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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 23:01

Centaure d'un dieu, résumé  

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Il tendit laebranlee.jpg main pour poser deux doigts sous ma gorge et ainsi faire passer mon hoquet, mais désormais l'espace entre nous était électrique.

  • - Qu'est-ce qui s'est passé ? Haletai-je.

  • - Rien de très surnaturel, sauf à tout ramener au destin, mais le destin n'est pas surnaturel, pour moi.

Une fois de plus j'avais rompu ce qui s'était créé. Il me sourit et sortit. Départi de son allure de guerrier, il était devenu un homme. Mon cœur battait fort, alors je me couchai pour profiter de l'état béat dans lequel m'avait laissée le frisson de tout à l'heure. Mais lorsque je m'éveillai, à dix heures du matin, la magie n'était plus, seule restait la déception : mon destin était sensuel, rien de plus profond. Quelle femme aurait pu s'en satisfaire ? L'homme qui m'attirait se passionnait de combats. Il n'avait pas la plus petite empathie. C'était désolant. Quel avenir le destin me réservait il ? En fidèle guerrière, il m'apprendrait peut-être à me battre ? Ou alors il faudrait donner des enfants au dieu. Dans ce cas, je serais une mère au foyer qui ne partagerait avec son mari que sa couche ? Soudain mon cœur étouffa et je me précipitai chez Gareth. Je tambourinai à la porte, mais évidemment ce fut d'une voix haletante qu'il lança comme la veille :

  • - Qu'est-ce que c'est ?

  • - Rien, je suis désolée, m'excusai-je, prends ton temps, je vais descendre déjeuner avec toi tout à l'heure. Enfin si tu es seul. Enfin on se verra plus tard puisque tu n'es pas...

Mince alors ! Je conclus :

  • - Désolée, j'ai du mal à être cohérente au réveil. Ne te dérange pas.

Je tournai les talons mais le temps que j'enclenche la poignée de ma chambre il était sur le seuil. J'allais répéter que ça allait, qu'il n'y avait rien d'urgent, mais il m'indiqua ma porte, et expliqua chaleureusement :

  • - Tu essaies de le cacher mais il y quelque chose qui te tracasse, Aliénor, ne le nie pas en entrons chez toi discuter.

  • - Ne sois pas bête, la dame que tu as laissée seule doit pleurer toutes les larmes de ton corps, va la rejoindre, on se verra plus tard.

  • - Ça peut durer longtemps, conclut il en s'appuyant au mur.

Je secouai la tête en précédant le prince dans mes appartements. J'étais en déshabillé, lui en pantalon léger et souple, au moins aucun de nous ne pouvait se sentir gêné. Il s'assit dans l'un des grands canapés à la romaine. Je m'installai par terre près de lui. Je regrettai aussitôt le mouvement impulsif que j'avais eu en frappant chez lui. C'était une très mauvaise idée : je n'étais plus du tout certaine d'avoir envie de poser cette question.

  • - Tu aimerais être sur Terre en 2009. Tu en as assez de tous ces mystères. Tu hais ces histories de dieux, supposa-t-il d'un ton provoquant. Tu ne vois pas pourquoi toi, tu avais tout dans ton ancienne vie, tu hais ces non humains qui t'ont ramenée ici de force. Pour qui nous prenons-nous pour te cacher des choses, pour attendre des choses de toi. Tu trouves que je me comporte mal avec les femmes, tu rages de bien m'aimer alors que je suis tellement tout ce que tu détestes. Tu hais l'idée que Liam soit celui qui est venu te chercher, du coup tu t'es attachée à lui alors qu'il est tout ce que tu n'es pas : secret, froid.

  • - Non, gémis-je.

    Centaure d'un dieu 46.

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 22:53

Centaure d'un dieu, résumé

Centaure d'un dieu, tous les articles.

  • - Il sait en quelques minutes la façon de fonctionner des gens, c'est une empathie plus puissante que chez les humains, il paraît. Donc il sait quoi leur dire, quoi leur faire, pour obtenir tel ou tel résultat.

  • - Cela ne te gêne pas de le savoir ? M'étonnai-je.

Aprèmasque-sourit.jpgtout, il devait y avoir des inconvénients à avoir pour grand frère un être capable de telles manipulations.

  • - Non. Je sais qu'il ne s'en servira jamais contre moi.

Je dus moi-même faire le rapprochement avec sa sœur et la tendresse entre le prince et lui, qui tranchait tant avec le tempérament bourru de Liam.

