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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 22:57

 

enchaine.jpgSans un regard pour elle il se leva et sortit de la pièce, s’il avait prit la peine de l’examiner il aurait vu que son aura versait des gouttes d‘argent. Kiera effaça ses larmes d’un geste rageur, elle avait bien mérité cette indifférence. Quand arrêteraient-ils de ce meurtrir ! Elle pensa à Avalone et ses grandes phrases sur la destinée, était-ce là leur destin ? Former un couple maudit, ils avaient pourtant été si proches du bonheur et pour la première fois ils formaient une famille. Et pourtant. Ce n’était pas le moment, elle pourrait recoller les morceaux plus tard, fit-elle sans espoir elle connaissait trop bien son époux. Elle se dirigea vers la pièce où Dries gardait les petites, ils passèrent la fin de l’après midi ensembles puis allèrent se coucher. Sans surprise elle fut installée dans son ancienne chambre, à coté de sa couche deux petits lits avaient été montés. Ainsi s’installa une nouvelle routine où le temps se partageaient entre la préparation du kidnapping et le baby sitting. Tous semblaient s’attacher aux enfants et c’est sans se faire prier que les soldats abandonnaient leurs armes pour jouer à la poupée. Les relations entre Kiera et Naël restèrent tendues, il n’avait pas à cœur de les détendre. Le temps filait et enfin après moult hésitations leur plan fut prêt. Ils avaient surveillé nuit et jour les habitudes de la femme, traquant le moindre détaille de sa routine. Le matin elle se rendait à l’association soif de sang, le midi elle déjeunait dans un bar à traqueuse de tracas, quelques fois elle mettait plusieurs heures à ressortir du lugubre établissement, puis elle retournait vers les adolescents en perdition pour en revenir que vers les 17 heures. Là le mardi et le vendredi elle allait faire ses courses, le lundi c’était coiffeur, alors que le mercredi elle voyait la manucure et le jeudi décortiquer d‘esprit. Sahel aurait bien aimé entendre ce qui se murmurait entre ses murs anesthésiés d’horreurs. Quelles atrocités la meurtrière pouvait bien marmonner à l’oreille de sa psychiatre épouvantée. Le week end était concentré au pistage de sa future proie, elle avait en ligne de mire une jeune femme nommée Mirabelle qui vendait des crêpes non loin de son café du matin. Du vendredi soir au dimanche elle passait ses journées à la suivre se délectant des sévices à venir. Sahel aurait souhaité avertir sa future victime du danger qui la guettait, mais il ne pouvait se le permettre sans dévoiler leur propre traque, c’est empli de frustration et la mâchoire serré qu’il suivait la prédatrice. Lorsqu’il voyait l’innocente vendeuse il ne pouvait s’empêcher de songer aux enfants, quel avenir auraient-elle tant qu’il existait ce genre d’individu ? Comment pouvait-on assassiner l’innocence ? Quelques fois des larmes dévalaient ses joues sans qu’il en ait réellement conscience, elles ne blessaient que son coéquipier qui les comprenait trop bien. Depuis qu’il était avec Sahel, Arcadius avait acquis une nouvelle sensibilité, il faisait attention aux petites choses de la vie courante. Au début pour protéger son partenaire et lui épargner des peines inutiles, puis il fut peu à peu touché par les détails. Sa carapace se dissolvait en présence de son amant, le rendant plus vivant mais aussi plus fragile, il en avait conscience. Ça s’était fait comme ça, sans qu’il s’en aperçoive réellement, tout était si facile avec le cyborg qu’il n’avait pas besoin de mot pour tomber amoureux ni de regard pour se comprendre. Cette liaison avait surpris tout le monde, lui en premier, sauf Sahel qui savait et attendait patiemment à ses cotés qu’il découvre lui aussi cette vérité inévitable : ils étaient fait l’un pour l’autre. Il lui fallut du temps pour l’admettre, et presque autant pour franchir le pas, mais le cyborg n’était pas pressé il avait ses propres démons à chasser. Puis un jour naturellement ils s’étaient embrassés, six mois après ils partagèrent la même couche pour ne plus jamais la quitter. Il ne put retenir un soupire en songeant à tous ses instants de bonheur. A coté de lui son amant lui souriait, ça n’avait pas été facile tous les jours, ils avaient du subir les regards et les médisances mais ça en valait le coup. Ça y est Luxesse démarrait sa voiture pour rentrer chez elle, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle passerait à l’action au grand soulagement des soldats qui avaient pour ordre de ne pas intervenir quelque soient les circonstances. Ce soir était le dernier soir où ils l’épiait, demain il passerait enfin à l’action après un mois de filature.

 

Les crocs de la justice 189

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 22:29

familleNaël planchait sur le dossier de Luxesse, maintenant il comprenait ce qu’avait ressenti Kiera lors de leur confrontation, elle était visiblement pas humaine. Absorbé par son étude il n’entendit pas la porte s’ouvrir et c’est à peine s’il sentit la petite main tirer sur sa jupe. Il leva enfin le regard de la feuille qui l’accaparait pour découvrir l’enfant en bas qui le fixait de son regard pénétrant, il ne savait pas encore les distinguer, leur âme était le reflet de l‘autre. Elle sourit devant son désarroi, comme si elle pouvait percer ses pensées, puis prestement elle sauta sur le barreau de la chaise pour monter sur les genoux de l’homme et finir assise sur la table, la jeune fille était leste. Elle se pencha sur le dossier que le Night n’avait eu le temps de refermer.

« Luxesse, fit-elle pensive, c’est la folle qui a provoqué la mort de grand père. Elle a aussi tué Anna, mais je la connaissais moins bien, j’étais plus jeune à l’époque, par contre la perte de grand papa m’a beaucoup peinée. Il faut se méfier d’elle, elle est plus puissante qu’elle en a l’air, c’est surtout son protecteur qui est puissant, je ne comprends pas ce que fabriquent les Dieux.

