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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 21:48
Mes chers amis le moment de me choisir un compagnon est venu (Cali essayait de gagner du temps en regardant les outres qui continuaient à circuler). Ce choix est difficile, déjà certains s’engaillardissaient . Vous êtes tous très valeureux et des étalons superbes.
Bon il est temps que ça se finisse je raconte n’importe quoi pensa-t-elle, elle sentait l’attitude moqueuse de son époux non loin. « Toi l’attaché, tu arrêtes tout de suite » le gronda-t-elle. « Quoi ? » lui répondit-il innocemment. Doucement elle s’était rapprochée de lui. Quand elle vit la dernière gourde tomber vide elle prononça la formule pour les endormir. Il était temps un homme lui avait déjà bondi dessus prêt à la violenter sans plus de scrupule. Une vingtaine d’hommes restaient debout ébahis, ne comprenant pas ce qui était arrivé à leur compagnon. La princesse se saisit vivement de l’épée de l’homme qui avait voulu la forcer et libéra prestement son époux.
Dès qu’il fut libre, Lucas se jeta sur elle l’arme à la main, Cali vécut la scène au ralenti. Elle était accroupie nue alors que son conjoint menaçant bondissait vers elle l’arme au poing. Il est devenu fou, se dit elle, pourquoi m’attaque-t-il ? Puis elle se résigna, sa dernière heure été venue. Cependant ce n’est pas dans sa chair que l’arme pénétra mais dans celle du fantassin qui avait brisé sa béatitude et qui s'apprêtait à la transpercer de part en part. La reine sentit un corps tomber dans son dos et releva un regard surpris vers le prince. La surprise était des deux cotés.
- Bon quand tu auras fini tes enfantillages, tu pourras aller te mettre à l’abri dans les fourrés.
- Bien sûr mon prince. Répondit-elle l’épée toujours à la main. Elle regarda une dernière fois son époux et se lança dans la bataille.
- Maudite sorcière, n’écoutes-tu donc jamais ce qu’on te dit ?
La bataille dura que quelques secondes, lorsque l’ange vit qu’il ne restait plus d’ennemi elle chercha son époux du regard qui lui l’avait déjà trouvée. Il s’apprêtait à lui faire un sermon sur ce qu’il pensait du rôle des femmes à la guerre mais il n’eut pas le temps de prononcer un mot qu’elle était déjà dans ses bras. Lucas vit tout de suite l’inconfort de la position, elle était entièrement dévêtue et lui était torse nu donc leur peau allaient se toucher, ce détail ne semblait pourtant perturber que lui, Cali s’était enfoncée inconsciente dans ses bras, il essaya de la repousser mais elle le supplia.
- S'il le te plait.
- Il va pas falloir en faire une habitude lui répondit il avec une impression de déjà vue mais plus la situation progressait plus elle empirait de son point de vue.
Il soupira et resserra son étreinte laissant le désir l’envahir, après tout c’est elle qui l’avait voulu. Quand Etanne disposa sa cape autour de ses épaules il s’en servit pour entourer la femme et enfin cacher sa nudité aux hommes d’armes qui l’entouraient. Puis une fois la chaleur revenue il se permit de se perdre quelques minutes dans son parfum. Il lui murmura des mots de remerciement à l’oreille qu’elle seule put entendre puis finalement se décida à la sermonner sur le rôle des femmes à la guerre pour la faire rire. Ces retrouvailles durèrent plus d’une heure sans que le couple se lâche. À la fin il appela Etanne qui se trouvait près du feu que les guerriers avaient allumé.
- Il parait que c’est toi qui as la robe de ma femme. D’un geste habile il lui envoya. D’une voix douce Lucas ordonna à sa compagne d’aller s’habiller. Il était bien décidé à passer un savon au chef de son armée, ami ou pas cette fois ci il avait été trop loin.
- Ne sois pas trop dur avec lui, c’était mon idée et il ne savait pas pour la nudité. Elle lui déposa un baiser sur la joue et s’enfuit se cacher pour s’habiller. Il se tourna vers Etanne qui conscient de sa position s’agenouilla devant son roi.
- Au nom de toutes ces années de service et de loyauté je te fais une faveur. Tu as cinq minutes pour t’expliquer.
- J’ai fait passer votre intérêt mon roi avant celui de la reine c’est impardonnable. Mais je me demande depuis quand sa vie est censée avoir plus de valeur que la votre. Depuis quand laisse-t-on passer son intérêt avant les nôtres se surprit sincèrement Etanne. Mais cet argument ne suffit pas à calmer le prince.
Cali surgit de son fourré, au soulagement de Lucas et du garde elle était de nouveau habillée.  Directement Lucas la congédia
- Cela ne te regarde pas, tu es affamée va manger, lui ordonna-t-il.
- Au contraire, cela me regarde au plus haut point. J’ai ordonné à Etanne de me laisser faire, toujours à genoux le soldat tiqua, mais ne dit rien. Il ne peut me désobéir je suis sa reine. Il voulait négocier ta capture et a refusé mon plan jusqu’à ce que je lui pose une question, maintenant c’est à toi que je la pose. Quel aurait été le prix de ta libération? Elle regarda son mari jusqu’à ce qu’elle soit certaine qu’il eut compris. Allons manger nous sommes tous affamés.
Ils mirent trois jours à rentrer au château et arrivèrent épuisés.