  • - Les fratries divines sont différentes de celles des humains ? L'interrogeai-je ainsi.

Son visage exprima une telle confusion, que je manquai m'excuser. Mais il répondit avant :

  • - Je ne sais pas, Aliénor.

L'empathie, les talents de guerrier, c'étaient les deux parties d'un tout.

  • - Vous êtes comme des siamois, l'un sans l'autre vous n'êtes rien à cause de vos caractéristiques divines. Donc oui, c'est lié.

Il se contenta de sourire. Il n'aimait pas se dévoiler mais j'en savais assez pour le faire à sa place. Nous nous complétions bien. Le destin, cette pensée m'apparut une énième fois, et je me demandai avec appréhension quel poids pèserait un jour sur mes épaules trop jeunes. Je me rappelai la tragédie qui paraissait s'annoncer à propos de Gareth. Mon estomac se tordit. Et si j'étais là pour le remplacer auprès de son frère ? Je m'ébrouai. J'affabulais forcément. Personne n'aurait pu panser la plaie béante qu'il laisserait dans le cœur de Liam s'il lui arrivait malheur. Safir n'avait pas pu prévoir pour moi un rôle aussi difficile.

Sur le pas de ma porte il ouvrit pour moi, il avait la clef dans sa poche. Il entra pour me donner des informations inutiles :

  • - Ton lit, ton armoire, ta salle d'eau, tu vois il y a des vêtements, Gareth pense qu'ils te plairont. Des questions ?

  • - J'ai perdu mes yeux, dis moi ? L'interrogeai-je faussement sérieuse.

De nouveau, une intense confusion noya son visage. Il se détourna pour s'en cacher, désireux de ne pas se laisser trahir par ses traits que je commençais à trop bien connaître.

  • - Non, se perdit il, pourquoi ?

  • - Mes bras, alors? Ou mes sabots ?

J'avais parlé plus gentiment. Un jour il comprendrait mon humour. J'allais le lui apprendre.

  • - Mais enfin... Grogna-t-il en me faisant de nouveau face.

  • - Dans ce cas je pense que j'aurais réussi à voir tout cela moi-même.

Il prit le chemin de la porte en bougonnant, mais je le pris par le bras pour l'arrêter et lui dire que c'était pour rire. Surprise, je fus secouée par un profond frisson et lorsque ce fut fini ma lèvre inférieure continua un moment de trembler. J'avais vu la même chose sur lui. Lentement je l'observai lever vers moi son visage tellement atypique. Ses petits yeux abyssaux emplirent mon espace, interrogatifs.

  • - Hips !

Il tendit la main pour poser deux doigts sous ma gorge et ainsi faire passer mon hoquet, mais désormais l'espace entre nous était électrique.

Centaure d'un dieu 45.

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 22:42

séducteur 1 Il était vrai que soudain j'étais fatiguée.

  • - Tu ne vas pas aller te coucher, après ? M'enquis-je en baillant.

Je me sentais comme une petite fille, tombant de fatigue mais suppliant qu'on la laisse voir la fin du film. Il me semblait que nous avions ouvert la porte à trop d'émotions pour nous endormir dessus aussi vite

  • - Non. Je suis en forme, assura-t-il sincèrement.

Tout son corps tendu le laissait sentir.

  • - Je ne t'ai jamais vu dormir ; tu dors, parfois ? L'interrogeai-je sur le ton de la plaisanterie.

Mais la question était sérieuse, ce qu'il comprit parce que je continuai de le fouiller du regard. Après un temps de décalage, il répondit ainsi :

  • - De temps en temps. En tant que guerrier je n'ai pas vraiment besoin de sommeil. C'est simplement un plaisir comme de se doucher ou je ne sais pas moi...

Plusieurs choses nous vinrent à l'esprit. Je fus la première à parvenir à les écarter pour donner un exemple presque sage :

  • - Un massage, souris-je.

  • - Tu aimes ça, les massages, centaure ?

Comme il passa en revue mon corps équin, je supposai qu'il trouvait normal que mes goûts aillent en ce sens. Les chevaux aimaient les massages. Étrangement, je ne me vexais pas lorsqu'il mettait en valeur ma nature à demi animale. Ces mammifères n'étaient pas très intelligents, aussi aurais-je me vexer. Mais lui, sans efforts, parvenait toujours à l'éviter.

  • - C'est surréaliste, notai-je plutôt, de parler massages avec le Guerrier aux allures de statues grecques que tu es, le sais-tu seulement ?