- Qui es tu ?

Cette question avait jaillit de son esprit pour se poser directement sur ses lèvres sans une réelle volonté de sa part. Un acte involontaire aurait prophétisé un décortiqueur d’esprit. Un sourire sans joie illumina le visage de la fillette.

- Étrange je me posais la même question à ton sujet, tu n’es pas celui que tu essayes de paraître, tu es dangereux je pense. Moi je suis la protectrice.

- Comme ta mère ?

Son sourire devint réel alors qu’elle se lançait dans l’explication.

- Pas vraiment, ma mère garde la terre, moi je protège une chose beaucoup plus précieuse, ma sœur. Ma mère, ainsi que ses cadettes, représentaient une évolution pour le monde féerique, la naissance de créatures plus puissantes que ce qu’elles sont actuellement. Hélas la naissance de la guerre des mondes n’a pas permis le bon développement de l’espèce qu’elles auguraient et mes mères se sont perdues dans leur rôle, elles étaient les seules assez fortes pour le tenir. Moi je ne protège pas une destinée mais un être, la prochaine étape, car la nature a suivit son cours et la nouvelle génération est enfin née. Sya représente l’espoir d’un monde nouveau, elle est promise à une grande destinée qu’elle doit absolument accomplir pour le bien de tous. Mais son parcours ne sera pas facile alors on m’a attachée à sa défense faisait de mon âme millénaire la protectrice. Mais tu as raison, par une étrange ironie du sort, alors que mes mères stagnent dans le rôle qui leur est dévolu, il semblerait qu’évolution et protection soit la destinée de notre famille. Et toi qui penses tu être ? »

Naël ouvrit la bouche puis la referma prestement, comment répondre à cette question ? Il l’ignorait lui-même. Les choses semblaient tellement plus faciles quand on avait une destinée. Kiera mit fin à son tourment, le docteur l’avait délivrée de son lit et entendant la voix de sa fille elle s’était précipitée. Naël regarda entrer cette apparition d’un autre age, Dries lui avait rendu son uniforme, la seule différence c’est qu’elle ne prenait plus la peine de dissimuler sa poitrine. Dieux ce qu’elle était belle ! Mais de cela le lieutenant ne savait rien, il sentait juste que son âme était revenu à ses cotés, cette sensation familière et troublante le déroutait. La présence de sa femme provoquait bien plus d’émotions que ce qu’il souhaitait l’admettre. Le lieutenant serra les poings il ne devait pas retomber dans son piège, il avait suffisamment souffert de ses départs, cette femme n’était pas son épouse c’était son châtiment ! Il la regarda prendre son enfant dans ses bras avec cette tendresse dont il avait désespérément besoin, mêler un instant le deux âmes puis la poser au sol pour l’envoyer vers sa sœur. Et alors que la porte se refermait ils restèrent seuls.

« Naël commença-t-elle immédiatement, mais elle ne put finir sa phrase le voleur de lumière la coupa.

- J’ai retrouvé la trace de ta tortionnaire. Sahel et Arcadius sont déjà en train de la surveillée, pour l’instant rien à signaler elle se comporte comme n’importe quelle citoyenne. Il est encore trop tôt pour attaquer je dois mieux examiner le terrain, j’irais cette nuit avec Christiano. Sur ce nous avons tous besoin de repos, je te vois demain. »

Sans un regard pour elle il se leva et sortit de la pièce, s’il avait prit la peine de l’examiner il aurait vu que son aura versait des gouttes d‘argent. Kiera effaça ses larmes d’un geste rageur, elle avait bien mérité cette indifférence. Quand arrêteraient-ils de ce meurtrir ! Elle pensa à Avalone et ses grandes phrases sur la destinée, était-ce là leur destin ? Former un couple maudit, ils avaient pourtant été si proches du bonheur et pour la première fois ils formaient une famille. Et pourtant. Ce n’était pas le moment, elle pourrait recoller les morceaux plus tard, fit-elle sans espoir elle connaissait trop bien son époux.

Les crocs de la justice 188

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 21:02

 

Gorgone.jpgMais ce fut pour toi que je me suis le plus mouillé ! À chaque dépistage d’alcoolémie j’envoyais mon sang avec ton nom dessus pour que personne ne sache, parce que je croyais en notre équipe et toi au moindre problème tu n’as pas cru en nous. Tu as fui !

Émue Kiera ne put que répéter en boucle « Je suis désolée Dries, je ne savais pas ». Ce fut le moment que choisit Arcadius pour réapparaître avec des tasses de café café pour tout le monde.

« Les filles sont devant un dessin animé, j’ai pensé que je pouvais me joindre à vous. Ne vous en fait pas au moindre mouvement suspect Jerry nous préviendra, j’ai branché l’alarme.

Naêl ne sut pas s’il devait se révolté ou accorder à l’arcadien une idée de génie, alors il ne dit rien.

- J’ai loupé quelque chose ? demanda-t-il en posant les tasses.

- Juste une déclaration d‘amour de la part de notre doc adoré, Kiera allait maintenant nous raconter qui lui as fait ça, tu as bien dit Méduse ?

- En effet comme je vous le disais l’affaire des meurtres commis par le dérobeur d’éternité ne me semblait pas terminée, j’avais un autre suspect, la femme dénommée Luxesse.

- C’est vrai que tu lui en voulais à celle là !

Kiera opina.

