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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 23:05

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

J'avais l'impression de me retrouver seule dans une pièce de douleur. Je refermai les bras autour du torse du dieu meurtri à jamais. Il s'accrocha à moi, faible bouée de fortune. Peu à peu il perdit la voix, aussi fut-ce dans un chuchotement atroce qu'il finit par appeler son frère, comme s'il était devenu fou. Sa voix était vide.

  • - Viens t'asseoir, fis-je, me sentant fléchir sous son poids.

inquiete-1.jpgJe le tractai jusqu'au salon, dans le silence étouffant qui avait remplacé ses hurlements. Il regardait le sol, plié en deux, les bras croisés sur son ventre.

  • - Tu peux me parler, si tu veux, Gareth, murmurai-je précautionneusement.

Il renifla et un autre flot de larmes s'écoula de ses yeux cernés de gris. J'eus peur qu'il s'étouffe, et me sentis d'une inutilité déplorable.

  • - Merci, pleura-t-il dans un très faible filet de voix.

Je m'allongeai par terre, devant le fauteuil où je l'avais assis. Puis je repris ses deux mains pour les caresser de mes pouces. Mais Gareth gardait clos ses yeux sombres, la tête sur les genoux. Un feulement retentit derrière moi.

  • - Liane, souris-je en voulant lui gratter la tête.

Mais le griffon recula, peureux. Je fronçai les sourcils. Ce n'était pas elle. Cet animal était plus jeune que l'autre. Il était une miniature adorable de Liane. D'où venait-il, comment était-il entré ?

  • - Joyce, sourit Gareth en prenant le griffon par la peau du cou, tu vas me manquer.

Le bébé piailla joyeusement tandis qu'à travers ses larmes le prince lui souriait. Liane vint le renifler et lui donna un coup de nez affectueux.

  • - C'est adorable, souris-je au travers de ma tristesse et de mon inquiétude. Peux-tu m'expliquer, Gareth ?

Sa voix brisée prouvait que parler lui était douloureux, mais il le fit tout de même.

  • - On ne sait pas trop. Ce dont on est surs, c'est que les griffons ne sont pas exactement ceux que l'on a perdus. Ils apparaissent et prennent pour maître la personne qui a le plus aimé le défunt. Presque tous les adultes sur Xivia ont au moins un griffon, en cela. Mais les animaux n'ont pas l'intelligence ni la mémoire de la vie passée du défunt. Tu vois, c'est un phénomène dont on ignore tout. Les griffons disparaissent comme ils sont apparus à la mort de leur maître, conclut-il.

Il ne cessait de cajoler la petite boule de poils et de plumes lorsqu'on entendit Liam rentrer. Je m'étais attendue à un soutien. J'étais moi-même dans un sale état. J'avais adoré Joyce. Le dauphin passa devant nous pour ranger son épée préalablement lavée. D'une voix faible et éraillée, il nous informa simplement :

  • - Il n'a pas souffert. Il est à l'embaumement. Le légiste te fait dire qu'il ne sera visible que dans une heure.

Son aîné hocha la tête et tous deux se murèrent dans le silence. Au bout d'un moment, je demandai d'une voix incertaine et faible :

  • - Est-ce qu'il y aura d'autres contaminés, parce que Joyce était à bord avec nous, Liam?

  • Il me répondit succinctement que personne ne pouvait le savoir et que nous le saurions bien assez tôt, qu'il n'y avait plus rien à faire pour empêcher quoi que ce soit.
  • J'eus le sentiment qu'il ne fallait pas insister. Je n'eus d'ailleurs pas les idées assez claires pour poser d'autres questions.
  • - Le griffon ne doit-il pas manger ou boire ? Finis-je par demander, surtout pour briser le silence qui suivit sa réponse. 

  • - Ils ne se nourrissent pas, m'expliqua Liam. Ce sont en tous points des créatures mythiques. Ils sont là pour nous obliger à rester en vie, assura-t-il un peu plus fermement en direction du prince.

Il tendit les bras vers Liane qui s'était approchée, attentive. Je compris tout à coup la portée de ses paroles. Les griffons disparaissaient à la mort de leur maître. Si on aimait son griffon, or on le chérissait forcément, au vu des circonstances de leur apparition, on voulait les protéger d'un tel destin.

Centaure d'un dieu 56.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 22:51

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

  • - Est-ce que Liam est là ? C'est urgent, Aliénor !

  • - Seigneur Dieu, murmurai-je.

il pleureSa voix était complètement défaite, ce que mon amant nota bien, puisque ce fut d'un ton transpirant la peur qu'il chuchota par réflexe d'un ton rassurant :

  • - Je suis là, ma chérie.

Le mot me rendit la chaleur qui commençait à quitter ma peau. Ainsi je pus aller ouvrir au grand trot. Gareth m'apparut en larmes.

