Naël fit mettre ses parents sous protection et chacun fit son possible pour trouver de nouveaux éléments, hélas ils n’étaient pas plus avancé lorsqu’au troisième jour ils trouvèrent le cinquième corps.
« Catherine Ask, 30 ans, porteuse de valise sans poignée, a été retrouvée ce matin à 4H30 devant la vielle église d’Amounac, débita Naël.
- Je ne comprends pas, ce ne devait pas être Madame et monsieur De Fridus les prochaines victimes ?
- Il semblerait que ce ne soit plus d’actualité, attrapez vos manteaux on part en ballade. »
L’heure matinale avait écarté les badauds, la scène encore humide de la rosée du matin resplendissait d’une beauté irréelle. Une jeune femme vêtue d’un voile blanc reposait sur les escaliers du parvis de l’église. Un silence incrédule habillait la scène, les policiers muets admiraient la morte. Le tueur avait soigneusement coiffé ses cheveux blond pour les disséminer en une auréole entourant le visage de la victime, un voile dissimulait au yeux des impie les yeux révulsé de la victime. Il l’avait aussi changer le strict tailleur que la vivant avait choisit de porter pour une somptueuse robe blanche qui enserrait son corps tel un fourreau de satin. Sa coiffure, son habit et la lumière naissante transformaient une simple humaine en sainte. Son corps brillaient d’un blancheur immaculée, seules quelques larmes rouges perçaient sa pureté. Le tableau aurait été magnifique si la victime ne portait pas un masque de souffrance.
« C’est un tordu, fit Kiera qui avait perdu ses mots.
Sa pensée semblait bloquée sur un détail, elle était brune répétait-il en boucle, sur les photos la jeune femme était brune.
- Qui que ce soit il se joue de nous. Aller au travail, Kier humes tu quelque chose de particulier ?
- Non, l’odeur de la dernière fois a disparu.
- Certainement un passant négligeant.
- Chef ! Chef !
- Oui fit gentiment Naël en regardant un missionnaire de vérité junior courir pour arriver à ses cotés.
- Chef on a un témoin, fit l‘homme essoufflé.
- Enfin quelque chose ! Sahel tu viens avec moi, vous deux vous restez ici, cherchez tout ce qui n‘est pas normal, n‘importe quoi je m‘en fiche nous devons avancer si nous ne voulons pas voir les gens du roi arriver. Nous nous allons parler à cet homme providentiel. »
Il s‘avéra que l‘homme était une femme terrorisée qui attendait un peu plus loin que quelqu’un veuille bien la prendre en charge. Le voleur de lumière arriva avec son plus grand sourire. En passant il attrapa une couverture dans une voiture de police qu’il lança dans un geste élancé autour des épaules de la victime tel un griffon couvrant ses petits de ses ailes protectrices.
« Sahel va nous chercher une tasse de café choco dans le van qui se trouve là-bas, tu vois bien que la demoiselle est frigorifiée.
Le cyborg s’exécuta sur le champ, repartant aussi vite qu’il était apparu.
- Je vous préviens ce breuvage vous fera plus de mal que de bien, sa réputation n’est pas surfaite. Je vous conseil donc de ne pas le boire mais de l’utiliser dans sa fonction première : un réchauffe mains, et si vous êtes vraiment désespérée alors il pourra quand même vous apporter quelque réconfort. A l’heure actuelle une seule question hante mon esprit, mademoiselle comment allez vous ? »
Choquée le témoin se contenta d’opiner en resserrant le châle autour de son corps. Elle ne répondait pas à la question mais Naël n’attendait pas réellement de réponse, il souhaitait juste évaluer son degrés de lucidité. Si elle avait retrouvé ses esprits elle aurait répondu à voix haute, le hochement de tête prouvait qu’elle était suffisamment consciente pour qu’on puisse l’interroger mais pas assez pour ne pas prendre de précautions, si le lieutenant la heurtait elle se refermerait sur elle et il devrait attendre avant de l’interroger à nouveau. Naël fixa son regard paternel sur la jeune femme, elle était rousse avec des yeux marrons, ni laide, ni belle, juste quelqu’un de banal dont la vie avait été bousculée alors qu‘elle ne faisait que suivre son quotidien. Assise par terre elle semblait certainement être plus petite que ce qu’elle n’était vraiment. Son regard était perdu, il semblait implorer une explication. Le night avait pitié de ces êtres innocents que le destin tassait dans leur peau.