- J’ai continué à suivre sa piste et j’ai découvert que c’était elle que la presse nomme le tortionnaire des ruelles. Cependant je n’ai jamais réussi à en apporter la preuve, je l’ai bien surprise en flagrant délit mais impossible de fixer son image sur la moindre pellicule, à la place c’était la mienne qui s’affichait, je ne pouvais donc pas livrer mes films ou photos à la police. Alors je pris la décision de faire justice moi-même, je ne pouvais pas laisser cette femme continuer son immonde trafic, d’autant plus que la police piétinait faute de preuves. Mais avant même que je puisse agir Méduse m’est tombée dessus. Elle est arrivée en pleine nuit et a tué Anna qui eut juste le temps de nous prévenir. Avec mon père nous avons pris les bébés et nous avons détalé, laissant le cadavre de ma nurse pourrir dans notre refuge. Pendant des années nous nous sommes déplacés régulièrement nous cachant de tous mais il y a quelques jours elle nous a retrouvée. L’affrontement fut terrible, heureusement les filles étaient chez la voisine, nous faisions les valises pour déménager une fois de plus. Soren est mort pour couvrir mon évasion, j’ai pu échapper de justesse à la créature mais un de ses serpent m’a mordu, dès lors il ne restait plus que 72 heures à vivre. Sans réfléchir je suis venue ici dans l’idée de mourir en mettant mes enfants à l’abri.

- Je ne comprends pas, Méduse est simple à tuer quand on connaît le truc et puis il me semblait que Persée l’avait définitivement abattue.

- Connais-tu l’histoire de Méduse ?

- Un peu.

- Elle commence en des temps immémoriaux, quand tous les hommes se connaissaient et que les Dieu portaient un nom unique. Méduse était l’une des plus belles femmes que les six planètes n’aient jamais connue, c’était aussi l’une des plus cruelle. Alors qu’elle se promenait à travers les terres elle séduit sans le savoir le dieu des océans. Très épris par la jeune femme Séséidon la viola dans un temple dédié à la femme d’Abbal. Celle qu’on nommait à l’époque Era le prit très mal et vit là une profanation de son temple, comme elle ne pouvait pas punir un Dieu, elle s’en prit à sa victime et transforma Méduse en Gorgones. Meduse ne fut pas la seule à subir ce sort, deux de ses sœurs furent elle aussi maudites, puis bien d’autres au fils du temps. Comme ces jeunes femmes eurent toutes la tête recouverte de serpents par une simplicité de langage on les appela toutes Méduse, volant ainsi leur beauté et leur identité d’un coups. Cependant Fara fut trop gourmande ce qui déplut fortement à Abbal si friand de jolies humaines, un jour où il en eut assez il rappela toutes les créatures de sa femme au Parthénon et lui interdit d’en créer d’autre. Soit disant pour éviter les ennuis il les délia de la malédiction que leur avait lancée sa femme et retrouva ainsi les belles jeunes femmes qu’elles étaient autrefois. Il fit d’elles ses esclaves rendant folle de rage son épouse, qui trouva bien des moyens de se dédommager, je ne sais pas combien moururent sous le coup de son esprit vengeur, quoiqu’il en soit peu survécurent. Au bout de quelques siècles Abbal ne trouvant plus la plaisanterie drôle, les libéra de leur soumission. Aussitôt les jeunes femmes réclamèrent la vie qu’on leur avait volée, elles voulaient retourner sur terre. Leur vœux fut exhaussé mais las elles découvrirent que sur cette planète leur enchantement n’avait pas été brisé, c’était là la dernière vengeance d’une femme bafouée. Elles supplièrent Zeus de lever le maléfice qui les emprisonnait hélas le Dieu put seulement lever l’enchantement qui transformait les gens en statues, seule Fara pouvait agir. Écœurées les jeunes femmes demandèrent à remonter au Parthénon et se mirent au service des Dieux espérant secrètement se venger. C’est ainsi que les Méduses devinrent les agents des Dieux.

- Tu penses donc que Luxesse est protégée par un Dieu, fit Christiano qui n’avait pas écouté l’histoire, il la connaissait déjà.

- En effet, mais j’ignore lequel et dans quel but, tout ce que je sais c’est que j’ai une folle à la chevelure de serpents qui me court après avec pour mission l’extermination des miens.

- Bon le plan est simple, fit calmement Naël, nous ne pouvons pas nous en prendre directement à l’envoyée des Dieux? mais nous pouvons nous emparer de Luxesse et en faire un otage, après tout ce n’est qu’une simple humaine. Nous allons donc la trouver et faire chanter un Dieu.

- Ce qui est bien, c’est qu’on ne s’ennuie pas ici.

- Et pour notre affaire ?

- j’ai trouvé la solution, le coupable c’est le boulanger, il empoisonne ses pâtisseries au hasard puis les offre à ses victimes, inventant ainsi la chantilly russe.

- Parfait Sahel et Arcadius le mettent sous les verrous, Christiano tu le fais avouer. Moi je cherche Luxesse.

- Je viens t’aider, aux dernières nouvelles elle n’avait pas changé d’adresse.

- Hors de question tu viens de te réveiller ! Une journée de repos obligatoire et on ne discute pas ! Fit Dries autoritaire.»

Kiera aurait bien tenté de négocier mais toujours touchée par le discours de celui qu’elle jugeait insensible elle n’en fit rien.

 

Les crocs de la justice 187

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 20:54

 

soeur-xuexueyuehua.jpg«Depuis combien ? Articula difficilement l’homme ému, il avait eu tellement peur pour son partenaire.

- A peine quelques heures. Les filles ont eu le temps de me raconter ce qui s’était passé, je te dois une fière chandelle, merci pour tout ce que tu as fait pour nous. »

Les mots semblaient dérisoires, la louve savait le chemin que son ami avait dû parcourir pour la sauver. L’antidote n’existait que sur la planète des Dieux, chez celle qui avait engendré cette abomination. Ainsi certaines magies permettaient encore de traverser les mondes, mais à quel prix ? L’homme avait failli mourir, heureusement que Dries avait bien réagi.