le prisonnier de l'ange 66



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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 21:31
Ce fut qu’en entendant les vêtements de la princesse tomber au sol qu’il comprit le piège. Cette civilisation ne concevait pas leurs divinités avec des vêtements. D'ailleurs sur le tableau Nala était nue ! Il voulut la retenir mais c’était trop tard la jeune femme s’était levée et d’un coup d’épaule elle avait déjà fait glisser sa tenue, bientôt suivit par le soutien gorge. Elle décida cependant de garder sa culotte en dentelle. Elle entendit un « Lucas va me tuer » avant de s’élancer. Pour se donner du courage elle se mit à chanter la berceuse que son époux lui avait murmurée pour l’apaiser il y avait à peine quelques jours. Afin de parfaire l’ambiance elle donna par magie un ton éthéré à sa voix qui emplit toute la forêt. En s’avançant elle prit contact mental avec son époux.
- Tiens bon, j’arrive !
- Me voila sauvé répliqua-t-il amère.
Je l’ai cherché se dit elle. En plus il n’allait pas du tout apprécier sa vision.
- Dis, ne penses-tu pas faire un peu trop de bruit pour une attaque surprise. Où est Etanne ? Est-il incapable de te faire taire ?
- Hum ne t’inquiète pas mon attaque sera une véritable surprise. Etanne est là caché dans les fougères avec dix hommes, ils encerclent le camp.
- Dix ça ne suffira pas! Retirez vous
- Dix hommes c’est sur. Heureusement il y a une femme ! Dit elle, espiègle.
- C’est sur c’est toi qui va faire la différence.
- En fait, c’est là l’idée du plan. Elle l’entendit gémir
- Ho non, dit moi que c’est Etanne qui l’a imaginé.
Décidément les deux hommes ne lui faisaient pas confiance.
- C’est sûr votre plan de bataille s’est tellement bien passé qu’on ne peut que vous féliciter pour vos dons de stratèges ! Il continua à gémir. Bon prépare toi, j’arrive ! Et elle émergea enfin de la brume, nue, chantante telle une apparition. Tous les hommes restèrent éblouis devant cette vision sauf son époux.
- Heu, Cali personne n’a osé te le dire, mais tu as oublié de t’habiller ce matin !
Grâce à ce trait d’humour elle se détendit et un véritable sourire illumina ses lèvres quand elle parla de sa voie surnaturelle qui lui permettait aussi de faire passer les informations aux soldats.
- Salutation nobles guerriers, je suis Nala votre déesse. Je suis ici pour vous récompenser de votre bravoure et de cette victoire sur les sanguinaires ennemis. Jamais bataille n’a été aussi bien été menée à combat exceptionnel, mesure exceptionnelle. Je suis là pour choisir à l’aube un compagnon mais en attendant ,buvons ! Voici le vin des dieux.
- Quoi tu veux déjà me quitter, tu me fends le cœur mon ange. Je sais que ces guerriers ont perdu leur bataille mais ce n’est pas une raison pour les punir aussi durement. En plus ton vin des dieux n’est qu’une misérable piquette pour les soldats ! C’est quoi le plan?
Cali lui expliqua tandis qu’elle se baladait parmi les hommes. Et pendant plus d’une heure elle les fit boire un par un supportant leurs mains hideuses sur son corps non protégé. Heureusement les soldats se montrèrent respectueux. Après tout, elle était un déesse. Tout en se baladant elle continua à parler avec son époux, elle avait besoin de son soutien pour ne pas vomir.
- Qu’est ce qui est arrivé à ta chemise?
Le prince était torse nu, ce qui n’était pas pour lui déplaire mais ça l’intriguait. Comment peut on perdre sa chemise à la guerre, d’accord les deux hommes n’étaient pas des fins stratèges mais à ce point !
- Tu te promènes nue au milieu de mercenaires et tu te demande ce qui est arrivé à ma chemise ?
- C’est un sujet de discussion comme un autre, mais si tu veux on parle d’autre chose dit elle dégagée. Bon d’accord j’ai besoin que tu me distraies ce je fais là n’est pas très plaisant.
- Je m’en rends compte petit ange. Un silence passa puis il reprit. Je l’ai enlevée pour stopper l'hémorragie d’un jeune officier en attendant les secours. Quand les infirmiers sont arrivés ils ont embarqué le gamin et ma chemise aussi. Sur le coup ça m’a pas dérangé je pensais pouvoir me rhabiller le soir sous la tente. Et toi qu’à tu fais de ta robe?
- C’est Etanne qui me l’a prise.
Cali sentit le sourcil interrogateur de son époux se lever. Sa formulation était maladroite.
-Hum il va falloir que je lui parle.
- C’est certain, il a risqué sa vie pour toi. Il va falloir que tu le félicites dit-elle en espérant vainement apaiser le courroux de son mari.
- Ce n’est pas vraiment ce que j’ai en tête.
La discussion se prolongea ainsi pendant tout le temps où la jeune femme droguait ses ennemis. Elle n’avait pas tout à fait fini lorsque l‘aube se leva sous les cris de soldats en rut à force de la voir. En essayant d’ignorer la tension de Lucas,  elle se dit que l’heure de tenir sa promesse était venue.