  • - Que se passe-t-il, enfin ? L'interrogeai-je en caressant sa joue.

Il prit ma main dans les siennes. C'était la première fois que je le voyais ainsi, à chercher de l'aide émotionnelle, lui qui en offrait tant. Je fermai mon autre main sur les siennes, entrelaçant nos doigts étroitement. Mais ce fut à son frère qui expliqua :

  • - Joyce, haleta-t-il ! La maladie... Le médecin...

Le Guerrier renfilait sa chemise, fermait sa ceinture. Je me concentrai sur le prince de nouveau et essuyai ses larmes. En un hoquet je vérifiai :

  • - Le gamin a contracté la maladie ? Celle des créatures laissées sur Xivia ?

Il fit oui d'un imperceptible mouvement de tête. Il y avait donc un temps d'incubation, songeai-je, malade à cette idée. Je le pris étroitement dans mes bras et il n'y rechigna pas. Comme il était plus petit que moi, il me parut désespérément frêle à cet instant. Peu à peu la nouvelle emplit mon esprit et mon hoquet me prit :

  • - Hips !

On me poussa gentiment en arrière, d'une légère pression sur les cicatrices de mon poitrail. Liam serra les deux épaules de son frère dont il m'avait ainsi séparée.

  • - Gareth, murmura-t-il...

Le prince renifla et leva douloureusement les yeux sur son cadet. Avec difficulté il demanda la voix éraillée :

  • - Il ne sentira rien, Liam ?

  • - Rien du tout. Veux-tu le voir une dernière fois, avant ?

Mon cœur se souleva lorsque je compris qu'il allait l'éliminer.

  • - N'y a-t-il rien d'autre à faire ? M'affolai-je.

Gareth renifla mais personne ne me répondit : évidemment que non, sinon jamais on n'en serait à quitter une planète peuplée de créatures atteintes. Le dauphin m'adressa un regard grave:

  • - Je te laisse entre de bonnes mains, Gareth. Sois fort. Je reviens bientôt.

Je me hâtai de prendre la place du Guerrier auprès de son frère. Affolée je m'agrippai à ses épaules pour qu'il ne tombe pas. Mais le pire était à venir. Il se mit à hurler. La douleur du prince emplit la pièce alors que son cadet se munissait de son épée et sortait de la pièce. Il nous avait serré l'épaule à tous deux, mais maintenant il n'était plus là. J'avais l'impression de me retrouver seule dans une pièce de douleur. Je refermai les bras autour du torse du dieu meurtri à jamais. Il s'accrocha à moi, faible bouée de fortune. Peu à peu il perdit la voix, aussi fut-ce dans un chuchotement atroce qu'il finit par appeler son frère, comme s'il était devenu fou. Sa voix était vide.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 22:32

 

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

  • shhhhali-pas-mise.jpg- Je ne te plais pas ? Soufflai-je. Je suis un tout. Je ne suis pas un tronc touchable et un demi-corps intouchable.

Mon cœur allait exploser, me sembla-t-il alors que je le voyais livrer bataille en lui-même. Il m'attirait plus que quiconque auparavant, je venais de m'en apercevoir. Le Guerrier avait une plastique de rêve, évidemment. Mais il y avait plus. Sinon je n'aurais pas eu si peur qu'il abandonnât la partie. Cela étant j'étais à moitié jument, qu'attendais-je de lui qu'il pût réaliser ?

  • - Bien sûr que si, tu es le rêve dont j'ai attendu la réalisation depuis de années.

  • - Mon Dieu, soufflai-je, soulagée au plus haut point.

  • - Je suis là, murmura-t-il la voix très rauque, en embrassant mes lèvres.

Il posa ensuite son front sur le mien. Je sursautai lorsque ses doigts commencèrent une expédition là où ils s'étaient arrêtés. Ils glissèrent sur mon garrot, moites, sans que Liam me quittât des yeux, ne voulait il pas regarder ce qu'il faisait ? Il se déporta sur le côté pour mieux me caresser.

  • - Est-ce honteux pour toi de faire cela, à tel point que tu en détournes le regard ?

  • - Non, sourit-il. Je cherche dans tes yeux là où ça fait du bien. J'avoue ne rien en savoir du tout.

Je bus ses paroles moites, alors que sa main cherchait toujours. Les miennes explorèrent aussi son torse sous son vêtement, un délice. Penchée et tournée vers l'arrière de mon corps pour le suivre, je me découvris une souplesse incongrue. Parfois il frissonnait un peu, comme je sentais par moments un début de quelque chose sur mon corps chevalin tandis que ses deux mains l'effleuraient partout. J'étendis un bras tout doucement pour ne pas rompre le charme et refermai les doigts sur les siens, furetant jusque là sur ma croupe blessée. Je guidai sa main sous mon ventre, découvrant moi aussi les sensations. Un élancement de désir me fit appeler son nom, et il chuchota sur mon ventre humain, qu'il effleura de ses lèvres :

  • - Oui, mon amour, c'est bien moi...