Une expression comblée passa sur son visage. J'aimais tant son sourire, lorsqu'il était aussi insouciant !

  • - Comment étaient vos statues grecques ? M'interrogea-t-il seulement.

Je me lançai dans des descriptions comiques qui le firent rire, mais finalement mes bâillements se répétant de plus en plus souvent, il enchaîna à sa dernière remarque :

  • - Viens, tu dois dormir, ma jolie.

  • - Ma jolie... Répétai-je en le suivant vers l'ascenseur.

Mes protestations moururent donc sur mes lèvres. En regardant les étages se succéder je songeai aux autres passagers, aux femmes, à Gareth.

  • - Y a-t-il quelque chose de surnaturel dans le fait que ton frère arrive à se débarrasser des femmes tout en récoltant des airs comblés ?

Il pouffa mais réfléchit avant de répondre.

  • - Pour nous c'est tout à fait naturel. Mais je suppose que ça ne l'est pas pour toi. Il sait leur parler, simplement, parce qu'il...

Je vis qu'il cherchait à se souvenir le mot exact.

  • - Il sait en quelques minutes la façon de fonctionner des gens, c'est une empathie plus puissante que chez les humains, il paraît. Donc il sait quoi leur dire, quoi leur faire, pour obtenir tel ou tel résultat.

Centaure d'un dieu 44.

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 23:12

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

 

  • - Cesse de t'inquiéter, asséna-t-il comme il m'aurait ordonné de plonger à cause d'une attaque quelconque.

Du coup je me tus instantanément, attendant qu'il trouve ses mots.

  • grave-1-copie-2.jpg- Tu n'es pas xiviane, martela-t-il pour ne pas le perdre de vue.

  • - Mais toi aussi tu as peur. Tu l'as presque dit tout à l'heure.

Soudain la situation me parut moins mauvaise. Nous étions deux à paniquer. Peut-être cette histoire de destin n'était-elle donc que du vent.

  • - J'ai peur comme n'importe qui lorsqu'il se retrouve face à son destin. Mais tu as l'air d'avoir peur de ne pas arriver à réaliser celui-ci. C'est inutile, Aliénor, il se réalisa, tu n'as qu'à attendre. Justement, nous avons voulu que tu ne saches rien pour que tu ne ressentes pas ce que je ressens. En tout état de cause il est impossible que tu ne veuilles pas réaliser ton destin. On est irrésistiblement attiré vers lui.

Je détournai le regard, mais admis en mon for intérieur qu'il avait raison. Mon ventre se tordait, lorsque j'étais près de lui. Lorsque je l'avais vu pour la première fois depuis mon réveil, mon attirance envers lui avait court-circuité mes pensées.

  • - Qu'est-ce que tu ressens, Liam ?

Je n'aurais pas pu le regarder en face, si je n'avais eu aucun moyen de le mettre en retour face à ce que je ressentais. Il commença à secouer la tête mais je le hâtai :

  • - Rappelle-toi, si tu hésites ensuite ce sera trop tard.

Je frappai du sabot. Il passa la main dans ses cheveux, ce que je ne l'avais jamais vu faire. Non, compris-je en écarquillant les yeux, il dégageait les siens. Ceux-ci ressemblaient à deux billes étranges, un éclat blanc les rendait encore plus inhumains. Puis le charme tomba, sa frange reprit sa place, lui rendant son air de perpétuel guerrier sans émotions.

  • - Qu'est-ce qui s'est passé ? Soufflai-je.

  • - Tu as le hoquet, lâcha-t-il, moi j'ai ce truc. Je ne sais pas, ça libère de la force, quand je le fais. (d'où l'éclat blanc) J'ai ce réflexe quand je perds le contrôle. Cesse d'écarquiller les yeux comme cela, sourit-il.

  • - Tu ne t'es jamais autant confié, c'est tout. Cela me fait plaisir, Liam.

Cela ne répondait pas à ma question précédente, mais c'était déjà pas mal pour ce soir. En fait non, c'était exactement le moment d'en parler :

  • - Qu'est-ce qui te fait peur au point qu'en parler te donne ce tic que je te t'ai jamais vu même devant les créatures ?

  • - Face aux créatures je savais quoi faire.

  • - Là tu n'as qu'à me répondre.

  • - Tu le sauras, fit il chaleureusement, il te suffit d'attendre un peu. Fais-moi ce présent.

