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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 11:41
Quand Cali arriva dans la salle son premier sentiment fut qu’elle n’était pas prête à affronter son époux. Lucas était trop fort, trop agile et extrêmement motivé; elle sentait son impatience d’en finir. Le combat sera rapide, elle devait se concentrer. Elle ferma les yeux, respira un grand coup et se dirigea face à son mari. En tant que magicienne, l’air était son élément primaire et sa force, elle avait toujours envié son amie Siléa qui maîtrisait le feu, c’était tellement plus glamour ! Mais aujourd’hui elle ne regrettait rien.
- Tu vois là bas se sont tes futurs gardes du corps, habitue toi à eux car bientôt ils te suivront comme ton ombre.
Cali s’attarda quelques minutes sur les soldats désignés. Son époux avait choisi les plus moches et les plus antipathiques des gardes. Un seul avait le visage intact, ils étaient tous bardés d’horribles balafres. Le plus grand devait mesurer deux mètres et était couvert de bleus qui n’avaient pas encore finis de cicatriser. A coté de lui se trouvait un nain, cette impression était amplifiée par la grandeur de son collègue. Lui aussi avait la face froissée une grande griffure lui coupait le visage en deux, Cali frissonna lorsqu’elle découvrit qu’il n’avait qu’un œil. Le troisième était caché sous une immense cape,mansquant ses traits. Mais quand la reine croisa son regard elle y vit une malice, perversité et une méchanceté sans fond. Enfin se trouvait un grand brun aux yeux de braise bien bâti. La jeune femme qui ne l’avait pas remarqué fut soufflée par la beauté de cet homme. Elle songea que la garde n’était pas une si mauvaise idée après tout jusqu’à ce que l’étalon lui sourisse, il était totalement édenté. Un immense dégoût s’empara d’elle :
- Ce n’est pas possible tu les as trouvé dans une gargote malfamée ! Pourquoi n’as tu pas pris les piliers de bar pour me faire des dames de compagnie !
À cette remarque un étrange sourire apparut sur le visage de Lucas. C’est pas possible il les a vraiment trouvés dans une taverne !
- Je n’y ai pas songé, mais si ça peut te faire plaisir. Bon tu es prête ? 
Cali visualisa en une seconde un mur protecteur autour d’elle et rassembla tous ses pouvoirs. C’était le moment de montrer de quoi elle était capable, il fallait assurer le spectacle. Elle devait déployer toute sa force non seulement pour convaincre son mari, mais aussi pour effrayer le tueur. Il était dans le public elle en était sûre, il fallait à tout prix qu’elle montre qu’elle n’était pas une faible victime et tant pis si son époux devait faire les frais de cette démonstration. Peut être qu’après il renoncerait à s’attaquer à elle.
- Oui.
Sans perdre une seconde elle envoya son mur d’air contre son mari et le fit tomber sans même bouger puis elle ramena le mur autour d’elle.
- Bon tu as perdu dit elle tranquillement alors que son époux gisait encore par terre. C’était plus facile que ça en avait l’air finalement.
- Je rêve ou tu parades dit il en se relevant ? Je veux ma revanche.
Une lueur maligne s’alluma dans le regard de la jeune femme quand elle répondit
- Pourquoi devrais je te l’accorder ?
- Parce que je suis ton mari répondit-il en souriant
- Excuse refusée, tu es mon mari j’ai donc envie de te protéger pas de t’envoyer par terre.
- Soit,  parce que tu as triché, que je n’étais pas prêt et parce que tu veux gagner à la loyale.
- J’accepte. préviens moi dès que tu es prêt.
Mais avant de répondre le roi s’était saisi de sa lame et attaquait déjà. Surprise la princesse ne put réagir tout de suite, heureusement sa barrière d’air arrêta net le coup. Le choc de cette rencontre entre le fer et la magie la tira de sa torpeur et elle lança un sort qui figea le roi. En sécurité Cali laissa tomber sa protection pour se reposer. Elle était plus forte que ce qu’elle pensait et pourrait certainement soutenir un troisième combat, mais pour l’instant elle profita du répit que lui offrait son sort. Le prince était totalement bloqué, elle songea un moment à l‘embrasser pour se venger de l’humiliation de la dernière fois, mais elle n’en fit rien. Après ce baiser Lucas était resté distant et il lui avait manqué. Elle sentait sa frustration et sa haine l’envahir. Cependant elle ne voulait pas l’agresser alors elle se contenta de le prendre doucement dans ses bras et le posa délicatement au sol. Je t’ai encore eu, lui murmura-t-elle à l’oreille puis elle brisa son sort après avoir pris une distance de sécurité.
- Tu ne te bats pas à la loyale princesse
- Je me bats enfin avec mes armes et plus seulement avec les tiennes. Le jour où le tueur m’attaquera c’est ce que je ferai. Le message ne pouvait être plus clair à la fois pour son époux tout comme pour l’assassin. Mais je veux bien être bonne joueuse et t’accorder une troisième chance. Maintenant tu es prévenu j’utiliserai toutes les armes à ma disposition.
- D’accord princesse c’est à mon tour, prépare toi j’attaque.
Cette fois ci Cali ne fit pas appel tout de suite à la magie. Grâce à Lucas et à Etanne elle était devenue une assez bonne bretteuse et prit plaisir à la passe d’arme qui se déroulait. Cependant au bout de dix minutes la jeune femme faiblissait, elle savait qu’elle n’avait pas le niveau pour affronter son époux sur ce terrain; il était bien trop rapide et fort. Elle dédicaça mentalement ce dernier combat à Siléa et enflamma son épée.  Sous le coup de la stupeur Lucas recula, trébucha et tomba. Cali vint s’asseoir à coté de lui.
- J’ai encore gagné dit elle doucement. Mais c'est uniquement grâce aux entraînements et j’aimerai que tu reviennes m’enseigner ton art, je me sens encore faible en escrime. Tu peux renvoyer tes hommes dans le bouge où tu les as trouvé, je n’en veux pas.
- Et si il t’attaque pendant ton sommeil, seras tu assez rapide pour te défendre seule ? Comme Cali ne répondait rien il reprit. Tu refuses encore toute escorte même le soir ?
- Oui
-Soit c’est ton choix, je ne peux pas m’y opposer puisque tu m’as battu cependant je veux que tu viennes dormir avec moi. Étonnée Cali le regarda quelques instants.
- Match nul mon prince, j’accepte de te rejoindre dans ta chambre. De toute façon la mienne ne me plaisait plus. Puis elle s’écroula au sol cherchant à y puiser l’énergie qu’elle avait perdue dans le combat. Ce soir elle dormirait mal.
La journée passa à une vitesse folle et avant qu’elle s’en aperçoive le nuit était déjà tombée. La princesse était nerveuse à l’idée de dormir avec le prince, elle aurait dû refuser se dit elle pour la centième fois avant de frapper à la porte.
- Entre. Tu sais tu n’es plus obligée de frapper c’est désormais aussi ta chambre maintenant lui répondit Lucas. Il était en train de manger avec Etanne. Elle se joignit à eux.

