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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 19:10

 

a-kiss-in-the-rain-by-katikut.jpg- Bien, alors je reformule ma question : quelle créature es-tu ?

Sans ajouter un mot Luxesse lança les dés qu’elle n’avait pas lâchés. Un son cristallin emplit les oreilles de Kiera, les secondes s’éternisèrent puis marquèrent le résultat, elle avait perdu, certes que d’un point, mais perdu tout de même.

- Dommage, concéda Luxesse. Je suis évidement une humaine.

- Mensonge, hurla la louve ne pouvant plus contenir sa rage.

D’un mouvement désinvolte, Naël s’empara du col de son compagnon, le souleva, le traîna jusqu’à la porte et le jeta dehors.

- Je suis désolé madame, il ne s’est pas levé du bon pied. Je fais le nécessaire pour que vous soyez relâchée le plus vite possible. Vous donnerez votre alibi à l’agent chargé de votre sortie, je vous crois sur parole mais je suis quand même obligé de vérifier.

- Je comprends. Au revoir inspecteur.

- A bientôt madame »

Puis il reforma la porte. Le couloir était désert, parfait, Naël avait besoin d’intimité pour passer un savon à son subordonné.

« Je peux savoir ce qui t’a pris ? Son ton était aussi tranchant qu’une lame.

- Et toi ! Tu dragues souvent les suspects ? N'as-tu donc pas remarqué le coté joueur de notre meurtrier ! A chaque fois que nous avons trouvé un corps c’était in extremis, seule la chance nous a permis de retrouver le cadavre ! Le premier a été suspendu au dessus de l’eau, il a été déposé le vendredi sachant que l’embarcadère resterait désert tout le week-end. La décomposition et le poids du corps ont fragilisé les attaches, quelques heures plus tard il sombrait dans une mer d’acide et nous n’aurions rien vu. Bordel s’était pourtant écrit dans le rapport ! Le second fut abandonné dans un enclos contenant des bêtes féroces, nous avons eu de la chance que les lions-ours aient été victimes d’indigestion et retenus à l’infirmerie sinon ils auraient été libérés à 5 heures comme tous les jours. Et nom de dieu, la dernière victime a faillit se faire dynamiter ! Il faut pas être un génie pour additionner les éléments ! A chaque fois le tueur prend un pari sur notre rapidité à trouver le corps, c‘est pourtant clair, même un troll des montagnes aurait trouvé ! Alors maintenant il ne reste plus qu‘à faire marcher tes neurones, pari sur le temps, pari sur les réponses, ça va, tu penses t‘en sortir ? Bon sang au lieu de minauder tu aurais mieux fait d’écouter un peu ton instinct !

- Je l’ai fait, cette femme est innocente, fit le night calment. Un vrai joueur ne perd pas son temps à triché, elle nous l’a dit, de plus elle a un alibis, soit certain que je le vérifierai mais en attendant j’estime que nous devons pas perdre plus de temps sur ce suspect.

- Berka, je m’en fous ! Cette femme n’en est pas une ! C’est…je ne sais pas ce que c’est, elle est contre nature, c’est une horreur de la création ! C’est… »

Kiera ne put finir sa phrase le spasme qu’elle avait trop longtemps contenu s’amplifia et elle vomit sur le mur qui se trouvait à ses cotés, tournant ainsi le dos à son supérieur.

- Je vois elle est comme les voleurs de lumière, je pensais que ton racisme ne touchait que mon espèce mais j’avais visiblement tord de me sentir privilégié. Tu vas devoir apprendre à te contrôler, la prochaine fois que tu me fais ça je te vire. Occupe toi de sa libération et retrouve nous dans le bureau. Pour ton information elle ne t’a pas menti elle est humaine, que pourrait-elle être d’autre ? Je te rappelle que les femmes ont perdu toute aptitude à la magie. »


Les crocs de la justice 79

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 17:37

 

femme chat- Reconnaissez-vous ces femmes ? fit-il en désignant les photos des victimes.

Une nouvelle fois les dés valsèrent sous le regard attentif des joueurs, et pour la première fois il lui furent favorable, Naël gagna.

- Parfait, je vais donc vous répondre. Oui je les reconnais. La première s’appelle Natacha quelque chose, à moins que ce ne soit pas son vrai nom. Ça me peine de la voir étalée sur cette table.

L’image du corps décomposée dormant sur la table de Dries revient au night, une nouvelle fois une colère sourde l’envahit, il allait devoir parler du respect dû aux mort à son laborantin. Ce n’est pas le moment se réprimanda-t-il, écoute la !

- Elle tapinait souvent devant notre antre, je sortais de temps en temps lui porter à manger et louer ses services.

- Je pensais que vous étiez un vampire.

- Vraiment ? fit-elle dans un rire léger. Non je laisse ça aux jeunes, je sais très bien qui je suis et cela me convient parfaitement.

- Alors pourquoi vivez vous avec eux ?

- Est-ce une autre question ?

- Non, pardonnez-moi je suis trop curieux, vous avez dit connaître ces filles, comment avez-vous rencontrer les deux autres ?

- Vous ne m‘avez pas demandez si je connaissais ces filles mais si je les reconnaissais. J’ai vu les deux autres au journal télévisé.

L’ennemie était coriace, Naël devait bien admettre qu’il n’avait jamais vécu de joute aussi palpitante, la beauté et le mystère de son adversaire n’y étaient pas étrangers.

- Voici ma quatrième question : les avez-vous tuer ?

Tous les souffles furent suspendus aux morceaux de hasard qui gigotaient sans fin sur la table éternisant le suspens. Allez ! Allez ! Hurlait l’esprit de Kiera. A ses cotés Naël gardait son calme pourtant son cœur battait la chamade, il devait gagner ce coup. Luxesse avait fait un résultat de 11. Le premier dés se posa dévoilant un trois, un autre le suivit quelque seconde plus tard, sur sa face se dessinaient quatre points répartis dans les coins. Le dernier prit son temps, fier d’être l’objet de tous les regards il tournoyait et tournoyait encore, puis sur un souffle il chancela pour enfin tomber découvrant un six.