« Bon les filles, il est temps de vous changer, ces kimonos doivent vous coller à la peau tellement ils sont sales. Vous ne voulez pas concourir pour le titre de petites filles les plus crottés ? »

Sya mit ses mains devant sa bouche pour étouffer un rire, une lueur dans ses yeux indiquait que ce ne l’aurait pas déranger. À cette vision un éclaire de ravissement illumina le visage de sa jumelle, mais Avalone devinait que cette proposition n’avait d’autre but que de les éloigner de la conversation à venir. Elle glissa un regard complice à sa mère puis sauta à terre dans un virevoltant « jamais ! » , elle savait que sa sœur la suivrait. L’arcadien glissa sa main dans la sienne attrapa la main que l’autre enfant lui tendait puis s’en alla après avoir murmurer un « au revoir » du regard à son amant. Il savait que Sahel lui raconterait tout, et même plus encore, il aurait droit aux impressions et sensations que son ami qu’on disait éteint arrivait si bien ressentir. Dès qu’ils eurent quitté la pièce Naël fit :

« Je crois que tu nous dois une explication !

- En effet. Je suis désolée de vous avoir mise dans cette situation mais j’étais acculée, pour mes enfants je n’avais pas le choix, commença la louve bafouillante.

Ce fut le moment où le vampire accompagné du doc poussèrent la porte, ils avaient croisé l’arcadien en chemin. En silence ils prirent place autour de la malade attentif à ses moindres paroles.

- Lorsque j’ai quitté le commissariat nous venions de conclure l’affaire du dérobeur d’éternité.

- En effet je m’en souviens, confirma le cyborg.

- Cette affaire m’avait laissé un goût d’inachevé, mais je savais qu’on ne me laisserai pas enquêter sur une affaire jugée close. Alors j’ai décidé de faire cavalier seule.

- C’est pour ça que tu es partie ?

- Pour ça et bien d’autres raisons, comme tu le vois Sahel il y a eut bien des bouleversements dans ma vie.

- En effet, des adorables bouleversements ! Elles ont quel âge ? Qui sont leurs parents ?

- Elles ont quatre ans, elles sont nées presque neuf mois après mon départ. Je suis leur mère et elles n’ont pas de père.

- Il est étonnant que tu es pu adopter seule, les lois de notre pays sont strictes surtout pour les gens… différents. Non pas que je juge ton changement de sexe, au contraire c’est très réussi mais tu restes un homme déguisé en femme, et ça l’administration n’aime pas.

Un silence gêné accueilli cette déclaration, si le sexe n’était plus un tabou dans la société, bien au contraire, les gens ayant des mœurs dissemblables étaient souvent sévèrement jugés. Ici comme ailleurs il ne faisait pas bon d’être différent. Dans un soupire Kiera avoua, à quoi bon le cacher :

- Sahel je suis une femme.

- Je n’en doute pas et ce n’est pas moi qui te contredirait, aux yeux des imbéciles je suis même pas un homme !

- Non, tu ne comprends pas, je suis née en tant que femme, je n’ai jamais été un homme.

Le cyborg semblait perdu.

- Moi ce que je ne comprends pas, fit Dries d’un ton froid, c’est pourquoi tu n’es pas venue me trouver quand tu as su que tu étais enceinte !

- Comment aurais je pu me tourner vers toi ? Tu pensais à cette époque que j’étais un homme !

- Me prends-tu pour un médecin si pitoyable que je ne sache pas faire la différence entre un homme et une femme ! Dés que je t’ai vu j’ai deviné, je suis un mage bon sang ! Je suis quand même capable de discerner un envoûtement de dissimulation. J’avoue que j’ai pensé comme Sahel que ce n’était qu’une simple opération, mais dès que j’ai eu ton échantillon de sang j’ai su et alors ? On a un homme qui se prend pour une araignée et un robot qui s’imagine être un homme, pourquoi un être magique qui ne devrait pas être une fille ? Je m’en fiche ! Nous étions tous à notre manières des êtres improbables, des éclopés de la société. Comme pour le reste de l’équipe je t’ai toujours protégée, j’ai fait taire les ragots avant qu’ils n’arrivent aux oreilles de Sahel et le blesse, j’ai menacé l’équipe rouge de leur envoyer Christiano s’il n’arrêtaient pas de se gausser d’Arcadius. Je me suis même battu avec le mage violet ! Mais ce fut pour toi que je me suis le plus mouillé ! À chaque dépistage d’alcoolémie j’envoyais mon sang avec ton nom dessus pour que personne ne sache, parce que je croyais en notre équipe et toi au moindre problème tu n’as pas cru en nous. Tu as fui !


Les crocs de la justice 186

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 20:52

 