Mon cœur bondit, mon estomac se contracta. Je me mordis les lèvres, pour que mon corps équin ne se mette pas à traduire lui aussi ce que je ressentais. Le petit déjeuner arriva. J'avalai une bonne bouchée de pain beurré et tout de suite mon estomac me signifia que je n'avais pas intérêt de recommencer. Me voyant reposer ma tartine, Liam lâcha la phrase qu'il avait préparée :

  • - Juste quelques bouchées, tu dois prendre des forces.

Il était vrai que soudain j'étais fatiguée.

Centaure d'un dieu 43.

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 23:03

Centaure d'un dieu, résumé

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Le prince octroya un doux regard à son frère, alors que je m'étais attendue à quelque chose de grivois. Lorsque nous entrâmes dans l'ascenseur, le visage du guerrier n'était toujours pas revenu à la normale. Je m'ouvris enfin à ce qui se pressait derrière ma première conscience. Joyce tentant de

tiste-captive.jpg

 nous mettre ensemble, en s'appuyant sur les paroles de son protecteur. Et t


outes ces histoires de destin.

  • - Hips !


Machinalement il posa ses doigts sur ma gorge alors que je l'étudiais. Il était beau certes, enfin non, je le trouvais beau malgré ses petits yeux abyssaux. Mais je ne l'aimais pas, non ! Il était vrai que j'aimais être avec lui. Pire, j'avais toujours besoin de revenir près de lui s'il me lissait trop souvent.

  • - Hips !

  • - Aliénor ? Fit il doucement en faisant de nouveau passer mon hoquet.

Mais je ne l'aimais pas ! La guerre me dégouttait. Non, c'était surtout le fait qu'il n'aimât que cela qui me dérangeait. Je ne pouvais pas l'aimer. Ça pouvait encore moins être mon destin ! A moins que ce fut l'attirance physique ? Deuxième manifestation ventrale. Oh, je ne pouvais pas avoir un destin aussi vain.

  • - Hips !

Il leva un sourcil.

  • - Qu'est-ce que tu as ? Souffla-t-il.

Peu à peu un sourire encourageant naissait sur ses lèvres.

  • - Cesse de réfléchir, à trop attendre on renonce et c'est toujours la mauvaise solution, rappela-t-il.

Je m'apprêtai à faire quelque chose, mais je ne sus jamais quoi, les portes s'ouvrirent sur le rez-de-chaussée. Nous nous dirigeâmes vers le bar et je dis au serveur :

  • - Un petit déjeuner complet, s'il vous plaît.

  • - C'est bien, sourit Liam. Deux.

Je fronçai les sourcils, il s'exagérait mon état. Il prit son temps pour concentrer de nouveau son attention sur moi, mais quand ce fut fait je me sentis pressée de répondre à sa dernière question. Je haussai les épaules, j'entrouvris les lèvres, ce qui les fit trembler, je secouai la tête. Je songeai à ma maman, elle aurait pleuré à ma place mais je n'étais pas une pleureuse. J'étais parfois malheureuse, voire même au trente-sixième dessous, mais je pleurais peu. J'agissais. Pourquoi étais-je bloquée alors ?

  • - J'ai peur, expliquai-je. Je ne veux pas d'un tel destin.

J'en avais trop dit. Son visage se ferma.

  • - Ne le prends pas contre toi, Liam, je n'ai pas voulu te vexer, je t'aime beaucoup, regarde j'ai planté là ton frère pour venir te voir tout à l'heure. Mais je n'ai rien à te dire, je n'ai aucun point commun avec toi.

J'aurais tant voulu tout effacer ! J'aurais tout fait pour lui ôter ce visage dur, fermé, antipathique.

  • - Cesse de t'inquiéter, asséna-t-il comme il m'aurait ordonné de plonger à cause d'une attaque quelconque.

Du coup je me tus instantanément, attendant qu'il trouve ses mots.

  • - Tu n'es pas xiviane, martela-t-il pour ne pas le perdre de vue.

  • - Mais toi aussi tu as peur. Tu l'as presque dit tout à l'heure.

Soudain la situation me parut moins mauvaise. Nous étions deux à paniquer. Peut-être cette histoire de destin n'était-elle donc que du vent.

Centaure d'un dieu 42.

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 22:55

pleure-3.jpg  Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

  • - J'ai bien remarqué qu'il y avait un danger sur sa tête, me rappelai-je. Rien de grave, quand même ?

  • - S'il te plaît, fit il doucement, je t'ai demandé de ne pas m'obliger à te mentir.