- On a gagné, cria Kiera en tapant du poing sur la table ! Great !

- En effet, madame vous allez devoir vous expliquez, fit le night un sourire enjôleur sur les lèvres.

- Je n’ai pas tué ces trois femmes, je suis désolée mais l'homme que vous cherchez, bien que cela m‘aurait certainement divertie, j‘aime la mort.

- Pouvez vous le prouver ?

- Bien sur, j’ai un alibi pour le meurtre de Natacha. Votre dernière question vous est à présent inutile monsieur l’inspecteur.

- De cela laissez moi en décider. Ai-je une chance de vous revoir ? Je vous en prie à vous de jouer.

Elle lança les dés mais répondit sans même les examiner.

- Le destin ne peut malheureusement pas être contenu dans de si petits objets, laissons le nous jouer un tour comme il sait si bien faire. Puis elle ramassa les cubes éparpillés. Je remarque que vous avez été le seul à miser, peut être que l’enragé qui vous accompagne aimerait risquer ce dernier coup.

- En effet, et voici ma question, annonça Kiera. Qui es-tu ?

- Je suis désolée mais cette interrogation a déjà été posée, essaye autre chose.

La louve allait s’emporter, elle ne participait pas lorsqu’elle avait énoncé cette demande. Mais avant même que les mots sortent de sa bouche elle se ravisa, ce n’était pas la bonne méthode. Kiera posa ses mains à plats sur le métal, la fraîcheur du fer pénétra son esprit l’aidant à y imposer une relative sérénité, elle ferma les yeux, inspira profondément puis dit :

- Bien, alors je reformule ma question : quelle créature es-tu ?


Les crocs de la justice 78

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 23:02

 

luxesse-interrogatoire.jpg« Notre suspecte s’appelle Luxesse, nous ne connaissons presque rien d’elle, ni sa véritable identité, ni d’où elle vient, absolument rien, la seule chose que nous savons c’est qu’elle une sorte de mentor pour ces jeunes. En piste l’ami, nous allons voir comment tu te débrouilles.» fit le night en poussant Kiera vers la porte. Dès qu’ils en eurent franchi le seuil la louve sentit une sensation profonde de malaise l’envahir. Un spasme la secoua.

« Tu ne va quand même pas vomir ? demanda le night inquiet.

Elle fit non de le tête, puis tenta de se ressaisir.

-Je ne te savais pas si nerveux,ajouta Naël. Ça va aller ?

Elle hocha la tête dévisageant la femme qui provoquait ce trouble en elle. Cette créature est contre nature invectivait son âme, c’est une abomination ! Tout son être se révoltait à la vue de cette femelle, qui était-elle ?

- Tu es sur ? Tu es pâle insista le lieutenant. Je me souviens de mon premier interrogatoire, ça n’avait pas été facile mais je suis sur que tu vas t’en tirer.

- On y va. »

Naël fut à peine rassuré par le son de sa voix, mais il suivit quand même son compagnon qui prenait place en face de la suspecte. Un masque figeait son visage, aucune de ses émotions ne filtrait, pourtant Kiera était au plus mal. Elle fit taire l’animal qui hurlait en elle pour demander d’une voix calme :

« Qui es tu ?

- Je m’appelle Luxesse.

- Et ton nom de famille ?

- Je n’en ai pas, de famille je veux dire, alors il est normal que je ne porte pas non plus leur nom.

La femme était posée nonchalamment sur sa chaise, de face sa position lui permettait de se mettre en valeur sans pouvoir regarder les inspecteurs.

- Où es tu née ?

- J’ai été crée par un Dieu puis placée sur cette terre pour m’y amuser.

- Et il t’a placée dans quelle ville ?

- Quelle importance ?

- Ça suffit ! Explosa la louve. Son masque de sérénité était tombé.

- En effet, je m’ennuie alors cessons cette discussion stérile. Elle fit enfin face à ses inquisiteurs. Je vous propose un jeu, fit-elle en sortant trois dés de son sac. Le principe est simple, si vous faîtes un score plus haut que le mien alors je répondrais par la vérité, sinon vous ne serez jamais surs de l’obtenir, à vous de discerner le vrai du faux. Pour corser un peu la chose vous n’aurez pas le droit de poser deux fois la même question et vous n’aurez que cinq chances. Alors, prêt à jouer ?

- Non mais tu nous …..

- A la niche le chien, fit Naël, laisse les adultes s’en charger et ronge ton os en silence. Je suis d’accord. Voici ma première question : Pouvez vous prouvez que vous n’étiez pas le soir du 3 Junius prés de l’embarcadère en train de commettre un enlèvement ?

Elle lança les dés et obtient 16. Un juron échappa à Kiera, il serait quasiment impossible de battre ce score. Elle avait raison.

- Non, fit simplement la gagnante.

Était-ce la vérité ?

- Voici ma deuxième question : pouvez vous prouver que vous n’étiez pas au cocktail loto organisé par le milliardaire Ric Karl dans la nuit du 20 de ce mois, et que le cas échéant, vous ne vous baladiez pas dans la rue du Cygne entre minuit et une heure du matin.

Une fois encore elle lança les dés avec l’élégance de l’habituée, les morceaux de plastique virevoltèrent sur le fer de la table. Et après quelques seconde de grâce s’abattirent tel des danseurs fatigués figeant le sort dans leur posture. Elle fit 12, lui 9.

- Encore perdu, décidément vous n’avez pas de chance.

- Je ne vous ferez pas l’affront de vous demander s’ils sont pipés.