Une autre série de questionnements m'assaillit sur pourquoi faisions-nous cela alors que nous serions forcément frustrés ensuite.

  • - Nous ne devrions pas, soufflai-je en dégrafant son pantalon.

  • - Pourquoi ? Grogna-t-il avant de me procurer un autre élancement ardent.

Impossible de répondre, pas assez de souffle. Je cajolai sa masculinité et soudain tout se brouilla. Quelque chose de flou s'empara de nous, nous unissant. Un moment je me demandai si ce n'était pas là notre façon d'accomplir l'union charnelle, tant c'était grisant. Mais de durs coups frappés à la porte rompirent le charme. Le regard presque entièrement blanc, Liam haleta :

  • - Gareth...

le temps qu'il revienne de sa transe je compris : c'était la façon de frapper de son frère, qu'il avait apparemment reconnue. Ou peut-être était-ce un éclair d'omniscience.

  • - Qu'y a-t-il ? Demandai-je d'une voix très claire, car l'inquiétude montait en moi .

On ne frappait pas si violemment s'il n'y avait pas un soucis quelconque.

  • - Est-ce que Liam est là ? C'est urgent, Aliénor !

  • - Seigneur Dieu, murmurai-je.

Centaure d'un dieu 54.

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 22:00

Centaure d'un dieu, résumé  

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Nous pouvions nous unir. Cela signifiait que nous y étions destinés. Cette pensée me donna le tournis. Comment une centaure était-elle censée s'unir à un être à l'aspect tout à fait humain ?

Je m'assis sur le lit près de lui, c'est à dire que je couchai mon corps équin sur le drap. Maintenant, il était aussi grand que moi, enfin.

  • inquiete-sexy.jpg- Est-ce que c'est douloureux quand tes yeux blanchissent ? L'interrogeai-je en soulevant la franche claire.

Il m'offrit son regard abyssal avec timidité. Je voulus l'embrasser de nouveau mais mon ventre se contracta douloureusement au souvenir de la souffrance. Je posai ce baiser sur ses jolies lèvres, sagement.

  • - Ça me donne une intense sensation de puissance, démentit-il.

Cette force se ressentait dans sa voix. Très grave, elle vibrait entre nous.

  • - C'est agréable, alors, déduisis-je.

Il hocha la tête, dévorant mes lèvres de ses petits yeux.

  • - Alors je veux revoir ça, souris-je.

Ses lèvres s'étirèrent puis cherchèrent les miennes naturellement, mais bien vite à mon grand soulagement, alors que je me sentais tomber de plus en plus vite, elles les quittèrent et glissèrent vers mon cou. Pourtant la sensation ne fit que croître. Haletante je sentis mon cœur au bord de l'explosion et implorai :

  • - Attends !

Précipitamment il s'éloigna de moi. Il souleva sa frange en ce mouvement que je commençais à adorer : celui qui dévoilait son regard, trace de ses émotions. Inquiète je ne sus comment m'exprimer. Il hocha la tête. Il ne pouvait pas m'embrasser, pas beaucoup. Mais moi je pouvais l'embrasser. Je me rapprochai et posai un baiser un coin de ses lèvres, puis sur l'arrête de sa mâchoire carrée, puis je mordis son épaule. Tout son corps frissonna tandis que ses mains se refermaient sur mes côtes. Ensuite il défit le nœud de mon cache cœur. Il s'éloigna un peu pour regarder plus à son aise. Je souris, ses lèvres tremblaient. Certains auraient fait un commentaire flatteur, lui fit glisser ses doigts depuis le bas de mon ventre humain, tout doucement, jusqu'à ma petite poitrine, doit il effleura seulement la peau fine. Je fermai les yeux pour savourer la sensation sur mes seins. Ses lèvres prirent le relais, plus habiles, mais à peine le feu allumé, il s'éloigna de moi. On voyait qu'il était plus à l'aise avec sa bouche, mais la malédiction qui nous frappait l'obligeait à changer ses habitudes. Il effleura mes hanches et une série de frissons m'arrachèrent un gémissement. Puis plus rien ne se passa. Je rouvris les yeux. Il regardait mon corps chevalin. Mon cœur manqua un battement.

- Comment allons-nous pouvoir... Commençai-je.

Il me sourit et posa son index sur sa bouche : chut, indiquait-il. Il effleura mon long flanc chevalin.

  • - Tu es très douce, nota-t-il la voix rauque. Plus que...

Plus qu'une jument ? Il m'adressa un regard précipité. Je m'étais rassise. Je me fichais bien de l'allusion aux équidés. L'homme qui me plaisait n'osait pas trop me toucher. Il y avait bien d'autres soucis, bien sûr, mais celui-ci arrivait en première position pour moi, à cet instant.