Les larmes me montèrent aux yeux. Enfin, il parut ressentir quelque chose. La colère dépassa la barrière de ma tristesse, parce qu'il aurait dû prendre mes mains, me consoler. Il ne faisait rien de tel. Il était le guerrier.

  • - Et ta sœur ? Comment était-elle ? Reniflai-je doucement.

  • - Une enfant ordinaire. Elle n'était pas destinée à vivre. Elle est donc morte.

Le ton était affreusement sombre et tranchant. J'eus envie de lui caresser le visage mais le temps que me fus dit que ce n'était pas naturel chez lui qu'on le fasse, ce n'était plus le moment. Je ramenai le bras à sa place.

  • - Si tu veux parler de ce que tu as sur le cœur, va voir Gareth, il doit être soit...

Je levai un bras pour le violenter, j'avais voulu lui hurler de cesser de se retrancher derrière son frère mais c'était insensé. Ce n'était pas de sa faute.

  • - C'est compliqué, fis-je idiotement.

  • - Pour moi aussi, sourit il. Mon frère est tout ce que j'ai à t'offrir pour que tu ailles mieux.

Il inclina la tête et sourit lentement :

  • - Mon père et Gareth disaient tu verras, ce sera simple, naturel. Ils ont eu tort, ce genre de choses ne m'est pas naturel.

De quoi parlait-il exactement ? Je frappai de nouveau le sol, à l'idée que son père m'avait posée là près de lui, en assurant que ce serait facile. Je ne voyais pas à quoi cela rimait. Pourquoi ne pas avoir choisi n'importe quelle xiviane pour tenir compagnie au guerrier, pourquoi une humaine venue du passé ? Parce qu'ils avaient de toute façon besoin d'une telle personne pour les guider sur Terre ?

  • - Un petit déjeuner, ça te tente ? Questionna-t-il, me faisant sursauter.

  • - Maintenant ? Mais...

  • - C'est bientôt six heures du matin. Le docteur a dit qu'il fallait te faire manger, parce que tu n'aurais pas faim à cause des médicaments. Après nous irons nous coucher, c'est promis.

  •  - Je n'ai pas sommeil.

Cette fois l'ambiguïté de la situation m'apparut brutalement. Je souris, me sentis même rougir. Il sourit aussi. J'aimais son sourire.

  • - Nous avons bien le temps de décider ce que nous ferons après.

Mon garrot fut secoué d'un tremblement. Il haussa un sourcil et m'indiqua de sortir la première. Nous croisâmes les autres devant l'ascenseur.

  • - Vous allez où, s'empressa de demander Joyce les yeux pleins d'espoir.

  • - Ils vont s'octroyer un moment au calme, mais nous deux nous allons lire dans ta chambre, assura le prince avec autorité.

Le gamin allait répliquer, mais en croisant le regard de Gareth, il se ravisa.

  • - Viens, Joyce, sourit Liam, on va prendre le petit déjeuner, tu as faim ?

  • - Non, ça va, fit il précipitamment en entrant dans sa chambre.

Le prince octroya un doux regard à son frère, alors que je m'étais attendue à quelque chose de grivois.

 

Centaure d'un dieu 41.

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 22:42

Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

  • - Parce que j'ai l'impression que tu es juste fier de moi parce que j'aime t'accompagner au front. Je crois que c'est tout ce qui nous unit. J'ai été arrachée à ma vie pour un dieu qui ne voit en moi qu'une compagne de guerre ! La guerre est un hobby destructeur, tu me fais peur, Liam ! Et puis qu'est-ce que je fais là, pourquoi moi, cesse d'arborer cet air continuellement neutre !

grave-3-copie-1.jpgTous ses muscles étaient bandés. Il m'aurait frappée avec plaisir, si seulement j'avais au la carrure pour me battre. J'allais l'aider. Je pris un livre et lui balançai en travers de la poitrine. Il le rattrapa au vol, celui-là et aussi un autre, puis un gobelet, puis je n'eus plus rien à portée de vue alors j'ouvris l'armoire pour lui balancer ses vêtements, mais je tombai en arrêt : il y avait une glace derrière la porte. Après un temps je décidai que ce n'était pas le moment de songer comme c'était joli d'avoir un corps chevalin, ni comme c'était laid, ces cicatrices, surtout ces chairs désordonnées sur mon poitrail. Je bougeais pour me retourner vers lui en tendant le bras vers un cintre, quand il apparut contre moi, à ma droite. Appuyé à mon épaule il fit tranquillement :

  • - Pourquoi exactement es-tu en colère ? C'est le voyage qui te fatigue ? Tu veux aller te défouler ?