- En effet c’est inutile, je joue toujours à la loyale sinon ce n’est pas drôle. Si on a aucune chance de perdre où est le frisson du jeu et l’euphorie de la victoire. Si vous saviez combien j’aime ces émotions ! Cette interrogation était donnée et je vous ai dit la vérité pour compenser votre malchance. J’attends la suivante, je ne serais pas si magnanime.

- Je n’en espérais pas moins de vous.

Un sourire charmeur s’échangea entre les adversaires. Je rêve, songea Kiera, il drague ! Naël était coincé, il n’avait pas assez de détail pour formuler une question précise sur la deuxième victime. Il changea donc de stratégie.

- Reconnaissez-vous ces femmes ? fit-il en désignant les photos des victimes.

Une nouvelle fois les dés valsèrent sous le regard attentif des joueurs, et pour la première fois il lui furent favorable, Naël gagna.

 

Les crocs de la justice 77

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 22:28

 

luxure-1.jpg- Comme Dries, irritable, sûr de lui et dégueulasse. Ne vous en faites pas il va bien et contrairement à nous il avance, enfin j‘espère. Allez hop, tous en salle d’interrogatoire ! »

Derrière la vitre sans teint Naël comprenait mieux l’expression de « trolls enfarinés » qu’avait employée son ami. Devant lui se tenait un adolescent dont le visage était entièrement recouvert d’une épaisse pâte blanche, ses yeux cernés de noir réduisait son regard à une fente de haine, sa bouche avait elle aussi attiré l‘attention de l‘artiste, peinte en rouge écarlate une goutte de sang tombait de sa commissure. L’homme était entièrement vêtu de noir, son pantalon en skye moulait étroitement ses fines jambes, sa veste napoléon élimée aux coudes dévoilait une vie d‘usure. L’homme se tenait droit, sur de vivre l’aventure la plus palpitante de sa jeune vie : il avait été arrêté ! Dans l’autre salle se tenait une femme d’âge moyen, son maquillage contrastait avec celui de son acolyte, il n’était certes pas sobre mais demeurait élégant. Deux lignes noires soulignaient le violet de ses yeux, sa bouche était mise en valeur pour un rouge à lèvre écarlate qui s’accordait à merveille au rose délicat de ses pommettes. La femme était debout, elle profitait du miroir pour refaire sa coiffure arrangeant ses cheveux d’ébène dans un chignon compliqué. Son corps somptueux était gainé dans une robe en cuir qui descendait jusqu’à ses pieds. Naël sourit, si l’adolescent était destiné aux jeunes pour qu’ils apprennent, la demoiselle lui revenait très clairement, le vampire connaissait son goût pour ce qui sortait de l’ordinaire. Kiera était exaspérée voila dix minutes que les hommes bavaient, oui bavaient il n’y avait pas d’autre mo, devant la suspecte. Impatiente elle décida de mimer quelque instant l’extase afin de ne pas se différencier puis demanda :

« Et maintenant on fait quoi ?

Laissant à regret l’offrande de son ami Naël répondit :

- Arcadius et Sahel vous prenez l’ado, nous nous interrogerons cette femme. Kier je compte sur toi pour bien te tenir ! »

Non mais je rêve ! Pensa Kiera.



A cet ordre Sahel s’empara du dossier de l’adolescent.

« On s’est fait avoir ! pesta l’arachnéen.

- Notre client s'appelle Fabrice Clément. Il a quinze ans, c’est un fugueur, il s’est échappé du foyer familial il y a un an de cela, il faudra leur téléphoner après pour leur dire que nous avons retrouver leur progéniture.

- Ils vont être ravis !

Un sourire moqueur éclaira les visage du cyborg, il aimait le désenchantement cynique de l’arachnéen.

- Allez, on va prendre notre revanche en obtenant des aveux, si Christiano l’a ramené c’est qu’il devait avoir de bonnes raisons de le soupçonner. Je ne sais pas pour toi, mais moi j’ai foi dans l’intuition d’un homme centenaire.

- Millénaire tu veux dire, enfin presque non ? »

Ils se regardèrent un instant interrogatifs puis entrèrent dans la salle.

« Je suis coupable, hurla directement l’adolescent. Qu’on me brûle au soleil de midi, qu’on me décapite par la lame tranchante d’un bourreau, qu’on me transperce le cœur d’une cruelle écharde. Seule la mort pourra achever ma soif de sang !

- Et bien voila, ça n’a pas été difficile, fit l’arachnéen à son collègue, nous avons déjà des aveux.

Une nouvelle fois le cyborg sourit puis prit place en face du suspect.

- Le soleil ne te tuera pas. Mais si tu n’arrêtes pas ta comédie je vais finir par te croire. Pour trois meurtres avec tortures ce que tu encoures c’est de finir comme cobaye pour les expériences les plus folles de nos scientifiques, et crois moi ce n’est pas du gâteau.

En prononçant ses mots Sahel avait imperceptiblement bougé dévoilant furtivement un bout de métal cloué dans sa chair. L’adolescent blêmi sous son masque de cire, mais il n’était pas encore prêt à abandonner ses illusions.

- Je ne suis qu’un incompris ! cria-t-il avec le désespoir que son âge savait créer autour de ces mots. On accepte que des hommes veulent devenir des femmes, on les aide même, alors pourquoi n’acceptons-nous pas qu’un homme veuille devenir un vampire ? Si j’étais un transsexuel vous m’appelleriez madame ! C’est injuste.

- Joli discours, fit l’arachnéen prenant à son tour une chaise. Il est de toi ?

- Non, c’est Luxesse qui me l’a dit, mais elle a raison !

- Luxesse, c’est la femme qui est dans l’autre pièce ?

Il opina.

- Bon reprenons maintenant que nous sommes sérieux. Où étais-tu les soirs des 3, 14 et 20 ?