le prisonnier de l'ange 36
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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 21:56
Le lendemain sa première pensée fut « ça fait cinq mois qu’elle est morte » « NON » se gronda la jeune femme il ne faut plus y penser. Elle n’avait pas encore ouvert les yeux s'obligeant à retrouver sa sérénité avant de s’éveiller totalement. Elle profita longuement de cet état de semi inconscience où tous les tracas n’ont pas encore eu le temps de percer. Quand elle se décida enfin à ouvrir les yeux elle ne comprit pas tout de suite les ombres étranges qui se dessinaient sur la paroi de sa chambre. Cotonneuse, elle avait du mal à se lever. Elle plissa les yeux pour distinguer plus nettement le mur d’en face où les ombres semblaient danser.  Lentement elle suivit des yeux chacun des traits, dégageant peu à peu un schéma, tout doucement elle saisit ce qu’elle regardait et lorsqu’elle fut tout à fait réveillée elle poussa un hurlement sans fin. Elle resta ainsi à crier dans son lit figée par l’horreur de l’esquisse dont elle percevait le sens maintenant. Elle n’arrêta que quand Lucas lui plaqua sa main sur la bouche :
- Non mais ça va pas de faire un tel raffut dès le matin !
Ne pouvant parler  à cause de l’effroi et de Lucas qui ne l’avait pas lâchée, Cali désigna la cloison en face où se découpait un dessin géant de la jeune femme endormie. De stupeur le prince laissa tomber la main qu‘il avait plaquée sur sa bouche pour la faire taire.
- Ça n’était pas là quand je me suis endormie hier soir. Ça a été fait pendant mon sommeil ! Puis autoritairement elle prit les bras de son époux et s’y réfugia.

    La moitié des gardes du palais alertée par les cris assistaient à la scène. Alors que Lucas s’apprêtait à les chasser il vit Etanne blanchir. Inquiet il lança un regard à son ami qui sans un bruit lui désigna le mur qui se trouvait derrière Cali et que ni le roi ni la reine n’avaient pu voir. Il était couvert d’une écriture vampire très ancienne apprise par une poigné de savants; du Litim. Lucas et Etanne avaient été versés dans son art dèsleur plus jeune âge, et bien que ce soit une langue morte, les deux comparses la parlaient couramment. Les mots décrivaient les tortures que l’assassin désirait faire endurer à la princesse. C’était une lettre au prince l’invitant à participer aux réjouissances si le cœur lui en disait. Elle se finissait par un défit « Arrête moi si tu peux ». Percevant le malaise des hommes Cali interrogea du regard le soldat le plus proche. Il lui fit un mouvement de la tête lui indiquant le mur.
- Qu’est-ce qu’il y a  d’écrit ?
- Rien de cohérent, lui répondit Lucas dont les yeux brillaient pourtant d’une colère sourde. C’est la fin des privilèges princesse ! Dès maintenant tu auras une escorte et un garde en permanence avec toi.
- -Non, je refuse !
- Tu n’as plus le choix ! C’est soit ça, soit finir en steak haché.
- Non, écoute faisons un pacte. Si j’arrive à remporter un combat contre toi tu me laisseras ma liberté car j’aurai prouvé que je sais me défendre. Si tu me bats je me plie à ta volonté.
Lucas regarda Etanne cherchant une approbation avant de répondre.
- Pourquoi  devrais je prendre ce risque ? Je vais te coller une escorte sans te demander ton avis, c’est tout ! Donne moi une bonne raison d’accéder à ta demande.
- Je suis ta femme
- Ce n’est pas une bonne raison. C’est parce que tu es ma femme que j’ai le devoir de veiller sur toi. Cette déclaration aurait pu être romantique si elle n’était pas aussi cynique. Surtout que je compte bien pouvoir te manger moi-même lui chuchota-t-il, et pour ça je dois te garder en vie. Ainsi tu vois, je suis motivé.
- D’accord, parce que je suis ta femme et que j’ai peu de chances de gagner. De plus si tu me donnes une escorte d’office je mènerai une vie infernale à tes soldats. Je ferai des fugues, je  jouerai à cache-cache avec eux, je me mettrai volontairement en danger. En moins d'une heure d’une heure ma garde sera désespérée. Elle passera plus de temps à me maudire qu’à me protéger finalement tu auras plus d’un vampire qui voudra me tuer. Et cela tu ne le veux pas car je suis ta femme et que tu veux me manger.
- Soit, si tu le souhaites mais quand je t’aurai mise à terre je ne veux plus entendre de plainte. Tu accepteras toutes les mesures que je prendrai. Pour appuyer sa demande il prit la tête de la reine entre ses mains la forçant à le regarder. C’est bien compris ? Tu devras être à mes ordres, sans jamais rien dire. Cali ne put s’empêcher de sourire devant cette formulation.
- Je serais entièrement à toi, je te serais soumise mon prince mais que si tu gagnes.
- Alors on est d’accord maintenant habille toi et viens déjeuner. Dans un soupir le prince lança aux soldats
- Le combat aura lieu à une heure dans le dojo. Il en était sûr, ils seraient tous là.
Ils déjeunèrent dans le calme, personne ne sachant quoi dire. Ils savaient tous les trois que cette nouvelle attaque ne donnerait pas de nouveaux indices, alors résignés ils se turent.

le prisonnier de l'ange 35
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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 22:42
Les jours suivants se déroulèrent de la même manière. Cali n’en pouvait plus, inlassablement son époux l’envoyait au sol sans aucune délicatesse. La seule chose qui avait changée était que les soldats s’étaient lassés de les regarder. Alors que Lucas la balança contre le mur pour la énième fois de la journée Cali sentit le désespoir l’envahir. Elle se résignait peu à peu, elle ne pourra pas se défendre seule contre un vampire. Elle allait devoir accepter que son mari lui colle une escorte de vieux vampires lubriques. Puis elle se reprit, non il en était hors de question ! Elle n’allait pas en arriver là sans combattre, elle réalisa qu’elle aussi avait ses armes, ce n’étaient certes pas des armes conventionnelles mais elle possédait ses propres ressources. Elle avait sa féminité et son aspect fragile, elle décida donc d’en jouer, cette fois elle ne perdrait pas contre son époux ! Alors qu’il desserrait son étreinte pour rependre l’engagement elle baissa la tête et se mit à pleurer. Devinant sa tristesse soudaine le jeune homme s’étonna.
- Qu’est-ce que tu as, je t’ai fait mal?
Sans répondre la jeune femme commença à l’enlacer comme si elle cherchait du réconfort. Elle sentit le prince se crisper en essayant de repousser son étreinte cependant elle leva vers lui son visage en larme et le sentit céder. Il la prit dans ses bras, et profitant de cette étreinte Cali se saisit de son couteau, mais son époux  avait anticipé son geste et la désarma facilement :
- Bien joué répondit-il avant de nouveau la propulser contre le mur. Mais cette technique te met en position de faiblesse, n’allume jamais de feu que tu ne veux pas éteindre princesse !
Sur cette réplique il l’embrassa. Elle se sentit fondre sous ce baiser qu’elle n’attendait pas, elle avait déjà été embrassée, mais jamais de cette manière. Lorsque Lucas arrêta Cali ne sentait plus ses jambes et s’écroula par terre.
- Ça sera la fin de la leçon d’aujourd’hui.
Lucas masqua directement ses émotions. Dés qu’il avait effleuré les lèvres de son épouse il avait su qu’il commettait une erreur. Au début il avait juste sentit le cœur de la femme s’emballer  mais doucement ses émotions l'envahirent. Comme tout vampire, Lucas n’avait jamais goûté au plaisir d’un baiser, il était réservé à ceux qui peuvent aimer. Ce baiser était donc pour lui sans conséquence et n’avait pour but que d’humilier la princesse. Il s’était rendu compte de sa méprise trop tard, déjà il était engourdit par les sensations de sa femme. Il s’était senti inspiré par un tourbillon de sensualité, tous ses sens s’étaient mis en éveil alors qu’il perdait pied pour plonger en elle. Jamais il n’avait connu ce trouble et dés qu’il eut arrêté il sut que dorénavant il lui manquerait. Il avait de nouveau envie de l’embrasser.  Il grogna contre lui-même comment avait il put être aussi imprudent ! La leçon lui servirait aussi.

