer un démon au ciel ?
- En en faisant un ange chuchota-t-elle, mais Etanne n’entendit pas il était encore trop tôt. Elle reprit plus fort dans un sourire. C’est normal puisque c’est un démon qui m’y emporte. On y retourne ? Demanda-t-elle avec un air de gourmandise. Elle se coula dans ses bras alors que son mari déjà cherchait ses lèvres.

    Etanne s’était endormi, il doit avoir des rêves en retard sourit la jeune femme comblée. Lentement, songeuse elle lui taquinait les cheveux. Elle pensait à ce qui venait de se produire. Cali l’avait averti que son mari jouissait, mais Siléa n’avait pas voulu la croire. Maintenant elle était obligée. Depuis toute petite elle avait soupçonné les démons de n'être pas si différents des anges. Elle répétait sans cesse « mais regarde ils nous ressemblent ». À ces mots la majorité des anges la regardaient horrifiés : comment peux tu nous assimiler à ces monstres ? C’est à toi qu’ils ressemblent ! Cette constatation ne faisait que l’éloigner un peu plus des siens, alors elle s’était tue. Mais aujourd’hui, elle soupira les siens étaient-ils prêt ? Et son époux ? Car si il ressemble cela veux dire….
Etanne ouvrit les yeux pour découvrir ceux de sa femme se balader sur son visage. Il sourit.
- Ça fait longtemps que je dors ?
- Tu as des nuits à rattraper, mais habille toi vite si tu ne veux pas subir les insinuations de ton roi.
Sans plus attendre Etanne lui obéit.  Il rejoignait les autres lorsque il vit comte Alucard au fond du couloir.
- Va retrouver Cali mon ange, je viens de me souvenir d'une chose important que j'ai omis de faire.
- Oui maître.
Etanne se dirigea alors vers le noble.
- J'osais espérer votre disparition, décidément les rêves ne sont que désenchantements. Pourquoi êtes vous encore là ?
-  Le voyage fut éprouvant.  En venant nous avons essuyé une attaque sanguinaire, de ce fait la majorité de mes hommes sont déjà retourné chez eux. Je profite donc de cette solitude inattendue pour me reposer. 
- Chez les démons ?
- A chacun ses centres d’intérêt.
Il était évident que le comte ne faisait pas référence uniquement au lieu de ses vacances.
- Je vous conseille d‘en changer sinon votre repos risque d’être éternel.
- Ne vous mettez pas dans cet état c’est vous que je cherchais.
- Ne me cherchez pas trop, vous risqueriez de me trouver.
- Ça fait deux fois, de l’humour vampire je suppose. Nos peuples sont bien différents. Écoutez mon brave j’ai une proposition qui nous serait favorable à tous les deux.
- Je suis tout ouïe.
Au discours de cet homme il sentit ses crocs lui pousser. Pendant que le prétentieux ange parlait il vérifia leur solitude, il n’y avait personne dans le couloir. Il pourrait donc le tuer, mais avant il se concentra, donnant ainsi sa chance à l'ange en sursis.