- Je vous l’ai dit je suis coupable, je n’ai aucun alibi pour ces dates, je suis désolé messieurs les inspecteurs, mais je suis coupable ! De tout façon vous ne comprenez rien, faites revenir le vampire ! Lui il sait ! Il sait que mes sévices n’ont pas de limites, que je suis un fou de cruauté. Pourquoi croyez vous qu’il m’ait arrêté ?

- Moi je te crois, fit Arcadius, je suis même prêt à prendre tes aveux.

Il posa quatre photo devant lui. Les reconnais-tu ?

- Évidement, comment les oublier, ce sont mes victimes.

- Raconte moi ce que tu leur as fait subir.

- Je les enlevée toutes les quatre, mais ce ne fut pas difficile je n’ai eu qu’à les hypnotiser, les femmes sont si vulnérables à mon charme et mon mystère. Elles m’ont suivi chez moi et là je me suis abreuvé de leur sang.

- Quel goût elle avait celle-là, demanda l’arachnéen en désignant Natacha.

- Un goût de rose-orange, relevée d’une pointe de vanille, un délice !

- Et celle-ci, je me suis toujours demandé quel goût ont les blondes.

Il désigna la quatrième photo.

- Un goût d’épice, de cannelle.

- C’est bon je crois que nous avons tout ce qui nous faut. Je vous remercie de votre coopération.

- Votre souhait sera certainement exhaussé, vous serez exposé au soleil de, Sahel regarda sa montre, dix heures je dirais.

- Chouette ! Vous êtres trop cool ! »

En sortant les deux hommes se regardèrent désespéré.

« C’est qui la femme sur la dernière photo ?

- Ma fiancée, je ne veux aucun commentaire !

Le cyborg obéit et ne lui adressa qu’un sourire triste.

- Bon j’appelle ses parents, tu fais un débriefing aux autres ?

- Ça marche. »

Comme il l’avait estimé les parents du jeune homme virent le chercher sur les coup de dix heures, l’adolescent sortit une demi heure plus tard sous l’astre tapant.


Les crocs de la justice 76

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 18:23

 

odeur Sana TakedaLorsque vous aurez trouvé leur adresse vous la donnerez à Christiano qui ira interroger ses fans, ils lui parleront plus facilement. C’est tout ce que nous pouvons faire pour le moment. Alors chacun au boulot ! »



La principale organisation d’adeptes s’appelait évidement soif de sang. Christiano partit de mauvaise grâce les trouver vers minuit quand le reste de l’équipe allait se coucher, ils se retrouvèrent au matin.

«  Alors mon ami, la chasse fut-elle bonne ?

- J’ai en effet trouvé un nid de trolls enfarinés, je vous en ai ramené quelques spécimens afin que vous vous amusiez en attendant la fin des autopsies, et pas seulement parce qu’ils m’ont énervés. Même si je ne pense pas qu’il faille chercher le coupable dans ces gens en perdition, ils n’ont pas assez de cervelle, ceux là me paraissaient suspects. Sur ce je vous laisse, mon intelligence a été durement mise à l’épreuve, j’ai besoin vraiment de repos. Une dernière chose Naël, je t’autorise à dépasser les bornes lors des interrogatoires, ils m’ont vraiment agacé ! »

Impatient de voir les prévenus l’équipe finit rapidement son déjeuner. Naël les regardait attendri alors qu’ils expédiaient leur café-choco. Le night connaissait bien son ami, il savait que Christiano était persuadé que le meurtrier ne faisait pas partie de ces adolescents, il les avait amenés uniquement pour que les jeunes se fassent la main. Il profita des minutes qui lui restait pour apporter une tasse du liquide caféine à Dries. Lorsqu’il entra dans le labo, l’odeur d’hémoglobine lui sauta à la gorge, l’antre autrefois d’une blancheur immaculée hésitait maintenant entre le rouge sang et le rose épiderme. Sous la lumière crue reposaient trois corps dont deux étaient déjà ouverts et répandus autours de la table. Un peu plus loin sur une des tables reposait un globe qui attira l’attention du lieutenant. Il se demanda quelques secondes ce que pouvait être cet objet avant de voir que la première victime avait été énucléé, Dries était en train de répéter l’opération sur la seconde victime. Naël eut un haut le cœur il pencha la tête cherchant dans le sol un instant de répit. Mal lui en prit, le dallage était jonché de divers organes baignant dans une marée sanglante. À quelques centimètre de ces chaussures gisait un intestin dont une partie était anormalement plate. Sans qu’il ne demande rien son esprit se mit à analyser la scène, une homme, d’environ 1 mètre 65, pesant dans les 60 kilo et portant du 42 avait piétiné ce bout d’anatomie. « Bordel Dries, tu travailles comme un porc ! Tu es médecin pas charcutier, celle-ci n’a même plus de foie ! Il est où son foie ! » Hurla Naël en posant la tasse à portée du doct. Malheureusement il ne tarda pas à découvrir la réponse, à ses pieds se trouvait l’infortuné égaré qui avait malheureusement subi le même sort que son voisin l’intestin, cependant sous le poids de le délicat l’organe avait éclaté se répandent allégrement aux alentour, il reposait maintenant dans une mare de liquide jaunâtre mal odorant. Dries ne suspendit pas son geste, il se contenta grognement qui ne couvera malheureusement pas le bruit de scission qui fit l’œil en sortant de son orbite.

«  Dries, grogna à son tour le lieutenant, je peux savoir ce que tu fais ?

- Ça se voit non ? Grâce à délicat mouvement de cuillère je prélève l’œil de cette demoiselle.

- En effet ça semble explicite, mais dans quel but ?

- Grâce un charme de mémoire je peux retrouver la dernière image emprisonnée dans la rétine. Bien sur pour que ça marche il me faut de la marchandise fraîche, ce qui est loin d’être le cas ici, mais bon je peux toujours essayer puisque mes prédécesseurs ne l’ont pas fait.