    Cali était désemparée sous sa douche non seulement elle avait été humiliée par ce maudit démon, mais en plus elle savait que maintenant plus rien ne serait pareil. Elle avait senti quelque chose se passer, se déclancher en Lucas sans réellement comprendre. Cependant elle ne put s’empêcher de penser qu’elle avait raison, il fallait qu’elle se serve de ses propres forces. Bon pour cette fois c’était raté, elle s’y était mal prise. Elle songea que sa force n’était pas forcement sa féminité, il fallait qu’elle réfléchisse au moyen de vaincre le jeune homme. Quels sont mes atouts ? Éteignant la colère et la frustration qu’elle ressentait depuis le baiser Cali passa en revu ses points forts. La réponse s’imposa avec une évidence surprenante. Sa principale arme n’était pas sa féminité mais la magie ! C’est grâce à elle qu’elle en était arrivée là et qu’elle avait vaincu Lucas ! Comment avait elle pu oublier son alliée de toujours ! Décidément la jeune femme ne réfléchissait plus ces derniers temps. J’ai le cerveau en miette ce qui me rend négligente mais ça ne se reproduira plus se promit elle. Maintenant elle le savait elle pourrait vaincre le prince, mais elle devait s’exercer avant. Sans perdre un instant la princesse se mit au travail.
Les semaines se déroulèrent dans une routine épuisante pour la reine. Elle se levait, déjeunait avec son époux et Etanne, puis partait s’entraîner avec le soldat. Depuis le baiser le prince ne lui parlait plus, prétextant des obligations royales il s’enfuyait toute la journée. Après les manœuvres Cali se rendait à l’infirmerie voir ses patients puis rejoignait sa chambre et se concentrait sur la magie. Avant qu’elle puisse s’en apercevoir le 25 était déjà là c’était la veille de l’assassinat de sa grand-mère. Ce jour là la jeune femme était toujours un peu plus triste que les autres. Elle rêvait avec nostalgie au bon vieux temps. Malgré cela Cali ne dérogea pas à ses coutumes et ne laissa rien paraître de sa peine. Elle s’endormit d’un sommeil lourd, duveteux après s’être abrutie de magie.

Le prisonnier de l'ange 34
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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 22:06
Le prisonnier pour ton petit déjeunER
Le soir même la jeune fille passait sa garde robe en revue, pour la première fois elle se surprit à rêver des pantalons de son  mari, sans lui dedans bien sûr ! Finalement elle trouva une jupe noire qu’elle découpa sur les cotés de façon à libérer ses jambes, avec un corsage cela sera parfait. Elle ne voulait pas porter les petites robes de son amie guerrière mais au cas où elle découpa une autre jupe beaucoup plus court si sa jupe longue se révélait gênante. C’est donc ainsi parée qu’elle se rendit le lendemain dans la chambre de son époux. Tout le long du chemin elle se sentit examinée mais ce n’était pas possible, Lucas lui avait juré qu’il ne la faisait pas suivre. Elle serait soulagée de savoir se défendre même si elle savait d‘avance qu‘elle n‘était pas douée dans ce domaine. Pendant le petit déjeuner les deux hommes furent de bonne humeur surtout Etanne qui ne s’était visiblement pas remis de sa crise d’hier. Lucas ne fit aucune remarque sur sa tenue, signe qu’il approuvait. Puis après s’être restaurés, ils se dirigèrent vers le dojo. En la voyant arriver les yeux des soldats s’arrondirent de stupeur et Etanne fut de nouveau plié de rire. Tout d’un coup un des hommes eut une illumination.
-Hé mais regardez comme c’est mignon, la reine vient admirer son époux au combat. Je devrai dire à la mienne de faire pareil.
Pendant qu’un murmure d’approbation parcourait la salle Etanne se mit de coté.
- Désolé mais pour l’instant je vais pas pouvoir t’être très utile, je vais profiter du spectacle. Il donna son épée à la princesse.
Le brouhaha s’amplifia les soldats regardaient leur souveraine lever une lame visiblement trop lourde pour elle. Cali faillit tomber sous le poids de l’arme qu’Etanne lui avait remise, ça commence mal pensa-t-elle, ce truc ne fait que m’encombrer. Mais vaillamment elle se tourna vers son époux et essaya de le mettre en garde. Le jeune homme éclata d’un rire franc, il dut s’y prendre à plusieurs reprises pour lui dire :
- On va peut être commencer par plus petit princesse et lui tendit une lame beaucoup plus légère. Le nouveau fer convenait mieux à Cali qui prit le temps de l’examiner avant de se replacer face à son époux.  À force d'effort Lucas reprenait son sérieux, cependant la jeune fille nota que ses yeux étaient restés rieurs. Il lui fallut moins d’une minute pour la maîtriser et ce fut ainsi toute la journée. Cali ne se plaignit  pas une seule fois, se relevant en serrant les dents à chaque fois qu’il l’envoyait à terre. Toutefois à la fin de l’après midi elle ne put se retenir :
- Tu pourrais me ménager au moins !
- Ça  ne serait pas te faire un cadeau, mais si ça peut te consoler ça me fait aussi mal à moi qu’à toi. Lança-t-il ambigu.
Dans son coin Etanne assistait à la scène, il essayait de guider et conseiller la princesse pour qu’elle progresse. Il observait ses faiblesses lui décrivant pourquoi elle était tombée et comment Lucas l’avait mise à terre. Les soldats admirèrent rieurs les performances du couple, chacun y allant de son commentaire et son instruction. Très attentive la jeune femme ne perdait pas une miette des informations mais elle avait dû mal à les mettre en pratique. Dans son coin le général réfléchissait, à quoi pouvait donc bien servir cette leçon ? Ayant fait le tour des solutions possibles il alla trouver Etanne.
- Ce n’est pas que c'est pas marrant, mais vous faites quoi au juste ? Vous attendrissez la viande ?
Cette remarque provoqua une nouvelle vague de rire de franche camaraderie chez le vampire, puis se rappelant les raisons de cet entraînement il reprit son sérieux. Alors qu’une nouvelle fois la jeune femme était envoyée à terre sans difficulté par le prince. Il répondit
- Cali surveille tes arrières et arrête de t’emmêler les pieds ! C’est pas possible tu n’as aucun équilibre !
- Et aucune force renchérit Lucas, c’est un miracle que tu aies survécu jusqu’ici !
Mais déjà rageusement la jeune femme lui faisait face. Tout en observant le nouveau combat Etanne expliqua les événements récents au général. 
- Hum la situation est d’autant plus préoccupante que le prince est lié à elle. J’espère que vous le coincerez vite ce salaud. Mais je comprends toujours pas, si elle est menacée pourquoi ne pas lui adjoindre une escorte. On a de très bons soldats qui n’oseraient pas la toucher.
- Je sais mais elle refuse.
- Pourquoi?
- Elle veut être indépendante répondit Etanne en levant les yeux au ciel
- Ha les femmes et leurs lubies ! Bientôt elles vont vouloir diriger le pays. Je trouve le roi bien laxiste !
- Je crois surtout qu’il s’amuse beaucoup, dommage que Brice ne soit pas là
- C’est sur que ça l’aurait amusé ! Il n’est toujours pas revenu de mission ? J’ai pourtant cru l’apercevoir l’autre jour.
Etanne sourit son ami était grandement apprécié.
- Il te manque à ce point ! Non tu as rêvé.
- Ce qui explique qu’il ne se soit pas retourné quand je l’ai appelé.
Cette conversation fut interrompue par Lucas :
- Etanne si tes crises de rire sont finies viens ici, on a besoin de toi.
A regret le guerrier se leva en donnant une tape sur la cuisse du général :
- Le devoir m’appelle
Lucas était passé derrière la princesse. Cali ne comprenait pas le geste de son époux et tenta donc de le contrer. Alors qu’il se plaçait derrière elle sans qu‘elle puisse le repousser elle vit en face Etanne la mettre en garde. Un moment elle imagina que les deux hommes allaient la défier ensemble mais Lucas mit fin à ses doutes :
- Calme toi, je vais te montrer les mouvements. Tu n’arrives pas à progresser car tu ne comprends pas ce qu’on attend de toi. Il faut que tu sentes le mouvement. D’un geste souple il la plaqua contre son torse et prit ses mains dans les siennes. Cali était très troublée par cette soudaine proximité, elle faisait de son mieux pour masquer ses émotions mais ça n’était visiblement pas assez. « On se concentre » lui grogna Lucas cependant en tournant la tête vers lui elle vit ses yeux amusés. En face Etanne attendait que le couple soit prêt, à les voir comme ça personne ne pouvait avoir de doute sur les relations qui les unissait « On dirait qu’ils sont amants » se murmura le soldat à lui-même. Il n’avait pas l’intention de formuler sa pensée tout haut mais c’était trop tard son ami l’avait entendu. 
- Bon vous êtes prêts ?
- Oui
Et les deux hommes entraînèrent Cali dans une danse mortelle. La jeune fille comprit ce que voulait dire son époux par sentir le mouvement, elle percevait chaque muscle du corps de Lucas jouer alors qu’il parait tout les coups dans un duel parfait. A la fin Cali tomba d’épuisement et de découragement, jamais elle ne pourrait égaler la rapidité et la force des deux hommes.
- Va prendre une douche tu sens mauvais et rejoint nous après pour manger. Lui murmura Lucas avant de s’en aller sans un regard pour elle au sol.

