17 février 2010
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20:53
- Loki, murmurais-je entre mes dents.
- Tiens Gaïa. Dire que je m'attendais pas à ta visite serait mentir.
Nous étions dans un poussiéreux salon. La pièce sombre était ornée de mille bibelots de mauvais goût et alors que mon regard s'attardait sur les étagères je reconnus un crâne de gobelin. Des tableaux décoraient les murs de scènes de guerre et massacres en tous genres. Au centre de la pièce trônait une table basse formée par une sculpture de dragon sur laquelle reposait une plaque de cristal. Les confortables fauteuils disposés autour avaient connu des jours meilleurs.
- J'espère que tu as tué ton décorateur.
- Lui et d'autre, mais ce n'est certainement pas là l'objet de ta visite.
- Pourquoi ? Demandai-je à brûle-pourpoint certaine qu'il me comprendrait.
- Car je m'ennuyais. J'ai essayé pendant des millénaires de corrompre Terre III, ça ça aurait été du défit ! Des siècles durant j'ai murmuré au cœur des hommes de se retourner contre leurs dieux, d'attaquer leur voisin, de mettre le feu à leurs vies flasques, un peu d'action que diable ! Mais non, cette pute puritaine ne m'a rien cédé ! Des millénaires à m'échiner, et quel piètre résultat ! J'ai seulement atteint la lignée du pays sombre, et encore seulement le second frère, un roi de pacotille et son misérable neuveu, le prince. Résultat déplorable, alors je me suis tourné vers ta chère planète bleu et là quel bonheur. En seulement une génération j'ai pu empoisonner le cœur de ses habitants, et bientôt se livrera une guerre entre tes partisans et tes opposants. Sache que ta mort n'est pas mon but, je n'ai que faire de ta vie, non c'est celles des hommes qui m'intéressent. Après tout je suis le dieu du chaos, que puis-je faire d'autre ?
- Tu plaides les prédispositions génétiques ?
- Pourquoi pas ? De toute façon tu es inefficace contre moi, seul Zeus peut agir et il a disparu.
- Détrompe toi Azerckel.
Au son de son nom le dieu se pétrifia.
- Je veux que tu détruises les censeurs, sans causer aucune perte, précisais-je habituée à ses coup bas.
- A tes ordres, murmura-t-il vaincu.
- Dorénavant tu seras le gardien du serment de Zeus, tu veilleras à ce que plus aucun dieux ne le profane.
- Comme tu le désire.
- Et je souhaite que tu apparaisses à mes cotés dès que je prononcerais ton nom, enfin un de tes noms.
- Parfait.
- Bien, brave esclave.
Une lueur mauvaise éclaira son regard mais l'homme restera inoffensif. Juste avant de pâtir je lui demandai quand même.
- Où est Zeus ?
- Je l'ignore.
Décidément cette disparition était inquiétante.
La maison de Loki se trouvait à l'écart du village, enfoncée dans les bois. J'aurais simplement pu penser au cerbère pour rentrer mais j'avais envie de marcher, l'affrontement avait mis mes nerfs en pelote. Mécaniquement je suivis le sentier qui menait au village, je pris la seconde rue à droite, puis cheminai ainsi jusqu'à mon ancienne demeure. Rien n'avait été construit sur ses ruines, j'imaginai sans mal l'ancien édifice qui trônait fièrement en cet emplacement autrefois. Nous avions choisit cette demeure pour son nombre de chambres, nous voulions des enfants en ces temps. Ces promesses non tenues me firent monter les larmes aux yeux, personne n'avait pu démontrer sa culpabilité. Dans un geste rageur j'essuyai mes sanglots, il était inutile de rester là. Je pensai à Saint Pierre puis rejoignit la terre sans faire d'autre rencontre.
Divin Témoin 119
- Tiens Gaïa. Dire que je m'attendais pas à ta visite serait mentir.
Nous étions dans un poussiéreux salon. La pièce sombre était ornée de mille bibelots de mauvais goût et alors que mon regard s'attardait sur les étagères je reconnus un crâne de gobelin. Des tableaux décoraient les murs de scènes de guerre et massacres en tous genres. Au centre de la pièce trônait une table basse formée par une sculpture de dragon sur laquelle reposait une plaque de cristal. Les confortables fauteuils disposés autour avaient connu des jours meilleurs.
- J'espère que tu as tué ton décorateur.
- Lui et d'autre, mais ce n'est certainement pas là l'objet de ta visite.
- Pourquoi ? Demandai-je à brûle-pourpoint certaine qu'il me comprendrait.
- Car je m'ennuyais. J'ai essayé pendant des millénaires de corrompre Terre III, ça ça aurait été du défit ! Des siècles durant j'ai murmuré au cœur des hommes de se retourner contre leurs dieux, d'attaquer leur voisin, de mettre le feu à leurs vies flasques, un peu d'action que diable ! Mais non, cette pute puritaine ne m'a rien cédé ! Des millénaires à m'échiner, et quel piètre résultat ! J'ai seulement atteint la lignée du pays sombre, et encore seulement le second frère, un roi de pacotille et son misérable neuveu, le prince. Résultat déplorable, alors je me suis tourné vers ta chère planète bleu et là quel bonheur. En seulement une génération j'ai pu empoisonner le cœur de ses habitants, et bientôt se livrera une guerre entre tes partisans et tes opposants. Sache que ta mort n'est pas mon but, je n'ai que faire de ta vie, non c'est celles des hommes qui m'intéressent. Après tout je suis le dieu du chaos, que puis-je faire d'autre ?
- Tu plaides les prédispositions génétiques ?
- Pourquoi pas ? De toute façon tu es inefficace contre moi, seul Zeus peut agir et il a disparu.
- Détrompe toi Azerckel.
Au son de son nom le dieu se pétrifia.
- Je veux que tu détruises les censeurs, sans causer aucune perte, précisais-je habituée à ses coup bas.
- A tes ordres, murmura-t-il vaincu.
- Dorénavant tu seras le gardien du serment de Zeus, tu veilleras à ce que plus aucun dieux ne le profane.
- Comme tu le désire.
- Et je souhaite que tu apparaisses à mes cotés dès que je prononcerais ton nom, enfin un de tes noms.
- Parfait.
- Bien, brave esclave.
Une lueur mauvaise éclaira son regard mais l'homme restera inoffensif. Juste avant de pâtir je lui demandai quand même.
- Où est Zeus ?
- Je l'ignore.
Décidément cette disparition était inquiétante.
La maison de Loki se trouvait à l'écart du village, enfoncée dans les bois. J'aurais simplement pu penser au cerbère pour rentrer mais j'avais envie de marcher, l'affrontement avait mis mes nerfs en pelote. Mécaniquement je suivis le sentier qui menait au village, je pris la seconde rue à droite, puis cheminai ainsi jusqu'à mon ancienne demeure. Rien n'avait été construit sur ses ruines, j'imaginai sans mal l'ancien édifice qui trônait fièrement en cet emplacement autrefois. Nous avions choisit cette demeure pour son nombre de chambres, nous voulions des enfants en ces temps. Ces promesses non tenues me firent monter les larmes aux yeux, personne n'avait pu démontrer sa culpabilité. Dans un geste rageur j'essuyai mes sanglots, il était inutile de rester là. Je pensai à Saint Pierre puis rejoignit la terre sans faire d'autre rencontre.
Divin Témoin 119