  • - Cesse de toujours ramener mes ressentis aux tiens !

  • - C'est tout ce que je sais faire, répliqua-t-il calmement. Je t'ai dit que mon frère était le fils sensible, et moi, le Guerrier.

  • - Cesse de te cacher derrière ce pacte idiot !

J'en avais tellement assez de ce calme dont il refusait de se départir ! Je voulais qu'il hurle, qu'il se défende, je voulais avoir tort.

  • - Tu ne comprends pas, mais c'est parce que tu n'es pas xiviane (de Xivia, je mis du temps à le comprendre). Je ne suis pas doté d'empathie. Du tout. Je n'en ai aucune. Je suis fait pour me battre. Et euh.. autre chose que tu ne veux pas savoir. Ne m'oblige pas à te mentir.

Je refermai la bouche et fronçai les sourcils. Il n'avait pas la faculté de se mettre à la place des gens. Cela ne faisait pas partie de son système de pensée.

  • - C'est impossible, murmurai-je en le fixant dans la glace.

  • - Pas pour les créatures divines. N'oublie pas ce que nous sommes.

Je me rappelai la mythologie à laquelle je m'étais intéressée. Les dieux avaient toujours des réactions excessives, souvent bornées, tranchées à l'excès.

  • - Mais quels sont les handicaps des autres ? Je veux dire, tu n'as pas d'empathie, que manque-t-il aux autres ?

  • - Ma mère est comme elle est...

Un rugissement retentit à quelques chambres de là, qui eurent le don de nous faire sourire.

  • - Mon père ne peut pas ne pas travailler. Si tu lui attaches les mains à un pilier il devient fou. C'est pour cela qu'on ne le voit jamais. Mon frère a un handicap que tu ne veux pas savoir. Tu avais promis de ne pas en demander plus que ce que je pouvais t'offrir.

Un autre se serait mordu les lèvres mais lui arborait un air neutre. Il n'avait pas d'empathie.

  • - J'ai bien remarqué qu'il y avait un danger sur sa tête, me rappelai-je. Rien de grave, quand même ?

  • - S'il te plaît, fit-il doucement, je t'ai demandé de ne pas m'obliger à te mentir.

Les larmes me montèrent aux yeux. Enfin, il parut ressentir quelque chose. La colère dépassa la barrière de ma tristesse, parce qu'il aurait dû prendre mes mains, me consoler. Il ne faisait rien de tel. Il était le guerrier.

Centaure d'un dieu 40.

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 22:33

Centaure d'un dieu, tous les articles. 
Centaure d'un dieu, résumé 

 

  • - Liam, est-il possible que la guerre soit ton seul centre d'intérêt?

  • - C'est le seul, comme il incombe à tout guerrier de Xivia, assura-t-il.

Je fis jouer mes muscles et changeai de sujet, parce que cela m'indisposait. Cela ne me regardait pas. Alors pourquoi me sentais-je aussi mal ?

  • - Sais-tu que Gareth parle presque de sa vie intime avec Joyce ? Le questionnai-je, parce que cela aussi était gênant.

elfe-soucieuse.jpgL'espace d'un instant, je me demandai pourquoi alors était-ce moins difficile d'en parler. Je frissonnai.

  • - « Presque. », lança-t-il au-dessus du bruit d'eau, cela signifie qu'il ne lui en parle pas, alors où est le souci, Aliénor ?

  • - Tu lui en parles, me rappelai-je soudain.

Je frappai du sabot, en un geste incontrôlé. En en prenant conscience, je poussai un long soupir et... secouai la tête comme si j'avais une crinière dont mon encolure aurait été fouettée par ce geste. Avec irritation, je me demandai si un jour je me surprendrais à brouter de l'herbe.

  • - Il n'a plus deux ans, comme il dit, répondit le guerrier. Je ne lui en parle pas exactement. J'ai lancé deux trois boutades qu'il s'est empressé de te répéter, mais rien de très affriolant, non. Tu es venue me voir pour me parler de cela, Aliénor ?

Il sortit de la salle de bain, une serviette autour de la taille. Ces cheveux mouillés, me dis-je avec un pincement au cœur, ça faisait longtemps.

  • - Peux-tu me laisser passer, s'il te plaît ? Demanda-t-il gentiment.

Le petit sourire confirmait le ton joueur. J'obtempérai mais une douleur au poitrail rappela mes blessures à mon bon souvenir. J'avais gémi, aussi m'ordonna-t-il d'un ton autoritaire :

  • - Doucement, Aliénor !