Le prisonnier pour ton petit déjeunER
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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 20:17
Les jours suivants passèrent sans qu’il y ait du nouveau mais la princesse se sentait épiée. Ça faisait plusieurs jours qu’elle avait  cette sensation et ça commençait réellement à l’énerver. Elle appréciait le fait que Lucas s’inquiète mais il lui faisait vivre un enfer en demandant à ses soldats de la suivre soit disant discrètement. Elle avait du mal à se concentrer avec cette sensation d’avoir toujours un regard posé sur elle. Cette situation devenait de plus en plus problématique car Cali perturbée, commettait des erreurs médicales. Un jour où sa distraction avait failli coûter la jambe d’un homme elle se décida à en parler avec son époux.
- Écoute je te suis reconnaissante de tout ce que tu fais pour assurer ma sécurité mais il va falloir que tu arrêtes de me faire suivre. Je ne peux pas correctement travailler si je me sens constamment surveillée.
- Je ne vois pas de quoi tu parles princesse, je n’ai donné aucun ordre en ce sens. Tu es sûre de ce que tu avances.
-   Il est vrai que je n’ai surpris personne mais je sens un regard posé sur moi toute la journée.
  - Tu deviens parano, il faut que tu arrêtes ça va gâter la nourriture. Mais l’idée d’une filature me plait assez
-NON ! Déjà que je suis dérangée alors que ce ne sont que des fantasmes alors si tu mets vraiment quelqu’un dans mon dos je ne pourrai plus travailler, tu avais promis !
- Je sais mais je ne suis pas tranquille de te savoir seule. Je te rappelle qu’il n’y a pas que ta vie en jeu, princesse.
Cali se mordit la lèvre, c’est vrai qu’elle mettait aussi la vie de Lucas en danger mais elle ne voulait pas perdre tout ce qu’elle avait en plus elle n’était pas une faible femme. D’accord elle n’était pas comme son amie Siléa une guerrière mais elle pourrait quand même se protéger contre un seul vampire ! Les deux hommes semblaient oublier qu’avant que la paix soit établie elle avait toujours su se défendre contre les buveurs de sang. Au fur et à mesure que Cali réfléchissait sa colère montait ce qui se sentit dans sa voix lorsqu’elle répondit :
- Je suis au courant du sort qui nous unit puisque c’est moi qui l’ai lancé. Et cela sans même que tu puisses répliquer, mon prince. Tu oublies un peu vite que ce n’est pas la première fois que l’un de vous me menace et jusqu’à présent je m’en suis toujours sortie ! Alors évite de me confondre avec tes faibles démones qui défaillent ou fuient devant chaque danger. Je vaux mieux que ça ! Je ne suis pas un bifteck sans défense ! Ni une innocente figurine  !
Elle avait encore une ou deux phrases bien senties à leur rétorquer mais sans qu’elle puisse réagir Lucas lui avait bondi dessus et l’avait plaquée sans ménagement contre le mur.
- Vraiment ? Lui murmura-t-il à l’oreille s’approchant de sa gorge dénudée. Bien qu’elle se sache en sécurité Cali eut peur en sentant le souffle de son époux sur sa nuque, elle n’osa bouger et resta figée sans même songer à se débattre. Quand il s’éloigna enfin elle trouva mille idées pour se préserver mais il était trop tard, tout autre vampire l’aurait tuée sans qu’elle puisse réagir.  Elle resta blême devant ses propres défaillances.
- Bon je reprends répondit nonchalamment Lucas, je ne suis pas tranquille à l’idée que tu te balades toute seule. Et comme je ne peux pas te donner d’escorte puisque je te l’ai promis et que je suis un vampire d’honneur, on va trouver une autre solution.
- Entraîne moi réclama Cali. C’était la meilleure solution, elle en était sûre. D’ailleurs ça faisait longtemps qu’elle voulait apprendre à se protéger seule, dans ce château le tueur n’était pas l’unique démon à en vouloir à sa vie et elle ne pourrait pas toujours compter sur l’intervention de son mari. À cette idée Etanne éclata de rire.
- Une poupée armée ! Il va falloir créer des mini épées assorties à tes robes.
La culture vampire était très macho sur ce point c’était à l’homme de défendre la femme et à la femme de s’enfuir en criant devant le danger. Les rôles étaient bien répartis. Il voyait déjà la princesse en robe armée d’une épée trop lourde pour elle faire face aux soldats dans le dojo. A cette pensée Etanne ne put tenir debout plus longtemps et roula de rire par terre. De son coté Lucas avait un sourire qui pour la première fois allait jusqu’aux yeux. Mais il répondit :
- D’accord princesse, je t’apprendrai à te défendre mais n’aies pas d’illusion tu ne seras jamais aussi forte que moi. Je ne t’épargnerai  pas ! On commence les exercices demain après le petit déjeuner. Et au fait évite de porter une robe en velours.
Cette réponse calma directement Etanne, puis il vit l’air déterminé de la jeune femme et se remit à rire de plus belle sous le regard bienveillant de son ami. Lucas acquiesça effectivement ça promettait d’être drôle

