Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 22:17

 

serein.jpgCentaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

- C'est normal, Aliénor, tu n'allais pas emporter des provisions pour aller te baigner. Ne t'inquiète pas, ils finiront par nous retrouver. Dès qu'ils seront assez près, ce qui arrivera rapidement, père et mère nous localiseront facilement grâce au son de nos voix. 

L'euphorie me gagna : bien sûr, il avait raison, les dieux nous trouveraient plus aisément que je l'avais imaginé jusque-là. Je me surpris à poser aux deux frères des questions sans intérêt par dizaines sur ses capacités auditives, comme une gamine impatiente. Bianca, un peu amorphe, écoutait distraitement. 

Mais le temps passa sans que personne ne se présentât auprès de nous. Finalement Liam fit ce qui s'imposait. Il nous abandonna. En chevauchant Liane, il aurait plus de chances de trouver de l'aide, c'était évident. Pourtant, au moment de partir, il s'attarda, les bras ballants. Je me laissai aller contre son corps. L'émotion pulsait entre nous comme une substance palpable. Puis il s'arracha à moi, puis partit précipitamment, avec un dernier regard à son frère, très grave. 

- Ils vont se rapprocher de leur côté, supposa Gareth d'une petite voix à son départ. Je suis fatigué et j'ai faim, ajouta-t-il sans transition.

- Si je te permets de dormir tu ne vas pas me quitter, si ? Lui fis-je promettre, sceptique, en observant son teint grisâtre. 

Il eut un rire guttural. Nous avions désespérément soif, à présent. Il secoua la tête et se cala contre moi en position fœtale. J'invitai la petite blonde à faire de même. Je posai ma queue sur son corps fin afin de lui fournir une couverture improvisée. 

- Viens au chaud, souris-je. Je vais continuer à appeler Rébecca de loin en loin, désolée si ça vous réveille.

Pour toute réponse tous deux se recroquevillèrent entre mes pattes. 

Je ne trouvai pas le sommeil. Nerveuse j'appelai Rebecca de temps en temps. Chaque fois le prince battait des cils, m'adressait un sourire forcé et ne tardait pas à retomber dans le sommeil. Bianca ne se donna pas cette peine. Seule sa respiration changeait de rythme au son de ma voix, unique preuve qu'elle était toujours en vie. Je me sentis partir avec la désagréable impression que tout serait bien pire si je me réveillais un jour.

Lorsque j'ouvris les yeux le jour pointait à l'horizon. La première chose qui me vint à l'esprit est que je devais à tout prix étancher ma soif, qui me paraissait proche de l'insupportable. Je me rappelai rapidement que c'était impossible. Alors les choses me semblèrent encore pires que la seconde précédente.  J'avais la gorge en feu.

Il faisait encore froid. Pour la première fois je regrettai d'avoir un torse humain : sur ma partie chevaline au moins le froid n'avait aucune prise.

Puis je portai un regard nerveux au prince. Je poussai un cri étranglé qui me fit souffrir le martyr. Il était mort. Ainsi que Bianca, dont j'avais oublié jusqu'à l'existence. Leur peau était répugnante tant leur couleur était alarmante. Je secouai Gareth de toutes mes forces. Un son ténu s'échappa de sa gorge. Fébrile, je cherchai son pouls. Je finis par le trouver.  

  Centaure d'un dieu 126.

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 18:23

pleure-supplie.jpg Centaure d'un dieu, résumé 

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Si nous avions pu jouir de nos facultés sans son entrave, nous n'aurions pas été suffisamment idiots pour emmener le prince se baigner à l'océan au vu des circonstances.

Finalement, Liam revint par les flots, survolé par les griffons, dont l'un posa Bianca sur le sable, tandis que le dauphin des dieux traînait Gareth près de lui. Tous trois arboraient des lèvres bleues et un air d'épuisement extrême. Mais ils étaient vivants, quoi que très choqués.

Je tendis la main vers Liam, qui haletait à genoux en tremblant violemment, m'attendant à ce qu'il me repousse. C'était ma faute si nous en étions là. Je l'avais déconcentré au moment où il avait à accomplir ce pourquoi il pensait exister, nous protéger tous. Pourtant il se laissa faire. Je le frictionnai avec autant de force que je le pouvais, soudain incapable de m'arrêter. Mon propre hoquet produisait un bruit qui me poussait moi-même à la limite de l'hystérie. J'aurais voulu arracher ma gorge afin qu'elle cesse de me brûler et de me faire paraître irrespectueuse de leur propre souffrance.

  • - Tu as la peau chaude, fit mon promis, étonné, d'une voix faible que je ne lui connaissais pas.

Je haussai un sourcil. Pourquoi en était-il surpris ? Je compris enfin, tandis qu'il me détaillait d'un air inquiet. Je devais avoir une tête à faire peur, à cause de la fatigue nerveuse et physique.