  • - Je ne te plais pas ? Soufflai-je. Je suis un tout. Je ne suis pas un tronc touchable et un demi-corps intouchable.

Centaure d'un dieu 53.

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 21:47

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

Toutefois, dès que je commençai à parler, la colère gagna du terrain à mon esprit fatigué :

  • - Tu me plantes là alors que je me suis ridiculisée en un lieu que je ne connais pas, puis tu reviens me chercher, et tu décides que c'est ici que tu dois m'expliquer que je t'ai vexé, que c'est aussi ici que je dois m'excuser en te suppliant d'oublier tout de suite l'incident ?

agenouille.jpgIl s'assit en se passant les mains sur le visage, dont soudain les yeux me paraissaient creusés.

  • - Ça n'a rien à voir avec tout ça, me répondit-il calmement. J'ai cru effectivement que tu me rejetais et j'ai fui pour aller m'emporter ailleurs. Sur la route j'ai compris ce que tu venais de dire, en cinq minutes j'étais là où je t'avais laissée... Je...

Mais je m'étais éloignée également. Il secoua la tête mais rien ne sortit. Ni le fait qu'il était ainsi, impulsif, mais qu'il avait voulu réparer ses torts, mais qu'alors je n'avais plus été là. Ni la douleur qu'il avait ressentie en croyant que je le rejetais. J'ouvris la bouche pour l'avertir qu'il devait tout dire, que le comprendre ne me suffirait pas. Mais il m'implora d'un geste de le laisser finir. Je vis que c'était déjà difficile pour lui d'avoir cette conversation donc je lui fis cette faveur.

  • - J'ai fait le tour à toute allure, mais ne t'ayant pas trouvée j'ai compris qu'on pouvait se tourner autour longtemps. Puis...

Il eut un gloussement triste.

  • - J'ai réfléchi à où tu avais pu aller. Je me suis rappelé que tu es déjà allée trouver Gareth quand ça n'allait pas. J'ai pensé vus tes derniers mots que ça n'allait pas et j'ai espéré que tu agirais de la même façon qu'alors.

Qu'est-ce que j'aurais pu dire ? « C'est magnifique comme tu te donnes la peine de me comprendre en passant par ce que tu sais de moi puisque tu ne peux pas t'en remettre à ton empathie introuvable ? » Autant me jeter à ses pieds et lui embrasser les orteils ! Il continua à ma grande surprise :

  • - J'étais en train de répondre à Gareth que bien sûr que non, je n'en resterais pas là. Je t'écoute, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je le lui dis et surprise de son air perdu je lui demandai :

  • - Mais cela ne fait cet effet qu'à moi ? Et ce truc avec tes yeux ça ne t'était jamais arrivé auparavant?

  • - Personne ne m'a jamais fait remarquer ces... détails. Gareth ne m'a jamais parlé de cela et pourtant il me dit à peu près tout ce qui est intéressant.

  • - Je suis désolée de te demander ça mais... de quelle nature étaient tes amantes ? Ou sont ? Me perdis-je.

  • - Étaient, sourit-il, et un nœud se défit au centre de mon estomac. Humaines. C'est peut-être parce que tu es centaure. Ça doit forcément pouvoir être dépassé, assura-t-il.

  • - Tu le sais ou te le veux, Liam ?

  • - Je le sais. Je sais que nous pouvons nous unir, en fait. J'ignore si nous pouvons nous embrasser sans te faire mal, réalisa-t-il.

Nous pouvions nous unir. Cela signifiait que nous y étions destinés. Cette pensée me donna le tournis. Comment une centaure était-elle censée s'unir à un être à l'aspect tout à fait humain ?

 

Centaure d'un dieu 52.

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 21:37

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

 

J'aurais aimé qu'il comprenne combien je le trouvais beau, c'était écrit dans mon regard. Mais je savais qu'il en était incapable. Je me contentai donc de serrer sa main après une légère caresse dans ses cheveux. Cela parut fonctionner : il comprit que c'étaient des gestes tendres pour l'encourager à me parler.

  • songeur- Tu sais... Commença-t-il doucement.

Je le laissai avec ravissement chercher les mots qui lui paraissaient appropriés.

  • - Tu as bien vu, j'ai passé des heures à te chercher, toi et ta personnalité. Et aussi ta plastique, je l'avoue, sourit-il. Il faut juste me laisser le temps de m'adapter au fait que maintenant tu es ici en chair et en os, toi et ta sensibilité.

  • - J'ai tout le temps, fis-je aux anges.

Soudain je réalisai qu'en une journée j'avais appris que mon destin était d'aimer ce dieu, qu'il le savait et qu'il s'en réjouissait.

  • - Hips !