le prisonnier de l'ange 32
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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 17:59
Depuis la dispute Lucas n’avait pas eu de nouvelle de sa femme. Il dut reconnaître qu’il en était plutôt heureux, la voir aussi souvent l’étouffait. De plus il trouvait ça malsain de nouer des relations avec un bifteck, même s'il ne pourrait le manger que dans quelques mois. Il profita de cet espace de liberté pour rejoindre Lola, ça faisait trop longtemps qu’il n’avait pas compté fleurette à la jeune démone. Il était résolu à rattraper le temps perdu, histoire de dérouiller ses techniques de séduction. Elle n’était pas loin de céder quand un soldat les dérangea, ce qui mit le roi de très mauvaise humeur. Il murmura entre ses dents
- Tu as intérêt à que ce soit sérieux pour me déranger maintenant. C’est ta vie que tu joues, alors réfléchis activement avant de parler. Bien qu’il se soit adressé au fantassin Lucas n’avait pas quitté la vampire des yeux, il fut ravit de constater le plaisir évident que sa remarque avait fait naître dans ses prunelles. C’était quand même mieux que de passer son temps avec un rôti sur patte
- On a découvert un nouveau corps. La voix étranglée du soldat alerta Lucas. La nouvelle n’était certes pas bonne, mais l’émotion n’aurait pas dû être aussi forte. Le prince songea qu’il avait certainement effrayé le timide soldat, cependant le regard fuyant de celui-ci le mit mal à l’aise. Il y avait plus.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
-Vous feriez mieux d’aller voir par vous-même messire.
-Soit je te suis. Il partit sans une attention pour celle qu’il laissait derrière lui.
La première chose qu’il vit ce fut les longs cheveux noirs de la victime qui brillaient au soleil. Ils formaient une auréole encadrant un visage trop blanc. Puis la robe verte se détacha sur le rouge de la flaque de sang. Le corps inerte lui semblait trop familier, et même si Lucas ne pouvait pas encore distinguer correctement les traits du cadavre il acquis une certitude : c’était Cali. Dans cet instant de frayeur il n’arrivait plus à formuler une autre pensée cohérente. Sans s’en apercevoir il avait franchi les derniers mètres en courant. Mais même près du cadavre il lui fallut plusieurs minutes pour réaliser que ce n’était pas sa femme. Bien sûr que ça n’était pas elle ! il l’aurait senti sinon ! Mais il n'avait pu résister à la panique qu’avait provoqué la vue de la morte. Ému il s’accroupit faisant mine d’examiner le corps, mais c’était surtout pour retrouver son souffle et son calme. Lui qui était toujours si froid, si ordonné tremblait sous le coup de l’émotion. Il était furieux contre lui, depuis son enfance il avait toujours su contrôler ses sensations, jamais rien n’échappait à son emprise. Mais qu’est ce qui lui avait pris de courir comme ça ! Il en était sûr c’était à cause d’elle et de ses maudits sentiments qui venaient le harceler à toutes heures. Il réussit à s'apaiser et leva les yeux pour découvrir qu’Etanne l’observait. Les autres hommes étaient penchés sur le cadavre mais son comparse lui était attentif au prince, il attendait que son ami ait repris ses esprits. cependant aucun jugement ne transparaissait, au contraire il comprenait, lui aussi avait eu peur. Dans sa tête la voix de Cali inquiète finit de le rassurer totalement. « Lucas que t’arrive-t-il ? Qu’y a-t-il ? » Mais avant de pouvoir répondre il la vit s‘approcher, soucieuse elle se dirigeait vers lui et donc vers le cadavre. Ne voulant pas qu’elle le voit Lucas l’intercepta :
- On a trouvé un nouveau corps
- A quoi il ressemble? 
- A toi lui répondit-il honnêtement, il était  trop fatigué pour mentir. À vrai dire c'était plus une impression qu'une vérité. En effet les traits de la jeune femme étaient martyrisés, elle était méconnaissable. Mais sa silhouette sa chevelure n'étaient pas sans rappeler celle de la reine. Sans effort il prit la jeune femme par le bras et l’obligea à s’en aller. Il l’accompagna dans sa chambre sans un mot, il était encore sonné, il sut qu’il mettrait du temps à s’en remettre. En arrivant dans ce lieu rassurant, bien que trop troublé par Cali ses derniers temps, il se mit à arpenter la pièce. Oubliant jusqu’à la présence de la jeune femme il se servit un verre de sang. C’était une chose qu’il ne faisait jamais en présence de son épouse, sans savoir réellement pourquoi. Si la jeune femme était choquée sa voix n’en laissa rien paraître lorsqu’elle parla :
- Elle me ressemblait beaucoup ?
- Oui répondit il d’un air lugubre. Enfin non, je ne sais pas j'ai pas pu distinguer son sourire dans le magna de chair qui lui servait de visage. Mais tout ce qui se dégageait d'elle faisait penser à toi.
Écœurée par les détails Cali le crut aisément, elle avait ressenti la tempête d’émotions lorsque Lucas avait découvert le corps. En général c’était plutôt elle qui s’emportait, à part de l’amusement et de la colère elle n’avait jamais rien ressenti chez son mari comme s'il était éteint mais cet après midi là elle avait cru se faire emporter par un flot de sentiments. Ils étaient tellement fort qu’elle n’avait pu réellement les distinguer les uns des autres. Au moment où Lucas s’était mis à courir elle elle était tombée à genoux, terrassée, ne pouvant rien faire d’autre qu’attendre que son époux se calme. D’un coté elle était flattée que ce flot de sentiments soit déclenché pour elle, mais de l’autre elle était effrayée à la fois par le tueur et par la puissance des instincts de son époux. Elle murmura :
- Ça aurait du être moi, le tueur nous a confondues .
Lucas ne répondit pas. Elle leva les yeux vers lui pour découvrir son regard brillant d’un éclat qu’elle ne lui connaissait pas. Un instant elle fut sous son emprise mais l’arrivée d’Etanne brisa le lien.
- Le corps est parti à l’autopsie, on en saura plus après mais il y a fort à parier qu’on apprendra rien de nouveau.
- Je veux que tu aies une protection rapprochée, dorénavant tu ne feras plus un pas sans un garde à tes cotés. Attention ne te méprends pas ce n’est pas que je tienne à ta vie mais j’aimerais bien garder la mienne.
- C’est hors de question ! Ton dispositif va faire fuir mes patients, je viens à peine de me faire accepter et de trouver ma place. Je ne te laisserai pas tout détruire. Je te promets de me montrer plus prudente à l’avenir. En plus je passe déjà le plus clair de mon temps avec toi, je ne pourrais avoir meilleure protection.
Lucas n’était pas dupe de la tentative de la jeune femme pour l’amadouer et il dut avouer que la méthode du compliment fonctionnait. Mais pas au point de risquer sa vie.
- Qu'il t'attrape je m'en moque, mais je n'aimerai pas me faire torturer à cause de ton inaptitude.
- Dans ce cas là tu pourras intervenir pour te défendre toi-même.
- Si on n'attrape pas ce tueur ce n'est pas par plaisir. Je n'aime pas plus que toi voir des cadavres de femme mutilées alors que je m'apprêtais à te tromper. Nous ignorons où il se cache.
- Tu n'auras qu'à me le demander fit la jeune femme d'un air taquin.
Le prince réfléchit un instant, de toute façon c'était un combat perdu d'avance, il le devinait.  
- J’accepte seulement si tu me promets d’être très prudente.
- Je serais aussi prudente qu’un steak dans une assemblée de soldats affamés répondit la jeune fille avec un sourire.
Cette idée ne soulageait pas pour autant Lucas, la jeune fille pouvait faire attention si le tueur se décidait à attaquer elle n’aurait pas la force de se défendre. Lui aussi était persuadé que l’assassin s’était trompé de victime hier soir, il rageait de ne rien pouvoir faire. Pour se défouler et avoir les idées plus claires il partit s’entraîner. Le soir il était vidé, il avait enfin repris le contrôle de son corps et il en fut soulagé.