  • - Je vais vous réchauffer, alors, fis-je distraitement.

Je me plaçai entre les deux autres et fis signe à Liam de m'aider à les coller à ma peau. La leur, glacée, me parut flasque, ce qui fit réapparaître ma panique. L'estomac de Gareth réclamait bruyamment son dû, pourtant il paraissait profondément endormi. Ainsi commença une matinée d'ennui. Je regardais la mer et les oiseaux, mais surtout j'avais peur. Nous ne pouvions pas partir. Certes, Liam aurait pu monter son griffon, quoi que si faible qu'il aurait dû demeurer sur terre, car dans les cieux, une chute paraissait inéluctable et ses effets, bien trop dangereux. Mais son frère et la fille ne pouvaient pas monter tous deux sur mon dos alors que tous deux inconscients, aucun n'aurait pu se tenir pour ne pas tomber. Or les autres n'avaient aucun moyen de nous retrouver à mon sens.

Au bout d'un moment qui me parut une éternité, le soleil atteignit le pic du midi et enfin, je réalisai que je n'avais plus froid.

Bianca, les yeux clos, pâle comme la mort, donnait pourtant froid dans le dos. Un long frisson me parcourut l'échine. L'estomac du prince ronronnait en rythme. Lui aussi était d'une grande pâleur. Soudain prise de panique, je le secouai, mais il se réveilla tout de suite. Je me sentis idiote, mais on ne lutte pas contre ce genre d'effrois. Sa façon de s'éveiller m'affola grandement, du reste. Il semblait très absent.

  • - Comment te sens-tu ? Tentai-je d'une toute petite voix.

Liam lui caressait les cheveux depuis des heures, visiblement incapable de détacher le regard de ses yeux sombres, à présent qu'il les avait ouverts. Le dauphin lui souriait douloureusement.

  • - Bien, assura-t-il, mais sa voix trahissait son mensonge.

Sa gorge paraissait le faire souffrir, en plus de l'épuisement qu'il paraissait ressentir et se lisait sur ses traits de façon évidente.

  • - Je suis désolée, je n'ai rien à manger, pestai-je, la gorge nouée par mon hoquet.

 

C'est alors que je réalisai qu'il était possible de trouver à manger, l'océan recelant bien des denrées, dont certaines pouvaient même se consommer crues. La soif me dérangeait pour ma part davantage que la faim. J'échafaudai un plan impliquant les griffons, qui pourraient sans doute ramener à boire, si on leur trouvait un récipient, ce qui pourrait sans doute s'arranger, songeai-je en jetant autour de moi des coups d’œil nerveux. A cet instant, Gareth laissa échapper un faible rire avant de reprendre la parole :

  • - C'est normal, Aliénor, tu n'allais pas emporter des provisions pour aller te baigner. Ne t'inquiète pas, ils finiront par nous retrouver. Vous devez parler pour que Maman vous entende, si vous en êtes capables.

    Centaure d'un dieu 125.

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 00:18

elfe merCentaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

La fille lui jeta un regard interdit. Il partit d'un grand rire chaleureux puis m'amena à expliquer qu'il ne s'agissait que de grands animaux qui n'attaquaient pas volontiers les créatures terrestres que nous étions tous.

Ensuite, assez laborieusement, parce-que je me sentais d'humeur grave, ce qui ne collait pas avec ce genre de propos sans valeur émotionnelle, je me donnai la peine de leur expliquer ce que leur peuple – le mien, à présent – pourrait tirer des flots, en termes de denrées, de matériaux variés et de moyens de transports.

  • - Mais ça a l'air dangereux, insista la petite blonde.

Pourtant, elle paraissait se sentir mieux. Le simple fait d'être l'objet de l'attention de Gareth lui avait visiblement fait du bien. Je comprenais, malheureusement. Je reportai la mienne sur le guerrier. Perdue je me concentrai sur son visage mais avec cette foutue frange, où pouvais-je trouver les réponses à mes questions silencieuses, à présent qu'il s'était fit silencieux et immobile ?

  • - Le guerrier est intrépide, expliqua le prince, la voix posée, mais seulement face aux ennemis. Ce danger-là ne peut pas être anéanti.

Un silence s'installa. Puis je les invitai à voix basse à entrer dans les flots, doucement, à leur rythme. Rapidement je leur ordonnai de ne pas avancer plus loin que jusqu'à la taille. Même s'ils savaient nager, expliquai-je, car les vagues rendraient pour eux cette expérience imprévisible.

Le contact de l'eau ravit la jeune femme. Elle et Gareth jouèrent dans les vagues. Les éclats de rire régnaient en maîtres sur ce tableau idyllique. Le prince et sa protégée se mirent à nager ensemble en s'amusant à s'éclabousser. Je jetai un œil à Liam, qui ne paraissait pas partager plus que moi ce moment de détente.

  • - Gareth, lança-t-il, reviens ici, tu vas trop loin !

