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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:35

 

_.puis-s-endormirent-Vyrhelle.jpgIls restèrent prostrés pendant plusieurs heures, alors que l’horloge sonnait minuit ils décidèrent d’aller se coucher, la salle était vide tous avaient regagnés leur quartier, ce fut donc sans peur qu’elle entraîna son époux dans sa chambre. Kiera avait prit l’habitude de se glisser entre les bras de son supérieur, elle attendait que la nuit soit tombée sur leur compagnon puis elle se glissait à pas de loup dans pièce occupée par Naël, seul Christiano fut témoin de ses actes mais en galant vampire il ne dit rien, se contentant d’esquisser un sourire. Il était près de midi quand ils réussirent à débloquer la vision de Naël, une heure plus tard ils donnaient l’assaut. Alors que trois unités se dirigeaient vers sa résidence secondaire, l’unité d’argent accompagnée des unités blanche et verte prirent d’assaut une paisible résidence des beaux quartiers. L’homme abasourdit par leur présence ne chercha même pas à se défendre. Il fut conduit en cellule et quand Christiano se leva, Naël était en train de lui faire avouer ses crimes. En arrivant dans la cuisine il trouva ses compagnons la mine réjouie, un verre de Vino à la main.

« Et bien on ne se prive de rien, que fêtons nous ?

- Nous avons enfin arrêté le meurtrier d'éternité! »

Pour la première fois depuis bien longtemps le vampire resta ébahi, lui qui songeait que plus rien ne pourrait le surprendre en son éternité, décidément ces humains recélaient bien des surprises. Sahel, un sourire immense sur le visage, lui tendit un cocktail à base de sang et du précieux alcool. Le buveur de sang hésita avant de s‘en emparer, la dernière fois qu’il avait bu il s’était fait mettre à mal par un arrogant petit night. Depuis plus une goutte de ce poison n’avait franchi ses lèvres, mais pour ce soir il pouvait faire une exception, sans compter que finalement il n’était pas ressortit que du mauvais de cette bagarre. La tête lui tournait lorsque Naël fit une entrée triomphale. En cinq secondes il se retrouva assis sur le tabouret au centre de la pièce, un verre à la main.

« Alors ? fit le cyborg impatient.

- Il a avoué tous les crimes des nobles, mais nie les autres. Cependant il ne fait aucun doute sur sa culpabilité !

- Pourquoi a-t-il agit ? Pourquoi ces meurtres ?

- Soit disant pour nous sauver ! Selon lui notre société va à sa perte, si on ne réagit pas alors bientôt le monde sera détruit, mais les hommes sont trop occupés à se complaire dans la luxure et le vice pour s’apercevoir de la catastrophe imminente. Il a essayé de prévenir la population qu’elle devait changer ses habitudes, avoir une vie plus simple pour préserver la planète. Inutile de vous dire que son slogan n’a pas marché. Alors devant son impuissance ses instincts animaux ont repris le dessus. Il s’est persuadé que c’était de la faute de nos dirigeants, trop vieux pour être actifs et s’engager dans une juste bataille. Selon lui il faut du sang neuf au conseil, mais voila il n’est pas si simple de tuer un immortel. Il fit donc d’une pierre deux coup, en s’attaquant aux roturiers il se faisaient la main pour le plus gros gibier, et en les défigurant il espérait que dans un dernier sursaut d’humanité la population se soulevait et s’apercevrait de son erreur. Mais alors que son plan marchait à merveille, il se présenta un événement qu’il n’avait pas prévu, la population terrifiée fut peu à peu blasée. Le sursaut attendu ne se produit pas, au contraire les citoyens finirent par l’accepter parmi eux. Le voirloup se décomposait au fur et à mesure que le peuple composait avec lui. Puis vient le printemps et le bal de mes parents, il songea qu’on se moquait de lui, loin de changer d’attitude les nobles continuaient à pervertir le monde. Il se mit donc en tête de faire quelque chose de spectaculaire. Heureusement il échoua. Voila, je n’ose imaginer sa réaction quand il verra que des fan club se sont formés autours du meurtrier d’éternité.

- Ce sera l’occasion pour lui de faire passer son message.

- Qu’il s’égosille tant qu’il veut, bientôt ce sera au bout d’une corde qu’il égrainera ses idéaux ! Il est à présent avec les journalistes. »


Les crocs de la justice 179

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:23

 

lecteur-Hito-76.jpg« Bonjour Kiera, fit-il en entrant dans la pièce et plongeant ainsi un peu plus la jeune femme dans le tourment de son incertitude. Ça va ?

- Bien et toi ?

L’inévitable question, le lieutenant allait devoir fournir une réponse, mais pas maintenant il ferait une déclaration plus tard. Il se contenta d’un laconique.

- Pas si mal étant donné la situation. Tu peux me servir un café café ? »

Elle s’exécuta alors que les autres entraient dans la pièce, à la vue du couple ils se figèrent un instant comme s’ils ne reconnaissaient pas ces hommes qui buvaient l’obscure liquide dans la cuisine. Ils étaient différents maintenant, un peu à part du groupe. Kiera reconnaissait leur malaise, elle l’avait souvent vu après que des hommes aient ouvert le ciel. Faire de la magie isolait, elle mettaient à part des autres mêlant crainte et admiration dans leur regard. Ses mains se serrèrent autour de la tasse, plus jamais elle ne serait regardée de la sorte. Percevant sa tristesse Sahel sortit des rangs des indécis pour rejoindre sa coéquipière. Il lui posa une mais réconfortante sur l’épaule mais avant qu’il ait pu esquisser un mot le night déclara :

« Kier ne pourra plus jamais faire de magie et moi je suis aveugle, alors on va coincer cet enfoiré. Je me fous des moyens employés, je me fous de vos sentiments et de votre gêne déplacée ! Je veux que ce fils de troll dorme en prison pour le reste de sa vie ! Je veux entendre son sang couler et inonder la place publique, et pour cela j’ai des hommes ! Alors on se remue bordel ! »

Ce discours eut le mérite de chasser toute hésitation, les hommes entrèrent enfin dans la salle, se firent couler leur petit déjeuner et mirent en place une stratégie.



Le breuvage avalé, ils se dirigèrent vers le salon où était rangée la liste. « Je te tiens salop ! » fit immédiatement le night. Sur le papier se détachait un nom gris.

« Je ne comprends pas, fit doucement Sahel.

- Moi non plus, cependant je ne pense pas que ce soit le moment de poser tes questions, lui répondit un autre murmure.

- Comment peux tu voir un nom tracé sur une feuille si tu es aveugle ? demanda franchement Kiera.

Naël sourit, il reconnut bien là la franchise de sa femme.