Je levai le nez vers lui, pour l'observer de haut. Qu'est-ce que c'étaient que ce ton et cette expression jusque-là inconnus ? Depuis que j'avais été attaquée cette nuit-là il n'était plus le même.

  • - Je ne suis pas une guerrière.

Allez savoir pourquoi j'avais besoin de vider mon sac soudain.

  • - Oh... alors je me suis trompé, fit-il la voix blanche.

  • - Tu ne m'apprécies plus, alors ? Assénai-je sèchement.

Je ne savais pas du tout ce que je faisais, ni pourquoi j'étais mauvaise soudain. C'était peut être cette douleur, dans ma vie d'avant je n'avais jamais été blessée aussi durement. Je n'avais jamais eu si peur d'être défigurée. Comme justement je n'avais aucune confiance en moi physiquement, aujourd'hui je craignais que cela empire. Un tic nerveux agita un coin de peau près de mon garrot. Enfin j'avais eu peur.

  • - Pourquoi... ?!

Le ton de voix se plaçait près de la colère. Mais il me semblait qu'il m'en voulait surtout d'avoir entamé cette conversation.

  • - Parce que j'ai l'impression que tu es juste fier de moi parce que j'aime t'accompagner au front. Je crois que c'est tout ce qui nous unit. J'ai été arrachée à ma vie par un dieu qui ne voit en moi qu'une compagne de guerre ! La guerre est un hobby destructeur, tu me fais peur, Liam ! Et puis qu'est-ce que je fais là, pourquoi moi, cesse d'arborer cet air continuellement neutre !

    Centaure d'un dieu 39.

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 20:28

  Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

  • - Je me ferais un plaisir d'en discuter avec toi, si tu daignes m'accorder cinq minutes hors de cette pièce, fis-je remarquer d'un air plutôt sérieux.

enjoleur-nue-dehors.jpgIl hocha la tête et me précéda vers la sortie en quelques enjambées longues et souples. Cela me faisait un drôle d'effet de le voir vêtu de cette matière si légère et seyante. Lorsque nous travaillions sur Xivia son long manteau le couvrait beaucoup plus, même si sa forme cintrée laissait supposer qu'il était aussi bien fait que ce moment me le pouvait effectivement.

  • - Cesse de regarder mes fesses, m'ordonna-t-il lorsque nous nous retrouvâmes dans le couloir.

  • - Hips !

Il partit d'un grand rire communicatif et lorsque nous entrâmes dans l'ascenseur nous étions lui comme moi pliés en deux. Pourtant je gémis et me redressai bien vite. Il me lança un regard interrogatif et j'expliquai :

  • - C'est cette plaie au poitrail, elle me tiraille encore un peu. Je ne devais pas être jolie à voir cette nuit-là.

Je pus presque voir ce mauvais souvenir dans son regard que je ne faisais qu'entrevoir derrière sa frange blonde.

  • - Non. Vraiment pas. Les traces sont jolies, bientôt il n'y paraîtra plus.

  • - J'adore votre médecine, avouai-je. C'est étrange, cette différence avec mon peuple, alors qu'il y a tant de similitudes par ailleurs.

Un blanc dans la conversation me mit mal à l'aise. Liam n'avait pas l'habitude de me voir parler du passé. Il ne savait pas comment réagir.

  • - Comme quoi, Aliénor ?

  • - En plus de beaucoup de vos usages, nous parlons la même langue !

  • - Non, sourit il. Papa a créé en toi une créature capable de comprendre notre langage, c'est tout. Il a parlé d'une faille, on la découvrira bien assez tôt.

Mon hoquet reprit, alors il plaça ses doigts chauds sur ma gorge. Celle-ci me semblait obstruée par une boule qui risquait me faire étouffer.

  • - Je n'ai pas hâte que ça arrive. Tu crois que ce sera quelque chose de grave ? Demandai-je sans être certaine de vouloir connaître la réponse.

En réalité, si même un dieu parlait d'une faille, il me semblait que celle-ci devait être importante.

  • - On le verra bien, mais je ne vois pas ce que ça pourrait être de dramatique, tu nous comprends, tu peux lire ?

  • - Oui, j'ai déchiffré sans souci les inscriptions sur les portes.

  • - Alors tout ira bien. Attends-moi là, je prends une douche rapide.