Sara-Biddle.jpgCe jour là Naël revenait des courses, cela faisait maintenant une semaine que les jumelles traînaient en kimono dans le commissariat. Il aurait pu se rendre à leur domicile pour récupérer des affaires, mais il n’avait pas vraiment envie de se frotter au monstre qui avait eu Soren. A cette pensée ses yeux s’embuèrent, il avait beaucoup de respect pour le vieil homme. Dans les allées de minis vêtements il secoua la tête afin de se débarrasser des ses idées noires. Au loin il voyait Sahel accompagné d’Arcadius qui arpentaient aux aussi les rayons, en moins de sept jours les petites avaient charmé l’équipe, ainsi lorsqu’il avait annoncé son intention le cyborg avait sauté sur l’occasion. Maintenant il parcourait les avenues tracées dans le magasin tel un papa gâteux choisissant les tenues les plus appropriées aux enfants restées à la maison. Lorsqu’ils se rejoignirent Sahel avait rempli son panier, le lieutenant aurait bien fait une remarque mais l’air enjoué de son soldat allié à celui exaspéré de son compagnon le ravirent, alors juste pour cette touche de bonne humeur il sourit et les guida vers la caisse. « J’ai bien fait de l’amener » songea Naël en voyant défiler les produits pris par le cyborg, l’homme avait pensé à tout, Naël s’était contenté lui de prendre une tenue. Alors qu’un ravissant petit tailleur trois pièces défilait sur le tapis le night imagina un instant Sya dedans, elle serait adorable. Son esprit encombré de chagrin se posa sur l’image des surprenantes enfants. Il n’avait pas pu ne pas remarquer leur regard pénétrant, elles étaient des night, ce qui était déjà impossible. Étant des créature issus de la magie noire, son espèce ne comptait que des mâles, les femmes ne pouvant plus être habitées par la magie des êtres, mais à ça connaissance seuls les voleur de lumières avaient les yeux rouges. Le sang dans les pupilles, les cheveux couleur poussière, voila les caractéristiques de son espèce qu’il retrouvaient sous le coup d’une colère trop forte. Les filles ne possédaient qu’un seul de ces deux éléments, serait-ce des mutantes ? La prochaine étape de l’évolution ? Ou étaient-elles tout simplement trop jeunes pour réussir à cacher les deux indices qui dévoilaient leur nature ? Pour l’instant personne n’osait poser de question, mais le voleur de lumière savait bien qu’elles ne tarderaient pas à jaillir, sûrement de la bouche de Dries, à moins que ce soit Sahel et son inévitable innocence qui ne les pose. En regardant l’heureux cyborg entasser les articles dans des sacs Naël se ravisa, ce ne serait pas lui qui étalerait les questions tant redoutées, le cyborg ne devait même pas avoir conscience de l’incongruité des fillettes. Dans un soupire Naël repoussa ces interrogations sans réponses, il saurait bien assez tôt, pour l’instant il pouvait espérer, car oui le night au plus profond de lui espérait. Les autres avaient remarqué la teinte de leur yeux, lui n’avait que celle de leur âme, un mélange de deux nuances qu’il connaissait mais cela pouvait être qu’une coïncidence. Cependant la raison de night ne suffit pas à éteindre l’étincelle que ce retour avait provoqué. Le voyage du retour fut silencieux si on faisait attraction du cyborg qui déblatérait sans cesse sur ses achats. Ils arrivèrent dans la chambre où Sahel toujours aussi excité lança un joyeux :

« Coucou les filles nous avons une surprise pour vous !

- Ça tombe bien nous aussi, fit Avalone alors que Sya se jetait dans les bras déjà chargés du soldat. »

La fillette s’était rapidement attachée au cyborg. Etonnant qu’elle ait choisit le plus effrayant, songea un instant son aînée. Mais elle avait appris à ne pas juger sa jeune sœur dont l’innocence la ravissait. Sahel devait avoir quelque chose de rassurant que l’âme millénaire de l’enfant ne savait plus voir.

« A bon ? fit Sahel qui avait lâché les paquets pour recevoir un chargement autrement plus précieux. Et c’est quoi cette surprise ?

- Maman est revenue ! »

Sous le coup de la stupéfaction le cyborg faillit laisser tomber l’enfant. Doucement, comme pour faire durer l’ illusion, il se rapprocha du lit pour découvrir Kiera les yeux enfin ouverts. Une larme de reconnaissance dévala la joue de l’homme, elle fut rattrapé par l’enfant qui ne la comprenait pas. Soufflé par la nouvelle il s’assit au bord du lit, ne posant qu’une seule de ses fesses, il ne voulait pas déranger et surtout il ne voulait pas avec sa maladresse innée casser le rêve. Ce fut elle qui le fit en le saluant, le son de sa voix irréelle se répercuta sur les murs de la chambre, enfin elle était là.

 

Les crocs de la justice 185

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 19:48

 

manga-7.jpg- Il n’existe pas d’antidote pour ce poison, fit le doct calment, bonjour Kier, enfin si c’est toujours ton nom.