Je secouai la tête. Ils ne prenaient pas de risques inconsidérés. J'hésitai en détaillant l'air triste à pleurer du dauphin.

  • - Qu'est-ce qu'il y a, Liam, depuis tout-à-l'heure ?

Il referma la bouche, s'étant visiblement apprêté à insister auprès de son frère. Il hésita, plus se tendit encore un peu plus. Finalement, il prit la parole au prix d'un effort évident.

  • - Il va mourir. Je le sens dans mes entrailles. C'est la fin, les derniers moments.

Une boule douloureuse se forma dans ma gorge. J'allais m'étouffer. En remarquant ma crise de panique, il me fit signe de me baisser pour placer ses doigts sur ma gorge, qu'il massa un moment. Puis je me sentis mieux. Seul mon ventre se tordait toujours douloureusement. Puis comme dans le pire des cauchemars, nous reportâmes notre attention sur Gareth et Bianca. Ils étaient bien trop loin, ils ne pourraient pas revenir, ni nous nager jusque là-bas.

  • - Tu restes là, d'accord ? M'ordonna Liam. Les griffons nous viendront en aide si c'est nécessaire. Mais tu es trop lourde pour aucun de nous s'il faut te ramener au bord.

Je sentis mon visage se décomposer. La nuit était tombée, je n'y voyais plus rien. J'eus l'idée de joindre Saphir par téléphone. Nous parlâmes peu. Il indiqua d'une voix pincée qu'il se hâtait et tâcherait de nous trouver en dépit du manque cruel de précision dont j'étais capable sur notre localisation.Il me fit hurler afin que Rébecca nous entende et détermine dans quelle direction nous nous trouvions. Pour le moment pas même un murmure ne parvenait à ses oreilles.

 

Je me mis ensuite à parler toute seule. Je parlai à mes parents. Je leur demandai ce qu'ils me conseillaient de faire. Seul le silence me répondit. Je me demandai si je devenais folle. Mais il m'apparut plutôt que nous avions été victimes de la prophétie. Si nous avions pu jouir de nos facultés sans son entrave, nous n'aurions pas été suffisamment idiots pour emmener le prince se baigner à l'océan au vu des circonstances. 

Centaure d'un dieu 124.

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 23:32

merCentaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

 

Il me sembla que l'instant d'après, peut-être une heure plus tard en exagérant, nous arrivâmes à la plage, surplombant fièrement l'océan. Cependant un détail attira mon attention : il faisait déjà sombre. Je levai le nez, interdite. Le crépuscule tombait. Je n'avais rien vu passer. Impressionnés les jeunes gens buvaient des yeux ce paysage qui leur était inconnu. Mon cœur se serra en remarquant le siège des maîtres-nageurs-sauveteurs abandonné au sol. D'un pas décidé je les précédai vers les eaux, sans tellement écouter leurs exclamations. Arrivée près de l'océan l'émotion me donna naturellement le hoquet.

  • - Aide-moi à descendre, sollicita Liam qui était jusque-là resté aussi silencieux que moi.

Je m'exécutai dans une suite de gestes raides. Lorsque ses deux pieds entrèrent en collision avec le sable détrempé, le bruit produit résonna à mon esprit, comme dans une grotte peine d'échos. Je ne me sentais pas très bien, compris-je à cet instant. Je réalisai combien mon rythme cardiaque s'était affolé. Ma vue n'était pas très nette. Des éclairs paraissaient la gêner par moments. J'émis un rire hystérique, que je ne me reconnus pas et qui me fit peur comme s'il m'était étranger. Comme une menace planant au-dessus de mon destin, juste à la limite de mon champ de vision si restreint.

  • - Elle a trop forcé, fit remarquer Gareth.

Je me tournai vers lui. Cela me déstabilisa. Ils me soutinrent, accompagnant ma chute sans que je pus émettre un son, enfermée malgré moi dans le silence, inerte à cause de ma chute de tension.

  • - Elle est trop maigre pour pouvoir fournir autant d'exercice, réprimanda encore le prince, comme si je n'étais plus là.

J'entendis aussi le son cristallin de la voix de Bianca, de toute évidence paniquée. Mais je ne saisis pas le sens de ses paroles, déjà trop loin derrière un voile épais. Un moment plus tard, mes facultés revinrent à la normale. Dès que j'en fus capable, je m'ébrouai, puis me remis sur mes pieds. Je notai simplement, sans m'en émouvoir, car j'avais dépassé ce stade, combien mes instincts devenaient équins. Un cheval n'aime pas demeurer couché. Je fusillai Gareth du regard, mais m'épargnai la peine de formuler quoi que ce fût. Je savais combien c'était inutile. Je détestais qu'on me considère comme une petite poupée écervelée. Je supposais que le message se passait de paroles. Nous restâmes un moment silencieux. Liam se mit à me caresser le flanc. Je tournai brusquement le buste vers lui. Il ne s'arrêta pas vraiment. Il ne croisa mon regard sombre que quelques fractions de seconde. Il me caressait comme si j'étais une jument. Un tic nerveux agita ma robe là où glissaient ses mains. Je posai une main sur la sienne. Finalement je me penchai pour le prendre dans mes bras. Il me serra en retour. Il culpabilisait probablement de ne pas avoir pensé que je ne supporterais pas son poids aussi longtemps. Mes yeux me brûlèrent. Encore fatiguée, j'aurais presque pu pleurer. Mais je retins mes larmes, me maudissant pour cela. Cela devait faire du bien, parfois, de simplement s'abandonner. Je finis par me redresser. Il resta simplement contre ma robe.