Nous étions entrés dans sa chambre, enfin ses appartements. C'était un bel endroit, décoré comme le restaurant. Ils n'avaient sans doute pas eu le temps ni les moyens de faire une décoration différente partout mais le résultat était tout de même agréable. Seule pour quelques minutes, je choisis de fureter un peu dans la pièce. Les livres enseignaient des techniques de combat. Tout était rangé au millimètre dans la chambre. Cet endroit me rendit mal à l'aise. Je m'agenouillai devant la porte de la salle d'eau :

  • - Liam, est-il possible que la guerre soit ton seul centre d'intérêt ?

  •  - C'est le seul, comme il incombe à tout guerrier de Xivia, assura-t-il.

Je fis jouer mes muscles et changeai de sujet, parce que cela m'indisposait. Cela ne me regardait pas. Alors pourquoi me sentais-je aussi mal ?

Centaure d'un dieu 38.

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 20:15

 

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Centaure d'un dieu, résumé

  • - Et vous, murmurai-je, vous n'êtes pas nostalgiques de quitter vos terres ?

  • - Ah non, assura Joyce, trop de mauvais souvenirs !

  • BRUNEé - Copie- Tu as raison, chuchota Gareth en lui caressant les cheveux avec un geste d'une infinie douceur.

Ciel, cet homme était la plus admirable des perles.

  • - Et toi ? Insistai-je.

  • - Ce qui doit être advient, asséna-t-il simplement, et un mauvais pressentiment me saisit.

Il me semblait qu'il y avait autre chose de la même veine qu'il avait dit et qui ajoutée à ce qu'il venait d'assurer, signifiait quelque chose de grave, mais sans pouvoir mettre la main dessus.

  • - Et si nous allions trouver Liam, proposai-je.

  • - Elle est amoureuse ! Se moqua joyce.

Misère... Je choisis de ne rien répondre, si je me souvenais bien du jeu, plus on s'en défendait plus cela signifiait qu'on mentait. Gareth hocha le tête mais je ne sus jamais s'il était d'accord avec ma proposition ou avec l'hypothèse de son protégé.

  • - Vas-y toi, je vais rester là un moment.

J'hésitai mais il me ficha mon verre dans les mains et me poussa vers la sortie. Avant que j'aie pu me tourner pour le lui demander il ajouta :

  • - Il est soit à la salle de sport, soit dans sa chambre, soit à la promenade, soit en dernier ressort, à la salle de jeu.

  • - Merci, prince.

Je me retrouvai dans le couloir et hésitai devant la salle de sport. J'avais failli frapper ! Et puis quoi encore, ce n'étaient pas ses appartements, ici ! Une fois entrée je rougis fortement : cet endroit était plein d'hommes peu vêtus et suants. Le dauphin était au milieu de tout ce monde, levant d'énormes altères à une vitesse étourdissante. Je me sentais gourde, soudain, et j'avais l'impression que chacun de mes sabots qui touchait le sol produisait un bruit assourdissant. Je me hâtai donc vers le dieu qui faisait comme si je n'étais pas là. Pourtant bon sang on n'entendait que moi. Un bref instant je songeai que tous ces gens avec leurs oreillettes étaient si semblables aux sportifs terriens que c'en était déstabilisant. Écouter sa musique en faisant de la musculation devait être un besoin universel. Contre toute attente, lorsque je fus près de lui, Liam reposa ses altères, s'assit et enleva ses écouteurs. Je demandai, parce qu'il fallait bien commencer par quelque chose :

  • - Est-ce que je peux voir le genre de musique que vous écoutez sur Xivia ?

Le miracle se produisit : jusque-là fermé comme une porte de prison, Liam me sourit doucement. Je m'extasiai en l'écoutant me répondre :

  • - Tu es venue pour savoir quels morceaux j'aimais en ce moment, Aliénor ?

  • - Je suis venue te voir, mais me retrouver au milieu de tous ces gens musclés m'a altéré l'esprit, je le crains.

  • - Alors tu ne devrais pas rester trop longtemps, je préférais la centaure guerrière.

Il avait une fâcheuse tendance à m'identifier à lui-même. J'allais devoir lui expliquer ma façon de penser, mais pas ici, où tout le monde nous observait. J'admets que n'importe qui aurait eu ce réflexe, en voyant une centaure entrer dans une salle de sport.

  • - Je me ferais un plaisir d'en discuter avec toi, si tu daignes m'accorder cinq minutes hors de cette pièce, fis-je remarquer d'un air plutôt sérieux.

Il hocha la tête et me précéda vers la sortie en quelques enjambées longues et souples.

Centaure d'un dieu 37.

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