le prisonnier de l'ange 65
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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 20:32
Maudite sorcière jura Etanne en s’emparant d’un cheval. En chemin il croisa une petite formation de dix cavaliers il leur ordonna de les suivre. Ils mirent deux jours à rejoindre le groupe. Lorsqu’ils arrivèrent la nuit tombait rendant encore plus imposante la citadelle de Stebin qui se découpait à l’horizon. Ils se dissimulèrent derrière des buissons d'où ils avaient une vue parfaite. La troupe avait fait un feu de camp et fêtait visiblement leur victoire. Cependant ils veillaient bien à ne pas s’enivrer. Lucas était au centre attaché à un arbre, il se débattait pour couper ses liens mais apparemment il n’y arrivait pas. Au moins il allait bien, se dit elle. 
- Ils se dirigent vers le fort, ils y seront demain. Comment allons nous faire, ils sont trop nombreux et nous ne pouvons plus appeler de renfort. Nous ne pouvons rien faire gémissait une jeune recrue apeurée à l’approche du futur combat.
Cali et Etanne ne l’écoutaient pas ils réfléchissaient au moyen de le sortir de là.  Au bout d’un moment le garde s’estima vaincu :
- On ne peut rien faire, demain j’irai à la forteresse négocier sa libération. Je ne vois pas d’autre solution. Puis il retint son souffle
- J’ai un plan. C’est exactement ce qu'il craignait.
- Non, désolé princesse, mais je tiens à ma vie. Je veux libérer Lucas pas me faire tuer par lui tu saisis la nuance ?
- À ton avis qu’est ce que le sultan voudra en échange de la vie du prince ? Surprit par la question Etanne se mit à dresser un inventaire.
- De l’or, des terres, des esclaves et la vie de la femme qui l’a humilié se dit il tout bas. D'accord quel est ton plan?
- Tu te souviens de celui du sultanat ?
- Comment l’oublier, ce fut du grand art. Cali sourit et lui dit
- Celui que je viens d'élaboré est pire. Elle l’entendit gémir.
Bon vous avez tous des outres de vins ? Lança-t-elle à la cantonade. Cali savait que les vampires qui partaient en campagne apportaient toujours des litres de vin. Un jour elle avait demandé l’explication à Lucas. "C’est pratique et ça a plusieurs utilités, lui avait il répondu. La première est que le vin sert à désinfecter les plaies quand tu te trouves sur le champ de bataille et que tu n’as rien d’autre, il sert aussi d’anesthésiant si tu dois subir une opération sauvage. Il donne du courage et des forces quand au cœur de la bataille tu n'en as plus et enfin il sert de grigri car c’est avec lui qu’on fêtera la future victoire". Cali avait finalement trouvé l’idée ingénieuse d’autant plus qu’elle venait de lui trouver une autre utilisation.
- Oui bien sûr répondirent les soldats derrière elle.
Etanne la regarda d’un air surpris, son plan était il à se point horrible qu’elle avait besoin de se saouler pour seulement l’expliquer.
- D'accord  lança-t-elle, apportez les moi.
Elle recueillit ainsi trois outres de vin qu’elle s’empressa d’ensorceler sous le regard attentif des soldats. Puis elle entreprit d’expliquer son plan à Etanne en lui cachant un léger détail qu‘il n‘aurait jamais approuvé.
- Tu te souviens du tableau de Nala ?
Le garde se souvenait surtout de la crise qu’il avait engendré.
- Oui grogna-t-il.
- Le sultan m’a dit que je lui ressemblais.
- Effectivement acquiesça le garde ne voyant pas ou elle voulait en venir.
- Bon le plan est simple j’ai jeté un charme sur l’alcool pour qu’il se transforme en un puissant somnifère. Je vais aller les voir en me faisant passer pour la déesse qui vient les féliciter de leur courage. Ça  ne les étonnera pas, Nala est une fée de la forêt censée veiller sur eux, ils y croient dur comme fer. Je leur fais boire le vin et quand c’est fini vous vous occupez du reste.
Le plan était efficacement simple et Etanne ne trouva rien à redire, mais il ne l’aimait pas. Cali retenait son souffle en attendant le verdict.
- Soit petit ange encore une fois tu prends tous les risques, je ne sais pas de combiende vie tu disposes mais j’espère qu’il t’en reste au moins une. Que feras tu si un de ces homme t’a vu au palais ?
- Ce sont des soldats, donc des hommes de la seconde caste or je n’ai côtoyé que la première, il y a donc peu de chance.
- D’accord se résigna-t-il. Mais tu diras bien à Lucas que c’était ton idée.
- A mon avis il le devinera tout seul.
- Comment fais-tu pour avoir des plans aussi mauvais, ça force le respect à la longue !
- Merci fit elle avec une révérence. Bon encore une chose c’est les adversaires que je veux séduire et non vous. Je remets ma vie et donc celle de mon mari entre vos mains. Je vous fais confiance ne vous déconcentrez pas quoique je fasse. Etanne fut étonné par cet avertissement, il sentit le coup fourré venir.
- Dit donc petit rôti tu m’as bien tout dit ?
- Bien sûr répondit-elle innocemment. Bon maintenant silence j'ai besoin de me concentrer.
Elle commença à psalmodier un sort dans sa langue natale. Etanne fut surpris c’était la première fois qu’il l’entendait parler son langage. Une étrange brume se leva lentement. Et voila pour le décorum fit la jeune femme tandis que dans le camp adverse on s’étonnait de ce phénomène climatique. Cali avait lancé un sort mineur, ceux qui ne provoquaient pas de trop de douleur. Tout d’un coup le soldat revit mentalement le tableau un détail clochait. C’est vrai qu’avec la brume le décor devenait plus vraisemblable, mais quelque chose le chiffonnait.

le prisonnier de l'ange 64
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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 19:16
Quand Lucas se réveilla il chercha instinctivement le cœur battant et la peau chaude de sa femme mais il ne les sentit pas. Prit de panique il ouvrit soudainement  les yeux pour se retrouver dans les mains  ennemis.  Il était attaché à un arbre mais les liens ne le blessaient pas, ils ne devaient pas être trop serrés. Autour de lui se trouvaient une cinquantaine d’hommes, une escouade se dit il. Lucas chercha des yeux le capitaine et le trouva aisément lorsque leurs regards se croisèrent.
- Tiens, tiens mais on dirait que la belle se réveille. Bienvenu parmi nous.  
- Où je suis ?
- On est quelque part dans la forêt de Stebin on a encore trois jour de marche avant d’atteindre la forteresse, tu ferais donc mieux de te tenir tranquille. Lucas enregistra l’information, ainsi ses adversaires s’étaient réfugiés à Stebin. Avant d’être assommé le prince avait compris que la bataille tournait à la faveur des siens. Vraisemblablement il n’avait pas été le seul et ses adversaires avaient fuit. Il s'en voulait de ne pas avoir pensé à cette éventualité, il était évident que le temps qu’ils avaient mis avec Etanne pour  élaborer une stratégie, ses rivaux l’avaient employé à se mettre à l’abri. Aujourd’hui il y avait fort à parier que tout le sultanat dormait à l’abri du château fort alors que lui attaquait le palais comme des amateurs. Une lueur de rage s’alluma faisant rire le capitaine.
- Pourquoi ne m’avez-vous pas tué?
- Hum, je ne sais pas. Franchement l’idée me plait assez, mais le sultan t’a réclamé vivant si possible et comme c’était possible, puisque tu t’es effondré comme une femmelette, j’ai exécuté les ordres. Cali ! Songea un instant Lucas avant de la rejeter de ses pensées. Plus tard se dit il, pourtant le colosse avait deviné ses préoccupations, il reprit de plus belle.
- Effectivement, je pense que c’est  ton joli petit bout de femme qui l’intéresse et non ta grosse carcasse. Ici personne ne l’a vue mais il parait que c’est un enchantement pour les yeux.
Sa remarque fut accueillie par des rires gras. Lucas perça rapidement son grossier piège, il voulait le faire enrager mais il n’y arriverait pas.
- Je lui souhaite bien du plaisir avec elle ce n’est pas une femme mais une furie!
- Il l’appréciera d’autant plus au lit ! Bon je te laisse ruminer tout ça, nous partons dans deux heures. Tu as intérêt à être prêt car cette fois je ne te porterai pas gueule d’ange. Lucas ressassa effectivement de sombres pensées.