Le prisonnier de l'ange 31
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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 22:24
Il était tard mais ça faisait plusieurs semaines qu’il l’observait, il savait qu’à la tombée de la nuit elle allait rejoindre son mari. Lorsqu’ il l’avait découvert il fut fou de jalousie, rien que de penser à ce qui se passait dans cette pièce close lui mettait l’écume aux lèvres. Elle n’avait pas le droit elle lui appartenait ! Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’il lui avait envoyé ce message. C'était une idée de son comparse, lui préférait l'ombre accueillante, se mettre ainsi en avant ne l'enchantait guère. Mais le tueur avait refusé vivement de choisir cette victime, trop dangereuse à son opinion. La manœuvre avait été délicate mais comme à son habitude le chasseur avait réussit à persuader son complice. D'accord avait affirmé ce dernier, à une condition, cette fois je veux jouer. L'assassin avait des comptes à régler avec le reine, le chasseur ne pouvait pas lui reprocher. Il accepta ce caprice et rédigea la lettre en accord avec son complice. Ça serait en effet à lui de remettre les missives, le tueur ne pouvait pas revenir aussi fréquemment, c'était trop dangereux. Mais ce soir il appréciait ce rôle de messager, qu’elle sache que si elle connaissait le tueur, c'était à lui qu'elle appartenait. Qu’il était là à la veiller et que déjà sa vie lui échappait. C’était la première fois qu’il menaçait sa victime, normalement il se contentait d’être un observateur invisible découvrant tout d’elle avant de frapper. Cette invisibilité l’excitait presque autant que le meurtre lui-même. Il adorait l’idée d’être tout puissant, de tout savoir d’elle alors qu’elle n’avait même pas conscience de son existence. C’était lui qui décidait qui frapper et où frapper ! Il les connaissaient toutes et d'une certaine manière les chérissait toutes. C’était en cela qu’il était différent de son complice tellement terne. L’autre comme il l’appelait en son fort intérieur ne prenait aucun plaisir à la chasse, seul celui de tuer comptait. Pour lui ces femmes se ressemblaient toutes, ce n’était que lorsqu'il voyait la douleur et la peur se peindre sur leur visage qu’il arrivait à les différencier. Sauf Cali évidement, par son lien tissé avec elle le tueur la reconnaissait. La reine serait donc une proie spéciale pour les deux hommes. C’était aussi la première fois qu’il choisissait une victime, normalement c’était l'autre qui décidait. Privilège que le chasseur lui avait accordé sans mal, pour lui aucune femme n'était plus belle qu'une autre. Cela faisait dix ans que le tueur lui obéissait sans jamais remettre en cause son jugement. Il ne lui faisait non plus aucune remarque sur le fait que toutes leurs tentatives avaient échoué. Au fils des années une symbiose s'était installée entre les deux hommes, aujourd'hui le tueur  lui était totalement soumis.
Un fois d'accord le traqueur se mit à l'œuvre, il avait tout de suite sut que cette chasse se révélerait passionnante à tout point de vu. Ce n’était pas tant les habitudes de la princesse qui étaient fascinantes mais la jeune femme en elle-même. Il découvrit vite ses routines, toujours les mêmes. Le matin elle se levait et allait rejoindre son époux dans sa chambre où le roi déjeunait avec son ami, puis vers midi elle partait à l’infirmerie et ne revenait vers les deux hommes que le soir pour souper avec eux. Le premier jour en voyant le temps que Cali passait dans la chambre de son mari il la jugea corrompue et ne supportait même pas l’idée de l’avoir prise en chasse. Mais son complice l’avait supplié de continuer, finalement cette proie lui plaisait. Le chasseur accepta et peu à peu il s’était rendu compte que la jeune femme n’était jamais seule avec le roi, le soldat était toujours présent. Il sentit l’excitation monter tandis qu’il acquit la certitude d’avoir enfin trouvé la femme qu’il cherchait. Dans son esprit malade il la choisit pour faire d’elle son épouse, sa femme parfaite. Pour augmenter le plaisir de la chasse il ne put s’empêcher de la recontacter. Cette décision avait beaucoup plu à son complice et ils s’étaient donnés beaucoup de mal pour rédiger les missives suivantes. Cependant comme elle n’avait pas compris le premier message, ce qui les avait fait enrager,  ils avaient fait en sorte que le second soit limpide. Ils avaient espéré qu’elle change ses habitudes mais il n’en fut rien, dommage.
Ce soir, comme tous les soirs il la regardait rejoindre son sanctuaire. Il huma son odeur virginale tandis que sa silhouette sublime se découpait à la lueur des chandelles. Elle se savait en danger mais elle avait refusé toute escorte, elle était fière et courageuse. Tout d’un coup une incontrôlable envie de la posséder tout de suite s’empara de lui. La quittant des yeux il essaya de se maîtriser. Avec son compagnon ils avaient décidé d’attendre la fin du sort. Il ne devait pas céder, la lutte contre lui-même dura quelques minutes mais il ne put se retenir et il se jeta sur elle. Son mouvement souffla la bougie et avant qu’elle n’ait pu crier il l’assomma. Profitant de l’obscurité il put sans peine la traîner dehors et profiter librement d’elle. D’un sort il appela son ami pour qu’il puisse lui aussi prendre son plaisir. Heureusement il se trouvait au palais pour lui rendre visite. Les deux hommes abusèrent de la jeune femme toute la nuit ne la laissant sans vie qu’au petit matin. Mais déjà la déception les avait saisis, ils avaient échoué. Ils devraient recommencer à tuer.