  • - Alors, l'océan ? Les questionnai-je d'une petite voix que je n'appréciai pas.

Bianca paraissait choquée. Du menton je fis signe au prince de faire quelque-chose, trop émotionnée moi-même pour prendre la peine d'en prendre soin.

  • - Immense, commença-t-il. Effrayant. C'est dedans que se cachent les monstres marins dont tu nous parlais.

La fille lui jeta un regard interdit. Il partit d'un grand rire chaleureux puis m'amena à expliquer qu'il ne s'agissait que de grands animaux qui n'attaquaient pas volontiers les créatures terrestres que nous étions tous

Centaure d'un dieu 123.

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 22:23

triste-aimant.jpgCentaure d'un dieu, résumé

Centaure d'un dieu, tous les articles. 

  • - Si vous y alliez en griffon, je pourrais galoper, on pourrait sans doute arriver plus vite.

  • - Bonne idée mais je reste à pied, sourit gentiment Gareth.

Son griffon était trop jeune pour le porter, réalisai-je alors.

  • - Je peux porter quelqu'un, fis-je consciente de m'aventurer en terrain glissant.

Chacun se dévisagea. En principe le prince qui aurait dû monter sur mon dos car c'était son transport qui posait problème. Mais je me doutais bien qu'ils devaient trouver ma proposition un peu tendancieuse. J'ajoutai donc :

  • - Tu pourrais chevaucher Liane, pour que Liam puisse monter sur mon dos ?

Chacun se détendit et ce fut arrangé. Gareth adorait monter le griffon, c'était pour lui une grande première. Docile, l'aigle-lion le laissa faire, non sans le considérer avec intérêt. Le dauphin lui expliqua comment indiquer les directions avant de l'aider à se jucher sur son dos. Puis ce fut à moi de lui tendre les mains pour l'accueillir sur le mien. Je commençai au pas et il lança :

  • - Cela produit un balancement agréable. Mais ton dos est moins rond que celui de Liane, est-ce que je ne vais pas avoir mal, à la longue ?

  • - Au début un peu. Puis tu vas t'habituer, assurai-je. Attention, je vais prendre un petit galop.

Je préférais lui épargner le trot, car pour le coup il aurait souffert davantage. Manque de chance, il chancela. Je stoppai net et il se rattrapa tant bien que mal. Les autres discutaient gravement là-haut, j'imaginais qu'ils devaient se dire qu'on n'arriverait sans doute pas plus vite ainsi.

  • - Et bien, fis-je gentiment, qu'y a-t-il de si différent d'avec ton griffon ?

  • - J'y suis calé grâce aux ailes. Es-tu bien sûre que je puisse tenir sur ton dos ?

  • - Certaine. Tiens-toi à mon torse et serre les jambes.

Lorsqu'il posa les mains sur ma taille, je lui indiquai fermement :

  • - Serre, Liam, je ne suis pas en porcelaine.

Je pris sans transition le petit galop, tentant d'adopter un ryhme régulier et aérien. Il serra plus fort en croisant les bras sous ma poitrine, puis dès que je le sentis stable, j'accélérai. Il n'était pas tellement lourd sur mon dos, je n'avais pas l'impression d'être plus lestée que quand j'étais lycéenne avec mon sac de cours. Or en tant que centaure, mon endurance me semblait bien meilleure. Peu à peu je pris encore de la vitesse. Surprise je pris un plaisir sans bornes à faire la course avec les griffons du ciel. J'étais seule sur la route, libre comme l'air. Soudain Liam cria à mon oreille :

  • - Une pause au pas, Aliénor !

Par réflexe je fis ce qu'il demandait tandis que les griffons se posaient près de nous :

  • - J'ai faim, indiqua le prince.

  • - Et j'ai mal partout, grommela mon promis.

Bianca se taisait timidement, mais elle avait les traits tirés. On voyait qu'elle aussi était fatiguée du voyage. Fronçant les sourcils je constatai qu'il était quatorze heures. Je n'avais pas vu le temps passer, grisée par la vitesse. Les hommes passèrent le court repas à échanger des sensations sur leur chevauchée respective. La jeune femme participa allègrement mais je trépignais trop pour m'y intéresser. Lorsque nous repartîmes j'eus la surprise d'assez vite trouver l'embranchement vers les plages. Il me sembla que l'instant d'après, peut être une heure en exagérant beaucoup, nous arrivâmes à la plage, surplombant fièrement l'océan. 