- Je ne suis pas réellement aveugle, je vois un peu comme à travers un viseur à portée nocturne sauf que je ne perçois pas la chaleur mais quelque chose d’autre. Il semblerait qu’une couleur soit attribuée à chacun, la magie la rend juste plus forte, et là je tiens la couleur de notre meurtrier ! Faites voir l’annuaire de la police, je vais le trouver cet déchet de l'humanité, il s’est cru plus fort mais il va voir ! »

Sur ce Arcadius lui tendit le lourd ouvrage, et alors que le night s’en emparait, il demanda à l’arcadien d’enlever son manteau, la luminosité de sa couleur était insoutenable. Puis il s’installa dans un fauteuil et page par page il feuilleta l’ouvrage qui recensait les tous les propriétaires, leur adresses et leurs locataires. Tous les ans les étudiants de l’armée étaient chargés de collecter ces renseignements. Cette tâche était prise très au sérieux car elle participait à leur notation finale. Quelques enseignants étaient aussi dépêchés sur le terrain afin de vérifier les dires des élèves. Heureusement pour le groupe, la procédure était extrêmement précise : le recenseur devait sonner à toutes les portes de l’immeuble, lorsqu’une personne lui ouvrait il notait en sa présence son nom, prénom, ses projets de déménagement, sa qualité et le nom de son propriétaire. Il devait ensuite examiner sa carte de reconnaissance d’identité et deux ou trois papiers en plus s’ils avaient des doutes. Frileux, la plupart des gamins accomplissaient ce rituel, ils avaient trop peur pour leur résultat final. Ensuite le citoyens signait sa déclaration et l’élève reprenait son chemin jusqu’à la prochaine porte. Les feuilles étaient ensuite photocopiées à grande échelle, reliées entre elles été envoyées aux commissariats qui disposaient ainsi du nom de tous les habitants ainsi que de leur signature. L’ouvrage était conséquent, Naël passa cinq jours à tourner les pages une à une pour ne manquer aucun nom. Au grès de son ennui il croisa plusieurs couleurs appartenant à différentes créatures magiques. Peu à peu ses sens s’affûtaient, arrivé à la lettre B, il pouvait déterminer le type de magie qui flottait sous ses yeux, magie de la terre ou des êtres, puis au milieu de troisième jour il parvint à deviner quelque être se cachait sous la couleur. Enfin, alors que le soir recouvrait le cinquième jour, il perçut le gris tant convoité. Il était vint deux heures, du coin de l’œil il voyait les autres attablés, las de faire semblant de travailler ils jouaient au carte en silence. Le cris de victoire qu’il poussa sorti tout le monde de sa torpeur, l’équipe se précipita à ses cotés.

« Là, hurla-t-il, c’est lui ! »

Il désignait un blanc anormal au milieu de la page, l’enfant aurait involontairement sauté une case. Les autres restaient perplexes devant cet emplacement vide.

- Très bien, chuchota le vampire, mais nous on ne voit rien. Qu’y a-t-il d’écrit ?

D’un coup le sourire du night s’éteignit, il ne savait pas il ne voyait que des couleurs.

- Éloignez vous, ordonna Kiera aux autres. Naël respire, pour l’instant tu ne vois que la magie, mais tu es aussi capable de voir ce qu’elle dissimule. Il faut juste trouver comment activer cette faculté, c’est un peu comme un pouvoir il nous échappe tant qu’on ne parvient pas à le contrôler. Nous allons chercher ensemble. »

 

Les crocs de la justice 178

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:14

 

homme-11.jpgEt si c’était permanent, se demanda-t-il soudain. Pour le moment il arrivait à gérer ses angoisses en s’affirmant que c’était temporaire, mais il avait oublié qu’il y avait une dîme à verser. Et si cette obole était le visage de sa femme, le sourire de ses amis ? Une détresse sourde l’envahit alors que son esprit hurlait que c’était trop cher, trop cher pour rendre justice. Puis il songea à ce que Kiera avait dû abandonner, quel gâchis, ils s’étaient faits duper. Il ne sut jamais qu’à cet instant son visage était baigné de larmes.

« Je ne sais pas pour l’instant, j’ai juste envie d’un douche. Chris aide moi. »

Il sentit des bras le soulever et l’emporter jusqu’à sa chambre, sur le trajet il croisa une autre couleur qui l’éblouie, c’était un être entièrement recouvert de magie. Le night dû se protéger les yeux en les couvrant de son bras. Il chuchota « Désolé Arcadius mais je ne peux pas. » La lumière ternie mais il n’eut pas le temps de s’en alarmer, il était arrivé dans sa chambre.

« Parle moi, fit la voix sans corps.

- De quoi ? Je ne suis pas vraiment d’humeur à faire la causette.

- Soit mais je ne te lâcherai pas avant d’avoir découvert pourquoi tu as voulu engloutir une pomme noisette, tu sais bien que tu es allergique aux noisettes.

- Bien sûr que je le sais. »

Chris savait quand il était temps de se taire, et le moment était clairement venu, pourtant le vampire brûlait de mille questions. Trois jours durant il avait vu son maître se tordre de douleur dans un lit d'hôpital, il n’avait pas aimé ça. A chaque fois qu’il essayait de contacter mentalement son ami ce dernier l’avait repoussé, et ça non plus il n’avait pas aimé. En silence, la tête remplie d’idées noires il le déshabilla, puis le plongea dans l’eau chaude. Il fit quelques pas en arrière et s’installa sur une chaise attendant que son ami reprenne ses esprits. Se croyant enfin seul, Naël s’autorisa à faire sortir sa rage, il hurla comme jamais il n’avait hurlé, des larmes de dépit envahirent ses yeux sans qu’il ne cherche à les dissimuler. Sous l’attention de son comparse qui aimait de moins en moins ça, il passa par différents stades. Le dénis se substitua à la colère sourde, puis étrangement il tenta de plaider sa cause auprès d’Abbal, il n’avait pas grand-chose à proposer en échange de sa supplique, mais sous le regard étonné du vampire il vendait son âme sans peine : « rendez nous ce que nous avons perdu, clamait-il, et je vous jure de toujours vous servir. Je serais vôtre plus fidèle esclave, mais s’il vous plait ne nous laissez pas ainsi ! », après quelques heures de négociation il finit par l’insulter, puis plus rien. Le night plongea la tête sous l’eau, il y resta quelques minutes, assez pour troubler le vampire puis sortit lessivé de cet affrontement. Finalement il se tut laissant ses larmes se noyer dans son bain. Il resta prostré ainsi plusieurs heures, le regard fixe, rien ne laissait paraître que cet homme était en vie si ce n’est ces larmes qui dévalaient ses joues. Colère, dénis, marchandage, et résignation, les étapes du deuil reconnu le vampire. Il manquait la dépression, mais il n’était pas dans le caractère de son ami de se laisser aller. Enfin il se leva, titubant hors de son bain il s’empara difficilement de sa serviette puis il sortit de la pièce en se heurtant à la porte. Chrisitiano fit de même dans un geste plus lent et plus maîtrisé, il avait compris. En silence il sortit de la pièce, dehors les autres l’attendait, il secoua la tête en signe de négation, c’était à son ami de révéler ce qu’il avait perdu. Au loin le jour se levait, dans le salon le soleil n’était jamais visible, une exigence qu’avait posé le night dès son arrivée, mais le vampire sentait chacun de ses levés et couchés. Par une ironie mordante Christiano s’était toujours dit que les vampires étaient finalement les êtres les plus proches du soleil car ils ne pouvaient ignorer un seul mouvement de l’astre qui les avait banni. Las buveur de sang alla se coucher, son maître et son épouse en faisaient de même. Ils émergèrent au petit matin, rien n’avait changé, constata le lieutenant maintenant résigné. Quel était l’avenir d’un enquêteur aveugle ? Ce n’était pas encore l’heure de se poser la question, il avait une investigation à finir. Plus résolu que jamais il sortit de la chambre et se dirigea droit vers la cuisine, il avait faim. En chemin il bouscula une chaise et se fit un bleu sur le coin de la table, cela lui était à présent indifférent, il devra vivre avec cette infirmité, alors des blessures il en aurait d’autres. Dans la cuisine Kiera regardait inquiète son époux détaché se prendre les meubles. Qu’est ce qui ne va pas ? Se demandait-elle. Elle avait une impression de déjà vue, cette maladresse qui se dégageait de lui rappelait celle de sa sœur. Serait-il aveugle ?


