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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 22:13
Le chasseur la regardait évoluer avec grâce au milieu des brumes subitement tombées. Le surréalisme de la scène l’empli à la fois d’une crainte et d’un désir sans nom. Il la lui fallait sans perdre une minute. Dans son esprit macabre un plan se dessinait pour réussir à l’approcher sans qu’elle le sache. Oui ça pourrait marcher, se dit-il mais il devait rentrer au château avant elle. Dès que la bataille fut finie il reprit son chemin tout en définissant un programme.
   
    Dès qu’ils furent au château Cali n’eut qu’une envie, aller voir sa grand-mère. Les sorts qu’elle avait lancés lui avaient fait penser à elle et à ses nombreuses leçons. Elle se rappelait ses cours au coin du feu et les moments de complicité entre elles qu’ils créaient. Il fallait qu’elle lui raconte le coup fumeux qu’elle avait réalisé en épurant quelques détails bien sûr (elle ne pensait pas que son aïeule soit ravie de savoir qu’elle s’était promenée nue parmi les soldats elle était large d’esprit mais tout de même !). Elle s’assit sur la tombe retrouvant avec plaisir le contact de la terre et commença directement son récit en bonne pipelette qu’elle était :
- Coucou mamie je sais que ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu mais arrête de râler j’ai plein de choses à te dire. Figure toi que j’ai…
La jeune femme n’eut pas le temps de finir elle sentit une présence mais elle eut beau scruter l’horizon elle ne vit rien.
    Le chasseur était là à un centimètre de son visage il prenait son temps, écouter la jeune femme, la frôler, goûter son odeur  :voila des luxes que son invisibilité lui permettait. Il se prit à rêver au quotidien du prince qui pouvait accomplir tous ces gestes sans avoir à se cacher. A cause de ce maudit pantin il avait du avaler une potion infecte pour approcher la femme. La princesse s’était tue, troublée par son imperceptible présence.
- C’est ça ma belle reconnais moi, tu es mienne lui murmura-t-il à l’oreille.
D’effroi la jeune femme essaya de se lever mais déjà il s’était emparé d’elle. Violement il la plaqua au sol pendant qu’elle hurlait éperdue le nom de son époux en se débattant. Fou de rage il déchira sa robe et se saisit de sa poitrine qu’il pinça jusqu’à ce qu’un bleu apparaisse, il voulait laisser sa marque sur sa peau. C’était sa signature, sa trace qui signifierait à tout le monde qu’elle était à lui.  Il se dégagea à temps pour éviter de heurter le roi qui arrivait en brandissant son épée. Cependant bien qu’il sut que son tour était fini il resta ne perdant pas un mot du dialogue. Être si près du prince le rendait nerveux, il avait envie de le tuer  mais le moment n'était pas encore venu. Il allait encore jouer avec le couple c’était aussi plaisant.
- Non mais ce n’est pas vrai Cali, qu’est ce qui te prend de hurler comme ça ? Pourquoi tu te mets dans cet état ?  Il y a  rien !
- Il y avait quelqu’un je te jure.
Hum, songea-t-il, elle était sûrement en train de raconter son sauvetage à son aïeule. L’évocation des souvenirs désagréables alliée à la fatigue avaient certainement fait qu’elle s’était sentie agressée. Cali le dévisageait incrédule.
- Je ne le crois pas, tu penses que je délire !
- Cesse de lire dans mes pensées. Et oui je songe que tu délires il n'y a personne.
- Et comment expliques-tu que ma robe soit déchirée.
- Tu l’auras abîmée en te battant contre des soldats invisibles. Laisse tomber mon ange tu as besoin de repos. Viens prendre un bain et te coucher.
La princesse allait répondre vertement lorsqu’ elle aperçut le papier qui traînait par terre. D’un geste prompt elle s’en empara avant que son époux le vit. Cette fois ci le message ne contenait aucune écriture mais le sens était explicite et douloureux.  Le dessin représentait la pire crainte et l’avenir de la jeune femme tel qu’elle le concevait. Le souffle coupé le duo tomba à terre dans un même mouvement. Elle ne pouvait quitter des yeux l’esquisse. Son auteur avait représenté Lucas et Lola en train de faire l’amour à coté de la tombe où gisait Cali mutilée.  Sur le visage des deux amants se dessinait une expression de joie féroce alors que son cadavre pleurait. Soudain Lucas lui arracha le papier. Une fureur infinie s’empara de lui dominant toutes les émotions de la jeune femme. A ce moment là ils sentirent tous deux qu’ils allaient exploser sous le coup de leurs sentiments respectifs alors le prince s’allongea en attendant que ça se passe. Il fut bientôt rejoint par son épouse qui se glissa dans ses bras. Après un long moment il se sentit en mesure de réfléchir.
- Aller viens, on rentre. Peux-tu te mettre debout (il avait remarqué que la jeune femme  se remettait moins vite que lui en général).
- Oui. Ils se levèrent mais quand Cali fit mine de récupérer la lettre il l’arrêta.
- Laisse ça où c’es !, on n'en pas besoin.
- Mais c’est une preuve!
- Une preuve de quoi ? On en a d’autres et elles ne nous ont jamais rien appris, pourquoi en serait il différent. ? Laisse cette immondice par terre, il ne mérite pas plus d’intention.
- C’est pourtant mon avenir chuchota-t-elle. Si Lucas l’entendit il ne fit aucun commentaire il se contenta de se tourner vers elle en tendant la main.
- Tu viens?

Le prisonnier de l'ange 67
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commentaires

U
"évaluer avec grâce" mmmm je pense qu'elle évolue plus qu'elle n'évalue :)<br /> <br /> "qu’on s’est pas vu" -> "qu’on ne s’est pas vu"<br /> <br /> "La jeune femme n’eut pas le temps de finir elle sentait", "La jeune femme n’eut pas le temps de finir qu'elle sentit" plutôt, non ?<br /> <br /> "l’évocation des souvenirs désagréables et la fatigue avaient certainement fait qu’elle s’était sentie agressée" je trouve cette phrase un peu maladroite dans sa construction...<br /> <br /> "il y a personne" -> "il n'y a personne"<br /> <br /> "Une fureur s’empara de lui" il y a un truc qui me gêne ici, je te suggèrerais soit de remplacer "une" par "la" ou plutôt peut-être de rajouter un adjectif à "fureur"<br /> <br /> "Aller vient" -> "Aller viens"<br /> <br /> "la jeune femme récupérait moins vite que lui en général).<br /> - Oui. Ils se levèrent mais quand Cali fit mine de récupérer la lettre il l’arrêta." Une petite répétition de récupérer<br /> <br /> "on en pas besoin" -> "on n'en a pas besoin"<br /> <br /> "ils nous ont jamais" -> "ils ne nous ont jamais"<br /> <br /> "cet immondice" -> "cette immondice"
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C
Je suis de plus en plus curieuse de connaître l'identité du chasseur et du tueur. C'est de plus en plus intrigant !
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S
<br /> merci ! J'avais peur d'avoir loupé cette histoire<br /> <br /> <br />
P
Intéressant... Donc le chasseur est invisible, proche du roi, et il menace directement le couple qui se rapproche... Tu me mets la suite?? Bisous
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