- Tu en penses quoi ? Tenta à nouveau le night en essayant de se calmer. »

Une impression étrange se fit en lui alors qu’il se déplaçait pour rejoindre le deuxième cadavre. Naël souleva son pied, en dessous une mèche de cheveux blond pendait, il avait écrasé un moreaux de chair qui s’était incrusté dans sa semelle. Écœuré il tira sur les cheveux d’or pour les décoller.

- Vous trouverez mes impressions dans mon rapport, en attendant laissez moi finir en paix !

- Soit mais à la fin je veux que tu es remis tout ce capharnaüm en état, et puis aie un peu de respect pour les morts et nettoie moi ça ! Je veux que les corps soient présentables lorsque nous les rendrons à leur famille, c’est un ordre !

- Pas de soucis, j’ai un envoûtement pour ça.  »

Le night sortit comme il était venu, en silence.

« Comment va Dries demanda Sahel.

- Comme Dries, irritable, sûr de lui et dégueulasse. Ne vous en faites pas il va bien et contrairement à nous il avance, enfin j‘espère. Allez hop, tous en salle d’interrogatoire ! »

 

Les crocs de la justice 75

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 18:34

 

Fanart-Ligh-wil-no-purify-by-shilin.jpgLe silence accompagna les pensées de la louve, intimidée par ce manque de bruit elle mena ses réflexions à voix haute.

- Cela pourrait être un défit aux Dieux, vous n’êtes pas assez puissants pour arrêter la barbarie humaine, mais je n’y crois pas, ce n’est pas assez fort. Si le tueur voulait réellement défier les Dieux en abîmant leur création leur meurtre de masse serait plus indiqué.

- Un meurtre par semaine, c’est presque du meurtre de masse, fit le cyborg lugubre.

- Je suis d’accord avec Kier, annonça Arcadius, il ne cherche pas le défit mais l’approbation ce qui explique la beauté de ses mises en scène. Comme le disait le lieutenant il souhaite se faire accepter, mais pas par les simples mortels, non, par les dieux eux mêmes ! Il veut conquérir sa place au Parthénon, il pense surement y parvenir par la pureté et la magnificence de son œuvre, création contre création, ses victimes ne sont que sa matière première nécessaire pour faire ses preuves.

- Bref encore un des votres qui a égaré la raison. Il est taré, conclut le vampire. Désolé de vous le faire remarquer mais cela est un peu trop fréquent pour s’en émouvoir.

- Oui mais sa folie ne se voit pas, elle passe pour de la ferveur au pire ou reste tapis dans une personnalité aimable et serviable. Pour épater les Dieux il faut faire preuve de qualité humaine.

- En somme nous ne somme pas beaucoup plus avancé.

- Le tueur s'enhardit, fit Sahel. La victime du début faisait partie des populations à risque, c’était une proie facile, exposée. La dernière par contre devait être protégée, suite à la série d’attentats de l’année dernière et les déclarations du roi, les cadres ont souvent pris des cours d’auto défense pour éviter les embûches.

- En effet, il n’était pas très malin d’affirmer que la police ne pouvait pas résoudre cette crise, cela nous a valu un mauvaise presse.

- De plus elle était accompagnée, à chaque nouveau crime il prend plus de risques.

- En effet, ça par contre c’est bon pour nous. Quelqu’un a d’autres remarques ?

- Pour l’instant le seul élément exploitable que nous avons c’est l’exsanguination. Ce n’est pas une pratique banale, vider entièrement une femme de son fluide vitale demande des heures de travail, et de patience, sans compter la cruauté qui va avec, il faut aimer ça.

- Nous n’avons vraiment rien d’autre ? demanda Arcadius.

- J’ai bien peur que non.

- Mais les premiers enquêteurs qu’ont-ils découvert ?

- Ils ont au départ cru que Natacha avait été tuée par un client qui aurait fait d‘elle sont obsession, ils sont donc partis à la recherche de son dernier rendez vous. Lorsque le second crime leur fut confié ils ont cherché des points communs entre les victimes, grâce à eux nous avons les dépositions de tous les proches, c’est du bon boulot. Et à la découverte du troisième corps ils ont mené les interrogatoires et sont venus nous trouver. Notre travail c’est de mener les enquêtes difficiles alors oui, les enquêtes qu’on nous confie sont difficiles, mais c’est pour cela que nous sommes l’élite !

- Les vampires, fit le cyborg, les vampires aiment le sang.

- En effet, Chris y a-t-il un des tiens dans la ville ?

- Je ne sais pas, ce serait étonnant.

- Les hommes qui aiment se faire passer pour des vampires, ajouta Kiera.

- Autre chose ?

Un silence accueillit cette question.

- Parfait nous allons donc commencer par là en attendant les conclusions du doct. Je vais demander au service des renseignements s’ils ont perçu un mouvement vampirique, vous vous allez chercher l’association des adeptes des buveurs de sang la plus significative. Lorsque vous aurez trouvé leur adresse vous la donnerez à Christiano qui ira interroger ses fans, ils lui parleront plus facilement. C’est tout ce que nous pouvons faire pour le moment. Alors chacun au boulot ! »


Les crocs de la justice 74

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 21:18

Les crocs de la justice 73  

croix.jpgKiera examina la photo que le cyborg venait de lui donner. Elle comprit le trouble des enquêteurs, même sur papier son âme se soulevait devant la beauté irréelle de la scène, elle se força à étudier les reflets qui parcouraient le corps. Cette façon de capter la lumière, d’éblouir le spectateur, elle connaissait ces cristaux sans pouvoir mettre un nom dessus, elle avait une seule certitude, ils ne venaient pas de cette planète. Comment est-ce possible ? Se demanda-t-elle immédiatement, les ponts avaient été détruit il y avait tellement d’années de cela que c’était maintenant impossible de trouver des éléments provenant d’ailleurs, pourtant il n’y avait aucun doute sur l’origine de cette roche. La louve releva le nez de la photo, ce n’était pas le moment de s’attarder sur ses détails. Elle concentra à nouveau sur son supérieur, il parlait à présent du dernier corps.