Quand Etanne vit Cali arriver au camp la colère s’empara de lui
- Nom de dieu Cali qu’est ce que tu fais là !  Tu devrais être au château en sécurité, si Lucas te voit il va me tuer.
La princesse reprit espoir, ainsi elle avait encore imaginé le pire à tort. Son époux était là hors de danger, un immense soulagement la saisit.
- Où est-il Etanne ? Je dois absolument le voire. Le regard du garde se voila, les jambes de la jeune femme se dérobèrent sous elle. Non, songea-t-elle. Saisissant soudainement tout ce que voulait dire la présence de la princesse, le garde la prit dans ses bras et la fit tournoyer pendant quelques minutes.
- Ta présence est une bénédiction s’exclama-t-il.
- Ha bon, il faudrait savoir !
- Mais oui ! si tu es là et en bonne santé c'est que lui aussi est vivant . En plus tu vas nous aider à le retrouver. Lui il arrive toujours à savoir où tu es ça doit être pareil pour toi. Le conseiller était extatique.
- Vous avez donc perdu Lucas demanda-t-elle sombrement.
- Depuis hier, je l’ai vu s’effondrer sous un coup à la tête, j’ai essayé de le rejoindre mais je n’ai pas pu, il a disparu.
Sans réfléchir elle se remit en selle tout en écoutant les explications du garde elle avait localisé son époux.
- Où va- tu encore?
- Le rejoindre, tu peux me suivre mais je ne t’attends pas, il faut y aller

le prisonnier de l'ange 63
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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 14:17
CCali ne s'étonna pas lorsqu'elle ne trouva pas son époux dans le lit, hier il lui avait dit qu’il avait quelque chose à faire, mais elle se souvenait plus quoi. Elle ne s'en soucia pas plus ça se promettant de l'interroger ce soir. Puis sur cette résolution elle rejoint l’infirmerie.
Mais ce soir là Lucas ne rentra pas. Il regardait les tentes de son armée se monter au pied du palais où il avait été reçu il y a peu de temps avec sa jeune épouse si vivante à l’époque. Puis son regard se tourna vers l’immense plaine où demain la bataille ferait rage. Ça va être un carnage se dit il. Il ignorait à quel point s'était vrai.
Cali se coucha en se disant que son mari devait être dans les bras de Lola tandis qu'il s’alitait en désespérant de ne pas être dans les bras de son épouse. Quand le jour se leva, ils s’habillèrent en même temps. Puis elle alla soigner ses blessés et lui alla tuer quelques hommes. Tous les deux furent apeurés par la tache qui les attendait puis courageusement ils se lancèrent dans la bataille. Alors qu'elle pansait ses malades le sang recouvrait son époux. Dans un moulinet il fit tomber un ennemie tandis que son épouse attrapait une nouvelle dose de médicament. Tous les deux accomplissaient la même danse mais si elle était salvatrice pour l'ange, celle du démon se révélait funèbre.  Cali sauvait des vies pendant que lui en esquintait. A la fin de la journée ils furent abattus, Lucas se battit contre un ultime ennemi et quand il sentit le coup l’assommer, elle tomba. Ce fut le champ de bataille qui les accueillit. Affaiblies, sans plus aucune force, leurs deux âmes ensembles sombrèrent dans l’inconscience.
Cali se réveilla à l’infirmerie Gaël était penché au dessus d’elle :
- Que m’est il arrivé ?
- Tu t’es évanouie, tu as présumé de tes forces princesse.
- Dit le démon malade l'interrompit elle avec un pâle sourire absent. Tu devrais être au lit.
- Ça fait plus d’une semaine et demie que j’y suis dans ce fichu lit. Je serai plus utile ici. Dis tu vas bien, tu as une mine affreuse.
- Oui je t’assure, je vais bien dit elle en se relevant. Un vertige la prit la forçant à se rassoire brusquement.
- Hum peu convaincant. Gaël observait attentivement son amie, il y avait quelque chose qui n’allait pas : elle ressemblait à une coquille vide. Il pensa qu’elle était fatiguée. A son tour de rester au lit songea-t-il d’un air revanchard. Bon puisque tu vas si bien un soldat veut te parler c’est à propos de l’approvisionnement en eau.
- Hum je ne sais pas, ce n’est pas mon rôle de steak. Qu’il aille voir Lucas. Le démon la regarda plus attentivement.
- Ton époux, notre souverain, est parti à la guerre. Il te l’a sûrement annoncé.
- De quelle guerre me parles-tu  ? dit elle en mettant sa main derrière la tête, elle avait dû se cogner en tombant.
- Celle contre les Tarants
- Ha, quelle drôle d’idée.
Sur cette dernière réplique le vampire fut pris de panique devant l’absence de réaction de la princesse. Il venait de lui annoncer que son mari risquait sa vie et par conséquent aussi sienne cependant sa voix restait vide.
- Essaye de t’en souvenir Cali, il est parti il y a plus de trois jours maintenant
- C’est possible.
N’y tenant plus le démon diagnostiqua un mal qui ne sut pas nommer, incertain il pensa que le meilleur remède serait sans conteste une bonne claque. Vu sa collection de bleus la jeune femme n’en serait plus à une près.
- Ça va faire plus de mal à toi qu’à moi. Surprise elle leva son regard absent vers lui
- Mais de quoi tu parl …elle n’eut pas le temps de finir sa phrase le démon ayant pris le plus d’élan possible, lui flanqua une gifle magistrale. Le bruit résonna dans la salle vide et le garde qui attendait derrière se saisit vivement du petit démon.
- Qu’est ce qui t’a pris hurla-t-elle furieuse.
Gaël sentit un élan de fierté et de joie monter en lui, enfin une réaction ! Il le savait rien de tel qu’une bonne baffe pour guérir le truc non encore identifié. Pendant cet instant de congratulation elle avait ordonné au garde de le lâcher. Elle se mit à sa hauteur et lui répéta :
- Qu’est ce qui t’as pris ?
- Ton mari est parti à la guerre.
Il vit une lueur de compréhension se frayer un chemin dans l’esprit de la jeune femme quand elle réalisa. Il était parti livrer une bataille qu’elle avait déclenchée et elle ne lui avait même pas dit eu revoir.
- Ho non, par tous les dieux réunis qu'ai-je fait.
- Bah rien apparemment.
Dommage qu’elle n’entendit pas ce trait d’esprit, elle courrait déjà rejoindre l’autre partie de son âme. Ha les femmes soupira le petit homme à l’adresse de garde, il lui répondit par un roulement des yeux compréhensif et s’en alla lui aussi.
Cali courrut jusqu’aux écuries, elle sauta sur un cheval indifférente aux regards étonnés, insouciante car elle n’avait jamais été bonne cavalière et elle galopa vers son conjoint. Un sombre  pressentiment montait en elle, c’était trop tard.