le prisonnier de l'ange 30
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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 19:22
Le deuxième mois : l’enquête

Les conversations matinales ne concernaient que le meurtrier.
- Si seulement on pouvait avoir de nouveaux indices déplorait chaque matin Etanne
- Oui mais cela voudrait dire une nouvelle lettre ou un nouveau corps répétait inlassablement Lucas en se tournant vers Cali qui ne trouvait jamais rien à répondre.
- Bon reprenons tout depuis le début. Vous avez retrouvé 30 victimes mais apparemment aucune d’entre elles n’avait été menacée, je suis la première il a changé son mode opératoire pourquoi ? De plus il m’a vue et il sait où me trouver puisque ses mots sont glissés dans ma chambre. C’est donc un habitué du palais qui m’a aperçue ?
La princesse savait que ces questions resteraient encore ce matin sans réponse. L'infirmerie était pour elle l'occasion de côtoyer de nombreux vampire, il y avait de fortes chances qu’elle ait soigné le meurtrier. Rien que cette idée la rendait malade. . Très enthousiastes au début les deux vampires s’étaient engouffrés sur cette piste, après avoir réquisitionné les dossiers des malades ils avaient mené d’interminables interrogatoires pendant plusieurs semaines. Cali les avait regardé faire en songeant que plus personne n’accepterait son aide maintenant. La vigueur des deux hommes avait effrayé nombre de ses patients, au point que la reine se demandait si elle n’allait pas profiter de ses pouvoirs pour instaurer une sorte de secret inviolable autour de la santé des personnes. A la fin le prince et son ami avaient fini découragés, ils avaient perdu leur temps. Non seulement personne n’avait avoué les crimes, ce qui n’avait pas surpris la jeune femme. Mais en plus ils n’avaient  trouvé aucun vampire dont l’emploi du temps correspondait aux dates des meurtres. Évidement sur trente victimes la personne interrogée avaient forcement au moins un alibi pour un assassinat, même si elle n'en avait pas pour les 29 autres. Et même en se concentrant sur les cadavres retrouvés ailleurs aucun patient n’avait été présent dans les différents lieux aux bonnes dates. Ils ne purent que conclure que l’assassin n’était pas un des patients ce qui soulagea Cali. Le meurtrier l’avait repérée ailleurs. Lucas grogna
- Bon, tu n’as pas fait grand-chose depuis que tu es ici. Les endroits où le tueur a pu te voir sont réduis.
- Mais oui tu as raison ironisa Cali je t’ai juste épousé devant une foule de personne, je me suis faite manger au mess, puis j’y ai pris quelques repas. Je me suis baladée dans les jardins, j’ai arrêté une invasion angélique.
La jeune femme allait continuer mais son mari l’interrompit  « Ho ça va, ça va ». Depuis le second message elle avait décidé de le tutoyer comme il lui avait demandé. Même si les mots lui venaient facilement, ce changement de personne la gêna quand même elle eut l’impression d’abattre une frontière qui la protégeait. Elle se rapprochait du prince et elle  n’aimait pas ça. Mais bon ce n’est que de la sémantique se raisonnait elle. Elle reprit
- Ce qui a changé c’est que maintenant l’assassin sait qu’en me menaçant c’est toi aussi qu’il menace. Tout le monde est au courant du sort depuis l’incident avec les anges. Cependant il a continué à me menacer. C’est donc un démon qui nous en veut à tout les deux.
- Oui mais dans moins de cinq mois le sort sera rompu par tes soins princesse. Dans cinq mois, tu seras entièrement à moi.
Cali remarqua que le jeune avait donné le bon nombre de mois, elle en déduisit qu’il devait compter les jours. Elle continua sur son idée
- Peu de gens savent que notre union a un terme déjà convenu
- Tout le monde sait que notre union est vouée à l’échec sauf toi peut être mais j’espère que tu
n’es pas aussi naïve.
La réplique de Lucas l’énerva elle s’exhorta au calme et  prit une grande inspiration :
- Notre union peut être mais peu de gens savent que le sort sera levé dans cinq mois. Une lueur de compréhension éclaira le visage du prince. Tout de même songea Cali il n’est pas si bête finalement. Nous cherchons donc une personne qui n’aurait pas peur de tuer son prince. Tout d’un coup Etanne eut lui aussi une révélation et se tourna vers son ami.
- Peut être que c’est toi qui es visé à travers ta femme. Imagine une personne veut t’occire mais elle hésite car la peine pour un crime de lèse majesté c’est de la peine de mort. Il va chercher un moyen détourné de te tuer. Il découvre la malédiction que t’a lancéph Cali et décide de la tuer elle plutôt que toi directement. Et ça tombe bien il y a un tueur de femmes qui sévit en ce moment. Il cherche donc à l’imiter mais comme il n’a pas tout les détails il commet des erreurs, ce qui explique les différences dans le modus opérendi
- Hum, ça parait un peu compliqué mais ce stratagème est concevable. Il ressemble à une ruse de guerre. Tu dois avoir raison ça explique aussi que les patients de Cali soient hors de cause. Ce n’est pas elle qui l’intéresse donc il n’a aucune envie de l’approcher d’autant plus que ça serait dangereux pour lui. Si le tueur veut vraiment manger de l'ange il chercherait sa présence, hors quel autre moyen est envisageable ? Elle ne fait rien.
Cali regardait les deux hommes faire leur brillante démonstration. Quels idiots ! Pas étonnant que le tueur ait pu sévir aussi longtemps avec des enquêteurs aussi nuls. Plus ils avançaient dans leur raisonnement plus elle était en colère n’y tenant plus elle décida de les arrêter avant qu’ils s’emballent encore une fois.
- Vous êtes vraiment stupides ! Votre théorie ne tient pas la route ! J’ai reçu le premier mot avant que le sortilège soit rendu public. En plus je vous signale au passage que je suis la femme du roi ce qui fait de moi la reine, s’en prendre à moi est donc aussi un crime de lèse majesté ! Pour finir je ne tient pas que l'infirmerie, je me rends souvent chez Gaël et je travaille mes filtres de guérison avec Arcane. Je côtoie même votre abruti de médecin ! Si vous avez fini je m’en vais avant d’entendre d’autres théories débiles.
Elle était partie sans même attendre la réponse.
- la pièce de viande n’a pas tort admis Lucas. Bon allons déjeuner on aura l’esprit plus clair après.

le prisonnier de l'ange 29
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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 20:57
le prisonnier de l'ange 26