Kier, fit l’esprit du cyborg qui ne l’avait encore pas reconnue, bien sur c’était Kier ! Ce n’était pas le moment de tomber des nues, il s’empara d’un vase qui se trouvait à proximité pour le changer en antidote. Alors que des images de bonheur passé lui revenaient le cyborg se concentrait sur la création de l’objet qu’il désirait tant. Ça prenait plus de temps que d’habitude, peu à peu il se sentait partir cependant au bout du chemin imaginaire il voyait une fiole, le contre poison existait mais il était loin. Lançant ses dernières forces dans la bataille il lutta pour atteindre son but cependant il était pas assez fort, son énergie s’amenuisait, il allait échouer. Mais alors qu’il voyait le flacon s’éloigner les yeux de Sya lui apparurent dans le noir de son désespoir, il y avait tellement d’innocence dans ces yeux, la même que celle qu’il avait perdue, la fillette s’empara de sa main et sans aucun effort l’amena là où il lui souhaitait. Puis elle le lâcha et il se retrouva par terre. Il ne put que souffler « j’ai réussi » avant de perdre connaissance. Dries se précipita vers lui tandis que Naël s’empara de la fiole, soudain la sonnerie retentit une dernière fois il était trop tard. Passant outre cette fatalité Naël attrapa le corps de sa femme dont la vie s’échappait et lui fit boire le contenu du flacon. Et le temps se figea, Dries penché sur le cyborg pestait, cet imbécile avait été trop loin, il avait utilisé toutes ses forces mettant sa vie en danger, en face de lui un homme désespéré tenait dans ses bras un cadavre. Le laborantin n’avait pas le temps de s’attarder sur cette image incongrue, il plaça sa main sur le corps du soldat évanoui et lui insuffla sa propre énergie. Ce qui se passa ensuite il ne le sut jamais, il se réveilla quelques heures plus tard allongé dans sa propre infirmerie. « Ça c’est un comble » grogna-t-il en se levant. Dans le lit d’à coté se tenait Sahel un sourire radieux au lèvres, il aurait voulu remercier son sauveur mais avant même que le cyborg ait pu prononcer un mot il lui dit « Ne te fais pas d’illusion, si je t’ai sauvé c’est uniquement pour que tu me rembourses le contre poison ! » alors Sahel se contenta de sourire, le doc n’aimait pas la gratitude c’est pour ça qu’il travaillait avec les morts. Tout son corps était douloureux mais il se força à se lever pour aller ausculter la dépouille qui se trouvait dans le dernier lit. Dries ne se faisait aucune illusion, la jeune femme était morte, l’antidote pour le poison de Méduse n’existait pas et il avait vu la louve s’effondrer dans les bras de son supérieur. Après plusieurs années de métier Dries savait reconnaître un cadavre quand il en voyait un ! A pas lents il s’approcha du lieu où gisait la jeune femme dénudée et commença à l’ausculter, il devait au moins faire semblant pour son patron. Mais alors qu’il se livrait à ces simagrées avant d’annoncer la mauvaise nouvelle, il perçut un souffle, il se concentra, était-ce possible ? Un autre souffle le surprit c’était imperceptible mais c’était là, son cœur battait. Il se releva perplexe et préféra réserver son jugement. La jeune louve resta quatre jours entre la vie et la mort, veillée en permanence par les êtres qu’elle venait de retrouver. Seules ses filles demeuraient optimiste, Sya avait déclaré qu’elle était partie en voyage mais qu’elle reviendrait, il suffisait d’attendre. Et c’est ce qu’elles faisaient, elles attendaient. Quatre jours plus tard Dries la déclarait hors de danger, une semaine après elle ouvrait les yeux.


Les crocs de la justice 184

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 20:18

 

fond-ecran-20-copie-1.jpgScret, cette affaire était plus corsée qu’elle semblait l’être, voila des jours qu’ils examinaient les pièces pour trouver comment elles s’emboîtent mais ils avaient beau les tourner dans tous les sens il y avait toujours un détail qui clochait. A nouveau ils s’étaient réunis dans le salon pour examiner les pièces. Sahel installé à coté d’Arcadius aimait bien ses moment où l’odeur de son amant lui effleurait les sens, dans ces moments là le problème était surtout un soucis de concentration. Il reprenait ses esprits lorsque la sonnerie de l’ascenseur retentit. Sur le pallier se tenait une étrange jeune femme. Il se dégageait d’elle une impression de puissance et de faiblesse qui avaient du mal à se mélanger, peut être était ce dû à son accoutrement ? En effet la jeune femme portait une large jupe et en haut une pièce de velours rouge sang qui ne devait couvrir que son buste, on apercevait sur les cotés la naissance des lacet. Étrangement cette tenue ressemblait plus à une armure qu’à celle d’une citoyenne lambda, mais Sahel n’eut pas le temps de s’attarder sur cette pensée, qui qu’elle soit elle n’était pas au bon endroit. Sans réfléchir plus il se leva et se dirigea vers elle avant qu’elle ne voie l’inévitable, elle n’avait pas besoin d’être elle aussi hantée par ses images. Mais alors qu’il s’approchait d’elle débitant mécaniquement sa mise en garde. Le soldat était de plus en plus troublé, le visage de cette femme, son attitude farouche, tout lui trouvait un échos en sa mémoire, où avait-il donc put la voir ? Concentré sur ses souvenirs c’est à peine s’il entendit le dialogue qui suivit, puis la montre sonna décrochant le cyborg de sa rêverie pour le plaquer au sol, tout le monde savait que c’était un compte un rebours. Qui était-elle pour posséder une telle montre ? Soudain elle se tourna faisant un instant valser sa jupe pour s’adresser à ce qui semblaient être des êtres invisibles. Il entendit une voix lui répondre timidement, Sahel sursauta il pensait l’intruse seule, c’est alors que sortit du large jupons deux fillettes. Leur apparition glaça le sang artificiel du cyborg, elles devaient avoir peut être quatre ans, Sahel était nul pour donner un age aux enfants, mais il songeait son estimation juste. Habillées du même kimono noir seule leur coiffure différait, l’une avait ses cheveux d’ébène emprisonnés dans deux chignons de chaque coté de la tête alors que l’autre avait une simple tresse. Mais ce qui ressortait le plus de leur physique c’était leur yeux, rouges comme le sang, jamais le cyborg n’avait vu des yeux pareils, ils vous saisissaient jusqu’à l’âme, vous pénétraient l’esprit pour vous laisser haletant dans votre propre corps. Le cœur du robot était programmé pour ne jamais s’emballer, Sahel le regrettait quand il sentait son amant s’endormir la main posée sur son cœur, il ne transmettait pas les mouvements de son âme, mais pour la première fois il trouva une utilité à cette fonction. Puis il se ressaisit, il savait que seuls les night avaient les yeux de cette couleur, ces enfants étaient donc des leurs ce qui en soit n’était pas terrifiant. Pour la première fois depuis longtemps il eut un sourire sincère en guidant les fillettes vers la cuisine.

« Alors c’est quoi vos noms ? interrogea-t-il pour nouer le dialogue.

- Je suis Avalone et à coté c’est ma sœur Sya.