    En voyant encore une fois sa proie s’échapper le chasseur n’en put plus et la prit en chasse. Pile au moment où il allait lui remettre sa lettre. Mais ce coup ci elle n’y échapperait pas. Courant comme le damné qu’il était ,il arriva à s’emparer d’un cheval du marchand et à la poursuivre de loin

le prisonnier de l'ange 62
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 22:20
Le prince crut que la nuit suffirait à apaiser la douleur, mais elle était toujours là, en arrière plan comme un mauvais souvenir tenace, mais elle était toujours là en arrière plan comme un mauvais souvenir tenace. Dès que Cali ouvrit les yeux et se remémora de la journée d’hier il sentit la bête grandir en lui. Toutefois elle resta supportable, il fut soulagé quand il en fit le constat sachant pourtant il n’allait pas tenir comme ça longtemps. Il était peu habitué à de tels emportements. Avant de connaître son épouse c’était quelqu’un de froid, placide voir même insensible et ça lui allait très bien. La vie que la princesse avait insufflée en lui, les sentiments ainsi que les tourments qu’elle engendrait le mettaient en péril. Il essaya donc de parler à la jeune femme, il devait absolument la calmer :
- Je suis désolé je ne pouvais pas savoir que tu monterais à ce moment là.
- Non, c’est sûr que c’est ça le problème, je suis revenue trop tôt ! C’est de ma faute !
- D'accord,  j’avoue être aussi un peu fautif, mais je me souviens pas t’avoir juré fidélité ! Jusque là j’ai été assez gentil avec toi, mais tu dois comprendre que j’ai ma vie ! Je n’ai jamais voulu ce mariage ! Je ne t’ai rien demandé ! Tu l’as voulu tu l’as eu et tu viens te plaindre des conséquences qu’à une union avec un démon, à quoi tu t’attendais ? Que dois-je faire pour que tu me pardonnes ? Cali ! Hurla-t-il pour la retenir mais elle était déjà loin.
Ce fut la seule et la dernière conversation qu’ils eurent de la semaine. De nouveau une routine silencieuse s’installait entre eux. La reine évoluait dans un univers parallèle, elle avait décidé de couper tout contact avec ce monde trop douloureux. Elle accomplissait mécaniquement les gestes de tous les jours allant soigner ses malades mais elle demeurait cloîtrée dans sa douleur. Lucas quant à lui mettait sur pied un plan d’attaque essayant tant bien que mal de passer outre le tourment et la solitude qui avait envahit sa femme. Etanne surveillait de près le couple sans pouvoir intervenir d'une quelconque manière. Il ne comprenait pas comment la situation avait pu se détériorée à ce point. Un jour enfin le plan fut près.
- Bon je pense qu'on ne peut plus faire mieux, il faut se lancer. C’est risqué mais c’est notre meilleure chance constata Lucas.
- On dirait un plan à la Cali. En entendant le prénom de sa compagne Lucas grimaça. Désolé s’empressa de répliquer le vampire.
- Ce n’est rien, tu as raison notre stratagème est vraiment bancal, on frappe puis on réfléchit . Mais étant donné le peu de temps dont nous disposons, nous n'avons pas le choix. Et finalement quand tu regardes ma femme ,aussi fous qu’aient pu être ses plans, ils ont tous réussis. Il essaya de grimacer un sourire mais l’effet dut être raté car il vit l’inquiétude de son ami grandir.
- Ça va aller ?
- Bien sur, t’inquiète pas mon ami j’en ai vu d’autres.
Sur ce coup les deux complices savaient qu’il fanfaronnait mais Etanne le gracia de tout commentaire. Ils passèrent le reste de la journée à organiser les préparatifs, tout serait prêt le lendemain ils pourraient partir.
Accablé le roi rejoignit sa femme muette dans la chambre. Avant de se coucher il lui annonça le départ
- Cali demain on part pour le sultanat, je vais être absent pour un moment. Pendant ce temps c’est toi qui va devoir gérer le château. La jeune femme n’eut aucune réaction, comme il s’y attendait, poussant un soupir il se lança sur sa seconde requête. Notre stratégie n’est pas fameuse et c’est une opération assez risquée, il est inutile de mettre nos deux vies en péril,  voudrais tu briser le lien qui nous uni ? même momentanément ? 
- Non répondit elle laconiquement.
Bon se dit il j’aurai essayé. Si elle veut mourir avec moi j’entraînerai nos deux âmes en enfer. 
- Bonne nuit lui dit il.
Puis il s’endormit avant même qu’elle ne réponde, de toute façon elle n’avait pas répondu.
Le prince dut se lever très tôt, la route était longue. Il bénit ces heures où Cali assoupie la douleur était  alors endormie, la berçant sans doute dans ses rêves. Quand il se leva la jeune femme murmura son nom mais ne s’éveilla pas. Il soupira et se prépara. En partant le roi leva un ultime regard vers les murailles de son palais espérant voir sa femme le saluer mais elle n'était pas là. Sans s’attarder plus il rejoignit Etanne en tête du cortège. Là aussi l’ambiance était lourde.


