15 décembre 2009
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19:06
Dès le lendemain je mis mon plan à exécution me fabricant une nouvelle identité. Je me créai un nouveau compte face book où je m'inventai une nouvelle vie et un chien, une adresse mail, je m'inscrivis comme je pus aux organisations officiels. Mon identité était faite de bric et de broc mais je ne pouvais faire mieux. Enfin vers midi je sortis acheter un portable muni d'un nouveau numéro. J'étais prête ! Ce fut vers les quatorze heures que je m'inscrivis sur leur site en tant qu' Era Minas, jeune croyante. La secte était active, elle organisait régulièrement des rassemblements, j'aurais tous les renseignements par SMS. En attendant je devais me procurer une toge à un endroit précis. Le message indiquait une adresse dans la ville sombre, les quartiers où peu de gens aiment aller, drogue, sexe et toge à volonté. Ce fut donc avec déplaisir que je montai dans le bus 15 direction Falleur. Je descendais arrêt Nice life, bien sur la vie est belle, heureusement que le nom de la rue le rappelait. Rien ici n'incite à la joie, ruelle glauque, odeur poisseuse ravivant de mauvais souvenirs. Tête baissée je fonçai vers une enseigne fade. Une clochette annonça mon arrivée, un homme terne apparu à ce son cristallin. Des cernes ornait son visage maigre, le peu de cheveux couleur paille donnaient un air d'épouvantail à ce triste sir.
- Oui ,me fit-il d'une voix rendue pâteuse par l'alcool.
- J'aimerai une toge, s'il vous plait.
- Une toge ? répéta-t-il d'un air éteint.
- S'il vous plait.
- Nom, prénom, numéro d'adhérant.
Je lui fourni ces éléments, surprise par les précautions de l'organisation.
- Ha voila, je vous ai trouvée, fit soudain l'homme. Sa voix s'était allumée. Sitôt inscrite et déjà là, je vois que tu es motivée. C'est bien. On se verra certainement à la prochaine réunion. Enfin verra, c'est un bien grand mot, me dit-il d'un sourire édenté me désignant la toge. Quelle est ta taille ?
- Du 34.
- Te voila équipée, à bientôt. Propages notre parole et n'oublie pas de te méfier de la domination.
- Excellent conseil. Combien je vous dois ?
- Rien, c'est gratuit pour les initiés.
- Merci encore.
Attrapant l'habit je me hâtai de sortir de la boutique et de rentrer. Une fois à la maison, je lançai la machine contenant ma nouvelle acquisition tout en guettant mon portable. En effet quelques minutes plus tard il m'annonçait la réunion de jeudi, c'est-à-dire dans deux jours, à minuit dans un entrepôt désaffecté. Parfait. En attendant je cachai mon habit et comblait ma nervosité par mon impatience. Arriva enfin le grand soir, je revêtis mon déguisement. C'était une robe noire qui me nappait jusqu'au pied, sa capuche pointue me recouvrait le visage altérant ma vue. J'avais la sensation d'étouffer dans cette robe de bure, mon espace se rétrécissait et je sentais le lourd tissu me composer un linceul. Comment passer inaperçue dans les transports en communs ? Je la retirera prestement et l'enfourna dans un grand sac pour ne l'en sortir que devant le bâtiment. Puis je pénétrai avec une assurance de façade dans l'usine. L'intérieur était peuplé de gens habillés comme moi avec des robes de couleurs différentes, des images du Ku Klux Klan m'envahirent, je détestai cet endroit. Les néons créaient une lumière blafarde enlaidissant la scène pourtant lugubre. En levant les yeux je découvris une ancienne passerelle industrielle sur laquelle se tenait des hommes ou femmes en rouges, derrière eux un écran géant les montrait avec plus de précision. Enfin une voix s'éleva portée par la technologie, je n'avais pas encore repéré les microphones, la salle était bien équipée, était-ce leur lieu de réunion habituel ? Non l'aménagement pouvait être facilement ôté, cela ne correspondait pas à l'image que m'avait donné le commerçant. Ils étaient prudents.
Divin témoin 45
- Oui ,me fit-il d'une voix rendue pâteuse par l'alcool.
- J'aimerai une toge, s'il vous plait.
- Une toge ? répéta-t-il d'un air éteint.
- S'il vous plait.
- Nom, prénom, numéro d'adhérant.
Je lui fourni ces éléments, surprise par les précautions de l'organisation.
- Ha voila, je vous ai trouvée, fit soudain l'homme. Sa voix s'était allumée. Sitôt inscrite et déjà là, je vois que tu es motivée. C'est bien. On se verra certainement à la prochaine réunion. Enfin verra, c'est un bien grand mot, me dit-il d'un sourire édenté me désignant la toge. Quelle est ta taille ?
- Du 34.
- Te voila équipée, à bientôt. Propages notre parole et n'oublie pas de te méfier de la domination.
- Excellent conseil. Combien je vous dois ?
- Rien, c'est gratuit pour les initiés.
- Merci encore.
Attrapant l'habit je me hâtai de sortir de la boutique et de rentrer. Une fois à la maison, je lançai la machine contenant ma nouvelle acquisition tout en guettant mon portable. En effet quelques minutes plus tard il m'annonçait la réunion de jeudi, c'est-à-dire dans deux jours, à minuit dans un entrepôt désaffecté. Parfait. En attendant je cachai mon habit et comblait ma nervosité par mon impatience. Arriva enfin le grand soir, je revêtis mon déguisement. C'était une robe noire qui me nappait jusqu'au pied, sa capuche pointue me recouvrait le visage altérant ma vue. J'avais la sensation d'étouffer dans cette robe de bure, mon espace se rétrécissait et je sentais le lourd tissu me composer un linceul. Comment passer inaperçue dans les transports en communs ? Je la retirera prestement et l'enfourna dans un grand sac pour ne l'en sortir que devant le bâtiment. Puis je pénétrai avec une assurance de façade dans l'usine. L'intérieur était peuplé de gens habillés comme moi avec des robes de couleurs différentes, des images du Ku Klux Klan m'envahirent, je détestai cet endroit. Les néons créaient une lumière blafarde enlaidissant la scène pourtant lugubre. En levant les yeux je découvris une ancienne passerelle industrielle sur laquelle se tenait des hommes ou femmes en rouges, derrière eux un écran géant les montrait avec plus de précision. Enfin une voix s'éleva portée par la technologie, je n'avais pas encore repéré les microphones, la salle était bien équipée, était-ce leur lieu de réunion habituel ? Non l'aménagement pouvait être facilement ôté, cela ne correspondait pas à l'image que m'avait donné le commerçant. Ils étaient prudents.
Divin témoin 45