Je pouffai de rire, tout comme lui. Il ne put m'aider qu'après avoir pu se calmer suffisamment. Cette fois je n'attendis pas. Il posa ses doigts. Mon hoquet passa. Je pris ses deux mains doucement. Immobile il leva un sourcil joueur. Mes doigts glissèrent le long de ses bras d'acier. Lorsqu'ils atteignirent ses épaules musclées mon cœur battait la chamade. Je me penchai pour l'embrasser. Avant j'avais toujours méprisé ces femmes qui sortaient avec des hommes plus petits... Cette pensée me déconcentra, mais je notai qu'il ne faisait aucun effort pour s'approcher de moi. Il ne voulait pas m'embrasser. D'un mouvement brusque je tentai de m'éloigner. Tout aussi brutalement il m'enlaça et écrasa mes lèvres des siennes. Ce baiser m'étourdit complètement : je me retrouvai, tandis qu'il jouait avec mes lèvres, possessif, dans un trou noir, guidée par une toute petite lumière blanche. Celle de ses yeux ! Mon cœur chavirait, comme si j'avais sauté d'une falaise. Ça faisait mal ! Je me dégageai violemment, haletante, les yeux écarquillés. Intriguée je le vis faire ce truc avec sa frange. Je poussai un couinement en voyant ses yeux presque emplis de la lueur blanche. A mesure que je réagissais mal le noir de ses pupilles disparaissait sous sa déception, alors pour que cesse cette ineptie je lâchai la première chose qui me vint à l'esprit :

  • - Fabuleux...

Il eut un rire jaune, il avait cru que j'avais menti. Maintenant il ricanait en reculant. Le cœur serré je fis mon possible pour stopper cette image dérangeante. Je hurlai une monosyllabe, ce qui le fit tressaillir. Les badauds s'arrêtèrent autour de nous. D'une ou deux foulées, je le rattrapai, empoignai son bras, le serrai de toutes mes forces. Il se débattit, m'échappa.

  • - S'il te plaît, ne fuis pas, Liam, grognai-je.

Il se figea, se mura dans une expression d'une dureté sans nom, mais écouta ce que je voulais dire.

  • - Vraiment, personne ne m'a jamais procuré d'aussi... profondes sensations. J'étais en toi. Au delà de tes yeux. Et j'adore ta façon de jouer avec les lèvres. Et tous ces gens sont des crétins finis, des êtres basiques qui épient ouvertement le désespoir d'une femme face à l'homme qui l'a envoûtée et qui la rejette maintenant.

Il fit demi-tour. Je restai seule dans la foule enfin redevenue fluide.

  • - Hips !

La barbe ! Baissant la tête lamentablement je cherchai Liane des yeux, mais elle m'avait abandonnée elle aussi. Je m'échappai de tous ces gens qui m'oppressaient. Je fuis au galop, slalomant entre eux, vers l'inconnu. Longtemps. Finalement je me retrouvai devant la porte : j'avais fait le tour de la promenade. Je voulais m'effondrer mais il y avait trop de badauds. Je poussai la porte, m'étouffant dans mon hoquet. Je rejoignis l'ascenseur, je savais où j'allais. Je toquai chez Gareth, bien sûr. Pour une fois que je me fichais bien qu'il fut accompagné, personne ne répondit. Le cœur serré, parvenant tout juste à respirer, je trépignai de nouveau devant l'ascenseur. Presque arrivée en bas j'entendis des éclats de voix.

  • - Jamais ! Hurla Liam, et les portes s'ouvrirent.

Le Guerrier et son frère écarquillèrent les yeux puis celui-ci sourit et donna une tape sur l'épaule du dauphin, avant d'entrer dans l'ascenseur d'où il me poussa doucement dehors. Liam me poussa en sens inverse :

  • - On monte aussi, grogna-t-il.

Je reculai donc.

  • - Vous m'avez fait mal, râlai-je, mauvaise.

Chacun, ayant touché ma plaie à la croupe et celle au poitrail, se confondit en excuses. Et je pouffai de rire. Ils souriaient, à présent. Je ris un moment aux éclats. Puis tout le monde se tut. J'entrai chez Liam comme il me l'indiqua. 

Centaure d'un dieu 51.

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 21:28

En tout état de cause je sortis et le trouvai à jouer avec Liane, image rassérénante s'il en est.

  • - J'ai envie de l'emmener, cela lui ferait du bien de sortir un peu, dit-il sans la quitter des yeux.

  • - Avec plaisir, Liam !

sourireC'est ainsi que nous partîmes tous vers la promenade et que je découvris en poussant la porte une ambiance à laquelle je ne m'étais pas attendue. Ici tout était vitré. Les gens se croisaient, car on ne pouvait aller qu'en avant ou vers la sortie. D'un côté, le mur, de l'autre, l'espace. Des lumières jaune orangé rendaient l'endroit passablement romantique.