le prisonnier de l'ange 61


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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 22:10
Elle découvrit la scène étape par étape comme si elle ne pouvait pas voir l’ensemble. Tout d’abord elle remarqua que les rideaux étaient tirés (pourquoi il fait si beau dehors).  Ensuite ce fut l’odeur qui l’agressa, la pièce sentait la sueur (on aurait plutôt dû ouvrir les rideaux et la fenêtre mais quelle odeur infecte). Puis elle vit Lola nue dans son lit. Agenouillée la démone retenait ses cheveux sur sa tête tout en se balançant (mais qu’est ce qu’elle fait là cette pétasse ?!). Enfin elle découvrit que la vampire ne chevauchait pas le lit mais son époux qui se trouvait en dessous. Ça y est le tableau était complet. Toujours déconnectée, Cali ne pouvait pas bouger ce qui était aussi le cas des deux amants immobiles dans cette position grotesque. Au comble de l’horreur elle vit une autre scène se superposer, Lucas devint Caïn et Lola resta une maîtresse parmi d’autres. Sa conscience planait au dessus de la scène curieuse de cette nouvelle infidélité mais finalement indifférente jusqu’à ce que quelqu’un rebranche son esprit, ce dont pour une fois elle se serait passé.. Tout d’un coup elle se remit à entendre les sons, le temps continua sa course qu’il avait galamment arrêtée et un vide abyssal commença à se fondre en elle. La princesse connaissait cette sensation, elle l’avait déjà éprouvée en découvrant Caïn dans la même position. C’était la douleur. La douleur immense et sans fin que provoquait la trahison qui venait la chercher. Elle entendit Lucas prononcer au loin son nom, elle le regarda repousser sans ménagement la démone pour venir la rejoindre. Il se mouvait lentement, comme dans un rêve, Cali savait que c’était elle le problème, elle était en état de choc pour l’instant totalement anesthésiée mais la sensation de vide qui se fondait en elle lui rappelait que cette bénédiction n’allait pas durer. Puis elle se rendit compte que son époux ne connaissait pas ce supplice de l’abandon, il fallait le prévenir. La princesse réunit tout son courage pour murmurer :
- Souffre.
Ce mot sonna plus comme une menace que comme un avertissement. Cet effort avait brisé l’état cotonneux qui la protégeait, Cali sentait le déchirement s’approcher d’elle, il fallait fuir. Elle se mit à courir comme elle n’avait jamais couru. Dans le couloir elle renversa Etanne qui montait le goûter aux amants. Il la retint par le bras prêt à lui demander des explications mais elle lui hurla :
- Lucas, va voir Lucas il a besoin de toi !
De peur le guerrier la lâcha et monta quatre à quatre les marches alors qu’elle reprenait sa course folle. C’était la douleur que Cali voulait fuir, elle pouvait la battre, il ne fallait plus s’arrêter et jamais elle ne la rattraperait. Elle ne voulait pas subir ça une deuxième fois, elle ne le pourrait pas, elle devait gagner ! Dans son dos elle sentait son mari et Etanne qui eux aussi s’étaient lancés à sa poursuite. Tout ce mélangea dans son esprit et elle redevint une enfant poursuivie par les démons. Tous ses instincts de proies réapparurent, elle ne déguerpissait plus devant la souffrance mais devant la mort. De l’eau entendit elle crier sa conscience, les démons ont peur de l’eau. Elle poussa ses pouvoirs au maximum pour explorer le terrain et trouver une source comme elle le faisait si souvent lorsqu‘elle était petite. Elle sentit une cascade un peu plus loin. Plus vite lui criait la voix et elle accéléra malgré la protestation de ses poumons en feu. Bientôt elle n’arriverait plus à respirer mais elle s’en moquait, elle devait aller plus vite. Elle sentait que son conjoint la talonnait, il faillit la rattraper quand elle se jeta dans le fleuve. Son corps déjà meurtri s’indigna du premier contact avec l’eau glaciale, mais peu à peu l’onde gelée engourdit ses membres ainsi que leur désespoir. Revigorée Cali sortit de l’eau et lorsqu’elle tourna la tête elle vit Lucas sur l’autre berge, il était bloqué par les flots et ne pouvait la rejoindre. Il sembla à la jeune fille qu’il criait son nom mais peu lui importait elle devait se remettre à courir, pas le temps de s’attarder. Elle s’élança de nouveau, cependant ses jambes ankylosées ne pouvaient plus la porter, elle trébucha et tomba. Trop tard songea-t-elle, elle s’était arrêtée et  la douleur l’avait eue. Alors elle se mit sur le dos et regarda le ciel en laissant le tourment s’emparer d’elle, il ne restait plus qu’à attendre. De l’autre coté de la berge elle entendait son mari hurler comme elle avait crié pour Caïn, c’était inutile. Puis elle se mit sur le coté pour le regarder à travers le cours d’eau qui les séparait. Il était lui aussi à terre et pour la première fois elle le voyait pleurer en la suppliant d’arrêter ça. Elle le regardait impuissante. Il se mit debout boitillant jusqu’à la rive, Cali le vit hésiter alors qu’Etanne essayait de le retenir en lui disant que c’était de la folie, qu’il allait mourir. Mais le vampire ne l’écouta pas et traversa pour rejoindre sa femme. Quand il fut prés d’elle il la prit dans ses bras et la berça en lui chantant une comptine pour enfant.  Ce fut ainsi qu’Etanne les trouva après avoir traverser le gué qui se trouvait plus loin. La nuit était déjà bien entamée quand le trio put marcher pour rentrer au château. Sans un mot, épuisés ils se couchèrent.

le prisonnier de l'ange 60
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 20:50
Le quatrième mois : La guerre

