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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 23:11

 

La louve et le prince, tous les articles.

  • - Y a-t-il un chef à qui nous pourrions demander ? Tentai-je surtout pour me concentrer de nouveau sur le sujet qui nous intéressait.

  • - Sans doute, convint Luna. Nous pouvons le chercher par magie. Mais demain, les enfants. Dormons, nous nous levons pour le travail dans quelques heures, à chaque jour suffit sa peine.

chambre-enigmatique.jpgNous en convînmes tous ; ainsi, Prince Yule et moi regagnâmes la maison. Je ne vis pas passer le voyage, j'adorais chevaucher sur Rubis, cela me faisait tout oublier, c'était un délice. Les jambes collées à ses flancs immaculés, sa chaleur se communiquait à mon être frêle, tandis que ses mouvements réguliers me berçaient doucement. Une fois à terre, nous nous séparâmes bien vite, toutefois. Prince et moi nous retrouvâmes à la salle de bain. Il me regarda passer un déshabillé noir à liserais rouges, fermé dans le dos par une multitude de nœuds, mais je ne vis pas ce désir, que j'aimais tant provoquer, danser dans ses prunelles. Cela me rappelait quelque chose.

  • - Pourquoi tous ces regards noirs, aujourd'hui ? M'enquis-je alors que nous ouvrions le grand lit à baldaquins, chacun de son côté.

Prince ne m'accorda pas un regard. Impénétrables, ses traits tirés me parurent plus livides que jamais.

  • - Callista avait chaque jour un amant différent, finit-il par lâcher d'un ton tranchant. Est-ce ordinaire dans ton monde, Tarah ?

Je suspendis mon mouvement, agrippée aux draps comme à une bouée de sauvetage. Ce que j'avais pris pour un jeux d'adolescents ne l'étais visiblement pas aux yeux de la panthère de lune.

  • - Absolument pas, Prince, murmurai-je, mis amusée, mi tendue à cause de son air un peu menaçant de tueur par nature.

Il leva lentement vers moi ses prunelles dorées. Loin de faire la souris acculée, je ressentis le besoin de riposter par la violence. Je serrai les mâchoires tandis que mes crocs poussaient inexorablement.

  • - Et toi, qu'est-ce que tu en penses ? Demanda-t-il en levant le menton, les paupières mi-closes, arborant un air supérieur qu'il ne m'avait jamais adressé.

J'ouvris la bouche pour l'insulter, levai les bras pour brandir les griffes qui poussaient là où s'étaient trouvés mes ongles courts. L'esprit de la louve fit un bref passage aux côtés du mien. Je pensai bien du mal, promis mentalement bien des douleurs. Je rejetai la tête en arrière. Je tendis tout mon être vers la transformation inverse. Lorsque je rouvris les yeux, il étaient de nouveau ceux d'une blonde adolescente. Le levai un sourcil, adressai un sourire méprisant à mon promis.

  • - Que si un homme me satisfait, je ne songerai jamais à aller en voir un autre, soufflai-je en faisant jouer mon cou, endolori par la transformation avortée.

  • - Et dans le cas contraire ? Interrogea le vampire, d'une voix sifflante qui en cours de phrase, regagna le miel de son timbre habituel.

Nous nous sentions enivrés par la force de ce que nous nous étions presque laissés aller à devenir. Le danger, la violence dans l'air nous avait insufflé un plaisir contre nature. A présent, nous jouions tous deux, cela ne faisait aucun doute.

  • - Alors je le quitterai pour trouver quelqu'un d'autre. Bref je m'efforcerai d'être fidèle, si c'est ta question. Cela te tranquillise ?

J'avais travaillé la voix, j'avais mêlé l'innocence de la jeune humaine avec la perversité du monstre qui en habitait la chair.

  • - Non, siffla-t-il de sa voix d'outre tombe.