- C’est très joli comme nom, votre maman a beaucoup de goût ! Vous aimez quoi car on autre chose que du chocolat nougat si vous voulez… »

Kiera n’entendit pas la fin de la conversation, ses enfants avaient été englouties par la cuisine. Elle n’avait plus le temps de s’attarder, elle devait avertir son époux et mourir en sachant qu’il les mettrait en sécurité. La louve avait compté il ne lui restait plus qu’une minute vingt. Rapidement elle fit face au night qui n’avait pas bougé.

« Jolies enfants, fit-il ironique, c’est pour cela que tu nous as quittée sans un mot ? Pour devenir mère ?

Kiera ne jugea pas utile de répondre.

- Je suis poursuivie. La chose qui a tué ma nourrice m’a eut aussi, elle ne s’arrêtera pas avant d’avoir assassiner mes filles. Je te les confie.

A l’annonce de la mort d’Anna Naël pâlît, il avait rencontré la pétillante jeune femme lors de son mariage et avait apprécié son esprit vif et son humour acerbe, plusieurs fois après ils s’étaient revus.

- Et Soren ? demanda-t-il d’un voix blanche.

Kiera ne répondit pas, il était encore trop difficile de parler de la mort de l’intendant qui s’était sacrifié pour la protéger. Une larme dévala sa joue s’écrasant au sol.

- Ça ne me fait plus rire, tonna soudainement le night. Sahel hurla-t-il. Aussitôt le cyborg sortit en trombe de la cuisine, il était seul. Arcadius va t’occuper des petites pendant que Sahel fait apparaître l’antidote. Qu’est qui t’a blessée ?

- Inutile.

- Soldat qu’est ce qui t’a blessé !

- Méduse.

Un silence abasourdit envahit l’espace.

- Tu veux dire que tu as été blessée par une flèche couverte du poison de Méduse ?

- Non, mon ennemi est puissant.

- Ton ennemi est divin. Sahel essaye de créer l’antidote.

- Il n’existe pas d’antidote pour ce poison, fit le doct calment, bonjour Kier, enfin si c’est toujours ton nom.

 

Les crocs de la justice 183

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:55

 

Chapitre 3 : Retour.


 

jumellesKiera regardait les étages défilés les après les autres, son angoisse suivait le crescendo des numéros mais elle n’en laissait rien paraître, elle en avait pas le droit. Une musique d’ambiance accompagnait ses peurs les rendant plus pathétique encore. 5...6...7... Voila l’étage fatidique. La louve prit une grande inspiration en regardant les portes s’ouvrir. Elle découvrit au fond de la salle trois hommes, ils ne riaient plus, penchés sur la table ils semblaient étudier une bout de papier. Encore un mystère emprisonné dans la blancheur d’une feuille, combien de fois avaient-ils fait cela sans elle ? Le bip qui annonçait l’arrivée d’une personne retentit en décalage faisant sursauter toutes les personnes présentes. Silencieusement Kiera fit quelques pas pour s’aventurer dans cet univers si familier qui n’était pourtant plus le sien. Immédiatement le cyborg se leva, il devait empêcher l’intruse de voir ce sur quoi ils planchaient. Avec un sourire artificiel qu’elle ne lui avait jamais vu il lui dit :

« Madame vous vous êtes trompée d’étage, le commissariat c’est au cinquième.

- Arrête Sahel, elle ne peut pas s’être égarée, seules les personnes habilitées peuvent monter. Qui êtes vous ? 

Kiera allait répondre quand Naël sortit de la cuisine les bras encombrés de tasses, pas une ne tomba seule voix froide de colère se brisa sur l’espoir de la jeune femme.

- Que fais-tu là ? »

Kiera serra les dents, elle savait que son retour ne serait pas facile, d’ailleurs ce n’était pas un retour mais un adieu. Ce fait se rappela durement à elle, elle n’était pas ici pour elle, elle devait bouger. Mais alors qu’elle s’apprêtait à répondre à la question une sonnerie s’éleva. C’était un son strident qui tonnait à travers la pièce, juste un petit son qui sortait de nulle part mais qui était bien décidé à se faire entendre de tous, il savait qu’il jouait son unique pièce alors ce son était bien déterminé à tenir son rôle. Cette fois ci les tasses prirent leur envole couvrant un instant l’irritable petit bip par un fracas de porcelaine. Puis le silence reprit ses droits troublé seulement de cet entêté petit son. Chacun dans la pièce savait que ce son qui s’écrasait contre les murs et emplissait la pièce était le son du glas. Tranquillement Kiera leva le bras et éteignit l’alarme, déjà, songea-t-elle, je pensais avoir plus de temps. Une deuxième sonnerie retentira dans 3 minutes, il ne lui restait plus que trois minutes avant que le poison soit définitivement ancrée en elle. Elle n’avait plus le temps, d’une voix douce elle demanda à l’invisible de se dévoiler.

« Les filles, fit elle en tournant le dos aux soldats, ça vous tenterait une tasse de chocolat nougat ? Le grand monsieur qui est là va vous en faire une pendant que maman parle avec ces gens. »

Les personnes à qui s’adressait la louve demeuraient secret aux yeux des autres, mais Kiera était elle pénétrée de leur présence. Bientôt ses filles seront orphelines, elle devait les mettre à l’abri. L’aînée prit la main de sa petite sœur adressant un regard compréhensif à sa mère, Avalone ne savait pas ce qui se passait mais elle sentait que s’était grave. Dans ces moments là elle devait aider sa mère et prendre soin de sa petite sœur, c’était son rôle d’aînée. D’une voix rassurante elle dit à son reflet qu’elle elle avait très envie d’un chocolat nougat mais que le monsieur lui faisait peur, elle serait plus rassurés si elles y allaient ensembles, pour sa sœur Sya accepta.