Les crocs de la justice 177

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 18:56

 

Raekwon soul of war by VyrLLa première chose que Naël vit ce fut les ténèbres de la nuit, il était perdu dans une obscurité sans fin illuminée d’aucune étoile. Enfin il perçu une forme qui se penchait sur lui, elle n’était que flammes. Sa main brillait du rouge vif, de la magie lui dicta son instinct, immédiatement il sut quel sort emprisonnait le membre.



« Je vois que vous êtes enfin réveillés, vous nous avez fait peur. J’ai dit à Sahel de vous apporter de quoi manger et boire, le pauvre robot ne tenait plus en place. La bonne nouvelle est que vous êtes en pleine forme, rien de plus inhabituel que d‘habitude, cependant je ne sais pas ce que ça va donner au long terme. Comment vous sentez vous ?

- J’ai mal à la tête et ta voix me vrille les tympans, Dries tais toi !

- Pareil, fit une voix sur le coté.

Naël tourna la tête pour découvrir une forme baignée d’une lumière blanche, au niveau de sa poitrine un envoûtement de dissimulation brillait. Le night ne put retenir un sourire, alors c’était ça son secret pour dissimuler ses atouts ! Il n’eut pas le temps de s’attarder qu’un homme violet franchi avec empressement le seuil de la porte, cette entité n’était pas entière, elle se découpait dans l’espace comme un dentelle d’être. Étrange, se dit le lieutenant.

« Ne parles pas, ordonna Dries, ils ont mal à la tête.

- Vraiment, hurla affolé le cyborg.

Étrangement le night ne ressentit rien.

- Non, ça va, fit la louve, il n’y a que ta voix Dries. »

Inutile de voir pour apprécier la grimace du laborantin, il entendit Kiera partir dans un rire majestueux. Puis à tâtons il chercha à déterminer ce qu’on lui avait posé devant lui. Doucement, avec des gestes hésitants il s’assit, et il s’empara de ce qui ressemblait à une orange poire.

« Ne mange pas ça, fit une voix qu’il identifia sans mal. »

Christiano était aussi présent pourtant Naël ne le percevait pas. Il tourna la tête dans tout les sens mais aucune couleur ne dissimulait son ami. Il haussa les épaules, de toute façon c’était temporaire, il reposa donc ce qu’il avait pris pour s’emparer de ce qui avait à coté. Affamé il plongea à toutes dents dans le met inconnu. Une banane épinard, tant pis il avait trop faim. Il dévora tout le plateau laissant juste le fruit interdit sur le coté. Dans son lit Kiera faisait de même. Puis le night demanda au laborantin de lui servir de l’eau, il s’empara de la main qui tenait l’objet convoité et bu jusqu’à plus soif. Enfin le ressac de la douleur s’éloignait, peu à peu son esprit s’éclaircissait.

« Nous sommes là depuis combien de temps ? demanda la louve.

- Trois nuits maintenant, les deux premières vous n’avez cessez de hurler comme des damnés. Vos plaintes transperçaient chaque cloison venant nous hanter jusque dans nos lits, personne n’a dormi ces nuits là. Je croyais que rien de pire ne pouvait arriver puis vous vous êtes enfin tus et votre silence m’a glacé jusqu’au au os, au moins quand vous rugissiez on savait que vous étiez en vie, avoua dans un souffle le cyborg.

- Comment te sens-tu mon ami ? interrogea Chris.

- J’ai connu pire, ça semble être la fin d’un long calvaire et par Alania qu’il est bon d’entendre ta voix !

- Invoquer la déesse de la vie me semble judicieux, car c’est bien grâce à elle que vous êtes encore ici.

- Allons Dries ce maléfice ne tue pas ! affirma Kiera, non ce qui m’inquiète c’est le prix à payer, Naël tu sens une différence ?

- J’ai mal partout ! plaisanta le night, il ne sut si cela détendit l’atmosphère »

Et si c’était permanent, se demanda-t-il soudain.

 

Les crocs de la justice 176

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 17:44

 