Centaure d'un dieu 122.

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 21:43

Je retraçai tous les événements : la première déception (pas de pépinière là où j'avais cru), les graines trouvées à la seconde, puis les conversations diverses. Il commenta tout, il me fit rire même si ses phrases étaient courtes et précises, plus rares que les miennes, moins exubérantes. Lorsque nous eûmes terminé la barrière je repris la route avec les autres, mais la conversation ne se tarit pas. Du coin de l'œil j'observai Lara et Gareth ; ils riaient ensemble. Mieux : je les regardai se toucher aux moindres occasions. Le bras, la taille, l'épaule, la joue, ils offraient réellement le tableau d'un jeune couple en voie de formation.

Après ma journée nous passâmes à la sienne. Morne certes, mais Liam avait des questions sur ce qu'il avait vu. Je compris qu'il avait croisé des rats. Je notai que c'était bien le seul animal que nous avions en commun sur les deux planètes. Pas du tout, se récria-t-il. Leurs rats à eux produisaient continuellement de petits sons. Il poussa un cri que j'aurais du mal à reproduire pour les imiter, plus près d'un pépiement d'oiseau que de quoi que ce fût d'autre. D'autre part c'étaient des animaux assez inertes alors que ceux qu'il avait vus ne cessaient d'avoir des mouvements brusques. Leurs rats enfin étaient appréciés des xivians et non craints comme sur notre Terre.

Il avait aussi des questions sur nos déchets. Sur Xivia ils les désintégraient, pourquoi les stockions-nous ? Parce qu'on ne savait faire que cela, déplorai-je. J'expliquai tout de même les diverses façons de s'en débarrasser, et il tomba des nues, considérant que nous faisions peu de cas de cette planète qui pourtant nous donnait tant de ressources. Il se rappelait en effet que nous utilisions des énergies fossiles alors que leurs appareils à eux s'auto-suffisaient. J'avoue que je ne compris pas comment exactement.

Après toutes ces discussions j'annonçai que j'étais dans l'ascenseur. En baillant il s'en étonna fortement. Je raccrochai et fus sonnée de voir qu'il était une heure du matin. Qui aurait cru que nous parlerions autant lui et moi, au début ?

Une fois dans ses bras je le suivis au lit sans détours : ni salle d'eau ni autres, j'étais épuisée. Entre veille et sommeil je me rappelai Gareth et Lara discutant d'un air complice sur tout le trajet du retour. En réalisant qu'elle avait encore eu une journée de repos, je souris, me demandant si ses collègues n'étaient pas finalement mes alliés. De très loin, Liam me demanda pourquoi je riais, de la voix des hommes heureux. Je secouai très lentement la tête. Je crois que je dormais déjà.

 

Mais le lendemain matin dès le réveil je me sentis excitée comme une puce. Certes je ne m'éveillai qu'à dix heures du matin face au petit déjeuner que Liam m'avait fait monter. Lui ne déjeunait jamais. Pourtant, à force de minauder et de douceur, mais aussi de crises de rire, je parvins à lui faire avaler une partie du festin.

Puis nous rameutâmes son frère et nous partîmes vers la plage avec de quoi camper une nuit. Lara ne pouvait pas venir, elle n'avait déjà pas travaillé la veille, il était temps de donner une pause à quelqu'un d'autre. Du coup je pris sous mon aile la petite cuisinière, Bianca, qui fut de repos ce jour-là. Blonde aux yeux bleus, elle n'avait pas vingt ans. Je m'adonnai au conte d'anecdotes sur la plage tout en réfléchissant à quelque chose :

  • - Si vous y alliez en griffon, je pourrais galoper, on pourrait sans doute arriver plus vite.

    Centaure d'un dieu 121.

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 00:04

sourit-1.jpgCentaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

  • - Qu'est-ce que tu fais ? Demanda son frère comme en écho à mes propres pensées.

Lui aussi le cherchait du regard, survolant les agriculteurs qui paraissaient invisibles. La puissance du lien qui les unissait me frappa de nouveau.

  • - Je fais une ronde avec Liane autour de vous.

Nous levâmes tous deux les yeux pour trouver effectivement le guerrier au-dessus de nos têtes. Je compris que s'il s'était résolu à faire ce pourquoi il pensait exister, à savoir nous protéger, il avait simplement eu envie d'entendre la voix de Gareth. Cela aussi lui manquerait si la prophétie se réalisait.