le prisonnier de l'ange 118
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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 22:02
Siléa n’avait jamais eu l’occasion de voir un seul marché de sa vie. Chez les anges les attroupements n’étaient pas fréquents, en général ils se gardaient de se réunir dans un même lieu afin d’éviter d’attirer l’attention des vampires. Et depuis la paix ils étaient trop occupés à reconstruire pour penser à créer des marchés. Elle fut envoûtée par les bruits, les couleurs, les odeurs qu’elle percevait de loin, mais déchanta vite lorsqu'arrivés sur place une horde d’admiratrices se rua sur Etanne. Dépêche toi lui ordonna-t-il. La majorité des commerçants étaient des femmes, et la plupart d’entre elles avaient eu une liaison avec le garde. Le reste de la population féminine, n'ayant pas eu cette chance, rêvait de l’avoir et faisait tout pour l’indiquer au vampire. La situation devint très vite oppressante, embarrassée Siléa parcourait les allées sans savourer les instants passés avec son mari. Elle était maussade. Dévorée par la jalousie elle se retenait de ne pas sortir son épée afin de tuer tout ce qui avait des jupons. De son coté Etanne s’était fabriqué un masque et agissait avec désinvolture. Tout semblait naturel et aucune gène ne transparaissait de son attitude. Sans hésitation la guerrière se précipita sur l’étal de confiserie, Cali raffolait du chocolat ce qui en faisait un cadeau idéal. La vendeuse était une démone magnifique, et dès qu’elle aperçut le garde elle se dirigea sur lui, ignorant l’ange qui l’accompagnait.
- Tient Etanne, cela faisait longtemps.
- Bonjour Minedi, comment vas-tu ?
- Je ne me plain pas. Et toi ? J'ai entendu dire qu'il se passait pas mal de choses au château. Tu sais les rumeurs.
- En effet, les temps sont aux changements.
- Tu sais tu nous manques beaucoup par ici. Pourquoi ne descends-tu plus à la taverne ? Sans toi ce n'est plus pareil, alors si tu as un peu de temps pense à nous. Tiens pour t'y aider je t'offre un morceau de chocolat au noisette, c'est ton préféré il me semble. Qui sais cela te renommera peut être aussi quelque uns de nos jeux. Désires-tu autre chose ?
Siléa tiqua mais lui murmura quand même sa liste.
Ce manége se reproduisit à chaque halte où une femme était présente. Apparemment le garde manquait beaucoup à la population féminine. Elles louaient son rire, ses anecdotes, elles le comblaient de cadeaux, jouant ainsi une parade de séduction grotesque. Certaines le remerciaient de ses faveurs, d'autres se battaient pour en obtenir A la fin l’ange n’y tint plus, blessée elle le laissa se pavaner et fit ses courses de son coté. Lorsque sa liste fut complète, elle rejoignit son époux, le prit par la main et l’entraîna brutalement hors du marché l’arrachant ainsi à sa cour.
- Nous n'irons plus jamais au marché dit elle.
Ce furent les seuls mots qu’ils échangèrent sur le chemin du retour. Siléa, tendue, marchait d’un pas rapide tandis qu’à coté d’elle Etanne reprenait une attitude normale.
Arrivée dans la chambre, l’ange se mit à ranger les courses. Machinalement elle sortit le chocolat offert à Etanne et affamée elle l'entama. Derrière elle s’éleva une voix :
- Je peux en avoir ?
Elle n’était pas la seule à avoir faim. Elle sortit du panier le morceau de chocolat noir qu’elle lui avait choisit et lui lança hasardeusement sans le regarder.
- Je n’ai pas le droit au chocolat au lait ?
- Excuse moi, je croyais que tu préférais le noir.
- Effectivement, dit le garde surprit, comment tu le sais ?
Siléa haussa les épaules :
- J’ai remarqué que tu choisissais toujours le noir sur les plateaux.
En silence il se plaça à coté d’elle et l’aida à défaire ce qui restait. Lorsqu'il s’empara des flacons de savon pour les ranger elle l’arrêta
- Attends laisse celui au musc il est pour Lucas. Etanne la regarda étonné. Elle continua la tête basse, évitant le regard de son époux. Oui je sais que c’est un cadeau de la vendeuse, mais je trouve que le parfum ne te correspond pas. Pour toi j’en ai pris un à la fleur d’oranger. Le garde examina le reste des bouteilles et trouva son savon favori au fond. Comment pouvait elle le savoir ? Il l’avait fini depuis des mois et en portait au citron. Attentivement il se pencha sur le reste des courses. Durant son absence la jeune femme avait acheté beaucoup de fruits pommes, carottes, aubergines… certes c’étaient des légumes, mais que ceux qu’il mangeait.
- Quoique tu en penses il te faut des fibres.
Quand il eut fini de les sortir il trouva en dessous une poche de sang.
- Pour le petit déjeuner, tu en n’avais plus.
Elle était de dos, occupée à emballer les présents. Etanne ne put s’empêcher de l'admirer, elle était la seule à avoir réellement cerné ses envies et besoins. Pour les autres femmes il était un objet s’adaptant aux désirs de son propriétaire. Pour la confiseuse il aimait les petites gourmandises sucrées, pour la lavandière il aimait les parfums forts ainsi de suite, mais toutes se trompaient car cela n’avait pas réellement d’importance. Il était Etanne, construit pour faire défiler leurs nuits, comment imaginer que ses goûts étaient différents des leurs ? Cependant ce petit ange avait pris la peine de le regarder, de le connaître. Elle était la seule à ne pas le voir comme un objet de fantasme, mais comme être à part entière. Ému, il la toucha afin d'attirer son attention, enfin elle osa lever ses yeux sur lui.
- Oui, il y a un problème ?

le prisonnier de l'ange 117
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