La route pour rentrer avait été longue cependant les préparatifs pour la guerre s'avéraient eux aussi fastidieux. Cali avait toujours vécu en temps de guerre, mais elle était du coté des victimes. Elle s’était toujours imaginée qu’il suffisait de foncer dans le tas les plus nombreux, féroces et armés gagnaient. Les choses semblaient pourtant plus subtil, sans qu'elle sache réellement en quoi car Lucas la tenait éloignée des recherches. Il estimait que ce n’était pas le rôle d’un ange de faire la guerre, et encore moins celui d’une femme ! À cet argument elle avait levé les yeux et lui avait fait remarquer que c’était elle qui avait déclanché cette guerre, son visage meurtri en témoignait. Cependant le jeune roi demeurait inflexible et pour une fois la princesse lui concéda cette victoire de bonne grâce. Le carnage organisé ne l’attirait guère. Elle savait que le prince aidé de son ami passaient sa journée à étudier comment faire le plus de morts possibles. Elle leur faisait confiance pour être efficace. De plus elle devait bien se l’avouer être loin de son époux la réconfortait. La crise s’était calmée, en apparence ils étaient de nouveau en bon terme ,mais Lucas lui en voulait toujours de ne pas l’avoir tenu au courant de ses projets. Il ne lui avait pas pardonné non plus le fait d’avoir été figé. Ces petites discordes finiraient par s’apaiser avec le temps,  le problème était : est ce qu’il lui restait assez de temps. Son mariage entrait déjà dans son quatrième mois, il ne lui en restait donc plus que deux. Allez ma fille s’encourageait elle, de toute façon ces pensées noires ne la perturbaient pas souvent car une épidémie de mauvaise grippe s’était déclenchée, la princesse avait l’impression que tout le palais avait attendu son retour pour tomber malade ! Grâce au ciel Gaël était descendu pour l’aider. Ce jour là la jeune femme travaillait sans relâche depuis dix heure, elle était épuisée alors que l’après midi était encore neuve. Bon je n’en peux plus, je ne suis plus assez lucide pour travailler. Si ça continue je vais tuer mes patients.  Je dois me reposer » admit elle. En conséquence de ce triste bilan elle donna congé au petit vampire
- Écoute Gaël je suis sale, laide, épuisée et affamée. Je vais me retirer dans ma chambre maudire tous ces malades. Si tu veux tu peux fermer l’infirmerie. 
- Non ça va aller, moi je vais bien. J’aime bien les malades et tu es très belle. Cali sourit sous ce compliment, décidément c’était une perle. Elle n’avait pas encore eu l’occasion d’aborder avec lui de ses dons d’artiste, elle hésita une seconde à lui en parler mais elle renonça. Demain se promit-elle. En guise d’au revoir elle lança :
- Il est interdit de faire des expériences sur les patients
- Pour qui me prends tu rétorqua-t-il d'une voix immense et outrée. Toutefois un grand sourire naissait sur ses lèvres. La reine lui répondit d’un instant de complicité puis se mit à monter les marches. En escaladant les étages elle se prit à rêver d’un bon bain et d’un lit chaud. En apercevant le soleil à travers une fenêtre elle constata que l’après midi était à peine entamée, il devait être deux heures, trois au maximum. Elle allait pouvoir se reposer et ce soir lorsque le prince rentrerait elle sera assez en forme pour tenir une discussion. Si au début elle savourait leur séparation, cet éloignement commençait à lui peser. D'ailleurs ça faisait longtemps que personne ne l’avait traitée de bifteck.. Étonnée elle se rendit compte que malgré tout elle s’était attachée à lui. Damnation ! Il ne faut pas que je tombe amoureuse se dit elle pour la deuxième fois. Il ne lui restait plus longtemps à vivre, elle ne pouvait perdre son temps avec une romance impossible. Cependant elle savait mieux que quiconque qu’en cette matière c’est le cœur qui commande et non son cerveau (de toute façon pour ce qu’il était efficace en ce moment). Quoiqu’il en soit ce soir elle partagerait un bon dîné avec son époux et cette perspective la mit en joie. Et mince se dit elle, je suis vraiment trop attachée. Il faut que j’arrête ça ! Combiné avec mon coté fleur bleue ça risque de faire des ravages. Bon on arrête de réfléchir et on va au bain ! C’est sur ce dernier ordre à elle-même qu’elle poussa la porte. A ce moment précis elle eut l’impression que sa conscience se débrancha d’un coup.

le prisonnier de l'ange 59
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 16:17
-Une heure c’est suffisant. Elle se prépara à recevoir de nouveaux coups. Elle était déjà percluse de douleur et ne pourrait pas se relever, alors un peu plus ou un peu moins cela lui était égale. Pourtant elle paniqua lorsque son époux s’inclina vers elle. Il va me mordre ! Le prince ne fit ni l’un, ni l’autre. Il se pencha vers elle et saisit sa lèvre blessée entre ses dents, il la mordilla un peu pour la faire saigner et apprécier pour la première fois le goût de sa femme. Il ne fut pas étonné de voir qu’elle avait un goût de bonbon, niais et sucré cependant entêtant, cela lui correspondait. Il s’approcha un peu plus pour l’embrasser sans risque pour lui. La jeune femme gémit à la fois sous l’intensité du baiser et sous la douleur que provoquait la pression des lèvres sur les siennes. Il se retira en lui disant énigmatique
- On a découvert lors de nos séances de torture que notre salive notre salive a des vertus désinfectantes. Bon maintenant lève toi on rentre. Cali essaya de ramener ses jambes sous elle mais ce simple geste lui arracha un cri de douleur. Elle ferma les yeux pour rassembler son courage dans une autre tentative quand elle sentit son époux l’enlacer  et la soulever. Elle s’accrocha à lui en toute confiance. Pour l’instant ça allait mais dès que le lien reviendrait il souffrirait tout autant se dit elle en entendant le sultan supplier Lucas de revenir. Cali décida de rester insensible à ces supplications et se noya des les épaules de son conjoint. Il lui avait manqué. Ce matin elle avait déclanché une guerre et ramené la paix au sein de son couplepar de simples insultes. Bien joué se dit elle. Ils étaient en train de chevaucher lorsque le lien réapparu. Lucas grogna, plus que trois mois lui dit elle. Le mois du Shaining était fini entraînant avec lui le début de quatrième mois de son mariage.