Je rassemblai les troupes pour repartir tandis que les deux frères plaisantaient sur l'espérance de vie de l'aîné, je n'étais pas encore assez à l'aise avec la question pour ne pas avoir envie de fuir à cet instant. Ils conclurent que dorénavant Liam nous suivrait en mission, ce qui me fit grand plaisir. Sur le reste du voyage Lara nous rejoignit, tout en demeurant discrète. Je l'embrigadai dans une conversation passionnante : les relations sexuelles entre centaures. Gareth se bouchait les oreilles et nous riions à gorge déployée car j'en faisais des tonnes, ce qu'il était le seul à ne pas comprendre. Du moins faisait-il semblant de l'ignorer. Ensuite nous passâmes à la vie intime de Lara elle-même et il fit encore semblant de ne pas comprendre qu'elle parlait de lui. Je découvris sur le mode humoristique qu'il était d'une douceur incroyable, qu'entre ses bras on se sentait une petite chose fragile. C'était lié à sa morphologie, appris-je, qui ne lui permettait pas la brutalité. Son frère n'avait pas cette caractéristique, avouai-je en riant et il se boucha les oreilles de façon tout à fait comique.

Lara était fort convoitée, apprîmes-nous ensuite, mais elle refusait toutes les mains qu'on lui offrait : elle voulait un bellâtre, aussi intéressant que drôle, bref le prince charmant. Sous leur regard étonné j'expliquai ce mythe, en développant les classiques : la belle et la bête, la belle au bois dormant, Cendrillon et j'en passe. Ils écoutèrent avec intérêt les contes, puis chacun se plut à refaire l'histoire. Ainsi la belle au bois dormant ne se réveilla-t-elle jamais, mais le prince s'amouracha de sa servante. La belle fut sauvée des griffes de la bête par son portier, tandis que Cendrillon retrouva ses parents qui avaient en fait été enlevés, rien de moins.

Ce fut sur cette conclusion que nous arrivâmes au champ. Ensuite nous ne parlâmes plus car j'aidai à la construction de l'enclos alors que les autres plantaient avec les agriculteurs chacun dans son coin. C'était déjà le crépuscule lorsque nous étions arrivés, alors une heure après le début du labeur Liam me téléphona :

  • - Oui ? Fis-je un peu essoufflée.

  • - Vous n'avez eu aucun problème, en bas ? Me questionna-t-il.

  • - Du tout. Je plante des piquets, souris-je.

Je réalisai en repoussant une mèche de cheveux noirs qui collait à mon front, que l'activité me faisait le plus grand bien.

  • - Tu chasses un animal quelconque ? Se perdit il.

  • - Non, j'agrandis l'enclos.

  • - Oh. Et quand viendras-tu plutôt me tenir compagnie?

Le son un peu particulier de sa voix fit trembler tout mon flanc droit. Je m'ébrouai de la tête aux pieds, afin de reprendre mes esprits.

  • - Pas avant des heures. Je suis désolée. Mais demain on va à la plage !

  • - Oui, rit-il doucement, ce sera une belle journée. Il me tarde.

  • - Et moi donc ! Conclus-je en frappant un piquet. Hé, ce qui est bien avec ces multi tâches c'est qu'on peut discuter en travaillant. Tu restes travailler avec moi, Liam ?

  • - Pourquoi pas ; alors raconte-moi la journée.

    Centaure d'un dieu 120.

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 00:12
  • espiègleCentaure d'un dieu, tous les articles.

    Centaure d'un dieu, résumé

    - Avoue que la question te serait venue si c'était moi le centaure, sourit-il, visiblement épanoui. Cela étant ne me dis rien. C'est mon frère et je n'ai pas vraiment envie de savoir, en réalité. Comment as-tu compris que je pensais à cela ? Me questionna-t-il après un temps.

  • - Cet air coquin, et un coup de poker, avouai-je sans gêne. En fait ton père a permis à ton frère de devenir centaure quand....

  • - Je ne veux pas savoir ! S'affola-t-il.

Je m'étais demandé comment il pouvait arborer un air aussi heureux au regard des circonstances. Il m'apparut qu'il devait se sentir soulagé d'être en vie. Une bouffée de joie pure m'assaillit à cette pensée. Je me sentis d'humeur joueuse.

  • - Quand il a envie, tu vois... Ajoutai-je pour le taquiner.

  • - Arrête ! Implora-t-il.

Je m'entêtai ensuite à le tourmenter, mon humeur atteignant des sommets par ce petit jeu fort drôle, il fallait l'avouer. Je lui expliquai comment ça se passait entre équidés avec force détails : les morsures, les coups de sabots, les ruades. A la fin comme prévu il avait un air partagé entre le dégoût, la curiosité et la compréhension. Après qu'il y ait réfléchi en silence je lui glissai :

  • - Et bien ça ne se passe pas du tout comme cela, Gareth.