sort-ultimate.jpgLe lendemain toute l’équipe se trouvait au lieu de rendez vous, dans le commissariat il se murmurait que les argents allaient tenter le diable pour attraper un démon, sans que personne ne sache réellement ce que cela signifiait. Ils avaient juste eu vent de l’étrange requête déposée au conseil. La nuit était douce, l’une des premières nuits d’été. Dans le ciel se dessinait les étoiles, gardiennes d’éternité, et bien sur Yseméla témoin impassible de leur folie. Comme toujours Kiera ne put la contempler sans y voir Ilis, sa tendre jumelle perdue sur une planète hostile. Jamais elles n’auraient dû lui confier cette mission, la pythie était bien trop insouciante pour la mener à bien. S’en sortait-elle ? Elle disait que oui, mais au-delà de cette affirmation Kiera sentait la peine pointer dans ses mots, elle n’avait jamais su mentir. La louve se força à quitter l’astre des yeux, un seul problème à la fois. De nouveau concentrée Kiera mit en place le rituel, elle forma un pentacle avec des bougies noires à coté desquelles elle installa des bougies blanches de même taille pour appeler les deux magies. C’était là la force de ce sort, deux mages pour chacune des magies, à travers les deux corps l’enchanteur invoquaient les deux couleurs. La magie blanche offrait la récompense, la noire punissait. Les deux magies enfin réunies dans un sort, cela défiait l’équilibre et créant une harmonie parfaite, l’homme qui avait inventer ça était un génie. Un sourire illumina le visage de la louve, elle reconnaissait bien là la patte de son ancien maître, Nakar savait disposer des limites. Puis elle les relia par des traits noirs et blancs, déposa au centre deux coupelles l’une d’argent et l’autre en onyx, c’était prêt. Elle alla chercher le night et le plaça au bout d’une branche plus grande que les autres, elle se figea à l’opposé. En face d’elle se trouvait la planète de sa sœur comme un encouragement muet, elle prit une inspiration profonde puis se lança dans l’incantation. Au début elle devait invoquer les deux magies, cela était simple, elle avait suffisamment pratiqué pour être sur d’elle. Elle sentit la magie noire l’envahir alors que le blanche prenait possession de son époux. Elle entreprit alors de lier les deux, le signe tracé au sol s’illumina, bercé d’une blancheur lumineuse du coté de Naël, il résonnait de ténèbres aux pieds de la louve. Soudain il se mit à pleuvoir, Kiera était couverte de sang, Naël était inondé d’une eau douce source de vie. La différenciation entre les deux espaces était nette, mais au fur et à mesure que Kiera récitait l’incantation, les magies grandissaient et envahissaient le zone neutre qui entourait les coupes. Bientôt elles allaient se rejoindre, hypnotisée la louve regardait cette avancée de la lumière alors que Naël était perdu dans ses ténèbres. Le choc fut soudain, d’un bond l’ombre de Kiera s’empara de la lumière pour l’étouffer. Ils hurlèrent sous la douleur de ce combat, dans la brume de son esprit Kiera savait qu’elle devait continuer le sort sinon ils étaient perdus, mais dieux que c’était difficile. Qu’Abbal m’aide, pria-t-elle alors qu’elle hurlait la suite du maléfice. Enfin ce fut fini, les deux êtres tombèrent à terre, paralysés de souffrance, la louve savait qu’ils ne devaient pas rester ainsi, tant bien que mal elle se mit debout imitée par le voleur de lumière. Ils titubèrent jusqu’au centre de la croix où la louve s’empara de la coupe d’onyx, Naël fit de même avec celle d’argent. Ils échangèrent un regard puis burent le contenu apparu dans les coupelles : le mélange issu de l’alliance de la magie noire et blanche. Aussitôt la première gorgée avalée la souffrance réapparut, elle vit son époux trembler prêt a rejeter le liquide mais elle l’exhorta, il fallait tout boire sinon il mourrait. À chaque gorgée la douleur se faisait plus vive, plus poignante. Lorsqu’ils eurent avaler la dernière goutte il s’évanouirent dans un océan de tortures. Ils restèrent prisonniers de cet enfer trois jours durant, c’était le prix à payer pour avoir transgresser les règles. Puis enfin ils ouvrirent les yeux en même temps.



La première chose que Kiera vit ce fut la douce lumière du jour. Ils étaient au début d’une journée radieuse, le soleil baignait le laboratoire où ils avaient été transportés. Elle avait des courbatures mais le plus dur était passé. Une larme coula sur sa joue en songeant à ce qu’elle avait perdu.

 

Les crocs de la justice 175

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 16:46

 

rose-by-Melissa-Findley.jpg« Bon nous avons enfin le sort, Kiera tu penses toujours pouvoir le jeter ?

Après deux jours de congés une grande réunion avait été planifiée.

- Oui, là n‘est malheureusement pas l’ennui. Ce qui est problématique c‘est le fonctionnement même du sort, il permet d’enchanter une personne afin qu’elle voie à jamais la vérité dénuée de tout mensonge, mais étrangement cette personne ne peut pas être l’enchanteur.

- Je ne comprends pas, le mage Halumon n'avait dit-il qu’il ne pouvait pas le lancer à cause de son effet sur son envoûtement d’éternité ?

- Je sais mais nous avons mal interprété ses propos. L’enchantement d’éclaircissement des ténèbres est l’un des très rares sorts qui s’incante à deux. C’est pour cela qu’il est si puissant car sa force dépend de deux âmes et non d’une, je t’expliquerais plus tard Sahel. Cependant les effets du maléfice ne sont pas les mêmes pour le mage et pour l’enchanté. L’enchanté pourra voir la vérité et le mage perdra tout pouvoir de la travestir. En termes clairs, à l’avenir je ne pourrais plus faire de magie.

- Pas étonnant qu’Halumon ait refusé.

- Ceci explique aussi pourquoi il fut que très rarement incanté, pour un mage perdre sa capacité à user de la magie est une petite mort, surtout pour qu’un autre en profite.

Un silence plana sur cette déclaration.

- De toute façon c’était mort d’avance. Nous n’avons pas deux mages capables de prononcer ce sort, fit Sahel pour libérer son partenaire d’un choix impossible.

- Vous n’avez pas deux sorciers volontaires pour accomplir ce rituel, nuance. Je pourrais le faire mais je ne suis pas fous !

- Juste lâche.

- Ça suffit ! Sahel a raison, il nous faut deux magiciens,et nous ne les avons pas, inutile de chercher plus loin.

- On a fait tout ça pour rien ! ragea l’arcadien. Sans parler des conséquences de notre acte, par notre faute la protection de la magie noire est affaiblie, pour au final même pas sauver une âme. C’est… injuste souffla-t-il.

- Non, intervint Kiera résolue, elle avait mis à profit ces deux jours pour réfléchir et avait pris sa décision aidé par la sagesse de son père. Il nous faut qu’un seul mage, qui en retour perdra la capacité d’user de la magie de la terre, mais l’enchanté peut être n’importe qui.

- Quel sera le prix ?

- Je l’ignore, le texte fut rédigé par un magicien pour un magicien, il s’est peu intéressé au destin de l’autre. Une souffrance atroce je dirais, et certainement des meurtrissures au long terme sans que je sache réellement lesquelles. C’est risqué, mais si l’un de vous se dévoue je jetterai le maléfice. Il est hors de question que je capitule après tous ces efforts !

Naël sourit, il pensait que l’ego de son épouse s’était atténué avec le temps, mais ce n’était apparemment pas le cas. Ce meurtrier l’avait défiée, elle sera à présent prête à tout pour l’arrêter. Il aimait ce caractère sans concession et la détermination qui l’animait.

- Soit, si tu es sure de ta décision je te suivrai. Reste une seule question, tes sortilèges passés subiront-ils le contrecoup ?

- Non, seul l’avenir est affecté. Rendez vous demain sur le toit nous aurons besoin d’espace, ainsi que de quelques herbes difficiles à trouver. Mûris ton choix, je vais faire les courses. »

 

Les crocs de la justice 174

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 11:30

 

belle7.jpgTrois heures après la louve relevait enfin le nez du manuscrit, elle avait compris les rouages de l’enchantement d’éclaircissement des ténèbres, le livre lui était à présent inutile. Le maléfice s’avérait être d’une simplicité déconcertante, mais son coût était élevé, peut être trop. D’un pas solennel elle reposa le grimoire sur l’autel, veillant à ce qu’il soit bien protégé de l’humidité en lançant un faible enchantement de bouclier. Sa mixture n’était pas encore prête, elle demandait encore quelques minutes de cuisson. Au fond de la pièce elle vit que les soldats avaient fini leur tâche. Naturellement ils se regroupèrent autour du feu.