- ...Est notre dernière victime, elle fut kidnappée le vingt, c’est-à-dire il y a une semaine et quatre jours. Elle était rousse, cheveux courts, yeux verts, de taille moyenne elle dirigeait une entreprise, la Yhume production. Elle fut enlevée alors qu’elle rentrait d’un cocktail loto, l’homme qu’elle avait gagné fut retrouvé assommé sur le parvis. Pour l’instant il affirme ne se rappeler de rien. Son corps fut découvert dans la banlieue, à Urgue précisément à 5 heures 40, je ne vous raconte pas la tête des rupins quand ils l’ont dénichée. Elle fut crucifiée sur la façade d’une maison en phase de destruction, les ouvriers allaient la dynamitée quand l’un d’eux a aperçu une présence sous les bâches censée contenir l’explosion. Pendant plus d’une demi heur il l’ont exhorté à sortir rameutant ainsi tout le quartier. Puis voyant qu’elle ne s’exécutait pas ils ont de mauvais grâce fait tomber la bâche dévoilant ainsi le corps. Encore une fois la mise en scène fut grandiose, tous les témoins racontent ce voile qui tombe découvrant la jeune femme nue accrochée au mur, elle semblait d’essence divine. Sa blancheur se détachait sur la couleur de la pierre, ses cheveux flamboyaient mêlant le jour au sang qui maculait le mur. Cette fois il ne mit aucun accessoire, il s’est contenter de la clouée au sur la façade laissant sa beauté naturelle créer l’émotion. »

Un bref silence accueillit ces révélations, tous avaient la gorge serrée, puis Naël reprit la voix moins assurée que ce qu’il aurait souhaité :

« Comme vous voyez ces femmes n’avaient rien en commun, elles ne fréquentaient pas même les mêmes lieux, ne faisaient pas les même rêves, ne vivaient pas de la même manière, bref ce sont des victimes prises au hasard. La seule chose qui les réuni c’est leur beauté.

- Ça c’est relatif. Comment sait on que c’est le même tueur ?

- La façon de tuer, cet ordure torture ses victimes selon un processus unique. Je n’ai pour l’instant pas le détail des sévices, les corps sont partis au labo pour réexamen par notre doc préféré. Cependant nous savons déjà qu’elle ont été torturées, que leur ongles furent arrachés de leur vivant, sans doute afin d’éliminer tous les indices qu’auraient pu se glisser, elle ont toutes la gorge tranchée post mortem, le tueur leur a fait un collier de sang, l’entaille est purement esthétique, même si elle avait été faite de leur vivant elle n’était pas assez profonde pour les tuer. Enfin elles ont toutes été vidées de leur sang. Les mutilations trouvées sur leurs corps indiquent que plusieurs armes ont été utilisées, ça va du tison chauffé à blanc au couteau de cuisine, des objet les plus banals à ceux marqués par l’horreur. Inutile de vous dire qu’elle ont toutes subis des sévices sexuel mais aucune pénétration. J’ai assez parlé, à vous, avez-vous des remarques ?

- La chose la plus évidente est que nous avons à faire à un tueur mystique. Tous les éléments de la mise en scène visent à créer une sensation particulière... religieuse.

- J’aurais été d’accord avec toi, s’il n’y avait pas eu la dernière victime, la croix ne représente rien à ma connaissance. Je pense que le tueur vise surtout à créer une sensation, un émoi, à magnifier son œuvre pour la rendre belle et peut être la faire accepter ?

Kiera se raidit, il était vrai qu’ici la croix n’avait aucune signification religieuse, mais ce n’était pas le cas sur toutes les planètes, notamment Terre I, comment le tueur pouvait-il connaître cette signification particulière aux terriens ?

- Il ne faut pas écarté aussi rapidement le coté mystique, la croix dans certaines populations éteintes aujourd’hui était un symbole fort de croyance.

- Vraiment ?

- Il pensaient que leur Dieu était mort dessus.

Le silence accompagna les pensées de la louve, intimidée par ce manque de bruit elle mena ses réflexions à voix haute.

 

Les crocs de la justice 73

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 13:27

belle-magie.jpg

- Non ! On y…. Hum à la réflexion si, vous puez je ne veux pas qu’on soit la risée du commissariat. Je veux voir tout le monde dans le bureau à sept heures, reposez-vous on va travailler de nuit. »


À six heures et demi, Naël prit un verre de sang et pénétra dans la chambre de Christiano, il était le seul que Jerry laissait entrer à cette heure, son ami n’était pas de bonne humeur au réveil.

« Petit dej au lit, veinard, ça fait longtemps que je n’ai pas eu ce privilège.

- Hum, grogna le vampire en se saisissant de son verre. Quelle heure est-il ?

- Il est précisément six heures trente cinq.

- Six heures ! Tu n’es qu’un tueur de grasse soirée ! Cela ne peut signifier qu’une chose, nous avons un dossier.

- En effet, trois meurtres bien juteux nous attendent. Allez viens, on va jouer.

Le vampire grogna à nouveau puis se leva.

- Tu sais que ton attirance pour la mort est malsaine.

- Certainement un trait que j’ai hérité de toi, allez, allez, mon ami nous avons rendez-vous à présent ! »

Ils furent les premiers.

« Bon maintenant que nous sommes tous là…

- Excusez moi mais Dries est aussi dispensé des réunions ?