Les crocs de la justice 182

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:46

 

Under the stars close up by VyrhelleLeurs vacances furent idéales, partagées entre le repos et la mer, Naël apprenait en douceur à dompter son handicap sous le regard bienveillant de sa femme. Ce fut ressourcés qu’ils rentrèrent assister au jugement du meurtrier d'éternité, nom qui lui resta puisque que personne n’arrivait à retenir sa véritable identité. Le charme d’amnésie perturba grandement le procès qui s’étira dans le temps, quatre semaines plus tard la sentence tomba : mort par torture et une mise à prix qui elle était mémorable. Cependant le carnage continuait, chaque semaine une nouvelle femme était trouvée mutilée. Personne ne voulait faire le rapprochement avec le meurtrier d'éternité, les citoyens en avaient assez de cette histoire et l’enquête fut confiée à l’unité bleue. Pourtant la gardienne sentait que l’affaire n’était pas terminée, tous ses instincts le lui soufflaient, ils étaient passés à coté de la créature la plus dangereuse. Rien ne cadrait, le meurtrier d’éternité conduisait une Sord Siesta et non une Du feu d‘Abbal, le témoin aurait pu se tromper sur le modèle mais pas sur la couleur, entre gris et rouge la différence est trop importante. Même l’existence de ce témoin était inconcevable, si c’était le voleur d’éternité qu’elle avait effectivement surpris, alors elle aurait dû l’oublié. A moins bien sur qu‘elle n'ait tout inventé, on avait déjà vu des personnes mentir pour se mettre en avant. Mais la louve restait persuadée qu’il y avait deux meurtriers, elle en était convaincue. Un nom ne cessait de hanter son esprit : Luxesse, cette femme la troublait. Cependant ses peurs furent vite reléguées au second plan, Kiera était enceinte. Le soir où elle découvrit ce fait elle décida de faire ses valises, un homme n’accouche pas, elle ne pouvait rester au commissariat. Elle hésita à prévenir Naël mais sa réaction l’effraya, les Nights sont censés être stériles, elle-même ignorait comment c’était possible. Terrifiée elle se tourna vers la seule personne capable de la comprendre et de l’aider.



Cette année là Soren se retira des affaires et disparut.

 

Lorsqu’il trouva la couche de sa femme vide Naël fut anéantit. Il resta policier et fut même promu suite à son succès dans l’affaire du meurtrier d'éternité. Il se referma à jamais et devint un homme froid et calculateur menant son équipe d’une main de maître. Ainsi ils résolurent de nombreuses enquêtes, mais plus aucune ne fut fêtée au vino.

 

Les crocs de la justice 181

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:38

 

928127782_small.jpg- Qu’il s’égosille tant qu’il veut, bientôt ce sera au bout d’une corde qu’il égrainera ses idéaux ! Il est à présent avec les journalistes. »

Tous se turent ils savaient que son message serait maintenant entendu. Dommage qu’il soit trop tard, songea Kiera, les hommes n’avaient plus aucune chance de rédemption. Au fond d’elle elle comprenait les motivations de son ennemi, elle avait passé tant de vies à essayer de véhiculer le même message. Alors que le monde s’éteignait les instinct des créatures s’éveillaient, les animaux étaient au abois, mais c’était désespéré, ce monde bientôt sombrera. Le vin eut soudain un goût amère, Kiera posa son verre et sortit sur la terrasse. Tant de questions demeuraient sans réponse, elle comprenait cette volonté de s’en prendre au coupables, mais pourquoi les innocents ? Ce fut la question qu’elle posa à Naël lorsqu’il vient la rejoindre.

« Parce qu’il aime tuer tout simplement, il se cache derrière des utopies mais ces meurtres quel qu’ils soient ne servaient qu’à étancher sa soif. Je le comprends tu sais, quand tu as en toi une envie impérieuse de prendre la vie de quelqu’un, de voir son sang maculer tes mains, entendre la mélodie de ses suppliques en guettant le moment où ta victime renoncerait. Quand tu ne vies plus que pour voir la lumière des autres vaciller pour finalement disparaître, à chaque personne que tu croises tu te demandes comment ce serait de la tuer elle, à quel moment l’étincelle de vie quitterait son corps. Ces envies, ces pensées, peuvent te rendre fou, et il arrive un moment critique où tu n’as plus le choix il faut céder, céder à ses pulsions où perdre la raison. Peu à peu tu deviens un zombi guidé par ce seul besoin : tuer ! Alors que ce soit un noble ou une jeune innocente tu t’en moques. Mais quand la douleur s’en va, que ton esprit revient tu te détestes et là il devient vital de trouver une raison à ces actes, ils ne peuvent être gratuits ! Notre assassin se cache derrière de belles paroles écologiques, mais même s’il a raison sur le fond, ce n’est pas ce qui a motivé son acte, c’est ce qui le justifie. Alors quand son attitude ne cadre pas avec ses paroles il la rejette tout simplement. Ne cherche pas plus loin, ces femmes furent victimes d’un instinct et non d’un être pensant. Cesse donc de te torturer, ce soir c’est notre victoire. J’ai accordé trois semaines de vacances à tout le monde, que dirais tu de passer les nôtres à la campagne, j’ai une maison perdue entre mer et forêt où nous pourrions nous ressourcer.

- Des vacances ensemble, Kiera laissa rouler les mots sur sa langue pour mieux les savourer. Et Christiano ?

- Ça ne nous fera pas de mal de couper le cordon ombilical, il en profitera pour voir les siens.

- Je suis d’accord.

Il l’enserra dans ses bras profitant de l’air pur et des étoiles. Quelques heures après alors que son mari ronflait paisiblement à ses coté Kiera ne dormait pas.


Les crocs de la justice 180

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