- Pourquoi ? tu m’enverras de nouveau ton chien de garde ? Ou peut être me suspendras-tu de nouveau au mur ? Quoiqu'il en soit tu ne me fais pas peur ! Tu n'es qu'une sorcière, avant les gens comme toi nous en faisions qu'une bouchée.
- Dommage.
D’un coup je l’embrasai. Bien sûr je ne peux pas tuer quelqu’un cependant lui il est déjà mort, est ce que ma limite ne s’efface pas ? La question mérite d'être posée. Mais je peux lui faire très mal sans pour autant lui ôter sa vie. Toutefois là n’était pas mon but, je me contentai de faire flamber un feu glacé. Ce tour permet d'allumer un feu impressionnant mais totalement inoffensif puisqu'il est froid. Apeuré Loïc fuit sans demander son reste, tel que je l’avais prévu. De mon coté je m’enfonçai un peu plus dans les bras de Trist.
-  A partir de maintenant je te laisse faire, c’est plus amusant.
- Sadique.
- Ce n’est pas moi qui mets le feu au gens !
Je sortis à peine ma tête de ses épaules pour lui sourire et de nouveau je tombai en arrêt devant ses yeux. On resta comme ça jusqu’à ce que Lucien arrive à fermer le bar.
- Vous comptez vous éterniser ? Moi je rentre.
- On arrive.
Dans un même mouvement on se leva. Malgré son indifférence feinté Lucien ne put s'empêcher de demander à son fils s'il n'était pas blessé, ce dernier le rassura d’un mouvement de tête et nous nous se mîmes en route.
- Tu es sûr que vous ne brûlez pas le sorcières ? demandais-je en chemin.
Un éclat de rire me répondit.

    Donc je disais, une routine s’était installée, malgré quelques incidents sans grande importance la vie se déroulait paisiblement. J’avais acquis une certaine renommée dans le village, Loïc avait fait le tour du bourg en feu, n'ayant pas réussi à éteindre le feu en se roulant par terre, il fut contraint de s'asperger avec l'eau du lac. J'avais réussi à forcer un vampire à se mouiller, pour ce haut fait tout le monde me respectait et me craignait. J'allais bientôt comprendre pourquoi. .
- Aujourd'hui nous sommes vendredi, avait déclaré Lucien. Et ce vendredi vous êtes libres, faites ce que vous voulez.
- Chouette !
- Ne te réjouis pas trop vite, me glissa Trist.
En effet il ne fallut pas beaucoup de temps à Estale pour déclarer d'un ton désolant :
- J’ai de la lessive à faire, mais j’ai tellement mal au dos. Si seulement quelqu'un pouvais m'aider.
J'avais saisi, je passerai donc ma journée de repos à faire la lessive. Tristan était résigné et les autres enfants amusés, la scène devait être courante.
- Ne t’en fais pas m’an, on va la faire.
- Pourquoi on ? je n’ai rien dit. Un futur mari ne doit pas traiter sa femme comme cela !
- Tout à fait, enchaîna Paul.
Sur ce il partit sur un laïus sur le rôle de l’homme, de la femme.
- Tu ne perds rien pour attendre, me glissa ma malheureuse victime.
Quoiqu’il en soit il faisait beau et passer la journée au bord du lac me tentait bien.
- Il est où ce linge ?
Avec un sourire complice elle me montra le tas. Je m’en emparai, et me dirigeai vers la sortie. J’oubliais quelque chose… ha oui :
- Alors tu fais quoi ? Tu viens ?
Je fus rapidement rejointe par le vampire, un instant j’eus peur que Paul le suive pour continuer son discours, mais il n'en fit rien.

Divin témoin 72