  • - Hier voir l'espace m'a donné un coup au cœur, narrai-je lentement en marchant près du guerrier et du griffon qui trottinait à ses côtés.

  • - Comment cela ? S'étonna-t-il.

L'empathie, souris-je en moi même.

  • - Cela m'a fait penser à la Terre, et à mon ancienne vie.

  • - Oh, comprit-il. J'en suis désolé. Tu peux me parler si tu veux.

Je faillis m'arrêter de surprise.

  • - Je ne dois plus aller voir Gareth pour ce genre de choses, Liam ?

Au début, il se rembrunit. Je me penchai pour prendre sa main, que je trouvai très chaude. Il leva sur moi ses yeux invisibles sous sa frange épaisse. Je passai une main dans ses cheveux blonds. J'aurais aimé qu'il comprenne combien je le trouvais beau, c'était écrit dans mon regard. Mais je savais qu'il en était incapable. Je me contentai donc de serrer sa main après une légère caresse dans ses cheveux. Cela parut fonctionner : il comprit que c'étaient des gestes tendres pour l'encourager à me parler.

  • - Tu sais... Commença-t-il doucement.

Je le laissai avec ravissement chercher les mots qui lui paraissaient appropriés.

  • - Tu as bien vu, j'ai passé des heures à te chercher, toi et ta personnalité. Et aussi ta plastique, je l'avoue, sourit-il. Il faut juste me laisser le temps de m'adapter au fait que maintenant tu es ici en chair et en os, toi et ta sensibilité.

    J'imaginai un jeune dieu, blond, un soldat, à s'accrocher à ses songes, où j'apparaissais. Au réveil, je me le figurai à noter fébrilement tous les détails sur moi qui lui revenaient. J'aurais pu l'imaginer, machiavélique, à emmagasiner des faits pour m'attirer dans son piège. Mais était-ce l'oeuvre de Safir son père ou de Gareth son frère? Je n'arrivais pas à voir la scène autrement qu'intensément romantique.

  • - J'ai tout le temps, fis-je aux anges.

Soudain je réalisai qu'en une journée j'avais appris que mon destin était d'aimer ce dieu, qu'il le savait et qu'il s'en réjouissait.

  • - Hips !

Je pouffai de rire, tout comme lui. Il ne put m'aider qu'après avoir pu se calmer suffisamment. Cette fois je n'attendis pas. Il posa ses doigts. Mon hoquet passa. Je pris ses deux mains doucement. Immobile il leva un sourcil joueur. Mes doigts glissèrent le long de ses bras d'acier. Lorsqu'ils atteignirent ses épaules musclées mon cœur battait la chamade. Je me penchai pour l'embrasser. Avant j'avais toujours méprisé ces femmes qui sortaient avec des hommes plus petits... Cette pensée me déconcentra, mais je notai qu'il ne faisait aucun effort pour s'approcher de moi. Il ne voulait pas m'embrasser. D'un mouvement brusque je tentai de m'éloigner. Tout aussi brutalement il m'enlaça et écrasa mes lèvres des siennes. Ce baiser m'étourdit complètement : je me retrouvai, tandis qu'il jouait avec mes lèvres, possessif, dans un trou noir, guidée par une toute petite lumière blanche. Celle de ses yeux ! Mon cœur chavirait, comme si j'avais sauté d'une falaise. Ça faisait mal ! Je me dégageai violemment, haletante, les yeux écarquillés.

Centaure d'un dieu 50.

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 21:15

: Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

  • - Merci, Gareth.

Le prince hocha la tête et embarqua le gamin dans l'ascenseur. Je haussai les deux sourcils vers le guerrier, mais lorsque je vis que lui aussi attendait des explications je m'en détournai prestement.

  • pensive-1.jpg - Je me disais bien qu'il y avait quelque chose, quand tu as débarqué toute tremblante dans la salle de sport. Où en es-tu exactement, Aliénor ?

  • - Et toi ? Répliquai-je par réflexe.

  • - Moi j'attends tranquillement que les choses adviennent.

Un ange passa en me faisant de grands signes mais lorsque ce fut fait il était trop tard, une fois de plus. Les secondes s'égrenaient. N'y tenant plus je désignai la salle d'eau d'un geste tremblant. Il finit par suivre cette direction et je m'écroulai au sol. Le griffon vint à moi en me reniflant de son bec. Je la câlinai pendant que le dieu se rafraîchissait.

  • - Où en suis-je exactement, questionnai-je l'animal.

Il me arbora la même expression que n'importe quelle bête domestique à qui on parle : heureuse que je lui accorde de l'intérêt.

  • - Finalement je crois que le destin pourrait ne pas être si triste, ajoutai-je.