Il s'était penché au-dessus du lit pour me parler de très près. Je voyais les pores secs de sa peau diaphane, se mouvoir alors qu'ils auraient dû être mortellement figés depuis bien longtemps. Je pus presque sentir la putréfaction dans son halène chargée. Je donnai à Prince un long baiser, diablement dérangeant, qui me fit chavirer tandis que lui maîtrisait la situation depuis le début de cette conversation. Lorsque nos lèvres se détachèrent, je compris que j'étais à sa merci. Ma voix tremblait lorsque je questionnai :

  • - Non ?

Mon air interloqué lui apprit qu'il fallait m'expliquer.

  • - A partir de quel moment estimes-tu être avec quelqu'un ?

Son large sourire n'en était pas moins glacial. Terrible prédatrice, la panthère de lune savourait cette mise au point, qu'elle attendait depuis bien des heures.

  • - Et bien.. A partir du moment où d'un il me plaît, de deux je lui plais, de trois il s'est déjà passé des choses à peu près sexuelles en nous, de quatre il m'est promis par les dieux.

Un gloussement s'échappa de ses lèvres, à moins que ce ne fût un léger ronronnement félin. De mon côté, l'excitation obscurcissait mon jugement. La traque verbale et consentante me rendait dans un état auquel je ne comprenais rien.

  • - Donc Adam te plaît mais tu me seras fidèle ? Conclut-il, souverain dans le ton, l'expression et par sa nature.

  • - Oui, Prince.

Je n'avais pas eu cette voix soumise, tremblante, craintive, si ? Il leva un sourcil satisfait, eut un mouvement de tête supérieur, puis se coula entre les couvertures dans un soupir de plaisir, son corps parfait se mouvant avec une grâce surnaturelle. Je me couchai face à lui, bien moins gracile, car ainsi son les lycans. L'espace d'une seconde, la lutte pour le pouvoir se joua d'une autre façon, d'un tendre manière auréolée d'ivresse gesticulante. Lorsque la fière retomba, il ne s'était pourtant rien passé de plus qu'auparavant. Je me demandai pourquoi nous en étions restés là. Je levai le menton pour l'interroger du regard. Ses prunelles écarlates, en son visage cireux parcouru de veines bleues, m'arracha un feulement d'animal surpris. Je me hâtai de devenir un monstre, je brandis mes griffes lorsqu'il chargea, sans pitié, mais ce fut d'une voix à mi chemin entre celle de la femme et celle, incompréhensible, de l'affreuse créature que je n'avais pas achevé de devenir, que le l'appelai en dernier recours.

La douleur explosa à mon esprit, mais lorsque je repris conscience, j'étais entre les bras aimants de Celui qui savait, savourant ses caresses attentionnées. Je me rendormis, heureuse d'être qui j'étais, capable de survivre à l'amour du dangereux Prince de Terra.

 

La louve et le prince 61.

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commentaires

H
<br /> Whoaoh !<br /> <br /> A quand la suite?<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> bientôt, promis !<br /> <br /> <br /> merci et n'hésite pas si tu as un conseil<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Hey !! voila la suite ! ecoute j'aime toujour autant ! si j'ai bien comprit tout le temps ou elle est la bête il n'est pas decrit, je t'avoue que j'ai du relire un seconde fois pour bien<br /> comprendre. on passe d'un état a l'autre très ( voir trop) rapidement, je pense... Je loupe certain truc on a pas le temps de comprendre quelque chose que déjà il se passe autre chose !!!!<br /> peut-etre faudrait-il que tu passe un peu plus de temps a prolonger les scéne donner plus de détail afin de mieux visualiser la scéne pour partir sur autre chose...<br /> <br /> Petit conseille de rien du tout !^^ =)<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> ok merci beaucoup je note<br /> <br /> <br /> tu sais tu n as pas à t excuser, les conseils c 'est ce que je recherche, beaucoup plus que les compliments, même s'ils font toujours plaisir<br /> <br /> <br /> parce ce sont les critiques qui permettent d améliorer la sauce pour gagner des chances d etre publiée.<br /> <br /> <br /> merci encore et bonne soirée à toi<br /> <br /> <br /> <br />

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