Il ne comprit qu'à l'issue de plusieurs minutes, durant lesquelles il parut concentré. Ensuite je dus piquer un galop pour qu'il cesse de me battre gentiment. Ce faisant nous arrivâmes assez vite à l'autre pépiniériste. Les dieux soient loués, il y en avait encore une à cet emplacement même si l'enseigne avait changé. Je pris un plaisir étonnant à raconter le goût des tomates, salades, courgettes, navets, mais aussi celui des oranges, des pommes, des figues et autres fruits et légumes. Enthousiaste je les aidai à transporter toutes les graines que je connaissais, puis je dirigeai le groupe vers les champs que les agriculteurs avaient commencé à travailler, non sans faire d'abord une pause pour manger. J'allais enfin pouvoir retrouver les goûts que je connaissais sur Terre, songeai-je en entamant ma salade en boîte, constatant comme toujours que dans mon souvenir, les crudités fraîches étaient bien meilleures. C'est alors que la voix de Liam me fit sursauter :

  • - Liam aimerait te parler, Gareth.

  • - Salut, fit-il sous mon œil étonné.

Le prince n'avait la voix d'aucune femme sur son appareil, mais celle de son frère. C'était sans doute la personne qu'il aimait le plus. Par ailleurs il changeait de femme tous les soirs, aussi il ne pouvait pas se permettre de les laisser entendre la voix d'une autre sur son appareil. Cela étant je trouvais tout de même cela ravissant.

  • - Tu vas bien ? Demanda piteusement le guerrier.

  • - Oui, sourit son frère, ne prends pas ce ton de chien battu, tu sais qu'il n'y a aucun problème, Liam.

Même si ce ne fut pas ma première pensée, je finis par comprendre qu'ils avaient déjà parlé des inquiétudes du guerrier quant à la vie du prince et qu'ils étaient tombés d'accord sur le fait qu'il n'avait pas à s'en excuser. Je cherchai le dauphin du regard, mais ne le trouvai pas. Où avait-il disparu aussi rapidement ?

  • - Qu'est-ce que tu fais ? Demanda son frère comme en écho à mes propres pensées.

Lui aussi le cherchait du regard, survolant les agriculteurs qui paraissaient invisibles. La puissance du lien qui les unissait me frappa de nouveau.

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 00:02

 

Centaure d'un dieu, résumé

Centaure d'un dieu, tous les articles.

- Je suis désolée si vous trouvez cela déplacé. Mais je ne me sens pas le courage de 

yeux-bleus.jpg

te voir repartir, prince. Il me semble que si je te laisse faire, demain matin on m'annoncera ton décès. Accepterais-tu de rester dormir là?

Il fut rapidement décidé que c'était accordé. Chacun réagit comme s'il s'agissait d'une faveur offerte à une faible femme. Mais Liam et son frère me parurent partager mon envie. Les raisons du guerrier devaient égaler les miennes. Quant au prince, peut-être qu'après tout, l'éventualité de la mort ne le laissait pas si serein. Il préférait ne pas rester seul, de mon point de vue. Avant de sombrer dans le sommeil, j'observai longtemps la forme sombre qu'il représentait entre ses draps. Je luttai longtemps pour demeurer éveillée, guettant la moindre anormalité, mais aucune ne m'apparut. Le lendemain matin je m'éveillai au son de la voix de Liam. En réalité il s'agissait du réveil de mon bracelet :

- C'est l'heure, Aliénor. Bonne journée.

Je souris dans mon demi sommeil. Diable, j'étais toute courbaturée ! Peu à peu la raison de ces douleurs me revinrent à l'esprit. Je me dressai nerveusement dans les draps. 

- Gareth ? L'appelai-je d'une toute petite voix pour ne pas réveiller Liam.

Il ne me répondit pas. Je sortis à grands fracas du lit pour accourir près du prince, qui reposait dans la banquette installée à l'autre bout de la chambre. Dès que je le secouai, rejointe par le guerrier que j'avais réveillé, Gareth émit un grognement endormi. Liam et moi rîmes de bon cœur, tellement soulagés tous deux !

C'est ainsi que commença cette journée, dont l'essentiel fut dédié aux agriculteurs. Je dirigeai le groupe là où autrefois je savais que se trouvait une boutique de jardinage. Sur la route je demandai aux agriculteurs des nouvelles des chèvres et des chats. Il me fut répondu que les chats étaient devenus peureux là où quelques jours avant ils étaient agressifs. De plus en plus d'animaux venaient manger, aujourd'hui on tuerait une chèvre pour continuer à les nourrir. Ils me rassurèrent : le troupeau était assez important : il y en avait une petite quinzaine. Plusieurs des femelles étaient pleines, au demeurant, car c'était la belle saison. On attendait les petits pour bientôt. Les bergers avaient aussi trouvé des informations utiles dans les livres car le traducteur fonctionnait déjà. Ainsi tout allait pour le mieux. J'eus tout de même une mauvaise nouvelle : ma boutique botanique n'existait plus. En râlant je pris le chemin de la seule autre que je connaissais d'aussi importante, annonçant aux troupes que le trajet serait de ce fait plus long que prévu.