Quand il la vit  revenir enfin, le chasseur poussa un gémissement de surprise. Sa proie n’était plus qu’une plaie béante, passant outre le sort qui les liait son mari l’avait torturée. Il eut une bouffée de fierté envers son roi, finalement ils se ressemblaient  plus qu’il ne le pensait. Cependant le tueur n’allait pas apprécier le travail du souverain se dit il amusé. Ensuite il admira la jeune femme qui continuait à sourire et à soigner les autres malgré sa douleur. Ce mois ci le chasseur avait pu filé la jeune fille sans se faire remarquer puisqu’il faisait partie de la cour qui suivait le roi dans ses déplacements. Sa position lui avait même permis d’accompagner le prince chez les Tarants, privilège que seule une poignée de personnes avait eu. Encore une fois il apprécia le fait d’avoir la confiance et de l’oreille du roi. Patience il opérait dans l’ombre, le moment approchait où il serait connu par la personne la plus importante : la reine. Si il n’y avait que lui il aurait déjà agi, mais  bizarrement l'assassin tenait à la vie du prince. Chose totalement insensé, lui , l'ami du souverain, était prêt à la sacrifier. Il  lui restait le plaisir de l’observer et de la terroriser. soudain il se rendit compte que l’anniversaire de la mort de nana était passé sans qu'il envoie son message à l'ange. Peu importe se dit il, pour ça aussi il faudra être patient, il trouvera bien l’occasion de la saluer. Un sourire mauvais éclaira sa face, la chasse allait reprendre de plus vive, ça y est le mois des fêtes était fini et sa victime lui revenait en toute confiance.

le prisonnier de l'ange 58
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 11:41
Cali rassemblait son courage elle avait que jusqu’à midi et il était déjà 10 heures, il fallait qu’elle agisse maintenant. Elle murmura un dernier « désolé pour tout » en serrant la main de son époux puis telle une équilibriste travaillant sans filet elle se lança en piste. Elle se leva :
-  J’ai soif, permettez moi sultan d’aller chercher du thé. Peut être en voulez vous ?
Le but de cette manœuvre était de sortir Lucas du champ de vision du vicieux homme. Il fallait qu’il oublie son mari, il ne la frapperait pas tant qu’il la pensait protégée par son époux, il aurait peur.
- Oui, bien sur petite chose. Avec joie.
Elle s’avança avec toute la grâce que sa douleur lui permettait. Ses blessures la gênaient pour marcher et elle était obligée de se déplacer plus lentement rendant encore plus sensuel le ballet que formaient les voiles sur ses jambes. Elle  se pencha voluptueusement vers le sultan pour le servir, lui offrant une vue plongeante sous le regard de son époux. À la fin elle se mit sur le coté obligeant l’homme à tourner la tête pour la regarder.
- Tu es réellement très belle. Indomptable, imprévisible et irrespectueuse mais vraiment une magnifique créature.
Parfait, il me tend une perche à moi de jouer. Cali repoussa ses cheveux en arrière
- Merci, ce compliment m'irait droit au coeur si il provenait d’un homme.
Et direct dans la virilité se dit elle en buvant doucement son thé.
- Mais je suis un homme, désires tu que je te le prouve.
Impeccable, le souverain jouait oubliant la présence immobile de son époux. Une lueur malsaine s’était emparée de l’homme qui ne pouvait plus contenir son insatisfaction sexuelle. Cali éclata de rire
- Non merci mon seigneur. J'ai pu discuter avec vos servantes et je sais que le voyage ne vaut pas le coup. D’ailleurs elles m’ont expliqué que s’était pour cela qu’elles sont voilées, être entouré de  femmes sublimes quand on est impuissant et mal doté par la nature renderait fou le plus sage des hommes.
Et droit dans la vigueur se dit elle en buvant une deuxième gorgée. Le sultan sentit la colère monter. La jeune femme avait déjà mis ses nerfs à rude épreuve hier, aujourd’hui il serait moins patient. Il n'avait pas l'intention de se faire défier pas un objet, elle oubliait encore une fois sa place il allait devoir la lui rappeler. La jolie teinte cramoisie que prit le souverain la rassura elle était proche de son but, une dernière estocade et c’était bon.
- Espèce d'être sans âme comment tu oses ?
- Et bien je dois avouer que j’aurais un peu peur si j’étais en face d’un homme mais ce n’est pas le cas. La preuve pour les insultes proférées hier c’est mon époux qui m’a corrigée. Il n'y a pas de doutes lui c’est un homme. Il n‘a pas besoin de me le prouver ça s‘impose comme une évidence.
Cali essaya d’allumer une lueur lubrique dans son regard, mais ne fut pas sûre de la réussite de sa tentative. Coup final porté dans le machisme, la virilité et la vigueur le tiercé gagnant. Et la victoire me revient songea-t-elle une seconde avant de recevoir une gifle qui l’envoya valser à l’autre bout de la table. Elle glissa sur le bois ciré jusqu’à ce qu’un mur l’arrête violemment. Elle vit le sultan avancer droit sur elle l’épée au clair, la princesse aurait voulu se défendre mais ses blessures le faisait trop souffrir alors résignée elle attendit le coup fatal. J’avais prévu une autre fin se dit elle tandis qu'un goût de sang emplissait  déjà sa bouche. Soudain elle vit son mari surgir et repousser sans mal le souverain pourtant furieux. Il avait réussi à briser le sort. Ça c’est un homme dit elle en essayant de sourire, tentative qu’elle regretta aussi tôt, sa lèvre était déchirée. Insensible à son trait d’humour son conjoint prit doucement sa tête entre ses mains pour la forcer à la regarder.
  - Tu as une minute pour m’expliquer, passé ce délai je te donne en cadeau au sultan. Lui dit il d’une voix calme qui aurait fait trembler le plus endurci des soldats. D’ailleurs Etanne n’avait jamais vu son ami sortir à ce point de ses gonds normalement c’est quelqu’un de posé.
- L’article dont je t’ai parlé pose une exception à l’immuabilité du pacte en cas de crime de lèse majesté. Lucas continuait à la regarder, placide, mais Cali sentait monter son impatience, il ne comprenait rien à ce qu’elle lui disait. Mince Lucas tu es un roi ! Tu dois avoir des notions de droit ! Il continuait à se taire. Bon je vais reprendre se dit elle. Le pacte est en principe indestructible. Il la laissa continuer, ça il le savait déjà. Cependant il existe une dérogation, si le prince d’un pays protégé commet un acte contre un membre de la famille royale. Tu me suis toujours ? Derrière le souverain retenu par Etanne, qui lui aussi avait rompu le charme, commençait à s’agiter. Il avait compris. Donc, conclut-elle, le fait qu’il m’ait frappé alors que je suis ta femme fait qu’il a rompu le pacte,. Tu es maintenant libre d’attaquer. Elle ajouta plus bas. Il te reste une heure pour assouvir ta vengeance après le lien qu’il y a entre nous réapparaîtra.
La minute s’était écoulée.
le prisonnier de l'ange 57
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