« Comment ça va ?

- C’est bon, il ne reste plus que Chris à soigner, Dries m’a confié sa crainte d’un empoissonnement, j’ai hâte qu’il se réveille !

Comme s’il avaient entendu le souhait de son ami le vampire se mit à grogner et l’œil mauvais il vint se joindre au groupe.

- J’ai faim !

Sans attendre Naël sortit une poche d'hémoglobine et la jeta au buveur mal luné. En un instant le liquide disparut, il en réclama une seconde. Naël été conscient que le processus de guérison avait assoiffé le vampire, mais c’était une mauvaise nouvelle car Christiano venait de boire sa dernière ration. Les deux hommes le savait et c’est un regard affamé, cependant tranquille, que le vampire posa sur son ami. Il tiendrait jusqu’au village mais pas plus. Enfin Dries se pencha sur lui et releva rapidement la tête son travail était achevé, le vampire n’était plus blessé, il ne pouvait donc plus rien faire sans son labo.

« Incroyable » chuchota Sahel qui avait vu l’étendue des meurtrissures de Christiano, le vampire se contenta de lever les épaules et demanda :

«  Et nous de notre coté on en est où ?

- Ma préparation est enfin prête, la terre est dépouillée de toute impureté, je lance le sort et nous pourrons lever le camp.

- Parfait rassemblez vos affaires, on y va. »

Kiera n’hésita pas une seconde, elle savait que la base de la magie noire ne supporterait pas les deux enchantements, le sort ultime était gourmand en énergie. Le golem qu’elle créerait serait moins fort et bien moins féroce que l’ancien, mais elle n’avait pas le choix. Elle se pencha sur le tas et inscrit en son centre le mot Emeth. Puis elle répandit sa mixture sur certains points de l’amas murmurant à chaque fois ce à quoi était destiné l’enchantement. Elle baigna la base en murmurant, « pour l’agilité », le centre « pour le courage », les mains « pour la générosité » et le haut du tas « pour l’intelligence et l’obéissance ». Puis elle se recula et se mit à clamer des mots incompréhensibles pour les autres. C’était le moment délicat de l’incantation, celui qui la ferait mentir. La louve avait déjà vu de nombreuses créations de Golem mais tous étaient issus de la magie noire, plus courante à l’époque, elle ignorait si la formule était la même pour une base blanche, il ne restait plus qu’à attendre. Au loin elle sentait les yeux des autres la scruter avec détermination. Les mots s’enchainaient et Kiera déchantait, le golem aurait déjà du prendre forme. Ses yeux se remplirent d’effroi alors qu’elle arrivait à la fin de son charme inutile, elle s’était trompée, elle ne savait pas ranimer le gardien. Tout son instinct lui hurlait que c’était impossible, qu’elle ne pouvait pas se tromper. Pas elle ! Mais au fond d’elle une petite voix insidieuse se fraya un chemin jusqu’à ses yeux inondés. « Tu vas le perdre encore une fois, murmurait-elle, tu finiras seule, rejetée par ceux qui t’avaient adoptés. Et quelle déception pour ton père ! Sans compter les explications à fournir aux sages pour avoir outre passé leur ordre. Tu as échoué et tu vas entraîner ta famille dans cet enfer. Et la voix de Naël lui revenait avec ces mots durs, cruels, qui l’avaient blessée : « J’espère que cette fois tu ne te surestimes pas .» La peur rendait ses mouvements moins sur, elle commençait à bafouiller, puis soudain ce qu’elle n’espérait plus se produisit, le tas de glaise se mit en mouvement. « Maudite magie blanche, pesta mentalement la louve, avec elle tout est tellement plus long ! » Elle l’avait omis. Sa voix reprit de l’assurance et elle acheva le sort en lançant dans son incantation toute sa force, cela ne suffira pas pour en faire un gardien efficace avant de nombreuses année, mais ça aiderait. Elle avait fini, en sueur elle contemplait l’être qui faisait à peine une mètre et qui lançait sur elle un regard plein d’attente. Elle s’approcha de sa création tentant de maîtriser son cœur de femme, elle avait aussi oublié combien ces êtres étaient si semblables à des enfants lorsqu’ils naissaient. Elle lui murmura quelques mots tendres afin qu’il entende ce qu’était l’amour et lui expliqua sa mission et les raisons pour lesquelles il devait l’accomplir. Il ne comprit pas tout mais semblait résolu quand elle l’abandonna.

« Ça va ? lui demanda le Night inquiet.

- Bien sur, fit elle prétentieuse alors que ses yeux ne cessaient de couler. On y va. »

Sans un regard derrière elle franchit la cascade et se retrouva à l’air frais de la nuit. Le chemin du retour fut long, ses jambes s’alourdissaient à chacun de ses pas, quand ils arrivèrent à la limite du désert elle s’évanouit, elle avait produit trop d’effort. Naël la ramassa et la porta jusqu’à la voiture où Dries l’examina alors que le vampire disparu discrètement. Épuisement, conclu laconiquement le doc. Rapidement le buveur fut de retour, ses yeux brillaient d’une flamme nouvelle, ça faisait longtemps qu’il ne s’était pas abreuvé au cou d’une victime, maudites lois humaines ! Demain deux corps seraient retrouvés, un couple dans la force de l’âge n’ avait pas survécu à la nuit.

 

Les crocs de la justice 173

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 19:36

 

kiera-13.jpg« Ne t’en fais pas Dries je te rembourserai.

- J’y compte bien ! »

Il faut croire que la bonne humeur était transmissible car c’est le sourire aux lèvres qu’ils se rassemblèrent autour du feu, même le doc esquissait des signes de bonne humeur. Tous mirent du temps à s’endormirent, l’adrénaline coulait encore à flots dans leur veines. Un instant de silence s’éternisa puis le cyborg dit :

« C’était quand même une sacrée bonne idée les balles de plomb ! » c’est ainsi que commença le débriefing de la bataille. Mettre des mots sur ce qu’ils avaient vécus les rassura, les angoisses cloîtrées dans les paroles perdent de leur pouvoir, chacun le savait, ils ne pourraient pas trouver la paix avant d’avoir exorciser leur trop plein d’émotion.



Ils se réveillèrent tard, tous avaient besoin de se ressourcer, la tâche était loin d’être finie. Ce matin alors qu’ils déjeunaient, Dries soigna les blessés, hier il n’avait put qu’assurer les urgences trop fatigué pour faire appel à la magie. A son grand dam la boite de transformation du cyborg fonctionna beaucoup, changeant les restes de leur festin en antibiotique et désinfectant. Tandis que les deux hommes travaillaient le voleur de lumière étudiait le livre. Mais alors qu’il fixait son regard sur les pages blanches il devait admettre qu’il ne comprenait rien, le langage qui emprisonnait le maléfice dans une simple feuille lui était inconnu. Encore une fois il devrait compter sur son équipe, peut être Chris.