- Cesse de te demander comment c'était ! Accusai-je Gareth sur la route en chuchotant.

J'avais profité de ce que Liam discutait avec d'autres, plus loin, quoiqu'à portée de vue de son frère, dont il ne serait trop éloigné que sous la torture. Les premières heures, je m'étais sentie émue qu'ils se quittent très peu, ce matin-là. L'impression de gravité ne s'estompait que légèrement depuis quelques minutes. 

- Avoue que la question te serait venue si c'était moi le centaure, sourit-il, visiblement épanoui. Cela étant ne me dis rien. C'est mon frère et je n'ai pas vraiment envie de savoir, en réalité. Comment as-tu compris que je pensais à cela ? Me questionna-t-il après un temps.

  Centaure d'un dieu 118.

Partager cet article
Repost0
26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 02:09

Mon pouls battait dans ma tête alors que j'attendais la réponse. À mesure que le silence s'épanouissait, les yeux de Liam s'agrandirent et soudain il tenta de se remettre sur ses pieds. Mais comme moi au début, il ne réussit qu'à faire une suite de mouvements ridicules. Je le vis se mordre la lèvre pour étouffer un juron. Je me relevai pour lui offrir mon aide et lorsque enfin, il parvint à tenir sur ses pattes, son bracelet émit de délicieuses sonorités :

  • - Liam? Comment ça va?

C'était plus simple que joli, je le sais, mais nous nous extasiâmes tous deux silencieusement sur ces quatre mots-là avant qu'il ne réponde :

  • - Tu vas bien, aucun souci ?

Un silence suivit la question, puis le prince éclata d'un rire franc et juvénile alors qu'il était notre aîné :

  • - Vous y êtes, ça y est ? J'en suis très heureux, vraiment. C'est fantastique !

Le pire n'était pas qu'il eût compris. C'était qu'il s'émerveillait réellement que nous nous fûmes unis. Cet être nous adorait tout son soûl, compris-je et sans réfléchir je demandai au bord des larmes :

  • - Est-ce que je peux venir te prendre dans mes bras, Gareth ?

  • - Dans un moment je viendrai vous voir, tranquillisez-vous, je vais bien.

Il coupa la communication et Liam m'expliqua, nerveux :

  • - Il est avec une femme, il ne va pas la planter là dans la seconde, Aliénor.

J'avais bien compris. Il reprit forme humaine et je l'enlaçai tendrement, toujours si près des larmes que je sentais mon sang se précipiter dans mes veines.

  • - Si seulement j'arrivais à pleurer parfois ce serait plus facile pour moi, reniflai-je.

Nous attendîmes en silence, si tendus tous deux qu'aucun de nous ne tenta de le rompre. Lorsque Gareth frappa j'étais dans un état second, pourtant je pris plaisir à le voir entrer lorsque Liam ouvrit la porte sans très bien maîtriser ses gestes, ainsi qu'à voir le Guerrier serrer fort son frère. Je retournai le clin d'œil au prince, mais il prit le temps de s'asseoir pour nous sermonner :

  • - Cessez de gâcher votre vie intime avec cette prophétie, c'est compris ? Lorsqu'elle se réalisera j'aurai profité de la vie à outrance, il n'y aura rien à regretter. Vu ?

  • - Impossible, avouai-je pour pallier le silence négatif de mon amant. Tu ne peux rien y faire, alors de ton côté ne t'en offusque pas.

Il réfléchit un peu et haussa les épaules avant de nous souhaiter chaleureusement bonne nuit. Il viendrait avec moi au champ, le lendemain, obtins-je.

  • - C'est-à-dire que tu te lèves dans peu de temps, nota Liam. Tu as le droit de refuser, Gareth, n'oublie pas que ces yeux là sont ensorceleurs.

Il s'agissait des miens, première nouvelle, mais c'était trognon, il fallait l'avouer. Gareth traîna un moment avec nous dans un silence que je finis par trouver tendu. J'osais tout juste penser que j'avais une chance d'obtenir ce que je demandai. J'essayai quand-même, incapable de me retenir.

  • - Je suis désolée si vous trouvez cela déplacé. Mais je ne me sens pas le courage de te voir repartir, prince. Il me semble que si je te laisse faire, demain matin on m'annoncera ton décès. Accepterais-tu de rester dormir là?

  Centaure d'un dieu 117.

Partager cet article
Repost0

Hé C'est Nous !

  • : roman fantastique en ligne gratuit
  • : manuscrits de fantasy promettant action, guerre et amour. Si vous aimez les vampires, loups-garous, dragons, fées, anges ou toutes autres créatures fantastiques c'est gratuit. laissez un mot aux auteurs Chloé et Solenne pour les aider à trouver un éditeur.
  • Contact

copyright

 

 

 

 

Toutes les images apparaissant sur ce blog ne sont pas notre propriété.

Elles appartiennent à leur autreur.

Recherche

visiteurs