Liane passa sur le dos et je souris à l'idée que je grattais le ventre du lion à tête d'aigle et aux serres acérées. J'aimais celle d'un changement de vie au final. Et un homme qui depuis son enfance s'intéressait à moi ne pouvait pas être un mauvais compagnon quoi qu'il en fût.

  • - Je préfère ce visage-là, sourit Liam, sorti de la salle de bains.

Il vint près de nous. Accroupi près de moi, vêtu de propre, sentant bon, lui aussi était détendu. Lorsqu'il glissa son doigt sous mon menton, je sus que c'était le moment. Je me préparai à quelque chose de sa part. Il ne fit rien : il recula pour me laisser me lever. J'avais laissé passer trop de fois le moment de montrer ce que je ressentais pour lui. Attirance, tendresse, donc pas assez en tout état de cause, mais cette fois je n'allais pas rater le coche. Je saisis cette main. Je la serrai. Il me tendit l'autre pour m'aider à me lever et une fois debout je posai ses mains sur ma peau velue, autour de mes hanches.
A présent nous nous souriions de très près, c'était doux. Je penchais le visage sur le sien, puisque j'étais bien plus grande que lui.

  • - C'est très joli, cette tenue, souffla-t-il la voix enrouée, mais peut-être devais-tu aller te changer toi aussi.

Je déglutis. Après un nouveau flottement, je pris l'une de ses mains, toujours posée en haut de mon poitrail, l'entraînant avec moi. Je le précédai vers la porte et nous gagnâmes mes appartements. Je me lavai, passai un autre cache-cœur que je ne connaissais pas, d'un bleu pâle nacré, tout en nuances de couleurs. La dentelle me donna l'impression d'être enfin revenue au calme : ce n'était pas une tenue pour faire du sport ou combattre, c'était une tenue pour plaire, à soi et aux autres. Je démêlai mes cheveux et soulignai mes yeux de noir pour une fois, la première depuis un mois et demi. Plaisais-je à Liam, alors que depuis que je l'avais rencontré, je n'avais pas pris le plus petit soin de moi ? Il fallait le croire, puisqu'il avait dit attendre que son destin se réalise. Il n'était pas pressé, mais cette fois, je ne pouvais pas me cacher derrière des doutes : son attitude n'était pas celle d'un type qui rend les armes. Il était simplement serein. Ne me surestimait-il pas, en fait ? En tout état de cause je sortis et le trouvai à jouer avec Liane, image rassérénante s'il en est.

 

Centaure d'un dieu 49.

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 23:24

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

 En effet je vis des rubriques sur la civilisation que j'avais connue. Il y avait aussi des renseignements sur la faune et peu de choses sur la flore. Puis Gareth fit apparaître une autre rubrique et mon cœur manqua un battement. Le fichier m'était consacré. Moi physiquement, ma famille, mes amis, mes goûts, mes études, mes habitudes.

  • pleure-masque.jpg- Il a un autre centre d'intérêt. C'est toi, Aliénor. Il t'a vraisemblablement dit ne pas avoir d'empathie, pourtant il peut te comprendre, non avec son instinct, mais de mémoire. Il a l'omniscience, ce n'est pas l'empathie, mais ça compense amplement.

  • - Hips !

Je tremblais. Tout mon corps était tendu. Je fis un pas en arrière, puis deux. Je me retournai et galopai. L'ascenseur mit un temps fou à arriver au rez de chaussée. J'avais été trop vite, j'avais cru que le prince s'était trompé sur ses histories de destin qui faisaient qu'on ne regrettait rien. J'avais été tellement idiote ! J'ouvris la porte de la salle de sport, le cœur serré. Et s'il n'avait pas été là ? Aurais-je supporté une minute de plus à le chercher dans ce vaisseau immense ? Mais il était là. Il descendit de son tapis de course. Il vint vers moi suant, l'air inquiet.

  • - On peut aller faire un tour à la promenade ? Je n'y suis jamais allée. Proposai-je, parce que le trac me faisait reculer de nouveau.

Je notai à quel point mon tempérament se révélait équin. Reculer devant un obstacle, encore et encore. Ma vie ressemblerait-elle à cela désormais ?

  • - Je peux prendre une douche d'abord ? Demanda-t-il la voix tranquille.

Cela me fit du bien de le voir serein, il m'apaisait. Dans l'ascenseur je lui cachai que je savais qu'il avait fait des recherches sur moi mais je tentai un vague :

  • - Comment savais-tu que j'avais un petit ami, sur Terre ?

  • - Un éclair d'omniscience.

  • - Il y en a eu d'autres ? Que sais-tu d'autre sur moi ?

Je compris qu'il ne mentait pas. Ce fut un grand soulagement pour moi. Je pouvais au moins lui faire confiance.

  • - Je suis désolé si tu prends cela pour une intrusion.

  • - Cela ne me gêne pas, assurai-je d'un ton que je voulus rassurant. Tu aurais préféré ne rien savoir sur moi ?