« Il va falloir des volontaires pour retirer les balles de l’argile, déclara Kiera enfin soignée.

- Pourquoi ne le ferais-tu pas ? répliqua immédiatement Dries qui se penchait à présent sur son supérieur.

- Car je dois examiner le livre, à moins que tu ne veuilles finalement lancer le sort ?

- Chris d’abord, grogna le lieutenant.

- Je n’ausculterai pas un vampire endormi et vos brûlures sont profondes, si elles s’infectent je ne pourrais rien faire alors cessez de faire l’enfant ! Sahel et Arcadius vont faire mumuse dans la boue pendant que Kier travaille.

Noël voulut protester mais le regard noir de l’homme l’en dissuada, il avait raison. Dans un soupire les soldats se levèrent et se rapprochèrent de la glaise laissée par le golem mais devant le tas Sahel hésita :

« Ça fait quand même étrange de fouiller la dépouille d’une créature qu’on a tué.

- Ce n’était qu’un golem, répliqua l’arcadien, un tas de terre qu’un perfide mage noir a animé, rien de plus.

- Je ne suis qu’un tas d’acier qu’un docteur fou a animé, pas beaucoup plus, fit le cyborg encore perplexe.

- Tu es beaucoup plus, chuchota l’homme à ses pieds. Allez mon grand ce n’est que de la boue.

Sur cette réplique il envoya une poignée de terre sur son compagnon triste espérant ainsi effacer sa mélancolie. Instantanément il coté jovial du cyborg réapparut, et Sahel ne se fit pas prier pour se prendre au jeu, bientôt une bataille de boue éclata dans un concert joyeux de cris et de rire. Kiera les regardait s’amuser avec un sourire bienveillant.

« Je n’ai pas besoin d’autant de terre, mais faites quand même attention à en garder, l’argile de cette qualité est difficile à trouver !

- Ne t’en fais pas, il nous reste suffisamment de carcasses pour que je t’en produise à volonté ! »

L’air mauvais du doc renforça le rire qui animait les comparses, puis dociles ils se mirent au travail. Le silence se fit alors sur la grotte devenue studieuse. A peine les deux hommes calmés, Kiera se pencha sur le feu. Plus tôt Naël avait posé une pierre plate au centre du foyer afin de faire chauffer les aliments, une casserole vide trônait tristement dessus. La louve en profita pour la remplir d’eau agrémentée de quelques herbes, et alors que les ingrédients s’ajoutaient les uns aux autres la gardienne les liait par des mots murmurés à leur encontre. Une fumée noire s'échappait envahissant peu à peu la grotte d’effluves aromatiques qui chassaient le relent de renfermé qui hantait ces lieux. Puis elle s’essaya en s’emparant du livre.

« Ça sent bon ce que tu nous cuisines Kier, fit le cyborg par l’odeur affamé.

- Preuve encore une fois que les sens peuvent être trompeurs ! Il fait cuire des herbes et de l’eau, personnellement cela ne me suffit pas pour faire un festin.

- Paix ! J’ai besoin de me concentrer, grogna le laborantin penché sur le night.

- Et moi de dormir, ajouta le vampire de mauvaise humeur. »

Dieux ce que ces humains étaient bruyants ! 



« Ne t’en fais pas Dries je te rembourserai.

- J’y compte bien ! »

Il faut croire que la bonne humeur était transmissible car c’est le sourire aux lèvres qu’ils se rassemblèrent autour du feu, même le doc esquissait des signes de bonne humeur. Tous mirent du temps à s’endormirent, l’adrénaline coulait encore à flots dans leur veines. Un instant de silence s’éternisa puis le cyborg dit :

« C’était quand même une sacrée bonne idée les balles de plomb ! » c’est ainsi que commença le débriefing de la bataille. Mettre des mots sur ce qu’ils avaient vécus les rassura, les angoisses cloîtrées dans les paroles perdent de leur pouvoir, chacun le savait, ils ne pourraient pas trouver la paix avant d’avoir exorciser leur trop plein d’émotion.



Ils se réveillèrent tard, tous avaient besoin de se ressourcer, la tâche était loin d’être finie. Ce matin alors qu’ils déjeunaient, Dries soigna les blessés, hier il n’avait put qu’assurer les urgences trop fatigué pour faire appel à la magie. A son grand dam la boite de transformation du cyborg fonctionna beaucoup, changeant les restes de leur festin en antibiotique et désinfectant. Tandis que les deux hommes travaillaient le voleur de lumière étudiait le livre. Mais alors qu’il fixait son regard sur les pages blanches il devait admettre qu’il ne comprenait rien, le langage qui emprisonnait le maléfice dans une simple feuille lui était inconnu. Encore une fois il devrait compter sur son équipe, peut être Chris.

« Il va falloir des volontaires pour retirer les balles de l’argile, déclara Kiera enfin soignée.

- Pourquoi ne le ferais-tu pas ? répliqua immédiatement Dries qui se penchait à présent sur son supérieur.

- Car je dois examiner le livre, à moins que tu ne veuilles finalement lancer le sort ?

- Chris d’abord, grogna le lieutenant.

- Je n’ausculterai pas un vampire endormi et vos brûlures sont profondes, si elles s’infectent je ne pourrais rien faire alors cessez de faire l’enfant ! Sahel et Arcadius vont faire mumuse dans la boue pendant que Kier travaille.

Noël voulut protester mais le regard noir de l’homme l’en dissuada, il avait raison. Dans un soupire les soldats se levèrent et se rapprochèrent de la glaise laissée par le golem mais devant le tas Sahel hésita :

« Ça fait quand même étrange de fouiller la dépouille d’une créature qu’on a tué.

- Ce n’était qu’un golem, répliqua l’arcadien, un tas de terre qu’un perfide mage noir a animé, rien de plus.

- Je ne suis qu’un tas d’acier qu’un docteur fou a animé, pas beaucoup plus, fit le cyborg encore perplexe.

- Tu es beaucoup plus, chuchota l’homme à ses pieds. Allez mon grand ce n’est que de la boue.

Sur cette réplique il envoya une poignée de terre sur son compagnon triste espérant ainsi effacer sa mélancolie. Instantanément il coté jovial du cyborg réapparut, et Sahel ne se fit pas prier pour se prendre au jeu, bientôt une bataille de boue éclata dans un concert joyeux de cris et de rire. Kiera les regardait s’amuser avec un sourire bienveillant.

« Je n’ai pas besoin d’autant de terre, mais faites quand même attention à en garder, l’argile de cette qualité est difficile à trouver !

- Ne t’en fais pas, il nous reste suffisamment de carcasses pour que je t’en produise à volonté ! »

L’air mauvais du doc renforça le rire qui animait les comparses, puis dociles ils se mirent au travail. Le silence se fit alors sur la grotte devenue studieuse. A peine les deux hommes calmés, Kiera se pencha sur le feu. Plus tôt Naël avait posé une pierre plate au centre du foyer afin de faire chauffer les aliments, une casserole vide trônait tristement dessus. La louve en profita pour la remplir d’eau agrémentée de quelques herbes, et alors que les ingrédients s’ajoutaient les uns aux autres la gardienne les liait par des mots murmurés à leur encontre. Une fumée noire s'échappait envahissant peu à peu la grotte d’effluves aromatiques qui chassaient le relent de renfermé qui hantait ces lieux. Puis elle s’essaya en s’emparant du livre.