L’aube suivante la première idée qui vint à Cali était que ça faisait trois mois que sa grand-mère l’avait quittée. Pour la première fois depuis longtemps elle se réveilla en pleurant, puis se réprimanda. C’est ce que son mari avait voulu hier en lui parlant du meurtrier. Elle devait se reprendre, elle était plus forte que ça. Du coup elle s’était levée tôt, assez sûrement pour surprendre son époux sans Etanne et gagner le stupide pari qu’elle s’était fait. Mais ce matin elle n’avait aucune envie de les rejoindre. Elle préférait bouder et tant pis si c’était puéril. En se levant elle décida de prendre son déjeuner avec Gaël. Soudain elle remarqua une feuille glissée sous la porte. Fébrilement elle s’en empara. Cette fois aucun mot n’était écrit, la feuille contenait juste un dessin mais celui-ci ne pouvait être plus clair. Elle était représentée allongée au sol, ses bras étaient étendus de manière à ce que son corps forme une croix. Elle était nue et lacérée. Son visage n'était plus qu'un lambeau de chair. Malgré l'absence de couleur ou peut être à cause d'elle il se dégageait de l'image une violence surréaliste. C'était la haine elle-même qui avait tracé ces traits pour le plus grand bonheur du sadique qui tenait le crayon. Furieuse elle s’élança vers la chambre de Lucas. Ils avaient poussé la plaisanterie trop loin et elle était bien décidée à leur faire savoir. Elle entra dans pièce sans frapper et se jeta dans le lit où le prince dormait :
- Tu trouves ça drôle ! hurla-t-elle
Le prince endormi fut surpris par la présence et la furie de sa femme
- Pas tellement, non, répondit-il en s’asseyant. Qu’est-ce qui te prends de me réveiller de la sorte. Attention princesse tu dépasses les bornes, je suis bon prince mais là tu m’énerves ! Et puis contrôle toi je suis épuisé de subir jour et nuit l’assaut de tes émotions.
Sans un mot elle plaqua le papier contre la poitrine de son mari. Il se saisit de la feuille et pâlit en découvrant le croquis. Ce fut le moment que choisit Etanne pour arriver, de surprise il failli lâcher le plateau lorsqu’il découvrit le couple au lit.
- Hé bien je vois que vous vous êtes rabibochés.
Mais sa raillerie tomba à plat car personne ne l’écoutait. D’ailleurs aucun des deux ne semblait s’être aperçu de sa présence.
- Ce n’est pas moi. Se contenta de répondre le jeune homme.
Etanne était de plus en plus perdu pendant que la jeune femme prenait conscience du message.
- Non murmura-t-elle, puis elle reprit plus fort, non, non et non ! Je suis déjà la reine d’un peuple massacré, je vis parmi les assassins de ma famille, et j’ai épousé un homme qui ne pense qu’à me manger. Alors il est hors de question que je sois en plus l’obsession d’un fou qui passe son temps à découper les femmes ! Je refuse tu m’entends !
Elle avait crié ces derniers mots en regardant son mari droit dans les yeux. Ne sachant quoi faire pour la calmer Lucas l'attira dans ses bras. Il devait absolument faire cesser les émotions de la jeune femme qui le dévoraient. Bon sang il avait presque les larmes aux yeux, lui qui n'avait pleuré. Elle va me tuer songea-t-il tout en passant le dessin à Etanne. Le garde avait fini par lâcher le plateau. S’appuyant sur son torse en toute confiance la jeune femme lui chuchota « c’est pas juste ». Ces simples mots brisèrent le cœur de Lucas en même temps que celui de sa femme. Mais déjà la fureur s’emparait de lui. Avec une nouvelle résolution il serra la jeune femme plus fort contre  lui, il allait trouver l’homme qui avait osé  les faire pleurer.  Une fois calmée Cali prit le temps d’apprécier l’étreinte jusqu’à ce que Lucas la repousse.
- Ça va mieux?
- Oui merci
- Au moins maintenant on est assez proche pour que tu me tutoies, tant mieux j’en avais assez de ce vouvoiement. Bon Etanne passe moi mon pantalon j’ai un homme à trouver.
Le regard que lui lança son ami lui apprit qu’encore une fois les deux complices s’étaient compris sans un mot. Ils étaient les seuls à pouvoir faire pleurer la reine. De plus la mort de cette femme lui était promise. Le prince s’habilla pendant que les deux autres ramassaient la nourriture à terre. Comme d’habitude ils prirent leur déjeunéerensemble. Mais cette fois la conversation ne tourna qu’autour des meurtres sans pour autant avancer réellement. Vers midi la jeune femme déclara qu’elle n’allait pas changer ses habitudes pour ce cinglé, ça serait lui faire trop d’honneur. Elle alla donc rejoindre l’infirmerie comme tous les après midi. La routine continua ainsi égrainant le premier mois de mariage de la jeune femme.

le prisonnier de l'ange 28




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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 12:50
le prisonnier de l'ange 25


- J’ai reçu un mot qui disait « tu m’appartiens » et j’ai pensé qu’il venait de vous.
- Si tu pensais ça pourquoi m’en n’as-tu pas parlé ?
- Je l’ai reçu le jour suivant l’autopsie de grand-mère. J’ai cru que vous me l’aviez envoyé après l’incident.
- Tu as eu tord
Etanne remarqua la gène soudaine du couple. Il aurait bien aimé savoir de quoi il retournait :
- De quel incident tu parles
- De ma fugue lui répondit rapidement la jeune femme.
Trop rapidement aux yeux d’Etanne, il sut instantanément qu’elle mentait. Lucas poussa un soupir, il savait que son ami ne serait pas dupe. Il demanda à voir la lettre. La jeune femme retourna dans sa chambre la chercher. Durant son absence le soldat essaya en vain de cuisiner son ami. Il n’y avait rien à apprendre du papier qui était simple et commun. Lucas ne put que constater que sa femme avait un admirateur secret, un peu trop excessif à son avis.
- Bon ce n’est pas moi. Mais si tu veux je vais chercher qui a le mauvais goût de te trouver au sien. Après tout c’est ma possession que je défends, tu m’appartiens. Tu as une idée de qui ça peut être ?
- Non, je ne vois pas.
- Qui sait elle a peut être tapé dans l’œil du tueur lança Etanne éclatant de rire avec son compagnon.
Visiblement les deux hommes trouvaient l’idée très amusante. Cali revît le cadavre de sa grand-mère demain ça ferait 3 mois qu’elle aura été assassiné. Soudain elle eut très peur. Elle se tourna vers son mari toujours plié de rire dont la joie avait été décuplée par l’effroi qu’il sentait naître chez elle. Les deux hommes savaient très bien qu’il y avait peu de chance que l’assassin la repère. Il ne s’en était jamais pris à des anges, sauf par erreur. De plus la princesse passait son temps dans des chambres ou à l’infirmerie. Elle était donc peu exposée. Lucas pensait plutôt à une blague de mauvais goût, mais après tout il était légitime que ses hommes s’amusent aussi avec leur souveraine. Une nouvelle vague de rire le submergea lorsqu’il entendit la porte claquer.
- Tu l’as mise en colère on dirait
- Oui mais ça fait du bien de jouer un peu. Tu penses que c’est qui ?
- Je ne sais pas mais ce n’est pas important. Laissons cela de coté et allons au conseil voir si il n’y a pas du nouveau sur l’enquête. Le tueur nous fait peut être rire mais c’est nous qu’il ridiculise.
Cali était furieuse, d’autant plus qu’elle n’avait pas compris ce qu'il avait de drôle dans la situation. De l’humour vampire sans doute. Elle passa la journée à sursauter au moindre bruit. Elle se maudissait, à trop fréquenter les deux hommes elle avait oublié que les vampires étaient des démons. L’éclat mauvais qu’avaient pris les yeux de son époux ne lui laissait plus aucun doute sur son sort. Elle compta mentalement, le premier mois de mariage était presque écoulé. Plus que cinq mois à vivre.

le prisonnier de l'ange 27
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