J'avais besoin d'être rassurée. Gareth m'avait montré que Liam voulait me comprendre. J'avais besoin d'entendre de sa bouche que c'était ce qu'il souhaitait.

  • - Non. Je veux pouvoir t'aider puisque c'est notre faute si tu es ici, à nous la famille divine. Sauf ma mère à qui on ne peut jamais rien reprocher vue son inaction chronique.

Le rugissement nous accueillit sur le pallier mais aussi le prince et Joyce, qui tentait de laisser Miel à l'intérieur de ses appartements. Je commençai à me demander si c'étaient des hasards de les rencontrer à chaque fois.

  • - Je me suis permis de donner une petite visite de ton ordinateur à Aliénor parce qu'elle en avait besoin, dit le prince.

Je m'étais attendue à une crise familiale. Mais Liam fut serein lorsqu'il répondit un vague :

  • - Merci, Gareth.

Le prince hocha la tête et embarqua le gamin dans l'ascenseur. Je haussai les deux sourcils vers le Guerrier, mais lorsque je vis que lui aussi attendait des explications je m'en détournai prestement.

 

Centaure d'un dieu 48.

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 23:10
  • Centaure d'un dieu, résumé

    Centaure d'un dieu, tous les articles.

    - Tu hais l'idée que Liam soit celui qui est venu te chercher, du coup tu t'es attachée à lui alors qu'il est tout ce que tu n'es pas : secret, froid.

  • - Non, gémis-je.

  • espiègle 1- Tu hais le fait d'être seule, tu es au milieu de beaucoup de gens mais personne ne te ressemble. Et ces histories de destin, et puis quoi encore, depuis quand trace-t-on le futur des autres alors que soi-même on a la belle vie ?

Un léger tremblement secoua ma robe brune. Je frottai des deux mains l'endroit qui avait tremblé en me concentrant sur ma tâche comme si elle était essentielle.

  • - Non, répétai-je piteusement.

  • - Tu es fatiguée mais tu ne peux pas dormir, tu as trop de choses en tête, de questions, or tu détestes te heurter au silence. Tu...

Je cessai mes mouvements stupides, serrai les poings et me mis à crier.

  • - Arrête !

  • - Bien sûr que si, il y a tout cela, et la peur de l'inconnu, qu'attend-on de toi exactement ? Que pourras tu faire sur ton ancienne planète pour aider un peuple qui n'est pas le tien à coloniser grossièrement les monuments que tu respectais, abattre les immeubles que tu connaissais, domestiquer des animaux que tu sais devoir rester sauvages, entrer dans des lieux respectables et s'asseoir sur des objets fragiles ?

  • - Je veux savoir si on peut lutter contre le destin.

Je me surpris moi-même. Il y avait tout ce qu'il disait évidemment mais comme il l'avait prévu, j'en avais assez de l'écouter passer à côté de ce qui était important. Maintenant le flot se déversait, incontrôlable.

  • - Je vois bien qu'il doit y avoir quelque chose entre Liam et moi mais je ne peux pas l'accepter ! J'ai besoin d'avoir des atomes crochus avec l'homme qui partage ma vie. Il ne s'intéresse qu'à la guerre et il ne peut pas me comprendre !

  • - C'est faux, grogna-t-il.

Évidemment, vus les sentiments entre ces deux-là, je venais de commettre une grande erreur en parlant ainsi du dauphin.

  • - Mais ce ne sont pas des critiques, ne crois pas que je le méprise !

  • - C'est faux, répéta-t-il. Viens.

Il me prit par la main et me tira sans ménagement vers le couloir. Il composa un code sur un boîtier. Je n'avais pas remarqué qu'on pouvait aussi ouvrir les portes sans clef. La porte des appartements de Liam s'ouvrit. Mon cœur se mit à battre si vite que cela me fit mal. Ma queue fouettait l'air en tous sens. Je me cabrai légèrement.

  • - Non, Gareth !

  • - Oh si, Aliénor.

Liane nous accueillit d'un feulement joyeux. Gareth s'assit devant un écran triangulaire. Un ordinateur, compris-je. Tout le système était tactile, l'appareil était aussi petit qu'un écran plat pouvait l'être : pas de clavier, pas d'unité centrale.

  • - Là ce sont les bases de données qu'il a créées depuis qu'il est en âge de réfléchir. Il a su très tôt qu'il était lié à ta planète. Il sait tout ce que les spécialistes en savent.

En effet je vis des rubriques sur la civilisation que j'avais connue. Il y avait aussi des renseignements sur la faune et peu de choses sur la flore. Puis Gareth fit apparaître une autre rubrique et mon cœur manqua un battement. Le fichier m'était consacré. Moi physiquement, ma famille, mes amis, mes goûts, mes études, mes habitudes. 

Centaure d'un dieu 47.

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