« Ça sent bon ce que tu nous cuisines Kier, fit le cyborg par l’odeur affamé.

- Preuve encore une fois que les sens peuvent être trompeurs ! Il fait cuire des herbes et de l’eau, personnellement cela ne me suffit pas pour faire un festin.

- Paix ! J’ai besoin de me concentrer, grogna le laborantin penché sur le night.

- Et moi de dormir, ajouta le vampire de mauvaise humeur. »

Dieux ce que ces humains étaient bruyants ! 


Les crocs de la justice 172

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 15:47

 

golemIl y était presque... quelques mètres à peine. Il renforça ses enjambées, conscient du regard que ses hommes portait sur lui, il allait y arriver. Le temps s’était arrêté pour le voleur de lumière qui n’avait plus qu’un seul objectif : l’autel et surtout le manuscrit. Soudain ses doigts attrapèrent le papier tant désiré, il l’avait ! Mais alors qu’il se retournait pour faire le chemin inverse un grognement terrible retentit à travers les murs de la caverne et Naël fut noyé sous une pluie de flammes. «Ça y est, c’est la fin, songea-t-il, il espérait que ses hommes trouveraient le courage de continuer sans lui, Christiano devra leur montrer la voie. Il protégea l’ouvrage de son corps et attendit la mort. Cela ne dura que quelques secondes, une éternité de cris et de résignation puis l’enfer se déchaîna laissant un homme étonné en vie et la gardienne à terre. Lorsque le rideau de feu se leva il croisa son regard épuisé, elle avait formé un bouclier autour de lui, mais cet effort lui avait bien trop coûté, elle était à présent essoufflée au sol. Ils se fixèrent étonnés de se trouver là, un sourire monta aux lèvres de la jeune femme puis ses yeux se remplirent d’effroi, le golem lançait sa main en direction de son époux, dans un sursaut d'énergie Kiera projeta ses fouets et coupa net le pouce de la créature. La créature rugie de douleur alors que ses mouvements perdaient de leur vélocité, elle fit quelques pas mal assurée et trébucha. Elle se retrouva alors à terre criant sa souffrance. Ce fut le moment que choisit Sahel pour bondir sur le géant, une fois à terre ils avaient une chance de l’atteindre, las il ne fut pas assez rapide. Un nouveau jet de feu jaillit de la bouche du géant, le cyborg ne put que rouler à terre pour l’éviter trouvant une piètre protection derrière un rocher. Quand il sortit de sa cachette il vit deux choses, le géant s’était redressé et juste au dessus de lui pendait Arcadius au bout de sa toile. Malheureusement il ne fut pas le seul à le voir, et d’un geste désinvolte le golem envoya valser l’indélicat, puis naturellement il reporta son attention sur les autres intrus.

« Arca, hurla le cyborg paniqué.

- C’est bon je n’ai rien.

- Évidement, répliqua le doc alors que l’homme reprenait sa tentative, et un nouvelle fois escaladait un mur. »

Le cœur du tireur battait à tout rompre, mais il se força à reprendre sa place. Soudain il entendit son ami hurler :

«  Usi à cartouches de plombs.

Aussitôt sur le sol un frémissement se fit, hésitant au début puis peu à peu trouvant sa forme.

- Merci, hurla le cyborg en s’emparant du fusil mitrailleur. »

Enfin ils allaient pouvoir discuter ! Même si le cyborg ne comprenait pas réellement le choix de son ami. Il tergiversa quelques secondes puis changea quelques balles de plomb en balle explosives. Pour l’instant la situation était critique, dans son coin Dries jouait son rôle mais il était bien le seul. Au pied de l’autel Naël et Kiera étaient en mauvaise posture, épuisés, blessés, ils ne pouvaient plus faire face au géant d’argile qui pourtant semblait bien décidé à les meurtrir. Courageusement le voleur de lumière leva son épée bien trop lourde pour lui et fit face à l’ennemi, à ses pieds reposait Kier évanoui ou mort, le tireur l’ignorait. Sur la paroi Arcadius avait repris son ascension. Sans hésiter le cyborg glissa une balle transformée dans le chargeur et tira. La détonation se répercuta sur les murs de la caverne dansant aux oreilles du tireur, il aimait ce son, ça ça ressemblait à quelque chose. Aussitôt l’attention du Golem se porta sur l’intrus qu’il eut du mal à identifier, il resta quelques minutes à hésiter entre le docteur, trop concentré sur sa tâche pour s’en apercevoir, et le tireur. Puis Dries sortit de sa torpeur et comprit aussitôt le danger. « Ce n’est pas moi, c’est lui » hurla-t-il en désignant Sahel. Hélas pour lui son action n’eut pas l’effet escompté, et le géant attiré par ses cris entreprit de l’écraser, mais alors qu’il soulevait le pied une autre balle le heurta. Décontenancé il oublia ce qu’il voulait faire pour se diriger vers la source de sa nuisance. « là on est dans la mal, chuchota le vampire. » mais Sahel ne l’écoutait pas, il venait de comprendre le stratagème de son complice, à une vitesse surprenante il rechargeait son arme et se mit à canarder le pieds du monstre. Quelques balles ressortirent mais la plupart restèrent figées dans la matière molle qui se refermait autour. « C’est inutile, criait Naël. Sahel fuit, c’est un ordre, repli, repli ! ». Le tireur resta insensible à cette injonction, calme il continuait à tirer dans la jambe du colosse, la créature n’était plus qu’à quelques pas de lui, maintenant la plus grande partie des balles ressortait. Puis soudain ce qu’il attendait se produisit, le Golem souleva sa jambe, perdit l’équilibre un instant, puis la reposa, il essaya à nouveau de la soulever mais il constata étonné qu’il ne le pouvait plus, le membre alourdit par le plomb était devenu trop lourd. Enfin le monstre était immobilisé.

« Ça c‘est ce qu‘on appelle avoir des jambes de plomb ! souffla le vampire admiratif.