- Il est déjà sur l’affaire, d’autres questions…. Non ? Parfait je vais peut être pouvoir commencer. Le dossier concerne trois meurtres commis ces trente derniers jours. Le tueur a une fréquence d’un crime par semaine, les endroits, les heures et les victimes n’ont aucun lien entre elles, seul son amour pour la torture et les mise en scène relie ces meurtres. La première s’appelle Natacha Bring, 1 mètre 75, elle était blonde, yeux bleus, sa peau était claire et elle n’avait pas encore vingt ans. Elle était traqueuse de tracas et fut enlevée le 3 Junius prés de l’embarcadère, on retrouva son corps deux jours plus tard à 14 heures 26 à l’autre bout de la ville. Comme vous pouvez le voir sur les photos le tueur s’est amusé avec le corps. Il s’est emparé d’un déchargeur de galère pour suspendre le cadavre par les bras au dessus de l’eau, créant ainsi l’illusion d’une femme volante pour les passant de l’autre rive. Sa robe n’était pas celle qu’elle portait lorsqu’on l’a enlevée, elle a été acheté dans un brique à braque du souk de Reséto. Étrangement le vendeur a perdu la mémoire et comme ils n’ont aucune obligation légale de tenir une liste des acheteurs nous avons aucune piste, sachez toutefois que le marchand est encore dans nos murs, avec un peu de chance Christiano arrivera à délier sa langue. Le rapport du légiste est lapidaire, il se contente d’énumérer une série de faits sans aucune déduction, bref il ne nous ait d’aucune aide surtout qu’ils n’ont rien trouvé, cependant je vous en recommande sa lecture afin de mieux appréhender ce que ces jeunes femmes ont subis. Des questions ?

- Sinon je suppose que les missionnaires de vérité ont interrogé ses clients ?

- Penses-tu c’est bien la première chose qu’ils ont faite ! Le plus vieux métier du monde est aussi le plus dangereux malheureusement. Mais malgré des heures d’interrogatoires les enquêteurs n’ont rien trouvé. Nous pouvons toujours jeter un œil à leurs recherches, nous avons leur rapport. La seconde victime, Anita Forcks venait d’Euphorie, sa peau avait une jolie couleur caramel, des yeux noisette ravissants, elle ne mesurait pas plus d’un mètre soixante quatre. Elle avait quarante ans et deux enfants, elle exerçait le joli métier de remplisseur d‘espoir. Elle fut enlevée sur le parking du Pas Cher Sud et retrouvée une semaine plus tard vers les 19 heures dans le parc du centre. Elle fut déposée dans la cage des lions-ours, c’est un gardien qui l’a aperçue. Sur le sol l’assassin avait dessiné à la peinture d’argent deux ailes immenses transformant sa victime en ange. Une fois encore ses vêtements avaient été changés, le tueur l’a habillé d’une robe faite entièrement du tulle transparent, et a glissé des paillettes d’argent dans les meurtrissures qui apparaissaient sur son corps. À la lumière naissante du matin l’effet était saisissant, si j’en crois les rapports des missionnaires eurent l’impression d’apercevoir un ange emprisonné dans du cristal. Ils eurent un moment d’admiration avant d’oser défaire cet hommage à la victime. Comme vous vous en doutez chaque éléments de la mise en scène fut soigneusement étudié et analysé. La peinture est une fois encore la plus banale qui soit, trouvable dans n’importe quel espace de vente. Cependant pour les paillettes c’est une autre histoire, nos laborantins planchent encore dessus mais personne ne sait dans quelle matière elles sont faites, ils n’avaient jamais vu ça avant. »


Les crocs de la justice 72

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 10:49

 

guerriere-4.jpg- Soit, mais je ne répéterai pas le combat d’hier, je n’ai aucun goût pour l’humiliation. »

Lorsqu’il sortit son arme un instant de panique la s‘empara d‘elle à nouveau, mais elle la chassa très vite. Kiera sentait toujours sa connexion avec son arme, et cette froide présence assura ses pas. Elle se contenta d’esquiver les deux, trois premiers mouvements de son adversaire, c’était aisée Naël la sous-estimait, ses gestes étaient déjà las de ce combat inutile. De son coté Kiera cherchait la faille.« Ça suffit » annonçait-il alors qu’elle parait son dernier coup. C’était là, juste là, alors qu’il baissait sa garde, son torse était enfin à découvert ! D’un mouvement vif Kiera fendit en avant et concentra son offensive sur ce bout d’armure. Elle s’attendait au choc du métal contre sa lame mais elle ne rencontra que du vide, il avait esquivé. Une rage froide et calme, s’empara de son esprit Kiera y céda laissant ses émotions mener la valse des duellistes. Quelques minutes plus tard il mit fin au combat en la désarmant.

« Je préfère ça ! Dit-il, il c'est seulement dommage que tu ne m'aies pas écouté. À chaque fois que je me rapproche de toi tu t’écartes laissant des ouvertures à ma lame. Cependant je suppose que cette attitude m’est réservée. Demain nous étudierons ensemble une stratégie. Bonne nuit. »

Le lendemain Kira défia à nouveau son époux. Celui-ci refusa mais elle insista « pourquoi pas, finit par penser le Night face aux arguments de son soldat, c’est bien ainsi que j’ai appris avec Christiano. » Et le fer retentit une nouvelle fois sur le toit du monde. La louve avait trouvé le chemin qui menait à l’esprit de son sabre, elle parvenait maintenant à fusionner immédiatement avec lui. Tout ne fut que parade et attaque. Le combat prit fin sur le regard surprit de Naël elle venait d’utiliser une de ses bottes.

« Mais comment ?

- C’est le pouvoir de Flagell, il comprend et assimile les techniques de mon adversaire.