- Ce n’est pas moi, c’est Arcadius qu’il faut remercier. »

Le fait que le Golem ne puisse plus bouger facilitait grandement la tâche de l’arcadien presque arrivé au plafond. En entendant son nom le vampire reporta son attention sur l’homme qui montait le long du mur, malheureusement il ne fut pas le seul, le golem avait reporté toutes ses pensées sur cet insecte venu le troubler, il s’apprêtait à le chasser une nouvelle fois. S'apercevant du danger qui guettait son ami, Sahel se mit à viser les mains, au loin il entendit Dries crier « Dépêchez vous je ne vais plus tenir longtemps ! ». Sans relâche le tireur visait la main droite du géant, sous son regard désapprobateur, mais il n’aurait pas le temps de l‘alourdir suffisamment. Il perçut un mouvement à ses cotés sans y prêter gare, il devait rester concentrer sur sa tâche, il put juste entendre le « je compte sur toi pour savoir viser » que lui murmurait le vampire, puis brusquement, une chauve sourie envahit son champ de vision. L’animal voletait devant le visage du monstre qui essayait en vain de la chasser. Les mouvements désordonnés que produisait cette tentative n’arrangeaient pas le tireur mais cela avait l’avantage de détromper la vigilance de la créature. Cela dura plusieurs minutes, Sahel réussit à neutraliser le bras droit de la créature puis alors qu’il allait loger une nouvelle balle dans le bras gauche tout s’effondra, la créature perdit sa substance pour se répandre au sol. C’était fini, Arcadius avait réussit. Aucun cri de joie ne retentit, ils étaient à bout de force. Le vampire reprit forme humaine et devant le tas de glaise salua la vaillance de leur adversaire. Puis ils se réunirent au centre de la pièce, Noël déposa la gardienne toujours évanouie et déclara que la fin de la nuit serait destinée au repos. La victoire aurait du les galvaniser, remarqua le night, pourtant tous restaient à terre sans même un regard pour l’objet symbole de leur lutte acharnée, preuve qu’ils avaient épuisé leur force. Un élan de fierté le saisit, c’était un bon travail d’équipe et cela sans l’aide de leur chef, car le night avait été en dessous de leurs espérances, il le savait. Il se leva et ramena le livre dans le groupe, ils s’attarderaient dessus demain. Alors que Dries examinait Kier, Sahel alla chercher du bois dehors, l’aube était proche, ils avaient passé la nuit à se battre. Il apporta son butin à l’intérieur où il trouva le jeune loup réanimé, ne le quittant pas des yeux transforma une balle en briquet et fit un feu. En face de lui le laborantin grimaçait. Soudain il se produisit une chose à laquelle nul ne s’attendait : le cyborg éclata de rire, et ce son clair inonda les murs de la grotte, illuminant les cœurs des blessés. Ils s'arrêtèrent pour regarder l’homme terrassé par un rire franc. Puis le son cessa et le sourire aux lèvres le cyborg déclara :

« Ne t’en fais pas Dries je te rembourserai.

- J’y compte bien ! »

 

Les crocs de la justice 171

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 10:47

 

Fanart Ligh wil no purify by shilinArcadius profita de la confusion générale pour se rendre jusqu’à une paroi, il fit tomber son manteau et commença à monter. Dans cette position il était totalement dépend des autres, il ne pouvait pas se défendre.



Dries chercha un coin tranquille où se réfugier, puis il fixa son regard sur l’homme qu’il était censé protéger. La vision de cette créature l’abominait, il en vomirait presque s’il n’était pas de son devoir de veiller sur elle, alors à contre cœur il lança un bouclier de protection puis guetta la moment où les choses se corseront.



Aux pieds de la créature les autres faisaient ce qu’ils pouvaient pour attirer l’attention du géant d’argile. Ne voulant pas entraver les mouvements des guerriers au corps à corps, Sahel se mit à l’opposé de Dries et visa la créature. L’obscurité ambiante était un réel problème pour le cyborg qui dut attendre quelques minutes avant que ses yeux se fassent aux ténèbres, mais après ces instants d’angoisse il put enfin distinguer Dries qui se trouvait à l’autre bout de la grotte. D’où il était il ne pouvait pas voir l’arcadien, c’était un choix délibéré, le cyborg savait pertinemment qu’il n’aurait jamais pu se concentrer en voyant son ami en si mauvaise posture. Ses mains auraient tremblé, son cœur se serrait emballé, et tout son être resterait certainement paralysé d’effroi. Or pour tirer Sahel avait besoin de calme, d’un sérénité intérieure qu’il ne trouverait pas à l’opposé de la grotte. Il devait laisser cette vie aux bons soins du laborantin. Des larmes de colère inondèrent son visage, je suis inutile songea-t-il. Alors de rage il appuya sur la gâchette et ne la lâcha plus. Au centre de la pièce ne restait que les trois combattant, Naël et Christiano tentaient de scier les pattes du monstre tandis que Kiera fouettait ce qu’elle pouvait.



Attaqué de toutes parts le géant réagit avec une rapidité incroyable, il envoya un jet de flammes sur Kiera, qui eut à peine le temps de se décaler pour l’éviter, dans le même mouvement il lança son bras sur les insectes qui lui piquaient les pieds. Naël réussit à esquiver le balancier mais Christiano, sûr de ses aptitudes, se contenta de parer en croisant les bras. Un hurlement retentit et lorsque le poing de glaise se retira les guerriers découvrirent le vampire à terre, ses vêtements étaient totalement rongés laissaient sa chair à vif.

« Comment est-ce possible ? hurla le cyborg. Ils sont traité pour résister à l’acide ! »

Naël ne réfléchit pas plus, il alla chercher son ami à terre et l’entraîna aux cotés du tireur.

« Sahel, protège le ! Au besoin tu as l‘autorisation de le sortir, même contre sa volonté. Toi tu restes ici !

- C’est bon, ce n’est pas un peu d’acide qui va m’arrêter.

- C’est un ordre ! hurla le Night. »

Puis sur le même ton il avertit Arcadius du danger. Dans son coin Dries espérait, il espérait que ce soit bien de l’acide et non du poison. Il serra les dents et reporta toute son attention sur l’araignée qui montait. Il était déjà à mi-parcours, conscient de l’urgence de la situation il avançait vite commettant quelques erreurs, « fais attention bon sang » l’exhorta mentalement le laborantin, il ne manquerait plus qu’il chute. Un peu plus loin Kiera et Naël tentait de titiller le géant sans grand succès, lassé de ces nuisibles le géant eut l’idée de les écraser, s’en suivit une fuite désordonnée à travers la grotte. D’un mouvement leste le géant souleva une de ses mains pour s'accrocher à une paroi libérant la vision du livre. Il est là-bas, remarqua Dries, si prêt, il serait si aisé de contourner le golem et de s’en emparer. Au loin Sahel suivit ces pensées. Il hurla à son encontre « Si tu bouges je te tue ! » Les yeux du docteur se firent meurtriers mais il fut trop lâche pour vérifier si l’homme mettrait sa menace à exécution. Sahel réussi à attirer l’attention du Night, il lui désigna simplement l’autel enfin libéré de la présence du golem, la voie était libre. Naël fonça dans l’interstice s’engouffrant vers le grimoire. Il y était presque... quelques mètres à peine. Il renforça ses enjambées, conscient du regard que ses hommes portait sur lui, il allait y arriver. Le temps s’était arrêté pour le voleur de lumière qui n’avait plus qu’un seul objectif : l’autel et surtout le manuscrit.

 

Les crocs de la justice 170

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