- Incroyable ! Cependant tant que tu continueras à m’éviter cela ne te servira à rien »

Une fois encore Kiera avait perdu mais cela ne continuerait pas longtemps. Le combat avait duré que quelques minutes, ils prirent les autres pour élaborer une stratégie. Kiera s’était assise en face de lui évitant sa chaleur tentatrice. Il me plait, ne put-elle que constater, je pourrais l’aimer à nouveau. Cet homme était un danger pour elle, elle ne pouvait se permettre de céder à ses sentiments, pourtant les entraînements successifs créeraient une intimité impossible à ignorer. Elle le fuyait toujours mais son esprit l’envahissait, elle devinait ses mots, ses gestes, elle guettait son rire et à chaque contact physique son cœur sursautait. Que m’arrive-t-il ? Se demandait-elle, je hais cet homme. Sans qu’elle s’en aperçoive l’amour entrait dans son cœur mais la louve n’était pas prête à l’accepter, alors jour après jour elle combattait avec plus de hargne que la veille.

Il me déteste songeait Naël après un de ces combats où seule l’hostilité avait guidé les pas de son adversaire, il ne combat pas pour me battre mais pour me tuer, chacune de ses attaques visent mon cœur et il ne s’en rend même pas compte. Le jour où il sera plus fort que moi j’aurais intérêt à ce que Dries soit dans les parages. Je ne comprends pas ce qui peut pousser un homme à autant de rage. Son style s’améliore mais il reste un épéiste de moindre qualité, il est vrai que l’armée ne dispense ces cours que pour développer l’équilibre, l’agilité et les réflexes cela ne créer pas de bons épéistes. Peut être pourrais-je demandé à Chris de l’entraîner ? Aussitôt il rejeta cette idée, le vampire mangerait du loup au petit déjeuné ! Ces réflexions étaient vaines rien ne changea et lorsque la nuit tombait seule les coups étaient réellement échangés, l’intimité se créait autour d’un dialogue de sourd. Cette routine dura un mois, un mois où tous progressèrent ensembles à leur rythme puis un après midi, Naël arriva enchanté :

«  Nous avons enfin un dossier ! Allez au boulot les gars ! 

- Hé laisse nous au moins prendre une douche !

- Non ! On y…. Hum à la réflexion si, vous puez je ne veux pas qu’on soit la risée du commissariat. Je veux voir tout le monde dans le bureau à sept heures, reposez-vous on va travailler de nuit. »

 


Les crocs de la justice 71

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 00:20

 

Elwen-Branduir-Mora-by-Lleayhe.jpgA la fin des combats le night les félicita à nouveau, puis réorganisa le planning.

«Je vais changer les horaires de Dries et Kier, vous êtes deux tireurs exécrables pour vous c’est perdu d’avance, et l’entraînement n’y changera malheureusement rien ! Désormais le matin Kier tu apprendras à te servir de tes fouets, Dries restera à te veiller pour te soigner. Vous ferez ça dans la salon avec Maître Hoquatito, ici tu risquerais de blesser trop de monde. »

Le soir, comme convenu, elle le retrouva sur la terrasse, cette fois c’était lui qui était en avance.

« Bien, commençons. La journée est déjà assez chargée pour toi, alors nos escapades nocturnes ne dureront pas plus d’une demie heure, c’est largement suffisant pour mettre au point une stratégie d’attaque. Je ne te cache pas que la majorité des délinquants n’ont aucune technique d’escrime, ils se contentent de lever leur arme et de taper aussi fort qu’ils sont bêtes, cependant cette tactique a déjà fait de nombreuses victimes. Nous devons apprendre à les maîtriser le plus vite possible et sans les tuer j‘en ai peur. Mais toute chose nous devons être capable d’estimer la force de notre partenaire, nous nous sommes jamais vu combattre, je te propose donc un duel.

- J’accepte avec plaisir.

- Je n’en attendais pas moins de toi ! Il est inutile que je ne te présente mon épée Kasaï.

- En effet.

- En effet. En garde ! »

Kiera eut à peine le temps de dégainer ses lames que celle incandescente de son adversaire fendait déjà la nuit. Cette arme était redoutable, dans l’obscurité elle éblouissait le duelliste adverse et en plein jour lorsqu’elle flamboyait son pouvoir de dissuasion serait évident. Comment ne pas se dire « je vais mourir » face à une telle épée ? Il suffira qu’il l’exhibe pour que le délinquant se rende sans mal. Kiera resta quelques seconde paniquée à la vue de cette puissance. Les coups que lui portaient son adversaire étaient précis, rapides et forts, ceux qu’on attend d’un épéiste de première classe. La louve n’arrivait plus à penser à autre chose, elle allait se faire battre, déjà le tourbillon de la défaite l’entraînait, puis ce fut fini, l’avalanche de coups cessa. Kiera baissa son sabre pour trouver le visage surpris et déçu de son adversaire « Ce sera tout pour ce soir, tu dois être fatigué. Demain même heure, même endroit ». Puis il fit demi tour et s’en alla alors que Kiera s’effondrait en larme.



Le lendemain sa journée fut morose, c’est le cœur lourd qu’elle monta les escaliers pour s’installer sur le toit. La lune se levait à peine, dans trois jours elle sera pleine elle allait bientôt devoir quitter le commissariat pour courir. Elle avait le temps, son rendez-vous n’était que dans une heure, elle voulait se concentrer. Elle laissa filer les instants admirant la vue, elle comprenait pourquoi Naël aimait tellement cet endroit. Puis alors qu’elle était enfin sereine elle sortit son épée et la posa sur ses jambes, sa froideur transperçait le tissus pour toucher sa peau. Ignorant cette sensation elle fit le vide en elle accueillant l’âme d’une autre. Aucun mot ne fut échangé mais elle sentait la présence de son sabre en elle, elle avait eu tord de ne pas prendre le temps de la découvrir, maintenant son erreur était réparée. Elle ne sursauta pas lorsque le night poussa la porte.

« Je veux ma revanche, fit-elle calmement.

- Pour quoi faire ?

- En garde !

- Soit, mais je ne répéterai pas le combat d’hier, je n’ai aucun goût pour l’humiliation. »


Les crocs de la justice 70

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